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Vendredi o Janvier 1900. - Bibliothèque de Toulouse

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LE<br />

Déj>af te!,l( ;;.n'on postale) . •<br />

5 CENTIMES<br />

ABONNEMENTS<br />

et départements limitrophes.<br />

gtrane"' ^ offlra ts partent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d'avanoe<br />

^63 apen5?^fl« ia changement d'udreste daU être aceonupaanée <strong>de</strong> SO ceaUuuu<br />

Organe cpaotlclien. do Défense Sociale et, JFl.elligieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 35<br />

Trots mois Blx mois<br />

6 ft>. 11 fr.<br />

1 f*. 18 fr.<br />

10 fr. 20 fr<br />

un an<br />

ta fr.<br />

£.* fr.<br />

«0 fr.<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Lot, Aveyron, Corrèze Cantal Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Gers, Htès-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Hautc-Garonno, Ariège<br />

Edition du mztii? spfyti&Iû à TQUIOUSB<br />

mm<br />

LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

Les annonces et réclames, Taits divers et locales sont reçus dans nos bureaux!<br />

J5, rue Roquelaine; à l'Agence Ganct, 3d, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> -, chez nos OMS<br />

reapondants, ainsi que da»3 toutes les agences <strong>de</strong> publiciti <strong>de</strong> l'aria, <strong>de</strong>s départements!<br />

et 4a l'àtiaœex.<br />

<strong>Vendredi</strong> o <strong>Janvier</strong> <strong>1900.</strong> — 10 a Aaiaée, — N° 2,810. Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />

Ils l'ont consommé, ces forbans, le<br />

.crime monstrueux, —<br />

la. forfaiture sans<br />

exemple, opprobre éternel au iront <strong>de</strong><br />

leur régime Pareils à ces Grecs avilis<br />

mi en voulaient à Aristi<strong>de</strong> d'être appelé<br />

lo'justc, ils se sont acharnés contre<br />

nos amis- qui restaient purs parmi tous<br />

les pourris, incorruptibles au milieu <strong>de</strong><br />

tous les corromuus. « Du cuistre, — a<br />

dit Taine, — 'sort le bourreau. »<br />

« Quand un homme <strong>de</strong>vient esclave, —<br />

disait le vieil Homère, — les dieux lui<br />

Otent la moitié <strong>de</strong> son âme. »<br />

Ah ' ces hommes dont presque pas un<br />

n'est honnête et qui s'affublent d'une<br />

robe <strong>de</strong> juge! Aujourd'hui, c'est Thénarûicr<br />

qui condamne Jean Valjean.<br />

Strauss le déserteur, Ranc le policier,<br />

Thévenet le non-lieu, saisissent à la<br />

gorge Déroulè<strong>de</strong>, Guérin et Buffet. Le<br />

premier ne pardonne pas à Déroulè<strong>de</strong><br />

son courage militaire, le second ne<br />

pardonne pas à Guérin sa haine <strong>de</strong>s<br />

« casseroles » et son mépris <strong>de</strong>s sbires;<br />

le troisième ne pardonne pas à, Buffet<br />

sa lutte incessante contre les voleurs<br />

<strong>de</strong> la République.<br />

Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ces valets, dignes du<br />

maitre, figurent les ordonnateurs <strong>de</strong><br />

cette effroyable fête : Loubet, complice<br />

d'Arton ; Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau,<br />

complice d'Eiffel ; Lanessan, fonctionnaire<br />

chargé <strong>de</strong> hontes, tout pantelant<br />

encore sous mille flétrissures ; Monis,<br />

escroc vulgaire; Octave Bernard, 111 s<br />

<strong>de</strong> banqueroutier.<br />

Voilà le gouvernement <strong>de</strong> la France,<br />

voilà les magistrats, voilà les accusateurs<br />

! Selon la terrible expression <strong>de</strong><br />

Saint-Just, « ils se font jour à coups<br />

d'épée dans les entrailles <strong>de</strong> la patrie.»<br />

Ils réhabilitent Tropmann qui, au<br />

moins, en assassinant, risquait sa peau.<br />

Ils sont, eux, plus lâches et cent fois<br />

plus coupables.<br />

« J'ai peur et je fais peur, » tel a toujours<br />

été le principe <strong>de</strong>s atrocités révolutionnaires.<br />

Et comment ne pas l'évoquer<br />

en ce moment, cette époque maudite<br />

où régnait la terreur? Je songe à<br />

ce Duquesnoy, sorte <strong>de</strong> dogue, aboyant<br />

et mordant, plus furieux que jamais<br />

quand il est repu. Délégué à l'armée<br />

<strong>de</strong> la Moselle, il rencontre le commandant<br />

en second, M. Clédat, et le toise<br />

<strong>de</strong> la tète aux pieds.<br />

« Tu as l'air d'un muscadin. D'où<br />

es-tu ? Tu dois être un mauvais républicain,<br />

tu as une ligure <strong>de</strong> l'ancien régime.<br />

— J'ai les cheveux blancs, mais je<br />

n'en suis pas moins bon républicain ;<br />

on peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au général et à toute<br />

