Compte Rendu sur la Conférence de Soigneurs Animaliers ... - AFSA

20. Zoonoses/hygiène sanitaire
Intervention du Dc Rosenfeld
Le travail de soigneur animalier regroupe un ensemble
de tâches qui génèrent un certain nombre de contraintes et de
nuisances pour l’organisme (port de charges, maintien de
postures inconfortables, gestes répétitifs, bruit excessif,
vibrations …) susceptibles d’entraîner troubles et maladies
dont certaines peuvent être reconnues comme maladies
professionnelles (tendinite, lombalgies, sciatique, surdité…).
D’autre part les soins aux animaux sont susceptibles
d’entraîner outre des traumatismes lors d’accidents du travail,
des contaminations humaines lors de contact direct et indirect. Ce sont les zoonoses, maladies
animales transmissibles à l’homme, zoonoses bactériennes comme l’ornithose-psittacose
maladie des éleveurs, le rouget, la salmonellose, la leptospirose, virales comme l’herpès virus,
la rage… parasitaires etc… (certaines de ces maladies sont reconnues comme maladies
professionnelles).
La prévention professionnelle a pour objectif de réduire la probabilité de survenue de
ces atteintes et de ces maladies. Le médecin du travail (dans le secteur privé) et le médecin de
prévention (dans le secteur public) est le seul préventeur à pouvoir faire le lien entre les
risques professionnels à partir de la connaissance qu’il développe des tâches des salariés et
l’atteinte à la santé que ces tâches peuvent entraîner. Dans le cadre des parcs zoologiques le
médecin travaille en collaboration avec les vétérinaires qui connaissent l’état de santé des
animaux dont ils ont la charge.
L’analyse des activités avec le soigneur permet de définir les phases de l’activité, les
tâches les plus à risques (risque physique, risque chimique, risque radioactif, risque
biologique). Il peut ainsi définir les vaccinations qui peuvent être indispensables (tétanos) ou
utiles (rage, hépatite A…), les bilans médicaux qu’il peut proposer dans un cadre de
dépistage.
C’est à partir de la connaissance des modes d’atteintes ou de contamination pour les
maladies infectieuses que peut s’établir une prévention. Par exemple :
1- La connaissance de la porte d’entrée de l’agent infectieux. La voie d’entrée
pulmonaire habituelle d’un microorganisme signifie que toute production d’aérosol,
peut faciliter la pénétration du germe s’il est présent dans cet aérosol (balayage …).
Toute action permettant de réduire la fabrication d’un aérosol (diminution de la
quantité éventuelle de microorganismes mises en aérosol) ou le port d’un masque
adapté (diminuant la pénétration pulmonaire) aura des effets bénéfiques. La voie
d’entrée cutanée-muqueuse (cas du tétanos, leptospirose) pourra être limitée avec un
port de gants. La pénétration digestive (cas de l’hépatite A) par exemple pourra être
limitée en ayant les moyens d’une hygiène des mains correcte (port de gants adaptés
lors du nettoyage des loges, et présence d’eau de savon proche des postes de travail).
2- La vaccination permet de réduire la possibilité de développer une maladie une fois que
l’agent infectieux a pénétré dans l’organisme (hépatite A, rage, leptospirose…). Il
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