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Les forêts inondées: trésors du Delta Intérieur du Niger au Mali

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la liste de Beintema et al. (2005). Elles portent les<br />

numéros 39 et 40, mais n’apparaissent pas à la fin<br />

de la liste. Elles sont indiquées à la fin de la section<br />

intitulée ‘delta central’ suivant le site n° 20. La Fig. 4<br />

montre la carte de tous les sites.<br />

Le delta <strong>du</strong> nord<br />

1. Toya (nouve<strong>au</strong> site), près de Tombouctou, sur la rive<br />

g<strong>au</strong>che <strong>du</strong> fleuve <strong>Niger</strong>, environ 2 km en amont <strong>du</strong> village<br />

portuaire de Kourioumé. La forêt qui abritait de larges co-<br />

lonies de diverses espèces d’oise<strong>au</strong>x d’e<strong>au</strong> a été détruite il<br />

y a plus de 50 ans de cela. La dépression dans laquelle elle<br />

se situait a été complètement ensablée et est actuellement<br />

couverte de <strong>du</strong>nes de sable. Il n’y a <strong>au</strong>cune potentialité de<br />

reconstitution.<br />

2. Djelika (Kourioumé), près de Tombouctou, abritait éga-<br />

lement des colonies d’oise<strong>au</strong>x d’e<strong>au</strong>, mais elle a été entiè-<br />

rement détruite <strong>au</strong> début des années 1900 pour faire place<br />

<strong>au</strong> village portuaire de Kourioumé, alors en construction.<br />

Aucune potentialité de reconstitution.<br />

3. Kabara (nouve<strong>au</strong> site), forêt d’Acacia seyal près de Tom-<br />

bouctou, accueillant <strong>au</strong>trefois des colonies. A c<strong>au</strong>se de la<br />

construction de digues et de barrages, la forêt n’est plus<br />

inondée; elle a été sérieusement dégradée et est à présent<br />

entourée de plantations de forêt sèche. Très peu de poten-<br />

tialités de reconstitution.<br />

4. In Tarouel (In Tariouel), forêt d’Acacia seyal située à 20 km<br />

<strong>au</strong> SE de Goundam. N’a pas été inondée depuis les séche-<br />

resses des années 1970 et 1980, peut-être à c<strong>au</strong>se de l’en-<br />

sablement. Le site s’étend à peu près 30 km en partant <strong>du</strong><br />

fleuve, ce qui fait que l’e<strong>au</strong> devait venir à travers des can<strong>au</strong>x<br />

d’alimentation relativement longs. C’est le premier site en<br />

Afrique de l’Ouest où la nidification de l’Ibis falcinelle a ja-<br />

mais été enregistrée (Morel & Morel 1961), avec tout juste<br />

un cas singulier, plus récent ailleurs dans le <strong>Delta</strong> <strong>Intérieur</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Niger</strong> (Van der Kamp et al. 2002). Très peu de potentialité<br />

de reconstitution.<br />

35<br />

5. Legual Poural (Owa), un petit coin de Cynometra vogelii<br />

sur la berge <strong>du</strong> fleuve, juste face <strong>au</strong> village d’Owa. Selon les<br />

loc<strong>au</strong>x, une ancienne colonie de Bihore<strong>au</strong>x gris, <strong>au</strong>jourd’hui<br />

trop perturbée. Peut-être potentialités de reconstitution.<br />

En 2005, des restes assez récents d’<strong>au</strong> moins un nid ont été<br />

découverts. Le site est trop petit pour accueillir d’importants<br />

effectifs d’oise<strong>au</strong>x d’e<strong>au</strong>, mais il pourrait retrouver sa valeur<br />

spécifique de lieu de repro<strong>du</strong>ction pour les Bihore<strong>au</strong>x gris.<br />

6. Konso Souma (Kossouma, Koussouma), principalement<br />

une forêt d’Acacia seyal, à environ 20 km <strong>au</strong> NO de Ko-<br />

rientzé, sur la berge <strong>du</strong> Koli Koli, gérée par les villages de<br />

Kordige, Gounki et Fao. Dégradée et ouverte à l’agriculture,<br />

rarement inondée <strong>au</strong>jourd’hui, et pas de nidification depuis<br />

les grandes sécheresses de 1973-1985. Très peu de potentia-<br />

lités de reconstitution. Le site est pour la plupart totalement<br />

nu et très sec.<br />

7. Toga (nouve<strong>au</strong> site), adjacente à Konso Souma et très si-<br />

milaire à celle-ci, gérée par le village de Gounki. Dans des<br />

rapports antérieurs, la forêt de Toga faisait probablement<br />

partie de Konso Souma. Très peu de potentialités de recons-<br />

titution.<br />

8. Toba, principalement une forêt d’Acacia seyal, sur le Koli<br />

Koli, environ à mi-chemin entre Konso Souma et Korientzé,<br />

gérée par le village de Mindié. Dégradée, mais moins que<br />

Konso Souma et Toga. Egalement absence d’inondations<br />

depuis les sécheresses, mais sert toujours de dortoir <strong>au</strong>x Hé-<br />

rons garde-bœufs. Il peut y avoir une petite potentialité de<br />

reconstitution, mais l’absence de crues pose problème.<br />

9. Bama (Beima), ancienne forêt d’Acacia seyal entourant<br />

un grand lac, Mare de Bama, géré par le village de Toun-<br />

gouna. Le lac était alimenté par un canal dérivant <strong>du</strong> Koli<br />

Koli. Grandes colonies <strong>au</strong>trefois. Totalement déboisée après<br />

les grandes sécheresses, pour faire place à l’agriculture et<br />

détruire l’habitat de travailleurs. Bien qu’il n’y ait plus d’ar-<br />

bres à présent, il peut y avoir des potentialités de reconsti-<br />

tution.

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