la ville.<br />

F...-moi le camp, b..'. et dépèchetoi,<br />

ou je te fais arrêter».<br />

Ce Duquesnoy ne vous semble-t-il<br />

pas le prédécesseur <strong>de</strong>s Ranc, <strong>de</strong>s Mir,<br />

et <strong>de</strong>s Antonin Dubost ?<br />

Parce qu'ils ont recueilli péniblement,<br />

dans un scrutin d'ordinaire bizeauté, à<br />

coups d'alcool ou <strong>de</strong> promesses mensongères,<br />

trois ou quatre cents voix, ils<br />

s'érigent en monarques, ils préten<strong>de</strong>nt<br />

avoir le droit <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong>s arrêts et <strong>de</strong><br />

distribuer <strong>de</strong>s châtimeuts. Tel naguère<br />

le représentant Lebon, qui s'écrie : « Je<br />

suis plus qu'un roi ! » et prenant au<br />

collet, clans la rue, une jeune fflle et sa<br />

mfere qui parlent flamand: « Où vas-tu ?<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>-t-il.<br />

Qu'est-ce que cela vous fait ? riposte<br />

l'enfant.<br />

— En prison, la fille et la mère ! »<br />

«in,, #3 le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission<br />

militaire refuse d'ordonner <strong>de</strong>s<br />

iffl. ayant qu'un jugement n'ait<br />

v« bh - «C'est toi, - hurle (<br />

toril, au sur les tyrans qui nous matent. Cette général nous reproche ; nous avons un sen- Car ce qui l'émeut, ce n'est point l'atta-<br />

oeuvre <strong>de</strong> haine autorise toutes les haitiment commun <strong>de</strong> haine, mais la haine conque a l'armée.<br />

nes et toutes les -représailles.<br />

tre le mal, non contre le bien. Si donc nous C'est l'attaque à la République.<br />

Le pays,' en effet." n'est pas jacobin. sommes la .haine, vous êtes le mal, c'est Du moment qu'un journal prône la répu-<br />

L'épouvante seule l'empêche <strong>de</strong> regim-<br />

vous qui le dites. »<br />

blique, il a le droit <strong>de</strong> traîner l'armée dans<br />

Tel cet arrêt que les décisions <strong>de</strong> la la boue et d'être recommandé aux salles<br />

ber. Nous cédons la place à une mino-<br />

Haute-Cour ont rendu irréformable. <strong>de</strong> lecture.<br />

rité <strong>de</strong> factieux, qui s'empressent, à Ce n'est rien pour vous, valets <strong>de</strong> poli- De cette façon, les officiers, sous-offi-<br />

leur tour, <strong>de</strong> nous traiter eiî factieux. tique, que la condamnation <strong>de</strong> ces trois ciers et soldats, pourront déguster à leur<br />

Sous la Terreur, une ou <strong>de</strong>ux douzai- hommes.<br />

aise les crapauds et les couleuvres que les<br />

nes <strong>de</strong> jacobins <strong>de</strong> bonne trempe, 22 à Vous avez frappé malgré le bis in i<strong>de</strong>m, sans-patrie leur font avaler, et sans avoir<br />

Troyes, 21 à Grenoble, 10 à Bor<strong>de</strong>aux' pour trois complots à un, avec <strong>de</strong>s com- seulement la ressource <strong>de</strong> se consoler avec<br />

7 à Poitiers, composait tout le personmencements d'exécution constituant un at- le- sentiments patriotiques <strong>de</strong>s écrivains<br />

nel actif <strong>de</strong> ces gran<strong>de</strong>s villes. A Toutentat dont vous étiez <strong>de</strong>ssaisis.<br />

qui leur sont sympathiques et qui placent,<br />

louse,— écrit en l'an III le citoyen Pes-<br />

Vous avez essayé <strong>de</strong> noyer le forfait dans eux, la France au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la république.<br />

un bain <strong>de</strong> circonstances atténuantes et en La secon<strong>de</strong> réflexion a trait au procédé<br />

cayre, — « sur 1,400 membres environ »<br />

laissant luire les lueurs d'une amnistie. policier et bas qui consiste à ordonner aux<br />

qui formaient le club, il n'en reste, Vos coups ne portent pas juste comme chefs <strong>de</strong> corps" <strong>de</strong> l'aire connaître», au<br />

après l'épuration <strong>de</strong> 1794, que trois ou ceux <strong>de</strong> Guérin. Serfs <strong>de</strong> la politique, en général <strong>de</strong> division, les noms <strong>de</strong>s officiers<br />

quatre cents, simples machines pour la visant à la tète, vous avez voulu asseoir la spécialement chargés <strong>de</strong> la direction et <strong>de</strong><br />

plupart, et que « dix â douze intrigants République sur les débris dispersés do la surveillance <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> lecture.<br />

conduisent à jour volonté. » Les autres, l'antisémitisme, du nationalisme et du roya- Ces officiers, il faut les mouchar<strong>de</strong>r et<br />

comme aujourd'hui, se taisent et se calisme. les chefs <strong>de</strong> corps doivent assumer cette<br />

chent.<br />

Ah ! conjurés <strong>de</strong> la Haute-Cour, dans vilaine et sale besogne.<br />

votre antre vous avez noué, non pas le Jusqu'à présent, les casernes étaient <strong>de</strong>-<br />

