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mise à jour n° 2 année 2009

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fossile, s’ouvre au sommet de l’ootype : le canal de<br />

Laurer, qui a probablement dû jouer le rôle d’un orifice<br />

copulateur chez des lointains ancêtres des douves<br />

actuelles. Ce conduit contient fréquemment des débris<br />

de la fécondation : ovules, spermatozoïdes, vitellus.<br />

La fécondation a lieu dans l’ootype où débouche un<br />

vitelloducte commun, point de convergence des vitelloductes<br />

latéraux. Ces conduits acheminent le vitellus<br />

produit par les glandes vitellogènes latérales souvent<br />

ramifiées en grappes. Le vitellus s’accumule autour du<br />

jeune zygote et l’œuf achève sa constitution grâce <strong>à</strong> la<br />

formation de sa coque par les sécrétions des glandes<br />

coquillières de Mehlis, travées cellulaires rudimentaires<br />

qui convergent vers l’ootype. L’utérus fait suite<br />

<strong>à</strong> l’ootype : c’est un tube très long, au parcours souvent<br />

sinueux, dans lequel se poursuit la maturation des<br />

œufs, très variable suivant les espèces. Il s’ouvre <strong>à</strong> l’extérieur<br />

au niveau de l’orifice de ponte.<br />

Les douves sont très prolifiques et pondent des<br />

milliers d’œufs au cours de leur vie. Il semble qu’elles<br />

aient une longévité de plusieurs <strong>année</strong>s. La taille des<br />

œufs varie de 25-30 µm pour les Opisthorchiidae <strong>à</strong><br />

150 µm pour Fasciola gigantica. Leur contenu varie<br />

selon le niveau de l’embryogénèse : amas de cellules<br />

embryonnaires indifférenciées pour Fasciola,<br />

Paragonimus ou Paramphistomum, embryon complètement<br />

formé pour les Opisthorchiidae ou Dicrocoelium.<br />

A maturité, en milieu aquatique, l’embryon (miracidium)<br />

sort de l’œuf grâce <strong>à</strong> l’ouverture d’un opercule<br />

polaire. La maturation peut nécessiter plusieurs<br />

semaines, suivant la température de l’eau, où les œufs<br />

peuvent survivre quelque temps.<br />

Suivant les espèces, les douves colonisent préférentiellement<br />

un organe de l’hôte définitif : foie, poumon,<br />

intestin, mais on peut les observer parfois dans<br />

d’autres viscères <strong>à</strong> la faveur de localisations erratiques :<br />

cerveau, peau (Nozais et al., 1996).<br />

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT<br />

GÉNÉRAL<br />

Les douves sont des parasites hétéroxènes. On les<br />

regroupe dans la classe des Digenea, car leur développement<br />

nécessite l’intervention d’au moins 2 hôtes<br />

(Fried et Graczyk, 1997).<br />

Ce sont des Helminthes originellement parasites<br />

de Mollusques. On en retrouve 2 traces :<br />

• l’hôte intermédiaire, s’il est unique, est tou<strong>jour</strong>s<br />

un mollusque d’eau douce.<br />

• le développement larvaire des douves est<br />

presque tou<strong>jour</strong>s aquatique.<br />

Le cycle de développement type peut se résumer<br />

ainsi (Figure <strong>n°</strong>2) :<br />

LES DISMATOSES<br />

Figure 2 : Cycle général des Digènes.<br />

Les oeufs sont éliminés dans l’eau par les selles ou<br />

les expectorations (Figure <strong>n°</strong> 3). A maturité, ils éclosent<br />

et libèrent des larves ciliées mobiles : les miracidiums<br />

(Figure <strong>n°</strong> 4). Ils nagent quelques heures et<br />

pénètrent dans un mollusque, soit activement au<br />

niveau du pied, soit passivement par ingestion. Le<br />

développement larvaire se déroule <strong>à</strong> l’intérieur du<br />

mollusque en plusieurs stades successifs par multiplication<br />

asexuée intense. Au moment de la pénétration<br />

chez le mollusque, le miracidium perd son enveloppe<br />

ciliée pour devenir un sporocyste, sorte de sac clos<br />

dont le tissu interne est capable de bourgeonner par<br />

voie asexuée (Figure <strong>n°</strong> 5). A l’intérieur du sporocyste<br />

Figure 3 : Œuf de Fasciola hepatica.<br />

3Section XIII – Chapitre 3 2 / 16 © ESKA octobre <strong>2009</strong> – M.A.J. <strong>n°</strong> 2

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