LES AVIONS MILITAIRES - EuroSAE
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Mirage III<br />
La plupart des III E restaient encore à livrer en 1965 (seulement une vingtaine<br />
avaient été livrés en 1964). Il était alors beaucoup question d’un « dérivé simplifié à<br />
électronique modernisée », à réacteur Atar 9 K, que l’on avait également offert à<br />
l’Italie en production sous licence (le F-104 S lui fut préféré, surtout semble-t-il pour<br />
des raisons économiques) : ce fut le C 2, assez rapidement abandonné. Durant ces<br />
cinq années, il allait être commandé des quantités relativement limitées (quelques<br />
dizaines) de B, R et E supplémentaires, et l’Armée de l’air paraissait ne les<br />
considérer désormais que comme des avions lui permettant d’attendre les types<br />
ultramodernes à venir qu’étaient les V, F ou G.<br />
Mirage III V<br />
En 1965, on envisageait toujours la mise en service d’avions de ce type durant la<br />
décennie à venir (lancement d’une série en 1970), mais la plupart des techniciens<br />
commençaient à se poser des questions quant à l’avenir de l’ACDV (avion de<br />
combat à décollage vertical) : les difficultés se multipliaient (de motorisation<br />
surtout) ; il était inquiétant, en particulier, de voir constamment retarder toute<br />
commande de pré-série, alors que 6 appareils avaient été jugés nécessaires pour la<br />
mise au point de la formule. Et en fin 1966, le Mirage III V allait être, de ce fait,<br />
abandonné sans rémission.<br />
Il avait pourtant provoqué la naissance d’un nouvel appareil Dassault, le<br />
Mirage :F :2, avion classique à voilure haute, construit dans un but expérimental :<br />
pour faciliter la mise au point du réacteur de propulsion et de divers équipements<br />
nouveaux. Il s’agissait là de l’une seulement des nombreuses « retombées »<br />
industrielles de l’opération III V.<br />
Mirage F 2 et F 3<br />
Devant le retard pris par l’ACDV puis, par la suite, devant le délai exigé avant de<br />
produire un appareil à géométrie variable, il fut envisagé très sérieusement de<br />
produire une version « d’armes » du Mirage F 2 expérimental, qui avait volé en juin<br />
1966, au lieu de passer les commandes supplémentaires prévues de Mirage III de<br />
tous types. Ces appareils auraient bénéficié des équipements et du réacteur mis au<br />
point (en partie du moins) pour le III V. L’on proposait entre 65 et 150 avions, dont<br />
les deux tiers destinés à l’Armée de l’air, à une cadence de 3 par mois. De façon<br />
quelque peu optimiste, on annonçait des livraisons possibles à partir de 1968. La<br />
variante étrangère, qui intéressait les Israéliens, aurait été simplifiée, avec un<br />
équipement réduit et un armement classique. Par la suite, le type F 2 fut remplacé<br />
par le F 3, davantage polyvalent, puisque capable d’effectuer des missions de<br />
chasse, aussi bien que d’attaque.<br />
Cela ne modifiait guère le problème industriel, bien que les hésitations quant à la<br />
définition du type eussent quelque peu retardé les dates espérées de livraisons et<br />
mises en service. En 1966-67, on ne comptait plus guère voir apparaître de F 3 de<br />
série avant 1972. Les besoins étaient alors estimés à 100-150 appareils, qui<br />
parurent trop coûteux. Ainsi qu’il a déjà été raconté, le second prototype F 2, devenu<br />
F 3, ne fut même jamais achevé car le rôle d’avion intérimaire entre les Mirage III<br />
delta et les futurs appareils à géométrie variable avait été confié au F1 plus petit,<br />
donc beaucoup plus économique. En fin de carrière, le F 2 effectuait des essais au<br />
profit du F1.<br />
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