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Un analyseur syntaxique opérationnel : SYNTEX - ERSS

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été partagées entre deux pôles, théorique et appliqué, dont l’opposition entre paradigme<br />

formel et paradigme de la robustesse est une instanciation dans le sous-domaine de<br />

l’analyse <strong>syntaxique</strong> automatique.<br />

Les chercheurs francophones ont adopté au début des années 1990 le terme de<br />

« Traitement Automatique des Langues » pour désigner leur société savante (Association<br />

pour le Traitement Automatique des Langues), leur revue (Revue Traitement<br />

Automatique des Langues) et, avec un qualificatif accolé, leur conférence annuelle<br />

(Traitement Automatique des Langues Naturelles). Cette belle cohérence dans les termes<br />

n’est qu’apparente et ne reflète pas la multiplicité des désignations qui ont vu le jour<br />

depuis la fin des années 1980. Dans leur étude très documentée et très utile sur les<br />

dénominations utilisées depuis l’origine pour nommer ce champ disciplinaire, Cori et<br />

Léon (2002) notent :<br />

D’innombrables termes fleurissent pour désigner le domaine au début des<br />

années 1990 : Industries de la langue, Ingénierie linguistique, Natural<br />

Language Engineering, Technologies de la langue, etc. Il n’est toutefois<br />

pas certain que cette inflation de termes et cette frénésie de la<br />

dénomination parviennent à masquer l’inanité d’une impossible quête,<br />

celle de définir un champ unifié qui, tout en englobant les applications<br />

industrielles, soit scientifiquement fondé.<br />

(Cori et Léon, 2002, p. 43)<br />

Ces mêmes auteurs expliquent comment le domaine du TAL se constitue et se remodèle<br />

depuis ses origines dans une tension permanente entre des forces antagonistes, qui<br />

s’organisent selon deux lignes d’opposition :<br />

- la première concerne l’objectif des recherches. Elle oppose les travaux théoriques et<br />

les applications à visée industrielle. D’un côté des chercheurs, de l’autre des<br />

ingénieurs.<br />

- une seconde concerne les disciplines impliquées. Elle oppose à l’origine la<br />

linguistique et l’informatique, plus tard rejointes par les mathématiques,<br />

l’intelligence artificielle et les statistiques.<br />

La première ligne de tension s’est dessinée dès les débuts du domaine. Dans son rapport<br />

de 1951, qui constitue le premier état de l’art sur le domaine de la traduction<br />

automatique (Bar-Hillel, 1951),Yehoshua Bar-Hillel mentionne déjà que le problème de<br />

l’utilisation des calculateurs pour la traduction peut être intéressant soit d’un point de<br />

vue théorique, en favorisant de recherches sur le fonctionnement du langage, soit d’un<br />

point de vue pratique, en particulier pour résoudre les problèmes de la traduction des<br />

publications scientifiques étrangères (op. cit., p. 229). Dans son état de l’art sur la<br />

traduction automatique (TA) publié en 1986, John Hutchins affirme que cette distinction<br />

de points de vue est le point qui fait le plus débat au sein de la communauté de<br />

chercheurs en qui se constitue dans les années 1950 et 1960. Il décrit comment, jusqu’au<br />

milieu des années 1960, le débat entre les « pragmatiques » et les « perfectionnistes » est<br />

vif. Les premiers pensent qu’il est important de développer aussi vite que possible des<br />

systèmes <strong>opérationnel</strong>s en arguant que les systèmes de traduction mot à mot donnent des<br />

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