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LES AVIONS MILITAIRES - EuroSAE

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Bien que rapides pour l'époque, ces deux appareils n'auraient pu être armés, et<br />

ne pouvaient donc pas être considérés comme de véritables avions d'armes.<br />

Par ailleurs, Leduc, qui progressait sans relâche dans le développement de sa<br />

tuyère thermopropulsive, fit voler le 7 août 1953 (Yvan Littolf) le premier de deux<br />

prototypes de son 021, encore purement expérimental et subsonique mais capable<br />

d'étonnantes performances ascensionnelles (plus de 80 m/s).<br />

Et l'on doit mentionner d'assez nombreuses propositions plus ou moins farfelues<br />

d'inventeurs, connus ou non, parmi lesquels apparaissaient de plus en plus souvent<br />

des projets à décollage vertical.<br />

En février 1953 parut un nouveau programme qui visait à provoquer l'apparition<br />

de véritables appareils de combat. À cette date, la quasi-totalité des grands<br />

constructeurs avaient déjà travaillé sur le problème ainsi posé. Les conclusions de<br />

leurs bureaux d'études différaient quant aux avantages et inconvénients des<br />

diverses formules aérodynamiques possibles : le programme sembla donc<br />

provoquer une explosion d'imagination créatrice : les 7 projets officiellement<br />

proposés par 6 constructeurs faisaient, en effet, appel à des solutions<br />

aérodynamiques, à des techniques de construction et à des combinaisons de<br />

motorisation fort différentes. On offrait ainsi :<br />

- un Dassault 550 (Mystère-Delta) à voilure delta, avec deux réacteurs légers et<br />

un moteur-fusée d'appoint,<br />

- un Breguet 1002, à voilure à forte flèche, avec la même combinaison<br />

propulsive,<br />

- un Sud-Est X-212 Durandal, à voilure delta, avec un seul Atar et un moteurfusée<br />

d'appoint,<br />

- un Sud-Est X-212 C Durandal II, à voilure delta, avec un moteur-fusée et un<br />

réacteur léger d'appoint,<br />

- un Nord 5000 Harpon, canard delta avec deux moteurs-fusées et un réacteur<br />

d'appoint (modifié en cours d'étude pour recevoir 2 réacteurs),<br />

- un SO 9050 Trident II, à courte voilure droite, avec deux moteurs-fusées et<br />

deux réacteurs d'appoint,<br />

- un Morane-Saulnier MS 1000, à voilure « en cœur », avec un réacteur Atar.<br />

Trois seulement de ces propositions furent suivies de réalisations : le Mystère-<br />

Delta, rebaptisé très tôt Mirage I, vola le 25 juin 1955 avec Roland Glavany, le<br />

Trident II le 21 juillet 1955 avec Charles Goujon, le Durandal le 20 avril 1956 avec<br />

Pierre Maulandi.<br />

On peut, en outre, rattacher au programme deux avions expérimentaux, mais<br />

dont la vocation d'intercepteur ne pouvait être mise en doute : le SFECMAS 1405<br />

Gerfaut II, variante plus grosse, susceptible d'être armée, d'un appareil déjà cité, et<br />

le dernier avion Leduc, le 022, prévu pour des vitesses supersoniques.<br />

Deux prototypes de chacun des Mirage et Durandal, ainsi que trois prototypes et<br />

une présérie de 10 Trident II avaient été commandés. Tous se révélèrent être de<br />

remarquables appareils. Le chasseur de Sud-Ouest, en particulier, qui était le plus<br />

rapide, paraissait potentiellement capable de battre tous les records d'altitude et de<br />

vitesse de l'époque. Mais il s'agissait d'un pur intercepteur, ne pouvant servir qu'à<br />

une défense ponctuelle. Un peu moins véloces, ce qui aurait pu être amélioré par<br />

l'adoption de réacteurs plus puissants, déjà disponibles en France comme à<br />

l'étranger, et de perfectionnements aérodynamiques, comme la taille de guêpe, les<br />

deux deltas révélaient d'excellentes qualités de vol et une grande manœuvrabilité.<br />

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