Parmi les «hefs <strong>de</strong> l'administration<br />

complot, mais le concert, vous avez scellé meurées <strong>de</strong>s endroits neutres à peu près à<br />

révolutionnaire, on ne voyait que les<br />

l'union <strong>de</strong> tous les patriotes.<br />

l'abri <strong>de</strong>s délations.'<br />

notables <strong>de</strong> l'improbité, <strong>de</strong> l'inconduitc Vous venez <strong>de</strong> bien démontrer où est le Grâce à ce général André, les officiers<br />

et du vice. On n'arrête les gens que pour mal et qui est le mal.<br />

<strong>de</strong>vront l'aire acte <strong>de</strong> zèle, et. ceux qui ne<br />

les rançonner et les pilier. L'oflicior Du même coup, dans les cœurs français patronneront pas la Petite République, la<br />

municipal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, cordonnier <strong>de</strong> vous avez soufflé, attisé ia haine du mal. Lanterne où le Chambard aux lieux et place<br />

son état, chargé <strong>de</strong> soustraire l'argen- A le haïr en commun, nous confondrons, <strong>de</strong> la Libre Parole, <strong>de</strong> l'Autorité et du Gauterie<br />

<strong>de</strong>s prisonniers, ne dresse qu'un nous multiplierons nos forces, nos énergies lois, seront rayés <strong>de</strong> tout avancement par le<br />

procès-verbal irrégulier et sans valeur,<br />

et nos volontés convergeront à l'extirper. général <strong>de</strong> division .<br />

Ce mal mine notre constitution nationale Eli bien, nous disons, nous, que c'est<br />

sur quoi un détenu fait <strong>de</strong>s objections<br />

et la tue, nous voulons sa vie.<br />

malpropre.<br />

et refuse <strong>de</strong> signer. «Prends gar<strong>de</strong> à<br />

Tous donc, au grand œuvre <strong>de</strong> la Résur- A la rigueur nous comprendrions que l'on<br />

toi, s'écrie le sans-culotte ; avec ton f... rection nationale !<br />

interdit Ions les journaux, sans exception,<br />

esprit, tu fais le mutin, tu n'es qu'une<br />

IL DR R. dans les casernes, quoique cela soit assez<br />

f.... bête. Je te ferai guillotiner si tu ne<br />

A <strong>de</strong>ssein, nous ne parlons pas <strong>de</strong> diîïicile, en un temps où tout le mon<strong>de</strong> est<br />

veux pas signer. »<br />

l'homme <strong>de</strong> cœur qui est M. <strong>de</strong> Lite Sa- soldat et où chacun, en somme, a le droit,<br />

-Patience ! Nous en arriverons là. Il luces, Le <strong>de</strong>voir seul l'a retenu en <strong>de</strong>hors sous l'uniforme, d'être royalis"le, impéria-<br />

suffira bientôt <strong>de</strong> n'avoir ni tué ni volé <strong>de</strong> la iice. Sa condamnation loin <strong>de</strong> le ton- liste ou antisémite.<br />

pour que la République vous incarcère cher, le grandit.<br />

Mais ce qu'on ne saurai! admettre, c'est<br />

et saisisse vos "biens. Elle exile ou dé-<br />

l'introduction exceptionnelle, dans les casernes,<br />

<strong>de</strong> toutes les'feuilles qui sont la néporte<br />

déjà les meilleurs d'entre nous.<br />

gation violente <strong>de</strong> l'esprit militaire.<br />

On en sait les - motifs, elle n'a pas d'autre<br />

moyen <strong>de</strong> subsister. £ FOISON OBLiiàîûïii C'est le poison obligatoire.<br />

Paul Di3 CASSAGNAC.<br />

Quand il n'y aura plus d'honnêtes<br />

gens en France, tout le* mon<strong>de</strong> sera ré- Il ne faudrai<br />

publicain.<br />

fit<br />

Robert HAVARD.<br />

Le gouvernement est très certainement<br />

atteint par les décisions <strong>de</strong> la Haute-Cour ;<br />

il nous parait toutefois que certains esprits<br />

sont, bien à tort, prêts à se contenter du résultat.<br />

Pareille satisfaction décèle une lassitu<strong>de</strong><br />

et une faiblesse condamnables ; elle ne manifeste<br />

que trop l'affaiblissement <strong>de</strong>s caractères.<br />

Ainsi, on aura pu accumuler illégalités<br />

sur illégalités, les longues prisons'préventives,<br />

les perquisitions à domicile, l'absence<br />

d'interrogatoires, la violation cyniquement<br />

avouée do la loi, mettre la justice<br />

aux ordres <strong>de</strong> la politique, faire comman<strong>de</strong>r<br />

