Effet tunnel dépendant du spin : Des simples aux doubles ... - LPM
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Elaboration de jonctions <strong>tunnel</strong><br />
dépendances en température prononcées pour les jonctions trop oxydées (la résistance peut<br />
ainsi gagner plusieurs ordres de grandeur quand la température diminue).<br />
Le temps d'oxydation influence bien sûr aussi la magnétorésistance (fig. 9.b). Quand le<br />
temps d'oxydation augmente, le cobalt s'oxyde et la magnétorésistance diminue. Cette<br />
diminution est bien plus importante à température ambiante. En effet, à température ambiante<br />
les oxydes de cobalt sont paramagnétiques et diffusent donc les <strong>spin</strong>s. La polarisation de<br />
l'électrode est ainsi ré<strong>du</strong>ite voire annulée. A basse température, l'ordre magnétique est rétabli<br />
(le CoO est antiferromagnétique avec une température de Néel de l'ordre de l'ambiante, le<br />
Co3O4 est ferrimagnétique avec une température de Néel de l'ordre de 40 K). La diffusion des<br />
<strong>spin</strong>s est alors moins intense et la magnétorésistance diminue moins vite avec le temps<br />
d'oxydation. Le couplage ferromagnétique et les effets d'électrodes ne permettent pas de<br />
mesurer la magnétorésistance réelle lorsque tout l'aluminium n'est pas oxydé.<br />
On peut mieux observer l'effet d'une couche d'aluminium non oxydée, en faisant varier<br />
l'épaisseur d'aluminium [MOO 97] à temps d'oxydation constant (fig. 11). La magnétorésistance<br />
chute alors avec l'épaisseur d'aluminium non oxydée. Les études de polarisation ont déjà<br />
montré que la présence de 0,6 nm d'Au à la surface d'une électrode de fer ré<strong>du</strong>isait sa polarisation<br />
de 40 à 3% [MOO 89] . L'effet <strong>tunnel</strong> n'étant sensible qu'<strong>aux</strong> premières couches atomiques<br />
près de la barrière [WOL 85, MES 84] , la magnétorésistance est rapidement supprimée par une<br />
couche intercalaire non magnétique. On note toutefois la présence d'un plateau assez large<br />
dans lequel la magnétorésistance ne varie pas beaucoup avec l'épaisseur d'aluminium.<br />
Fig. 11 : Evolution de la magnétorésistance en fonction de l'épaisseur<br />
d'aluminium pour un même temps d'oxydation à 77 et 300K. En (a),<br />
pour une électrode supérieure de FeNi, en (b), pour une électrode supérieure<br />
de CoFe. Les valeurs de magnétorésistance sont normalisées<br />
par rapport à l'état antiparallèle (d'après [MOO 97]).<br />
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