EmbasEs sous haute protection - VINCI Construction France

c’est dans l’actu
Compiègne Bassin d’orage
maître d’ouvrage : Agglomération
de la région de Compiègne (ArC)
maître d’œuvre : Hydratec
oragEs sous
contrôLe
mai et août 2006. Les Compiégnois se souviennent
encore des pluies diluviennes qui ont paralysé
le centre-ville (voitures et caves inondées, rues
bloquées, circulation interrompue). Pour ne plus
revivre un tel scénario, l’Agglomération de la
région de Compiègne (ARC) s’est engagée dans la construction
de trois bassins d’orage. Trois appels d’offres ont été lancés,
soit autant de succès pour les équipes de VINCI Construction
France (lire ci-dessus) dont la principale force a été de travailler
en synergie. Les deux premiers ouvrages (d’une capacité de
3 700 et 4 200 m 3 ) ont été réalisés entre 2007 et 2009. Le chantier
du troisième a débuté en 2009 et sera livré début 2011.
« Ce dernier bassin est bien plus grand que les autres : 12 300 m 3
pour 28 mètres de diamètre et 22 mètres de profondeur », détaille
Jérémy Gawlik, conducteur de travaux Sogea Picardie. La
vocation de ces bassins à orage est double : retenir les eaux
pluviales pour éviter les éventuels débordements des réseaux
d’assainissements dans Compiègne, et réaliser un prétraitement
des eaux directement rejetées dans l’Oise. Le puits de ce
troisième bassin a été creusé, en plein cœur de ville, grâce à
une pelle de terrassement à bras télescopique. Les parois moulées
en béton armé sont recouvertes d’un système de plastification,
à l’image des stations d’épuration, afin d’assurer une
parfaite étanchéité du bassin. Les terrassements ont nécessité
l’installation d’importants moyens de pompage de la nappe
phréatique. Pour ne pas gêner la circulation, les 30 000 tonnes
de matériaux excavés ont été évacuées par péniche, via le lit de
l’Oise. À terme, le bassin enterré sera totalement invisible pour
les passants.
6 ⁄ passion construction n° 21
Groupement titulaire du marché :
Sogea Picardie (mandataire), Botte
Fondation, Sogea nord Hydraulique,
Barriquand
le mot de l’invité : daniel larrieu
“Invisible, cette réalisation masquera une blessure.
C’est à partir d’une catastrophe, qu’on a entrepris
ce chantier. on pense essentiellement en fonction de
ce qu’on a vécu. La difficulté, c’est comment se préparer
à faire face à des événements inconnus. on essaie
d’anticiper, mais on n’y parvient jamais. Quand je
commence un travail, je n’en connais pas l’issue. Je suis
très sensible à cette question du rapport rythmique
entre ce que l’on entreprend et l’élément déclencheur.
Calendrier : août 2009 – janvier 2011
montant : 9,5 m€ (pour le 3 e bassin)