la politique du pays par l'action cosmopolite<br />

et l'on crierait au triomphe parce que<br />

le gouvernement ne pourrait piétiner toutes<br />

les victimes qu'il s'était désignées !.. .<br />

Non 1 non ! il serait immoral et lâche <strong>de</strong><br />

se contenter <strong>de</strong> la sorte.<br />

Ouand on réel mie Justice, il ne faut<br />

juges<br />

Carrier,<br />

ieu 30urcl'hui par Monis c'est<br />

* coquin, vieux j... -f.„, qui<br />

veux juger<br />

heures,<br />

•Juge-donc: si, dans <strong>de</strong>ux<br />

°»t l'entrepôt n'est pas vi<strong>de</strong>,<br />

gueï / ais fusiller/toi ct tes collège<br />

là IW V ~ Bernard et les membres<br />

ËtemX> n C0Ur ? nt reçule memeaver-<br />

HêS ^.P^ait à ceux-ci <strong>de</strong> leur<br />

cefirent.<br />

Il^fu^f*<br />

Ayant compris, ils<br />

H s'en est-trou^GÎDonft^- sUll ' ld " s l'oélpftmr. y- » ceux-ci (te<br />

ment<br />

-<br />

àcebravepetiniàoui^Vaî<br />

ce vote d'un ai ..7," ' v,»ux. Lovant<br />

SeEl a PP>


générale est que les juges, pronostiquant la<br />

débâcie républicaine, ont voùui désarmer d'a-<br />

vance leurs futurs vainqueurs. C'est la Mur<br />

oui a dicté chaque sentence. Se sachant<br />

impuissants, nos sénateurs n'ont lias voulu<br />

se montrer impitoyables.<br />

I a <strong>de</strong>s juges, M. Aucoin, a laissé échan-<br />

ger un mot qui en dit long sur l'état d'esprit<br />

dû nos gouvernants. Au moment où les sé-<br />

nateurs examinaient ie cas <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>, la<br />

question <strong>de</strong> la publicité du vote a été sou-<br />

levée l » Je ne comprends pas, a dit M. Au-<br />

coin, que mes collègues commettent l'im-<br />

pru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> communiquer les noms <strong>de</strong>s vo-<br />

tants à la presse.<br />

> Ce faisant, ils nous cxnosent aux plus<br />

cruelles représailles. Si l'on apprend, par<br />

exemple, que j'ai voté contre Déroulè<strong>de</strong> et<br />

contré Guérin, je cours le risque d'être<br />

insulté dans la rua par les passants et hué<br />

<strong>de</strong>s sergents <strong>de</strong> viiie. » ,<br />

iïn entendant ce langage, les sénateurs ont<br />

regardé avec une surprise non dissimulée<br />

le malheureux Aucoin. Ce juge, qui dévoile<br />

<strong>de</strong> la sorte l'état mental <strong>de</strong>s masses popu-<br />

laires, n'était pas <strong>de</strong>s plus mai inspirés.<br />

Kn somme, il résulte <strong>de</strong>s prônos oui<br />

s'échangent dans les couioits que lès parti-<br />

sans <strong>de</strong>s rigueurs ont obéi à <strong>de</strong>s mobiles <strong>de</strong><br />

haine, tandis que les indulgents ont consi-<br />

déré l'état <strong>de</strong> l'opinion et n'ont pas cru<br />

<strong>de</strong>voir braver le pays. Voilà toute l'exotica-<br />

tion <strong>de</strong>s différents arrêts rendus aujourd'hui<br />

par la Haute-Cour.<br />

t<br />

II est certain que rarement un gouverne-<br />

ment "a été plus discrédité oue "celui oui<br />

prési<strong>de</strong> actuellement à nos <strong>de</strong>stinées.<br />

Vous savez que le grand-duc Wladimir,<br />

l'oncle du tsar, se trouva actuellement à<br />

Paris. L'année <strong>de</strong>rnière, à la même énooue,<br />

ce prince dinait à l'Etysée et était l'hôte" du<br />

prési<strong>de</strong>nt l'aure. Pourquoi, cette fois-ci, la<br />

grand-duc Wladimir n'a-t-ii pas accordé la<br />

même faveur à M. Leubet? Cette abstention<br />

provoque beaucoup <strong>de</strong> commentaires. On<br />

raconte que le prince, invité à dîner à<br />

l'Elysée par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia Uépublioue,<br />

s'est carrément dérobé à cette corvée.<br />

M. Louhet a été d'autant nlus mortifié nar<br />

ce refus que le grand duc Vladimir a obéi<br />

aux ordres du tsar. Nicolas 11 est, en effet,<br />

profondément irrité <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> stum<strong>de</strong><br />

qu'observent nos gouvernants à l'égard <strong>de</strong><br />

l'Angleterre. L'empereur aurait voulu que ia<br />

France profitât <strong>de</strong>' la guerre du Trarisvaai<br />

pour infliger une leçon mérités aux usurpa-<br />

teurs <strong>de</strong> l'Egypte. M. Delcassé a refusé, vous<br />

ie savez, il y à trois mois, <strong>de</strong> recevoir à ce<br />

.sujet les ouvertures du comte Mouraview ;<br />

ie tsar n'a pas pardonné à M. Delcassé cette<br />

défection honteùse-<br />

11 parait qu'à la cour <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg,<br />

ou n'appelle plus notre ministre <strong>de</strong>s affaires<br />

que « ïë colonel ' <strong>de</strong> ia cavalerie <strong>de</strong> Saint-<br />

