John Paul Lepers - Dokhandeme - Alain Platel - Michel Raskine - 491
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Samarabalouf<br />
Dépaysement et exotisme au programme en ce<br />
début d’année avec 2 formations au grand cœur.<br />
La 1 re est picarde, 10 ans d’âge et des envies d’ici<br />
et d’ailleurs toujours aussi fortes. Samarabalouf<br />
est donc né à Amiens, à la fin des années 1990,<br />
projet à 6 mains d’un trio de virtuoses guitares/<br />
contrebasse. Loin des feux de la rampe, ces<br />
musiciens émérites tracent leur route en distillant<br />
leurs notes généreuses, puisant aussi bien du<br />
côté de Django Reinhardt et du swing manouche<br />
que du côté des musiques populaires du monde<br />
entier (tango, rumba, boogie, valse), osant même<br />
rythmes arabisants et mélodies flamencas.<br />
Depuis 6 ans, du Mexique à la Louisiane en passant<br />
par le Canada, la Suisse et bien évidemment la<br />
France, ils jouent sans relâche (“notre métier,<br />
c’est avant tout la scène”), enthousiasmant les<br />
publics par la virtuosité de leur jeu et l’énergie<br />
quasi rock’n’rollesque qui les anime. Longtemps<br />
étiqueté comme faisant de la “chanson sans<br />
paroles”, le trio s’est essayé à un nouveau genre<br />
avec son 4 e opus, Bababa (L’Autre Distribution),<br />
s’offrant une inattendue collaboration avec 4<br />
chanteurs aux voix décalées (Nosfell, Ange B<br />
des Fabulous Trobadors, pour ne citer qu’eux),<br />
mélange inédit d’instruments à cordes et de<br />
cordes vocales. “[…] Les voix sont utilisées<br />
comme des instruments.” Ils passeront par Brignais<br />
pour nous montrer de quel bois ils se chauffent,<br />
accompagnés de Batlik, autre travailleur de<br />
l’ombre, qui en est déjà à son 5 e album (un live,<br />
En mâchant bien).<br />
Le 6 février au Briscope, 04 78 05 31 13<br />
Titi Robin<br />
Anne Huguet<br />
On ne présente plus Titi Robin, autre artiste<br />
hors norme qui poursuit sa quête éperdue d’une<br />
musique symbolique exaltante qui parle au cœur<br />
et à l’âme, creusant toujours plus profondément<br />
dans la matière même de ses désirs, de ses expériences<br />
et de ses élans. “Je suis à la recherche<br />
d’une forme de musique idéale qui serait le<br />
miroir de mon ciel intérieur.” Avec Kali Sultana<br />
(Naïve), suite magistrale – essentiellement instrumentale<br />
– en 2 volets et 7 mouvements, il<br />
livre un singulier voyage au long cours sur les<br />
rives de la Méditerranée, mêlant magiquement<br />
sonorités indiennes, tziganes, marocaines ou<br />
kurdes, où il fait se croiser cordes en tous genres,<br />
percussions, guitare gitane ou accordéon, et<br />
alternant moments d’exaltation et instants de<br />
quasi-silence, violence sourde et spiritualité profonde.<br />
Un disque et un spectacle “pensés sans<br />
coupures, comme un film, une rivière qui s’écoule”,<br />
qui démarrent de manière très lente avant de<br />
monter en puissance, à l’image d’un rite soufi,<br />
avant l’apaisement final. Sur scène, il y aura de<br />
la danse, du chant, des projections d’images et<br />
surtout ces 9 musiciens prêts à tout pour célébrer<br />
la “reine noire”, la Kali Sultana, muse universelle<br />
et incarnation féminine de la grâce et de l’harmonie.<br />
Une saisissante invitation au voyage s’il en est.<br />
Le 4 février au Train-Théâtre, 04 75 57 14 55<br />
Le 5 février au Scarabée (Chambéry), 04 79 85 22 78<br />
Le 6 février au Théâtre Jean-Vilar (Bourgoin-Jallieu),<br />
04 74 28 04 73<br />
Anne Huguet<br />
Titi Robin<br />
©Ludo Leleu<br />
[déambulle(s)]<br />
Sonik Cube<br />
Au festival des Nuits sonores 2006, le Centre<br />
national de création musicale Grame avait fait<br />
mouche avec le 1 er espace sonore et acoustique<br />
imaginé pour l’installation visuelle Sonik Cube,<br />
baptisé Ethersonik. À partir du 24 février et jusqu’au<br />
5 mars, c’est le centre culturel Théo-Argence de<br />
Saint-Priest qui accueille 2 installations en<br />
simultané, dont le fameux Sonik Cube. Cette installation<br />
visuelle et acoustique dont la direction<br />
scientifique revient à Yann Orlarey et la conception<br />
à Trafik, un talentueux collectif lyonnais d’artistesprogrammateurs,<br />
se présente sous la forme d’une<br />
membrane cubique de lumière sensible au son,<br />
et avec laquelle il est possible d’interagir par le<br />
biais de capteurs tels que des microphones. Sur<br />
les facettes du Cube, la matérialisation visuelle<br />
des sons peut être courbée, marquée, cabossée,<br />
déformée par les actions exercées. Comme dans<br />
nos histoires de vie personnelles et privées, teintées<br />
d’amour comme de douleur, l’empreinte de ces<br />
interactions en temps réel peut s’estomper avec<br />
le temps, mais est aussi capable de ressurgir, pour<br />
faire état de cette histoire singulière, la prolonger,<br />
la répéter. L’ensemble est fascinant et stimule<br />
l’imagination de celui qui accepte d’entrer en<br />
relation avec le dispositif.<br />
Renseignements : 04 78 20 79 37<br />
Caroline Faesch<br />
Le Silence des mères<br />
Christine Delmotte met en scène le texte de<br />
Pietro Pizzuti, Le Silence des mères. Une jeune<br />
femme atteinte d’un mal terrifiant est obligée de<br />
subir la logorrhée de sa mère venue à son chevet.<br />
Le mutisme se dissimule parfois sous un vernis<br />
de bavardage sans fin et, bien sûr, ce qui est<br />
pointé ici est le manque de communication<br />
entre la mère et la fille. Le spectateur, et surtout<br />
la spectatrice, devrait se reconnaître dans l’intimité<br />
de leurs rapports, dans ses difficultés, ses tendresses.<br />
Un spectacle qu’on nous promet pourtant sans<br />
pathos ni mièvrerie, plutôt dans un registre<br />
humoristique, avec un dispositif vidéo en direct qui<br />
permet de s’approcher encore des comédiennes.<br />
Le 26 février à l’espace Baudelaire de Rillieux-la-Pape,<br />
04 37 85 01 50<br />
Le 27 février à Saint-Chamond, salle Aristide-Briand,<br />
04 77 31 04 41<br />
Le 17 mars au Radiant de Caluire-et-Cuire, 04 78 23 84 02<br />
Etienne Faye<br />
...<strong>491</strong> / N° 143 FÉVRIER 2009 [5]