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Un analyseur syntaxique opérationnel : SYNTEX - ERSS

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séparative. L’algorithme de reconnaissance du complément d’objet d’un verbe choisit le<br />

nom libre le plus proche à droite du verbe. Les barrières sont les chaînes verbales à la<br />

forme active, les conjonctions de subordination ou de coordination, les ponctuations, les<br />

pronoms sujets. Concernant la relation entre un verbe et une chaîne nominale introduite<br />

par une préposition (complément prépositionnel), il est à noter que F. Debilli ne traite<br />

que les cas où le verbe est au passif. Il laisse donc de côté les configurations où un verbe<br />

à l’actif est suivi d’un complément direct, puis d’un groupe prépositionnel, qui sont<br />

pourtant les configurations prototypiques de l’ambiguïté de rattachement prépositionnel<br />

mettant en jeu un verbe conjugué.<br />

Les règles d’analyse <strong>syntaxique</strong> sont donc implémentées sous forme d’automates à états<br />

finis qui décrivent les parcours possibles entre un élément régisseur (resp. régi) et un<br />

élément régi (resp. régisseur), en terme de successions licites ou illicites de catégories<br />

morpho<strong>syntaxique</strong>s. F. Debili ne donne pas de précision dans sa thèse sur<br />

l’ordonnancement des traitements, en particulier sur l’ordre d’enchaînement des<br />

algorithmes de reconnaissance de relations : y-a-t-il un seul parcours de la phrase, de<br />

gauche à droite, au cours duquel un algorithme de reconnaissance est lancé dès que la<br />

catégorie du mot courant le justifie, ou bien y-a-t-il autant de parcours de la phrase que<br />

de relations ? Comme c’est souvent le cas pour les travaux précurseurs, développés en<br />

marge des courants porteurs, les travaux de F. Debili sont assez peu connus. Ils sont<br />

cependant cités par Gregory Greffenstette (1994, 1996), quand celui-ci décrit ses<br />

travaux, menés dans le même esprit que F. Debili, sur l’utilisation de transducteurs à<br />

états finis pour la réalisation d’<strong>analyseur</strong>s <strong>syntaxique</strong>s légers et robustes.<br />

G. Greffenstette a soutenu en 1983, dans la même équipe et à la même époque que<br />

F. Debili, une thèse intitulée « Traitements linguistiques appliqués à la documentation<br />

automatique » (Greffenstette, 1983).<br />

2.3.5. Le projet PLNLP<br />

Le concept de robustesse a été au centre des préoccupations des chercheurs du Centre de<br />

Recherche d’IBM à Yorktown, qui ont travaillé sur le projet PLNLP (Programming<br />

Language for Natural Language Processing) pendant les années 1980. Lors de l’édition<br />

de 1988 de la conférence COLING organisée à Budapest, Makato Nagao, chercheur à<br />

l’université de Kyoto et pionnier de la traduction automatique au Japon, organise une<br />

table ronde intitulée « Language Engineering : the real bottleneck of Natural Language<br />

Processing » 23 , qu’il introduit ainsi:<br />

The bottleneck in building practical natural language processing system is<br />

not those problems which have been often discussed in research papers,<br />

but in handling much more dirty, exceptional (for theoreticians, but we<br />

frequently encounter) expressions.<br />

(Nagao, 1988, p. 448)<br />

23 Selon Ruslan Mitkov (1995), cité par (Cunningham, 2000), c’est de cet intitulé qu’a été reprise l’expression<br />

« Natural Language Engineering ».<br />

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