Georges. >•. M. Delcassé est eoionel <strong>de</strong> ce<br />

célèbre régiment comme le grand duc Via-<br />

uimir est le colonel <strong>de</strong>s Cosaques du Don.<br />

M Ponr revenir au prince, 'permettez-moi<br />

d'ajouter qu'après avoir refusé <strong>de</strong> diner chez<br />

M. Loubet, le grand duc n'a ras hésité à dé-<br />

férer aux invitations <strong>de</strong> M. Deschanel, du<br />

comte Boni <strong>de</strong> Casteilane et <strong>de</strong> plusieurs<br />

autres personnalités <strong>de</strong> l'aristocratie du<br />

faubourg Saint-Antoine et du boulevard<br />

Saint-Germain. Je n'ai pas besoin <strong>de</strong> vous<br />

dire à quelles réflexions on se livre dans ie<br />

mon<strong>de</strong> officiel. Mais les Lanessan, les Del-<br />

cassé et les Loubet se moquent joiiment <strong>de</strong><br />

nos commentaires.<br />

Jamais les couloirs du Sénat n'ont été<br />

plus animés qu'aujourd'hui. Tous les parents<br />

<strong>de</strong>s acquittés sont là ; tous veulent assister<br />

à la lecture <strong>de</strong> l'arrêt qui va mettre lin aux<br />

odieuses trames du commissaire Bérenger<br />

et du procureur Bernard.<br />

MiiXÀI.QUE.<br />

V.rs cadres pour être affecté au set vice<br />

d'état-major, "en remplacement du chef <strong>de</strong><br />

bataillon breveté Moinier. promu et réinté-<br />

gré dans les cadres <strong>de</strong> l'arme d'infanterie,<br />

et a été nommé à un emploi <strong>de</strong> son g! ad?, à<br />

l'état-major du 13e corps d'armée.<br />

GUILLAUME II EN FRANCE<br />

Berlin, 4 janvier.<br />

Le "Vols y.eilnnp prétend que l'empereur<br />

Guillaume se rendra' en France au mois <strong>de</strong><br />

mai ou juin avec une escadre composée <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux navires, cuirassés <strong>de</strong> premier rang, ct<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux petits croiseurs.<br />

Lâ IMITE<br />

ICI<br />

Contributions directes<br />

Paris, 4 janvier.<br />

M. Boy, contrôleur hors classe dans le<br />

farn-et-Garonne, esc nommé contrôleur prin-<br />

cipal dans le Tarn.<br />

M. Pons nasse <strong>de</strong>s Basses-Pyrénées, dans<br />

ie Tarn-et-Garonne.<br />

M. Diicos passe <strong>de</strong> l'Ardècae dans les Bas-<br />

ses-Pyrénées.<br />

M. Guesnin passe <strong>de</strong>s Deux-Sèvres dans la<br />

Vienne.<br />

M. Lavigne nasse <strong>de</strong> la Loire-Inférieure<br />

dans les Deux-Sèvres.<br />

Pari«, 4 janvier.<br />

La journéa d'hier a été plus désastreuse<br />

encore, si possible, que ia journée <strong>de</strong> mardi<br />

pour le gouvernement et pour l'accusation.<br />

Ce n'est' uas à M. W'ai<strong>de</strong>'ck-lîousseaii, en<br />

effet, que' ia Haute-Cour a sacrifié Dérou-<br />

lè<strong>de</strong>; c'est à ses propres transes, à ses pro-<br />

pres terreurs.<br />

La condamnation <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Gué-<br />

rin, anrès celle <strong>de</strong> M. Buffet, ne fait que<br />

mieux" faire ressortir l'arbitraire dont a usé<br />

le srouvernement ; oue metere mieux en lu-<br />

mière les <strong>de</strong>sseins' secrets auxquels obéis-<br />

sait ie gouvernement ie 12 août, quand ii dé-<br />

créta la terreuret fitjeter enprison soixante-<br />

ouinze innocents.<br />

" L'acouittement à l'unanimité<strong>de</strong> Guérin, sur<br />

le chef <strong>de</strong> tentative d'assassinat, acnève le<br />

procureur générai. Le malheureux s'écroule<br />

avec fracas au milieu <strong>de</strong> ses casseroles.<br />

Par la valeur <strong>de</strong> son accusation sur ce<br />

chef, on peut juger <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> cette ae-<br />

cusation'sur les autres.<br />

Du moment où les rapports <strong>de</strong>s mouchards<br />

sont, avec juste raison,' "incriminés <strong>de</strong> faux<br />

sur ce point, il est clair que le reste ne mé-<br />

rite uas plus <strong>de</strong> créance.<br />

MM. Bernard, Lénine, Ilennion. Puybaraud<br />

et consorts sortent lamentablement éeûarpés<br />

<strong>de</strong> i'audience d'hier.<br />

Quant à Guérin, le voilà du coup hissé sur<br />

le même pié<strong>de</strong>stal que Buffet et, Déroulè<strong>de</strong>.<br />

