24.06.2013 Views

Effet tunnel dépendant du spin : Des simples aux doubles ... - LPM

Effet tunnel dépendant du spin : Des simples aux doubles ... - LPM

Effet tunnel dépendant du spin : Des simples aux doubles ... - LPM

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Intro<strong>du</strong>ction, généralités<br />

in<strong>dépendant</strong>s de <strong>spin</strong> et que la con<strong>du</strong>ctivité est proportionnelle <strong>aux</strong> densités d'états libres et<br />

occupés pour chaque électrode. Lorsque les aimantations sont dans une configuration<br />

antiparallèle, une densité d'états importante dans une électrode correspond à une faible densité<br />

d'états pour la même direction de <strong>spin</strong> dans l’autre électrode (figure 1). Le courant <strong>tunnel</strong> est<br />

donc limité par la densité d'états la plus basse. Dans la configuration parallèle en revanche,<br />

une forte densité d'états est disponible pour les <strong>spin</strong>s ↑ dans les deux électrodes. Le courant<br />

est donc plus important dans la configuration parallèle. Plus quantitativement, on peut écrire<br />

le courant total comme la somme des courants des deux directions de <strong>spin</strong>.<br />

Configuration parallèle Configuration antiparallèle<br />

↑ ↑<br />

↓ ↓<br />

D1 D2<br />

D D<br />

1 2<br />

13<br />

↑ ↓<br />

D1 D2<br />

↓ ↑<br />

D1 D2<br />

Fig. 1 : Schéma des densités d’états dans les deux configurations magnétiques. Les flèches représentent les<br />

courants pour les deux directions de <strong>spin</strong>.<br />

On définit alors la magnétorésistance 1 par :<br />

R − R<br />

MR =<br />

R<br />

ap p<br />

p<br />

=<br />

j − j<br />

j<br />

p ap<br />

ap<br />

=<br />

↑ ↑ ↓ ↓ ↑ ↓ ↓ ↑<br />

( D1 D2 + D1 D2) − ( D1 D2 + D1 D2)<br />

D D + D D<br />

↑ ↓ ↓ ↑<br />

1 2 1 2<br />

2PP<br />

1 2<br />

=<br />

1 − PP<br />

Avant 1995, il n'y eut que quelques réalisations de jonctions <strong>tunnel</strong> magnétiques avec<br />

toujours des magnétorésistances faibles à basse température et nulles à température ambiante<br />

[MAE 82, NOW 92, SUE 92] . Les jonctions Co/Al2O3/CoFe et Co/Al2O3/NiFe réalisées par<br />

Moodera [MOO 95] furent les premières à atteindre de façon repro<strong>du</strong>ctible des magnétorésistances<br />

supérieures à 10% à température ambiante. Les différentes couches de ces jonctions sont<br />

déposées à travers des masques métalliques qui permettent de prendre les contacts sur les<br />

électrodes inférieures et supérieures dans une géométrie croix. L'électrode inférieure est<br />

déposée à basse température afin d'assurer une bonne planéité. La barrière est réalisée par<br />

oxydation plasma d'une couche d'aluminium. Nous reviendrons en détail sur l'élaboration de la<br />

barrière au chapitre II.<br />

La réponse électrique est parfaitement corrélée au comportement magnétique. A fort<br />

champ positif, les deux aimantations sont saturées et alignées, la résistance est alors faible.<br />

Quand le champ est inversé, le FeNi, qui a le champ coercitif le plus faible, se retourne avec le<br />

champ alors que le CoFe reste dans sa position initiale. Les aimantations ont alors un aligne-<br />

1<br />

Certains auteurs et particulièrement Moodera au MIT utilisent une normalisation par la résistance dans l'état<br />

MR = R − R R ). Cette normalisation est utilisée dans les figures 2 et 5.<br />

antiparallèle ( ( )<br />

ap p ap<br />

1 2

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!