Mémoire DESC - Antoine Mouton - desc orthopedie
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à une lésion fibulaire et du ligament tibiofibulaire antérieur, une<br />
fracture marginale postérieure s’accompagne d’une forte instabilité<br />
postérieure. Sa conclusion est qu’une réduction anatomique et une<br />
stabilisation de la fracture de la fibula peut suffire à stabiliser une<br />
cheville traumatisée. Fitzpatrick[1] dans une autre étude cadavérique<br />
montrait après fracture postérieure une modification des zones de<br />
contraintes, le stress étant majoré sur des zones non en charge.<br />
Lindsjö a montré dans une étude clinique le taux beaucoup plus<br />
important d’arthrose dans les fracture bimalléolaires avec fragment<br />
marginal postérieur que dans les fractures bimalléolaires isolées.[7]<br />
Dans notre pratique quotidienne en traumatologie, nous observons<br />
qu’il est difficile de réduire anatomiquement une malléole tant que le<br />
fragment marginal n’est pas réduit. C’est ce que souligne Gardner<br />
dans son étude[8], montrant que pour stabiliser une malléole latérale,<br />
celle-ci doit être parfaitement en position anatomique, et cela implique<br />
une réduction du fragment marginal postérieur. Cela est conforté par<br />
la notion de déplacement en « bloc ».<br />
Ce geste de réparation en aigu est également beaucoup plus simple<br />
qu’à distance et moins couteux, avec des résultats beaucoup plus<br />
stéréotypés. La prépondérance de ces fractures dans cette étude nous<br />
incite à continuer à réduire et ostéosynthéser ces fractures, quel que<br />
soit leur volume.<br />
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