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EmbasEs sous haute protection - VINCI Construction France

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c’est le métier<br />

«<br />

tour descartes à la défense<br />

unE curE De propretÉ<br />

VInGT-CInQ AnS APrèS AVoIr ConSTruIT LA Tour DESCArTES À LA DéFEnSE,<br />

Bateg vient de signer le marché de sa réhabilitation tous corps d’état. Les travaux seront réalisés<br />

avec GTM Bâtiment. Mais auparavant, les spécialistes d’Arene* auront entièrement curé<br />

les 40 niveaux de cet immeuble de bureaux, en groupement avec CMS pour le désamiantage<br />

et avec Bateg pour le pilotage. déCrYptage.<br />

àcette époque on utilisait<br />

l’amiante presque partout,<br />

par exemple ici dans<br />

les enduits de ragréage du<br />

béton, explique Pierre<br />

Teulé, directeur d’Arene. Puisque<br />

notre mission consiste à purger le bâtiment,<br />

nous devons être des “sachants”<br />

en matière d’amiante et savoir nous<br />

arrêter là où commence le travail des<br />

équipes de CMS qui, elles, travaillent<br />

en zone rouge. »<br />

Un chantier-test initial a permis de<br />

connaître les zones critiques. Les<br />

collaborateurs d’Arene enlèvent tous<br />

les agencements – portes, cloisons,<br />

revêtements, faux-plafonds, équipements<br />

techniques –, jusqu’aux éléments<br />

contenant de l’amiante non<br />

friable. Mais ils savent aussi où sont<br />

les risques et, en cas de doute, ont<br />

pour consigne de ne pas percer, ni<br />

poncer, ni gratter.<br />

la tour descartes<br />

en chiffres :<br />

• 150 mètres de haut<br />

• 254 000 m 2<br />

de planchers et autant<br />

de plafonds<br />

• 90 000 m 2 de cloisons<br />

• 25 000 m 3 de déchets<br />

28 ⁄ passion construction n° 21<br />

L’évacuation de 25 000 m 3 de déchets<br />

en un an (de mars 2010 à mars 2011),<br />

ne supporte pas l’improvisation.<br />

une organisation<br />

millimétrée<br />

Le travail débute par les étages supérieurs.<br />

Et sur chaque plateau, on<br />

commence au plus près des ascenseurs<br />

en s’en éloignant à mesure que<br />

l’espace est dégagé, évitant ainsi les<br />

risques “d’embouteillage”.<br />

Au sein de chaque équipe, la répartition<br />

des tâches est précise : pour<br />

l’enlèvement des cloisons en Placostyl<br />

par exemple, un opérateur<br />

démonte les couvre-joints, le suivant<br />

retire la première peau de BA13,<br />

le troisième enlève la laine de roche,<br />

le dernier dépose la deuxième peau.<br />

Mais il ne suffit pas de démonter : il<br />

faut évacuer. Dès ce moment, le tri<br />

est déjà réalisé : éléments métalliques,<br />

laine de roche, plâtre, bois…<br />

Chaque produit dispose de son bac<br />

à roulette ou de son chariot dédié<br />

et une autre équipe conduit ceuxci<br />

vers les ascenseurs, assurant<br />

avec le rez-de-chaussée et l’extérieur<br />

une noria dont les rotations<br />

rythment le chantier. Là, un Manitou<br />

spécialement équipé saisit les<br />

bacs et les déverse dans les bennes<br />

appropriées. Au total, il faudra<br />

1 500 bennes emportées par autant<br />

de camions.<br />

Paul Pernod, directeur de travaux,<br />

insiste sur l’importance du tri, dont<br />

la qualité est déterminante dans le<br />

résultat du chantier : « Le prix payé<br />

pour la mise en décharge d’une tonne<br />

de déchets varie du simple au quintuple<br />

selon la nature des matériaux.<br />

Mais au-delà de cette dimension économique,<br />

le client exige la traçabilité<br />

des déchets : nous fournissons les bordereaux<br />

de retrait, de traitement, de<br />

destruction pour les matériaux amiantés<br />

bien sûr, mais aussi pour les néons,<br />

pour les 1 500 têtes ioniques de détection<br />

incendie dont le traitement coûte<br />

de 10 à 80 euros selon les modèles, pour<br />

tous les gaz nocifs qui sont envoyés en<br />

destruction, pour les liquides glycolés. »<br />

sécurité à tous les étages<br />

La tour reste soumise aux impératifs<br />

de sécurité des IGH (immeuble<br />

de grande <strong>haute</strong>ur) pendant toute la<br />

durée des travaux : tous les moyens<br />

anti-incendie sont maintenus ; les<br />

pompiers veillent en permanence et<br />

font quotidiennement leur ronde ;<br />

les postes de découpe au chalumeau<br />

sont éteints une heure et demie avant<br />

la fin de chaque journée, afin d’éviter<br />

tout risque de départ de feu en l’absence<br />

des personnels… La grande<br />

<strong>haute</strong>ur implique aussi des précautions<br />

pour le démontage des gaines<br />

verticales et, bien sûr, toutes les trémies<br />

dégagées par les opérations de<br />

curage sont dotées de garde-corps.<br />

Quant aux équipements de <strong>protection</strong><br />

individuels, ils vont au-delà des<br />

normes avec, par exemple, des masques<br />

à ventilation assistée pour les<br />

opérateurs manipulant la laine de<br />

roche ou de verre…<br />

Au total, 110 personnes réalisent le<br />

curage-désamiantage de la tour Descartes.<br />

Les opérations ont débuté en<br />

mars 2010 et, dès le mois de septembre,<br />

les corps d’état entrent en jeu<br />

pour la réhabilitation avec une période<br />

de “cohabitation” : ils trouveront<br />

une structure impeccablement dégagée,<br />

prête pour la poursuite du chantier<br />

dans les meilleures conditions.<br />

* Filiale curage de <strong>VINCI</strong> <strong>Construction</strong><br />

<strong>France</strong>.

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