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c’est essentiel attitude prévention conDuite hautEs PErformancEs mISE En PLACE En 2008, cette formation, qui a déjà accueilli plus de 10 000 stagiaires, mise sur l’évolution des comportements collectifs et individuels. c ’est un constat qu’il n’est pas inutile de rappeler : 80 % des accidents du travail sont liés aux comportements et 20 % à la technique. « Même si ces chiffres sont à pondérer, il n’en reste pas moins vrai que les entreprises n’assimilent pas cette notion de comportement, relève Jean-François Sammarcelli, responsable pédagogique Prévention Cesame. La formation “Attitude Prévention” a précisément été mise en place pour répondre à cette carence. » Et c’est un succès : lors de la session des 7 et 8 juin derniers au centre Cesame de Plan de Campagne, le 10 000e stagiaire a été accueilli… Pour l’occasion, un exemplaire de l’ouvrage L’Art des ponts a été remis aux 11 stagiaires présents. « Cela signifie surtout que 10 000 personnes se sont engagées individuellement sur une action prévention », se félicite le responsable pédagogique. Car c’est toute l’originalité de cette opération, destinée à l’ensemble des collaborateurs du Groupe : à l’is- 24 ⁄ passion construction n° 21 sue de la formation, chaque participant définit un engagement personnel pour se positionner comme acteur du changement dans la démarche prévention. « Il s’agit tout simplement d’élever le niveau d’exigence en matière de prévention sur les chantiers et dans l’entreprise, de mieux appréhender les notions de risque et de prise de risque, résume Jean-François Sammarcelli. Le quart d’heure sécurité, par exemple, doit aussi servir pour communiquer sur les erreurs des uns et des autres. Il est toujours difficile de reconnaître ses erreurs. C’est pourtant ce qui permet d’avancer. Mais faire évoluer les comportements est un travail de longue haleine. Par nature, cette formation s’inscrit donc dans la durée. Surtout, elle est difficilement quantifiable. Nous sommes cependant en train de mettre en place des indicateurs d’évaluation afin de déterminer son impact, en faire éventuellement évoluer le contenu et, surtout, pérenniser cette démarche au niveau des entités et des chantiers. » Réponse courant septembre. « Chacun est concerné. » vincent vesval, directeur régional TP « Cette formation permet de développer un langage commun, d’avoir un discours plus précis, de mettre en place une politique. Elle renvoie à une logique culturelle : l’objectif est de faire partager le même état d’esprit par tous. Elle aborde un autre point fondamental : faire comprendre que chacun, à son niveau, est concerné. L’engagement personnel pris à l’issue de ces deux jours est d’ailleurs une sorte de contrat moral, une formalisation qui s’inscrit dans la durée. C’est toute la question : il ne faut pas que la flamme s’éteigne, il faut l’entretenir sur le long terme. » « Le regard change. » dominique lacourt, formateur « C’est une formation qui incite chacun, quel que soit son niveau hiérarchique, et après avoir clarifié son propre rôle et ses responsabilités en la matière, à provoquer le changement dans son environnement. Je constate que, en début de stage, les certitudes sont nombreuses ; je perçois également une certaine confusion des rôles, ce qui peut mener à un incident ou à un accident. À l’issue des deux jours, en revanche, la prise de conscience est palpable. Il s’agit là d’un parcours pédagogique qui change le regard, qui modifie vraiment les comportements, du compagnon au directeur. De ce point de vue, leur engagement est capital. C’est une carte morale qu’ils ont entre les mains. »
formation Canalisation c’est Dans lEs tuyaux ! c’est essentiel LA CAnALISATIon ouVrE SES VAnnES. Depuis trois ans, une formation complète promeut les chefs d’équipe qui sont attirés par cette activité hydraulique ou qui souhaitent la découvrir. Par nature, les travau x de canalisat ion ne se voient pas. Ils sont donc assez peu connus. Mais depuis trois ans, grâce à la formation “Chef de chantier TP Cana Découverte”, on assiste à un regain d’intérêt pour cette activité qui requiert autant de compétences techniques que de talents humains. Cette formation s’adresse à des chefs d’équipe confirmés et à des assistants chef de chantier qui, chaque année, sont sept ou huit à être ainsi promus. Son objectif vise à leur apporter les fondamentaux du métier en matière de communication et d’animation d’équipes, de préparation, d’organisation et de productivité de chantier, de qualité, de sécurité et d’environnement. Le contenu est volontairement large, et l’accent mis sur les relations humaines n’est pas anodin : le bon déroulement des travaux de canalisation repose beaucoup sur la qualité des rapports avec les tiers, notamment les riverains. de la théorie, mais surtout du terrain Le parcours se déroule pour partie sur le terrain, pour une autre au centre Cesame de Marolles-en-Hurepoix (91), sur la base de six semaines discontinues, dont quatre consacrées à la technique. En l’espèce, le premier module est dédié à l’implantation et à la topographie. Distances, triangulation, croisement des réseaux, suivi altimétrique « Je suis comme un poisson dans l’eau ! » nathalie bouteillon, stagiaire, 38 ans et planimétrique… « L’idée est d’amener les stagiaires à prendre le contrôle du chantier, à procéder au récolement », résume le formateur Alain Catteau. Le second module décrit le rôle du poseur de l’équipe, la personne de confiance par excellence. Le troisième aborde tous les dossiers de chantier (le cahier des clauses techniques particulières, le cahier des clauses générales, le plan d’assurance qualité, etc.), ainsi que le remblaiement et le compactage des tranchées. Le quatrième enfin concerne la gestion et l’organisation de chantier. « C’est celui qui donne le plus d’élan aux stagiaires, car c’est à ce moment-là que l’on essaie de parfaire leur autonomie », confie Alain Catteau. Mais la théorie n’est pas tout. « Je suis très attaché à la pratique, confirme le formateur. C’est d’ailleurs autour de cette philosophie qu’a été conçu le parcours de cette formation en alternance. Chaque stagiaire dispose d’un “relaisentreprise”, d’un conducteur de travaux ou d’un chef de chantier expérimenté qui lui sert de tuteur. Stagiaires, tuteurs et formateurs travaillent ainsi en synergie. C’est absolument fondamental. » La formation, et c’est un autre de ses avantages, est géographiquement ouverte. « Il est important qu’il y ait des échanges régionaux sur les différentes façons de travailler, les donneurs d’ordre, les matériels, estime Alain Catteau. C’est très enrichissant, et ça permet de monter un réseau de compétences non formalisé, mais qui s’est créé tout seul. » « Je suis la première femme à suivre cette formation, qui répond à un choix de changement de carrière. Après seize années dans une station d’épuration, j’ai eu envie d’intégrer des chantiers, de travailler en équipe, de vivre l’ambiance du terrain, de construire quelque chose. Je connais le domaine de l’hydraulique, du traitement de l’eau, mais c’est un tout autre aspect du métier que je découvre via la technique et, surtout, la pratique. Je n’avais, par exemple, jamais fait de topographie. C’est passionnant. Avec les autres stagiaires, nous formons un groupe très soudé, riche d’expériences communes et complémentaires. Surtout, je suis comme un poisson dans l’eau sur mes chantiers. J’ai toujours hâte d’y retourner ! Je me lance dans un nouveau métier, j’ai tout à apprendre, et je suis motivée à 100 % ! » Le magazine de Vinci construction <strong>France</strong> ⁄ 25
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