Effet tunnel dépendant du spin : Des simples aux doubles ... - LPM
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Elaboration de jonctions <strong>tunnel</strong><br />
a) b) c)<br />
Fig. 16 : Schéma de principe de la lithographie<br />
L'échantillon est tout d'abord en<strong>du</strong>it d'une fine couche de résine (de 0,2 à 10 µm<br />
d'épaisseur) (figure 16.a). Cette résine est alors recuite afin d'évaporer ses solvants. L'exposition<br />
au rayonnement lumineux à travers un masque va permettre de modifier localement les<br />
propriétés chimiques de la résine (fig. 16.b). L'interaction avec la lumière va permettre<br />
d'améliorer la solubilité dans un pro<strong>du</strong>it développeur dans le cas d'une résine positive. Après<br />
développement, les zones exposées sont dissoutes et le dessin <strong>du</strong> masque est repro<strong>du</strong>it dans la<br />
résine (fig. 16.c).<br />
Précisons maintenant un peu ces différents points.<br />
• L'en<strong>du</strong>ction<br />
Avant en<strong>du</strong>ction, la surface est nettoyée par des solvants (acétone et propanol) qui<br />
permettent de dissoudre les graisses et les résines. L'en<strong>du</strong>ction de la résine se fait par centrifugation<br />
de quelques gouttes de liquide sur une tournette. L'épaisseur finale de résine résulte<br />
d'un équilibre entre les forces de viscosité et la force centrifuge. Elle est donc proportionnelle<br />
au coefficient de viscosité de la résine et inversement proportionnelle au carré de la vitesse de<br />
rotation. Pour ma part, j'ai utilisé une résine Shipley 1813 en<strong>du</strong>ite à 6000 tours.min -1 donnant<br />
une épaisseur de 1,3 µm. Lorsque que l'échantillon n'est pas circulaire, il se pro<strong>du</strong>it des effets<br />
de bords et l'homogénéité est dégradée dans les coins. Dans notre cas, l'échantillon est<br />
généralement un quart de wafer circulaire et l'épaisseur peut doubler dans les coins. Lors de<br />
l'en<strong>du</strong>ction de surfaces métalliques ou isolantes, il peut y avoir des problèmes d'adhérence<br />
entre la résine et la surface. L'emploi d'un promoteur d'adhérence (ou primer), lui aussi en<strong>du</strong>it<br />
par centrifugation, permet d'éliminer ce problème. Après en<strong>du</strong>ction, la résine est recuite une<br />
minute sur une plaque chauffante à 90°C afin d'évaporer les solvants.<br />
• L'exposition et le développement<br />
L'exposition consiste à "impressionner" la résine à travers un masque afin de modifier<br />
localement sa solubilité au développeur. Nous utilisons des résines positives que les UV<br />
rendent plus solubles (les motifs sombres <strong>du</strong> masque sont repro<strong>du</strong>its dans la résine). Les<br />
photons UV vont alors briser les chaînes de polymères contenues dans la résine. Dans notre<br />
cas, le masque est directement en contact avec l'échantillon. Nous ne rentrerons pas dans le<br />
détail des mécanismes de l'exposition ni des facteurs influençant la résolution (qui n'a pas été<br />
limitante pour le réalisation des jonctions). Grosso modo, la résolution est limitée par la<br />
diffraction (proportionnelle à la longueur d'onde λ, 365 nm dans notre cas 1 ) et par la distance<br />
entre le masque et l'échantillon 2 . Ici, c'est ce dernier facteur qui est limitant. La résine étant<br />
plus épaisse sur les bords, le masque n'est pas vraiment en contact sur toute la surface. La<br />
résolution maximale est inférieure au micron [ENC 99] .<br />
Le développement s'effectue par immersion dans le développeur. L'échantillon est<br />
agité manuellement afin de faciliter la dissolution de la résine et d'améliorer l'uniformité. Les<br />
1<br />
D'autres moyens d'exposition permettent de diminuer cette longueur, jusqu'à 1 nm pour le rayonnement X<br />
synchrotron.<br />
2<br />
Dans les masqueurs modernes ou steppers, le masque n'est pas en contact avec l'échantillon mais son image est<br />
projetée à travers une lentille. C'est alors cette optique qui limite la résolution [CHI 97] .<br />
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