Compte Rendu sur la Conférence de Soigneurs Animaliers ... - AFSA

14. Le Parage des Ongulés (théorie)
Intervention du Dr Alexis Lécu
Le groupe taxonomique des ongulés est caractérisé par un appui sur le bout des doigts et
l’existence d’une enveloppe cornée sur leur extrémité : ongles ou sabots. Il s’agit d’un tissu à
croissance continue chez tous les ongulés. Sa vitesse de pousse est variable suivant les
espèces mais l’étui corné est en général totalement renouvelé en 10 à 12 mois (équidés,
bovins).
Les causes entraînant une mauvaise pousse de l’ongle sont très variables et doivent être
identifiées avant de procéder au parage :
- manque d’exercice ;
- mauvaise adéquation de l’environnement de sol et de la biologie de l’animal (ex : espèces
marécageuses / désertiques) ou sol non abrasif ;
- traumatisme musculaire et/ou squelettique et/ou ligamentaire entraînant un changement
d’appui ;
- alimentation : obésité, carence en éléments constitutifs du
sabot, fourbure ;
- lésion du sabot (choc, infection, etc.) ;
- lésion de la sole (corps étranger, infection, etc.).
L’identification de(s) facteur(s) entraînant le défaut du
sabot permet d’affiner le parage et aussi d’éviter de le
recommencer trop souvent. Le parage doit toujours être pris
comme une mesure corrective d’une erreur zootechnique dans
l’entretien de l’espèce.
Les outils de parage doivent être propres et aiguisés : un
outil mal aiguisé oblige le pareur à développer plus de force à
l’usage et augmente le risque de taille exagérée ou mal placée.
Pour cette même raison, il est recommandé de porter des gants
de protection et de s’assurer une bonne position corporelle avant de commencer.
Le parage des ruminants doit obéir à une logique d’appui :
- respecter une symétrie entre membres gauche et droit (et non avant/arrière) ;
- identifier la hauteur de coupe en pince ;
- respecter l’asymétrie entre les sabots d’un même pied ;
- respecter l’appui en muraille en tout point du sabot ;
- conserver un espace entre les doigts permettant une évacuation des débris.
Un repère de longueur d’onglon peut exister pour les espèces courantes (vaches, mouton, etc.)
mais pourra parfois dépendre de la race ou du sexe.
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