diagnostic de la filiere porcine au burkina faso - Le Hub Rural

ont été fixés en Côte d’Ivoire. L'effet d'hétérosis entre les deux races a apporté la
rusticité de la race locale et les performances zootechniques de la race Large White.
2.3.3. Caractéristiques des différents types d’élevage
Le système traditionnel : Plusieurs rapports techniques du Ministère des Ressources
Animales indiquent que, le système qui domine au Burkina Faso (dans 80% des cas)
est celui de la conduite traditionnelle. Il se caractérise par le fait que le porc divague
dans la nature et recherche lui-même sa nourriture (cueillette). Les propriétaires
apportent peu de soins à leurs bêtes. Le seul moment qu’ils trouvent pour s’occuper de
leurs animaux est le matin où ils distribuent de petites quantités de drèche,
généralement de dolo et de l’eau de boisson. Il s’agit en réalité pour le paysan de
vérifier et contrôler le nombre de bêtes (naissance, pertes, effectifs restants). Les
animaux subissent une claustration saisonnière (à l’attache ou en habitat traditionnel)
pendant la période d'hivernage.
Les aspects soins santé : La pathologie dominante dans ce type d’élevage au niveau
national reste la cysticercose ou ladrerie porcine (10% des motifs de saisie) 14 . C’est
une maladie parasitaire transmissible à l’homme par le porc qui est hôte intermédiaire
du Ténia solium. La raison la plus évidente de la persistance de cette parasitose
demeure (i) la divagation des animaux face aux difficultés liées à la dualité habitat /
alimentation, (ii) le faible niveau du retour sur investissement et (iii) le faible niveau
d’éducation sanitaire des populations (hygiène fécale, traitement des viandes,
déparasitage interne des populations humaines). Les parasitoses externes (gale, tiques,
poux et puces) constituent la deuxième contrainte sanitaire de l'élevage traditionnel.
Elle se manifeste surtout au moment où les animaux sont claustrés en nombre excessif
(concentration importante par unité de surface mélange des sexes et des catégories).
Les effets sont constatés par l’éleveur qui intervient dans la mesure de ses moyens
financiers ponctuels. L’action des parasitoses internes affectant les capacités
productives des animaux se traduit chez les animaux par un amaigrissement non
« maladif » des animaux. La sous-alimentation en période d’hivernage entraîne elle
aussi un amaigrissement des animaux. Elle est une des raisons principales des ventes
massives à cette période, quel que soit le poids, le sexe et l’âge.
− Les causes de mortalités périnatales et avant le sevrage restent à préciser (les
pertes sont estimées à environ 16% dans le Houet) 15 . Aucun rapprochement entre
l’hygiène, les soins vétérinaires dans la production, la conduite des élevages et
une pathologie quelconque ne peut être fait.
− Cela en dehors des cas avérés d’écrasement par la mère, de chétivité à la
naissance, d’agalaxie et rarement de troubles qui pourraient s’apparenter à
l’anémie ferriprive entre un et deux mois d’âge chez les porcelets. Cette carence,
s’il cela était le cas, serait associée à un déséquilibre alimentaire en rapport avec
l’unicité de l’offre alimentaire (drèche locale), la non disponibilité d’un aliment
composé adapté aux besoins des animaux ou l’insuffisance dans l’utilisation des
sous produits de ménages ou de la culture maraîchère dans le rationnement. La
nature même de ce type d’élevage la rend victime de son développement (vols,
écrasements ...) et le caractère non-claustratif l’expose à l’expression de maladies
spécifiques et non spécifiques tant au plan régional que local, telles la brucellose,
la fièvre aphteuse ou encore la peste porcine.
Le système d'élevage en claustration permanente qui peut être considéré comme
élevage amélioré. Il se divise en deux sous-systèmes. Le premier est dit amélioré et le
14 MRA, op. cit, (2001)
15 Etude Laure Derail, (2000)
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