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LES AVIONS MILITAIRES - EuroSAE

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On évoque enfin les chances au prochain concours OTAN de l’Étendard IV non<br />

commandé en présérie par la France et du Mirage III hors programme OTAN.<br />

Les besoins pour l’Armée de l’air pourraient atteindre 500 à 700 exemplaires.<br />

L’Aéronautique navale indique que la mise en œuvre sur porte avions du<br />

Mirage III A est impossible (cf. dispositif de freinage à l’appontage) et qu’elle est plus<br />

particulièrement intéressée par un avion d’attaque que par un intercepteur. Si<br />

l’Armée de l’air s’intéresse au Mirage III, il est précisé que la Marine est libre de<br />

porter son choix sur l’Étendard IV ou le Breguet 100.<br />

Pour ce qui concerne les relations franco-allemandes, la prise de position<br />

française ferme sur le Mirage III est un atout pour la délégation française car il est<br />

impensable de proposer à l’Allemagne un avion que la France n’envisagerait pas<br />

d’utiliser. M. Strauss semble avoir une politique d’association plus européenne et à<br />

plus longue portée ; par contre, le général, inspecteur général de la Luftwaffe,<br />

s’intéresse pour le court terme aux intercepteurs F 86 et aux 84 F tactiques que les<br />

États-Unis livrent pratiquement gratuitement et, pour la défense aérienne de 1960,<br />

aux F 102 ; pour ce qui concerne le Mirage III, il s’intéresse, en fait, à l’avion de la<br />

génération suivante, le Mirage III F.<br />

Pour financer la commande de présérie, il faut arrêter la chaîne Breguet Deux<br />

Ponts et la chaîne Nord 2506.<br />

Il est décidé d’acheter à Dassault l’avion prototype Mirage III (réalisé avec la<br />

voilure et l’empennage du Mirage II) et il est proposé au ministre de décider la<br />

commande de présérie.<br />

D’autre part, le CEAM fait remarquer que le Mirage III A avec ses pneus gonflés à<br />

environ 5 à 6 kilos au centimètre carré ne pourra certainement pas être utilisé sur un<br />

terrain en herbe ; il nécessitera des pistes avec revêtement léger en béton ou à la<br />

rigueur des pistes en grille si celles-ci sont en bon état ; l’Étendard IV présente des<br />

facilités plus grandes à cet égard mais une expérimentation sur le terrain en herbe<br />

reste encore à faire.<br />

Après un court échange de vue sur les chances au concours NATO de<br />

l’Étendard IV non commandé en présérie par la France et du Mirage III hors<br />

programme NATO, il est estimé que, si tous les pays d’Europe se mettent d’accord<br />

sur un type d’avion, les États-Unis n’iront vraisemblablement pas à l’encontre de<br />

cette décision et peut-être iront jusqu’à donner une certaine aide financière ; c’est,<br />

en particulier, le point de vue de l’EMAA à la suite des contacts qu’il a eus aux États-<br />

Unis.<br />

Le secrétaire d’État passe la parole à l’EMAA pour qu’il donne le point de vue<br />

militaire sur le Mirage III : cet avion se présente bien mais il existe aussi des aléas<br />

militaires, étant donné qu’aucune preuve n’a encore été fournie de ses possibilités<br />

comme intercepteur et comme avion d’appui ; cependant, en raison des excellents<br />

renseignements fournis par les pilotes du CEV et du CEAM, il approuve le<br />

processus de commande par la DTI précisant que les avions de présérie rendront<br />

de grands services pour l’expérimentation et la mise au point militaire de l’avion et il<br />

demande qu’ils soient livrés au CEAM le plus tôt possible.<br />

Quant à la définition des besoins de l’Armée de l’air, elle paraît très difficile<br />

actuellement. Si le plan, qui prévoit 35 escadrons en 1963-1965, voit le jour, l’EMAA<br />

estime que, dans ce cadre, 17 escadrons d’avions polyvalents Mirage III A sont<br />

nécessaires. Ceci représente 340 avions en ligne, plus les appareils en volant qui<br />

peuvent aller jusqu’à 100, selon le temps pendant lequel ces avions devront rester<br />

en service ; les besoins seraient donc de l’ordre de 500 à 700 avions.<br />

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