diagnostic de la filiere porcine au burkina faso - Le Hub Rural
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L’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> farine <strong>de</strong> sang produite localement et <strong>de</strong> <strong>la</strong> farine <strong>de</strong> poisson<br />
importée sont les <strong>de</strong>ux facteurs à risque du point <strong>de</strong> vue sanitaire en raison du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
séchage et <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> garanties sanitaires à l’importation.<br />
<strong>Le</strong>s qualités alimentaires et sanitaires <strong>de</strong>s aliments pour porcs seront <strong>de</strong>s facteurs<br />
déterminants dans leur utilisation constante et pérenne dans <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
filière <strong>porcine</strong>. Aucun recours à une analyse bactériologique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ration ou <strong>de</strong> ses<br />
éléments constitutifs ne semble être <strong>de</strong> rigueur chez les fabricants d’aliments. Ceci<br />
explique d’ailleurs que les fabricants n’indiquent pas <strong>la</strong> composition nutritionnelle <strong>de</strong><br />
leurs aliments sur les embal<strong>la</strong>ges.<br />
5.3. <strong>Le</strong>s techniciens <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé et <strong>de</strong> l’encadrement<br />
Il existe un rése<strong>au</strong> d’encadrement sanitaire et zootechnique, conforté par un dispositif <strong>de</strong><br />
surveil<strong>la</strong>nce épidémiologique qu’il f<strong>au</strong>dra nécessairement renforcer compte tenu <strong>de</strong>s risques<br />
<strong>la</strong>tents d'apparition <strong>de</strong> foyers <strong>de</strong> PPA (en particulier en zones frontalières). Une vingtaine<br />
d’agents a été formée en 1999. Ces agents sont <strong>au</strong>jourd’hui opérationnels sur le terrain.<br />
5.4. Expériences sous-régionales<br />
<strong>Le</strong>s actions menées <strong>au</strong> Bénin peuvent servir d'exemple pour les éleveurs <strong>burkina</strong>bè <strong>de</strong> porcs<br />
(voir texte développé en annexe 4). Des situations caractéristiques dans les pays <strong>de</strong> l'Afrique<br />
<strong>de</strong> l'Ouest sont <strong>de</strong>s modèles transférables en milieu <strong>burkina</strong>bè. Des agents (une vingtaine) ont<br />
été formés en matière <strong>de</strong> veille sanitaire<br />
6. LES PRINCIPALES CONTRAINTES IDENTIFIEES<br />
<strong>Le</strong>s faiblesses sont nombreuses et touchent à l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne en partant <strong>de</strong> l’animal<br />
lui-même en considérant le comportement <strong>de</strong>s producteurs et les interventions <strong>de</strong>s<br />
transformateurs.<br />
6.1. <strong>Le</strong>s ressources productives<br />
• L’alimentation est évoquée par toutes les catégories d’éleveurs comme <strong>la</strong> principale<br />
contrainte <strong>au</strong> développement <strong>de</strong> leur activité et à l’amélioration <strong>de</strong>s revenus.<br />
• <strong>Le</strong>s sous-produits qui entrent dans <strong>la</strong> composition <strong>de</strong>s aliments é<strong>la</strong>borés pour<br />
l’alimentation <strong>porcine</strong> sont chers, <strong>au</strong>ssi les éleveurs se contentent d'utiliser prioritairement<br />
les drèches <strong>de</strong> bière <strong>de</strong> mil produite localement.<br />
• Dans les cas <strong>de</strong>s élevages améliorés et <strong>de</strong> taille généralement supérieure,<br />
l’approvisionnement en tourte<strong>au</strong>x <strong>de</strong> coton est subordonné à l’attitu<strong>de</strong> spécu<strong>la</strong>tive et <strong>de</strong><br />
monopole <strong>de</strong>s commerçants agréés.<br />
• Peu d’unités <strong>de</strong> fabrication d’aliment <strong>de</strong> bétail (porc notamment), proposent <strong>de</strong>s aliments<br />
pour porc. Seul le PDAV assure à ce jour <strong>la</strong> fabrication d’aliments dans son usine <strong>de</strong><br />
Bobo-Diou<strong>la</strong>sso. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en aliments prêts à l’emploi est très limitée, l’impact <strong>de</strong>s<br />
coûts alimentaires dans les dépenses ou <strong>de</strong>s charges représente plus <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong>s charges<br />
engagées.<br />
• En considération <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> génétique animale, <strong>la</strong> consanguinité entraîne une chute <strong>de</strong><br />
productivité dans les élevages, elle est aggravée par le non-renouvellement <strong>de</strong>s<br />
reproducteurs et les saillies non contrôlées.<br />
• La légis<strong>la</strong>tion foncière tar<strong>de</strong> à trouver les voies, moyens et textes officiels pour lever les<br />
ambiguïtés liées à <strong>la</strong> reconnaissance et à l’attribution <strong>de</strong> titre foncier. <strong>Le</strong>s éleveurs hésitent<br />
à investir car les risques d’expulsion sont <strong>la</strong>tents. <strong>Le</strong>s producteurs <strong>de</strong> porcs élevés en<br />
c<strong>la</strong>ustration ne peuvent donner leur titre <strong>de</strong> propriété pour garantir ou c<strong>au</strong>tionner les<br />
emprunts bancaires.<br />
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