diagnostic de la filiere porcine au burkina faso - Le Hub Rural
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Cette faible productivité est liée <strong>au</strong> faible potentiel <strong>de</strong>s races locales (petit gabarit, faible croît),<br />
accentué par <strong>la</strong> consanguinité, mais <strong>au</strong>ssi à :<br />
une alimentation insuffisante en saison sèche notamment,<br />
une forte mortalité par ma<strong>la</strong>dies et prédation.<br />
L’élevage mo<strong>de</strong>rne est peu répandu. On le rencontre en zone périurbaine. Il s’agit d’un<br />
élevage amélioré ou semi-amélioré avec <strong>de</strong>s aménagements sommaires. <strong>Le</strong>s anim<strong>au</strong>x sont maintenus<br />
plus ou moins en c<strong>la</strong>ustration et sont nourris <strong>de</strong> sous-produits agro-industriels.<br />
<strong>Le</strong>s anim<strong>au</strong>x bénéficient en général d’un suivi sanitaire satisfaisant. Toutefois, l’élevage n’est<br />
pas à l’abri d’épizooties, notamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> peste <strong>porcine</strong> africaine qui a durement touché les pays<br />
côtiers voisins. En <strong>la</strong> matière, une extrême vigi<strong>la</strong>nce doit être <strong>de</strong> vigueur.<br />
<strong>Le</strong>s races utilisées sont <strong>de</strong>s races locales plus ou moins améliorées (race <strong>de</strong> Korogho), souvent<br />
croisées avec <strong>de</strong>s races exotiques. <strong>Le</strong>s apports <strong>de</strong> sang extérieur étant limités et <strong>la</strong> généalogie peu<br />
maîtrisée, les problèmes <strong>de</strong> consanguinités sont importants.<br />
Cet élevage constitue souvent une forme <strong>de</strong> diversification <strong>de</strong>s revenus pour <strong>de</strong>s commerçants<br />
ou cadres qui confient sa mise en œuvre quotidienne à <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>riés. Dans ce cadre, <strong>la</strong> gestion technicoéconomique<br />
<strong>de</strong> l’élevage est souvent déficiente avec <strong>de</strong>s résultats techniques faibles, mais surtout, <strong>de</strong>s<br />
coûts <strong>de</strong> production non maîtrisés (et non connus).<br />
Par ailleurs, ces élevages périurbains sont confrontés à une contrainte <strong>de</strong> sécurisation foncière.<br />
<strong>Le</strong>urs droits acquis peuvent être remis en c<strong>au</strong>se par <strong>la</strong> progression urbaine, l’élevage étant interdit en<br />
ville.<br />
En terme d’organisation, il existe <strong>de</strong> nombreux groupements d’éleveurs porcins ; dans 18<br />
provinces (sur 45), <strong>la</strong> DVTT en a i<strong>de</strong>ntifié 64 en 2001. Ces OPE sont concentrées dans les H<strong>au</strong>ts-<br />
Bassins (Houet et Tuy), <strong>la</strong> Boucle du Mouhoun (Naya<strong>la</strong> et Mouhoun) et l’Est (Topoa et Gourma).<br />
Dans le Houet les groupements et <strong>de</strong>s éleveurs individuels se sont constitués, en février 2001, en<br />
association, <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong>s Eleveurs <strong>de</strong> Porcs, lors <strong>de</strong> l’assemblée générale constitutive <strong>au</strong> cours <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong>quelle plus <strong>de</strong> 200 éleveurs ont participé.<br />
2.2 Commercialisation et transformation<br />
En aval <strong>de</strong> <strong>la</strong> production, interviennent <strong>de</strong> très nombreux collecteurs non organisés,<br />
s’approvisionnant directement <strong>au</strong>près <strong>de</strong>s éleveurs car il n’existe pas <strong>de</strong> marché <strong>de</strong> porcs.<br />
Dans ce marché très atomisé, où il n’y a pas <strong>de</strong> différenciation entre produits <strong>de</strong> l’élevage<br />
traditionnel et produits <strong>de</strong> l’élevage amélioré, les prix sont bas, car déterminés par une offre abondante<br />
<strong>de</strong>s élevages vil<strong>la</strong>geois.<br />
En 2000 les abattages <strong>de</strong> porcs ont représenté environ 9 % en volume <strong>de</strong>s abattages contrôlés<br />
<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national.<br />
Contrairement à <strong>la</strong> production, l’abattage est sous le contrôle <strong>de</strong> peu d’opérateurs agréés,<br />
moins <strong>de</strong> 6 à Bobo-Diou<strong>la</strong>sso, en position d’oligopsone et d’oligopole. Toutefois, be<strong>au</strong>coup<br />
d’abattages sont c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stins, avec tous les risques sanitaires que ce<strong>la</strong> suppose.<br />
La vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> porc est principalement commercialisée sous forme <strong>de</strong> «porc <strong>au</strong> four».<br />
La transformation charcutière est peu répandue et concerne une faible composante <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
popu<strong>la</strong>tion ayant un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation «européen». Ainsi, il existe à Bobo-Diou<strong>la</strong>sso, <strong>de</strong>ux (2)<br />
unités artisanales <strong>de</strong> charcuterie rattachées à <strong>de</strong>s supermarchés et une unité semi-industrielle. Celle-ci,<br />
traitant 25 porcs par mois a été créée par un éleveur <strong>de</strong> porcs mo<strong>de</strong>rne qui, par <strong>la</strong> transformation,<br />
cherche à rentabiliser son élevage.<br />
Il existe <strong>au</strong>ssi quelques exportations <strong>de</strong> carcasses vers <strong>la</strong> Côte d’Ivoire dont <strong>la</strong> production a<br />
fortement été affectée par l’épidémie <strong>de</strong> peste <strong>porcine</strong> africaine <strong>de</strong> 1996.<br />
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