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LES AVIONS MILITAIRES - EuroSAE

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hésitations à propos des intercepteurs du programme de 1953, Dassault demanda<br />

lui-même à abandonner cet avion, se fit céder par l'État la voilure déjà construite et<br />

entreprit, à ses frais, de la marier à un nouveau fuselage destiné à recevoir un Atar.<br />

Le résultat fut l'apparition, dans un temps record (moins d'un an et demi après le<br />

Mystère-Delta), d'un Mirage III prêt à voler. Ceci eut lieu le 17 novembre 1956 ; le<br />

pilote en était à nouveau Roland Glavany.<br />

Le succès fut immédiat, la voilure mince et rigide, à structure intégrale, supportant<br />

fort bien le supplément de poussée qui lui était imposée. Ce succès provoqua, à la<br />

fois, l'abandon définitif des Durandal et la commande de 10 Mirage III A de présérie<br />

dont le premier vola le 12 mai 1958.<br />

Un peu trop petit, le III-001 n'aurait pu recevoir tous les équipements nécessaires<br />

au chasseur définitif. Les appareils de présérie, agrandis, le permirent et se<br />

rapprochèrent progressivement du Mirage III C, commandé à 100 exemplaires dès<br />

août 1958. Bien motorisés, puissamment armés et réellement capables de toutes les<br />

missions prévues, ces appareils allaient apparaître à la fin de 1960. Comme il avait<br />

été de règle pour tous les avions précédents du même constructeur, leur production<br />

était assurée par de nombreux sous-traitants, en sus de Dassault.<br />

Le Mirage III était l'aboutissement de dix années d'effort dans toutes les branches<br />

de l'industrie aéronautique française. Leur début avait à peu près coïncidé avec le<br />

premier vol du SO 6000. À l'exception de quelques équipements ou accessoires<br />

secondaires, l'avion était un produit national. Les Français étaient désormais, non<br />

seulement capables de produire des cellules ultramodernes, mais encore de fournir<br />

des réacteurs de classe internationale, et toutes les variétés d'armement ou de<br />

matériels électroniques. Ils avaient remarquablement maîtrisé les difficultés<br />

inhérentes aux dispositifs de réchauffe ou aux moteurs-fusées.<br />

Et ces matériels allaient se révéler exportables.<br />

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