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l'adhésion de l'Espagne et du Portugal par des protocoles additionnels destinés à maintenir les flux<br />

traditionnels d'échanges, en particulier concernant des produits marocains se trouvant en situation de<br />

concurrence avec les produits de ces nouveaux adhérants.<br />

Le cadre a été à nouveau complété en 1991, par la Politique méditerranéenne rénovée, laquelle dans sa<br />

dimension commerciale, représentait un pas de plus dans l'encouragement des exportations, agricoles,<br />

des pays tiers méditerranéens.<br />

Ce cadre a été conçu en prenant, bien entendu, en considération leur nécessaire compatibilité avec la<br />

Politique agricole commune ainsi qu'avec les accords internationaux dont la Communauté est partie ;<br />

l'accord le plus significatif en la matière étant le GATT.<br />

Ces contraintes, parfois contradictoires en apparence et trop souvent considérées, notamment pour ce<br />

qui concerne la PAC comme un frein aux échanges, ou au développement de certains pays tiers<br />

producteurs, ont, certes, parfois quelques effets pervers mais ont, avant tout, d'indéniables vertus.<br />

La PAC réformée est un ensemble de mécanismes de régulation des marchés et des prix. Dans un<br />

contexte de fort accroissement, au cours des dernières décennies, des rendements, (ils ont triplé en 30<br />

ans pour les céréales) donc de l'offre et de stagnation de la demande puisque les pays qui ont les<br />

moyens de payer sont également producteurs pour la plupart et les pays qui auraient besoin d'importer<br />

ont des difficultés à payer, dans un tel contexte, une exacerbation de la concurrence ne peut<br />

qu'entraîner une baisse non contrôlée des prix sans augmentation des débouchés ; ce qui, en dernier<br />

ressort, n'améliore pas la situation des agricultures locales, donc, une dimension importante du<br />

développement des pays tiers.<br />

D'aucuns considèrent aujourd'hui que l'amélioration de la situation de l'agriculture et des échanges<br />

agricoles passe, désormais, par la recherche de l'efficacité économique : produire à moindre coût en<br />

respectant les critères d'exigences de la demande.<br />

Le Maroc et la Communauté ont là des atouts et des complémentarités indéniables à exploiter en<br />

termes d'avantages comparatifs.<br />

Car le potentiel du Maroc dans ce secteur économique est très important.<br />

Voyons quelques chiffres qui à eux seuls ne traduisent qu'une partie de la réalité mais qui sont<br />

significatifs : 3 ans après la mise en oeuvre du protocole de 1988, qui a prévu à l'exportation de<br />

certains produits sensibles des contraintes (contingents tarifaires et/ou calendrier) le niveau réel des<br />

exportations n'est pas négligeable :<br />

– en 1991 les exportations de fleurs représentent 3 x le contingent ; l'augmentation entre 1989<br />

et 91 a été de 66 % ;<br />

– pommes de terre : 3 x le contingent ; l'augmentation 89/91 : 22 % ;<br />

– tomates : 1,6 x le contingent ; l'augmentation a été de 18 %.<br />

Ces chiffres ne servent pas à cacher d'autres (il est vrai que les exportations de pois et haricots préparés<br />

ne représentent que 67,7 % du contingent et ont connu une baisse de 21 % en 3 ans) mais ils sont<br />

significatifs d'un potentiel.<br />

La question est de savoir comment gérer en partenaires la concrétisation de ce potentiel dans l'intérêt<br />

commun.<br />

Car l'agriculture n'est pas un simple secteur d'activité parmi d'autres. Au delà des aspects économiques<br />

stricto sensu, elle met en jeu des aspects sociaux, culturels et d'aménagement du territoire.<br />

Il faut absolument que dans le cadre de l'accord qui est en cours d'examen entre les E.M. et la<br />

Commission, le Maroc et la Communauté trouvent les voies permettant de dépasser le dialogue de<br />

sourds entre des européens disant : « nos agriculteurs mourront si les produits marocains entrent plus<br />

facilement dans notre marché » ; et des Marocains disant : « nos agriculteurs mourront et notre<br />

économie se détériorera si nous ne pouvons entrer plus facilement sur votre marché ».

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