La Haute-Cour qui <strong>de</strong>vait icsacrifier à Roths-<br />

child et à Malet l'a vengé <strong>de</strong> ses ennemis.<br />

Aujourd'hui à midi, les condamnés et leur<br />

défenseur auront ia parole sur l'application<br />

<strong>de</strong> ia r.eine.<br />

On annonce que Déroulè<strong>de</strong> va prononcer un<br />

grand discours. On estime que l'arrêt pourra<br />

être rendu vers ô heures. Ce sera te 4 jan-<br />

vier.<br />

Les sénateurs voulaient pourtant <strong>de</strong> toutes<br />

leurs forces ne pas attendre cette date pour<br />

éviter ia suprême illégalité ; ils ne l'ont pas pu.<br />

Commencée dans l'illégalité, ieur œuvre<br />

<strong>de</strong>vait être couronnée par une illégalité.<br />

Les peines qui peuvent être prononcées<br />

pour complot,' en vertu <strong>de</strong> l'article 89 du<br />

co<strong>de</strong> pénal" sont les suivantes :<br />

P La déportation, si le complot a été suivi<br />

d'un acte commis ou consommé pour en pré-<br />

parer i'exécution.<br />

%• La détention, s'il n'y a pas eu d'actes<br />

attentatoires. Lors qu'en vertu <strong>de</strong> l'article 4G3,<br />

paragraphe i, ies circonstances atténuantes<br />

Sont*acc"ordées, la peine est réduite <strong>de</strong> un ou<br />

<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés. La peine est donc celle <strong>de</strong> la<br />

détention ou celle du bannissement.<br />

La peine <strong>de</strong> la détention peut varier entre<br />

5 et 20 ans ; c'est une plainte afîiicùve et in-<br />

famante. Le condamné a cette peine est en-<br />

fermé dans une forteresse située sur ie ter-<br />

ritoire continental <strong>de</strong> ia République déter-<br />

miné par écrit.<br />

Le bannissement est prononcé pour une<br />

durée <strong>de</strong> cinq à dix ans. C'est nue peine sim-<br />

plement afllictive. Le condamné au bannis-<br />

sement est transporté hors <strong>de</strong> France. Si le<br />

condamné rentre en France avant l'expira-<br />

tion <strong>de</strong> sa peine, il est, sur la preuve <strong>de</strong> son<br />

i<strong>de</strong>ntité, condamné à la détention pour un<br />

temps au moins égal à c:-lui qui restait à<br />

courir jusqu'à l'expiration du bannissement,<br />

mais qui rie pourra excé<strong>de</strong>r le double <strong>de</strong> ce<br />

temps".<br />

La détention et le bannissement compor-<br />

tent la dégradation civique. La détention<br />

comporte, en outre, l'interdiction "légale, ia<br />

dégradation civique, prive le condamné <strong>de</strong><br />

ses droits civiques, <strong>de</strong> ses droits <strong>de</strong> tutelle,<br />

sauf-Sur ses propres enfants, si le conseil <strong>de</strong><br />

famille y consent, du droit rie servir sous<br />

les drapeaux, du droit d'enseigner.<br />

En ce qui. concerne Guérin, si ies faits <strong>de</strong><br />

droit commun avaient été retenus, il aurait<br />

pu être condamné à mon et, en cas <strong>de</strong><br />

circonstances atténuantes, aux travaux<br />

forcés à perpétuité ou à temps.<br />

Les électeurs, royalistes, <strong>de</strong> ia Viilette et<br />

les amis ds M. ds Sabran ont l'intention <strong>de</strong><br />

donner une gran<strong>de</strong> fête en l'honneur <strong>de</strong><br />

l'acquitté <strong>de</strong> la Haute- Cour. Cette fête aura<br />

iieu à ta salle Chaîne dans quelques semai-<br />

s seulement pour permettre à M. <strong>de</strong> Sa-<br />

tonnière. Tous les regards sont touraés vers<br />

les accusés.<br />

On procè<strong>de</strong> à l'anpel nominal <strong>de</strong>s juges.<br />

Sont absent:: MM.Faye,Frogier, <strong>de</strong> Poulevoy<br />

et Géry-Legrand.<br />

Au moment <strong>de</strong> l'anrel du nom <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />

Casablanca, Déroulè<strong>de</strong> fait, à l'adresse du<br />

sénateur <strong>de</strong> la Corse, un signe <strong>de</strong> remercie-<br />

ment pour son intervention toujours favora-<br />

ble au cours <strong>de</strong> ces longs débats.<br />

Le procureur général,"pins paie que jamais,<br />

affecte <strong>de</strong> causer avec ses substituts.<br />

Ij'arrôt «1« oiilpsvbilité<br />

Le contre-appel terminé, le prési<strong>de</strong>nt<br />

donne lecture, àu milieu d'un silence solen-<br />

nel, <strong>de</strong> l'arrêt rendu par la Haute-Cour pro-<br />

nonçant l'acquittement <strong>de</strong> MM. Go<strong>de</strong>frojF, rie<br />

