EmbasEs sous haute protection - VINCI Construction France
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c’est le métier<br />
une journée avec romain Chaplain,<br />
sPécialistE En réParation d’ouvragEs<br />
d’art Et En travaux sPéciaux<br />
Depuis tout petit, il est fasciné<br />
par les ponts. Il faut dire que<br />
l’un des plus célèbres d’entre<br />
eux, celui de Tancarville, a bercé<br />
son enfance normande et lui a, à<br />
jamais, donné le goût de l’ouvrage<br />
d’art par excellence. C’est donc<br />
assez naturellement qu’après un<br />
bac STI (sciences et technologies<br />
industrielles), option Génie<br />
civil, le jeune Romain Chaplain a<br />
choisi la voie des travaux publics<br />
via un BTS, puis l’institut universitaire<br />
professionnalisé (IUP)<br />
d’inspection, de maintenance et<br />
de réparation d’ouvrages d’art.<br />
Cette formation, créée en partenariat<br />
avec le STRRES* et l’université<br />
de Limoges, va l’envoyer<br />
pendant trois ans à Égletons,<br />
la fameuse cité corrézienne qui<br />
a assis sa réputation autour<br />
des travaux publics. « C’est un<br />
apprentissage sans équivalent, qui<br />
comprend trois à six mois de stage<br />
chaque année, explique-t-il. C’est<br />
essentiel pour un métier de terrain<br />
comme le mien. » Et, tant qu’à<br />
faire, il effectuera son dernier<br />
stage sur le lieu de ses rêves : le<br />
pont de Tancarville.<br />
En septembre 2007, tout frais<br />
diplômé, il postule chez <strong>VINCI</strong><br />
qui, flairant le potentiel de cette<br />
jeune recrue de 23 ans, l’oriente<br />
7 h 15. la journée<br />
commence<br />
À chaque nouveau chantier, Romain<br />
Chaplain emmène son équipe sur<br />
place. Sinon, il se consacre pendant<br />
une bonne heure et demie aux<br />
travaux administratifs (factures,<br />
procédures techniques, préparation<br />
de chantier, devis, etc.).<br />
30 ⁄ passion construction n° 21<br />
chez POA où il est embauché le<br />
mois suivant. La polyvalence de<br />
l’entreprise le séduit d’emblée. Sa<br />
taille modeste aussi. « C’est un<br />
système de fonctionnement “à plat”<br />
qui fait la part belle aux relations<br />
humaines », souligne-t-il. L’autre<br />
intérêt, c’est évidemment la possibilité<br />
de gravir les échelons. « Un<br />
tous les quatre ans. La prochaine<br />
étape étant de devenir responsable<br />
d’exploitation. Mais c’est un métier<br />
d’expérience : il faut en emmagasiner<br />
un maximum. On ne naît pas<br />
avec. » En attendant, il fait ce qu’il<br />
aime : « Traiter des ouvrages qui<br />
sont autant de moutons à cinq pattes<br />
en termes de délai, de technicité,<br />
de vice caché, ou encore de difficulté<br />
d’accès ».<br />
* Syndicat national des entrepreneurs<br />
spécialisés de travaux de réparation<br />
et de renforcement de structure.<br />
le mot de l’invité : daniel larrieu<br />
“Ce numéro s’est ouvert avec le pont<br />
de Bacalan-Bastide et se clôture avec<br />
celui de Tancarville. La boucle est bouclée.<br />
Je suis touché par le parcours de romain,<br />
fasciné, enfant par le pont de Tancarville.<br />
Il faut satisfaire ses rêves d’enfant. Je trouve<br />
qu’il y a toujours quelque chose de l’enfance<br />
chez les gens qui construisent.<br />
13 h. visite sur un<br />
deuxième chantier<br />
À Palaiseau (91), l’une de ses équipes<br />
s’apprête à réparer un pont d’une<br />
trentaine d’années, fortement<br />
carbonaté. La première couche<br />
de béton est attaquée et la corrosion<br />
a touché l’acier. Mais une partie<br />
du pont enjambe les voies du RER,<br />
les travaux devront donc se dérouler<br />
essentiellement de nuit…