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Commission d'enquête parlementaire concernant les ... - Rwanda

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L'on a décidé, sur la base des avis précités, de n'interroger aucun membre du cabinet civil ou de la<br />

maison militaire du Roi.<br />

(2) Restrictions en raison du refus de coopérer des instances de l'ONU<br />

La commission a toujours accordé une importance principale aux décisions que <strong>les</strong> instances de<br />

l'ONU ont prises dans le cadre des événements du <strong>Rwanda</strong> et au contexte concret dans lequel el<strong>les</strong><br />

ont été prises.<br />

I. Aussi y a-t-il eu un consensus général selon lequel la commission devait, pour pouvoir<br />

atteindre pleinement ses objectifs, entendre le témoignage de M. Booh-Booh, qui était à l'époque<br />

représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, de M. I. Riza, qui était adjoint de l'adjoint du<br />

secrétaire général (DPKO), et de M. Annady, le chef du département Afrique.<br />

L'on a demandé à M. Kofi Annan, le secrétaire général qui était à l'époque secrétaire général<br />

adjoint de l'Onu, d'autoriser toutes <strong>les</strong> personnes concernées à témoigner devant la commission.<br />

L'on a également demandé au gouvernement canadien l'autorisation d'entendre <strong>les</strong> généraux<br />

Dallaire et Barril, qui ne sont plus actifs dans le cadre de l'ONU et qui font partie de l'armée<br />

canadienne.<br />

Dans le cadre de l'invitation à témoigner qui date de mars 1997, l'on avait souligné que la<br />

commission spéciale n'était pas plus ð à l'époque ð qu'une simple commission <strong>parlementaire</strong> et<br />

qu'il ne s'agissait absolument pas d'un organe <strong>d'enquête</strong> disposant d'une quelconque compétence<br />

judiciaire ou pseudo-judiciaire.<br />

Le Gouvernement belge et <strong>les</strong> ambassades belges auprès des Nations unies et du Canada furent<br />

invités à prendre <strong>les</strong> mesures diplomatiques nécessaires pour convaincre <strong>les</strong> personnalités<br />

onusiennes concernées de collaborer aux travaux de la commission.<br />

Dans sa réponse, le secrétaire général a renvoyé tout d'abord à la Section 18 de la Convention de<br />

1946 sur <strong>les</strong> privilèges et immunités des Nations unies, en vertu de laquelle tous <strong>les</strong><br />

fonctionnaires, actuels et anciens, des Nations unies, jouiront de l'immunité de juridiction pour <strong>les</strong><br />

actes accomplis par eux en leur qualité officielle. En vertu de cette disposition, ils ne peuvent être<br />

forcés de témoigner en justice sans l'autorisation du secrétaire général.<br />

Le secrétaire général déduit de l'UN Staff Regulation 1.5. une interdiction de témoigner pour <strong>les</strong><br />

cadres, anciens et actuels :<br />

" Aside from the question of immunity, pursuant to United Nations Staff Regulation 1.5. neither<br />

current nor former staff members may even voluntarily give information on their official activities<br />

and on the activities and performance of UNAMIR Operation without an authorization by the<br />

Secretary-General. The long standing policy of the United Nations with regard to invitations of<br />

United Nations officials to appear before national parliamentary committees or congressional<br />

bodies has been that formal testimony before such fora may only be provided upon a specific<br />

authorization of the Secretary-General, which is granted if in his opinion such authorization is in<br />

the interest of the Organization. "<br />

In casu , le secrétaire général n'a pas accordé l'autorisation de témoigner.<br />

Or, force est de constater que, si l'on a refusé, pendant un certain temps, de transformer la<br />

commission spéciale en commission <strong>d'enquête</strong>, c'est essentiellement parce que <strong>les</strong> témoignages<br />

des personnalités " onusiennes " concernées auraient eu une importance déterminante.<br />

Pour écarter certaines objections, la commission <strong>d'enquête</strong> décida alors de faire appel à Mme<br />

Suhrke, qui avait déjà témoigné devant la commission spéciale et qui avait déjà une expérience<br />

spéciale en ce qui concerne la consultation de sources onusiennes.<br />

L'on a demandé à Mme Suhrke de bien vouloir jouer le rôle d'intermédiaire afin de soumettre au<br />

général Dallaire des questions spécifiques, formulées par la commission <strong>d'enquête</strong>.<br />

Mme Suhrke a acquiescé à cette demande.<br />

Fin septembre, le général Dallaire a déclaré publiquement être disposé à répondre aux questions

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