Sabran, <strong>de</strong> Ramei, <strong>de</strong> Vaux, Barillier et<br />

Dubuc, et déclarant coupables MM. Buffet,<br />

Déroulè<strong>de</strong>, Guérin, et <strong>de</strong>' Lur-Saluces, con-<br />

tumax :<br />

La liante-Cour,<br />

Statuant par un seul et même arrêt, latlt<br />

sur les réquisitions do M. le procureur gé-<br />

néral que sur les conclusions précé<strong>de</strong>m-<br />

ment prises par (accusé Guérin, el tendant<br />

à ia disjonclion <strong>de</strong>s crimes el délits retenus<br />

comme connexes, par l'arrêt <strong>de</strong> renvoi du<br />

30 octobre 1889 ;<br />

Anrès avoir entendu M. le procureur<br />

général en ses réquisitions ; les défenseurs<br />

<strong>de</strong>s accusés présents et les accuses eux-<br />

mêmes, lesquels ont été entendus les <strong>de</strong>r-<br />

niers, en leurs plaidoiries et moyens <strong>de</strong><br />

défense ;<br />

Après en avoir délibéré conformément, à<br />

ia loi ;<br />

1* En ce qui concerne les accusés Go<strong>de</strong>-<br />

froy, <strong>de</strong> Pontevès-Sabran, <strong>de</strong> Uamel, <strong>de</strong><br />

Vaux, Barillier et Dubuc;<br />

Attendu qu'il n'existe pas conlre eux <strong>de</strong>s<br />

preuves suffisantes qu'ils se soient rendus<br />

coupables du crime <strong>de</strong> complot qui leur<br />

était reproché ;<br />

Déclare lesdits Cîo<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong> Poutcv.ès<br />

<strong>de</strong> Sabran, <strong>de</strong> Ramei, <strong>de</strong> \ aux, Barillier et<br />

Dubuc, acquittés <strong>de</strong> l'accusation portée'<br />

conlre eux, et ordonne qu'ils soient immé-<br />

diatement remis en liberté, s'ils ne sont re-<br />

len'is pour une autre cause ;<br />

. 2 - En ce qui concerne les accusés Buffet.<br />

Déroulè<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Lur-Saluces, contumax, et<br />

Guérin,<br />

Attendu qu'il résnlle <strong>de</strong> l'information et<br />

Accusé?. avey.-Toas<br />

l'aoo'.Rat.oa ds ia oi quel-<br />

1:18.<br />

<strong>de</strong>s débats<br />

ont en 1898<br />

a preuve que<br />

et en 1899, sut lesdits aee.u-.e-><br />

le territoire dé<br />

la République, notamment à Paris, concerté<br />

et arrêté, avec une ou plusieurs personnes,<br />

un complot ayant pour but <strong>de</strong> détruire ou<br />

<strong>de</strong> changer le gouvernement ;<br />

Qu'il en résulte également ia preuve que<br />

le dit complot a été suivi d'actes commis<br />

ou commencés pour en préparer l'exécu-<br />

tion ;<br />

3 - En ce qui concerne Taccusé Guérin ;<br />

Attendu que les faits visés par lui dans<br />

les conclusions sus énoncées ont été .re-<br />

connus comme connexes au crime <strong>de</strong> cous<br />

plot, par l'arrêt <strong>de</strong> renvoi rendu par la<br />

commission d'instruction ;<br />

Attendu que les faits dont il s'agit se rat-<br />

tachent d'une manière certaine au crime <strong>de</strong><br />

complot sus énoncé ;<br />

Qu'ils avaient pour but d'assurer l'impu-<br />

nité <strong>de</strong> son auteur ;<br />

Que c'est avec raison que les faits ont<br />

été déclarés connexes ;<br />

Aitendu. en ce qui concerne la tentative<br />

d'hommici<strong>de</strong> Yoionlaire sur les agents : <strong>de</strong><br />

la force publique, qu'il n'existe pas contre<br />

Guérin <strong>de</strong> prouves suffisantes qu'il se soit<br />

rendu coupable <strong>de</strong> çe crime ;<br />

Mais attendu qu'il résulte <strong>de</strong> l'informa-<br />

tion et <strong>de</strong>s débats-la preuve qu'il a :<br />

1- A Paris, en 1899, détenu, sans y êire<br />

'légalement autorisé, <strong>de</strong>s armes et nui ni-<br />

Rôquisitions du procureur général<br />

M. ie prési<strong>de</strong>nt. — La parole est au procureur<br />

générai "pour SÎ.S réquisitions.<br />

M. ie procureur général. — Vu l'arrêt ds ia<br />

Cour nous requérons qu'il lui plaise d'appliquer<br />

aux accusés déclarés" coupables les articles du<br />

Co<strong>de</strong> pénal et ds la loi <strong>de</strong> 1*31, don; Lis ont en-<br />

courif i'appi:catioa.<br />

11 in n.trc c articles.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. -<br />

que chose r. dire su;<br />

Plaidoirie <strong>de</strong> M' Normand<br />

M' Normand, défenseur <strong>de</strong> M. Buffet, se<br />

présente à la barre. (Mouvement d'atten-<br />

tion.)<br />

L'heure <strong>de</strong>s Plaidoiries es: passée. Mais la<br />

\oiic <strong>de</strong> ia défense doit encore s'élever une <strong>de</strong>r-<br />

nière fois en faveur ds celui qui n'est plus<br />

un incuipé. niais déjà un condamné. (Mouve-<br />

ment.)<br />

J'ai le droit <strong>de</strong> dire oue! sentiment <strong>de</strong> tris-<br />

tesse élretnt tous ies amis do M. Buffe: à l'heure<br />

oii l'on va l'aire supporter à cet bonnèie homme<br />

la peine du complot qui n'existe pas. (Murmu-<br />

res.)<br />

Pourquoi condamnez-vous les hommes dont .ie<br />

vois les' complices disparus ! (Nouveaux muruiu-<br />

!>S. le prési<strong>de</strong>nt. — Mail ri Normand, vous<br />

ave/, ia oaroie sur l'application <strong>de</strong> la oeine 1<br />

Déroulè<strong>de</strong>, — Laissez-nous donc. Monsieur le<br />

prési<strong>de</strong>nt, emporter un bon souvenir <strong>de</strong> vous:<br />

M' Normand. — Qui donc a inspiré cas pour-<br />

suites, aujourd'hui condamnées?<br />

M. ie prési<strong>de</strong>nt. — je vais vous retirer la oa-<br />

roie. (Bruit.)<br />

Dérouiè<strong>de</strong>. — Qui ies a insoirée?? C'est Lou-<br />

bet. parbleu I (\ îoientes protestations sur le3<br />

bancs du Sénat.)<br />

ii* Normand. — Je m arrête puisqu'il nous est<br />

interdit <strong>de</strong> discuter un arrêt iniaue.<br />

(frappez cet honnéie homme !"<br />

Frappez-le donc oour qu'on ouisse mesurer<br />

tome l'étendue <strong>de</strong> ia naine qui a inspiré ces<br />

poursuites I (Violentes protestations. Cris : Ré-<br />

quisitions ! Réquisitions .!)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt". — M' Normand ie vais me voir<br />

obligé <strong>de</strong> faire requérir contre vous.<br />

le procureur général se lève.<br />

M' Normand. — Je parle <strong>de</strong>s sentiments <strong>de</strong><br />

haine ieuiement. <strong>de</strong> ceux qui ont inspiré tes<br />

poursuites. (Nouveau bruit).<br />

Dérouiè<strong>de</strong>. — Oui. c'est une honte! (Exclama-<br />

tions indignées. ï'-umuite).<br />

Le prési<strong>de</strong>nt agite éperdûment sa sonnette<br />

et menace encore une fois ie défenseur.<br />

M' Normand. — Je me tais, puisqu'on m'empè-<br />

che <strong>de</strong> parier, mais sache/; que M. Buffet sera<br />

grandi par votre condamnation.<br />

Du fond <strong>de</strong> sa prison son visage planera sur<br />

ie siècie qui va souvr.r. (Sensation. Agitation<br />

prolongée*.<br />

Déclaration <strong>de</strong> M. Buffet<br />

M. Buffet se ieve (Vif mouvement d'atten-<br />

tion) :<br />

Je ne viens pas implorer votre pitié. Je<br />

n'ai rien à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s adversaires.<br />

Vous m'avez condamné. Merci !<br />

Ma acquittant douze <strong>de</strong>s accusés, vous<br />

avez, douze fois condamné ie gouverne-<br />

ment. Merci ! (Sensation.)<br />

Quant à expliquer, à motiver votre arrêt,<br />

vous n'y réussirez pas. Un bruit est par-<br />

venu jusqu'à moi : c'est que quelques-<br />

uns d'entre vous songeraient à m'appliquer<br />

la loi Bérenger. Je proteste <strong>de</strong> loule mon<br />

énergie, car il est une chose que je ne sau-<br />

rais accepter : c'est une mesure <strong>de</strong> faveur<br />

qui resterait suspendue sur moi comme une<br />

menace. (Sensation prolongée.)<br />

L'accent <strong>de</strong> fermeté, <strong>de</strong> résolution inébran-<br />

lable <strong>de</strong>. M. Buffet fait ia plus gran<strong>de</strong> impres-<br />

sion sur l'auditoire.<br />

Déclaration <strong>de</strong> Dâroulëda<br />

Déroulè<strong>de</strong> se dresse à son tour. Tous<br />

les resards conversent ve:s lui :<br />

Je<br />

Jat<br />

déji<br />

ou Ci<br />

ne parierai<br />

lis trop à -><br />

frappé d? 1<br />

Paris. 4 janvier,<br />

<strong>de</strong> France du 28<br />

ANGE<br />

dé-<br />

Biian <strong>de</strong> ia Banque<br />

eembre au 4 janvier<br />

Ko caisse, or. 1.865.300,418 : dira., 1,347,171:<br />

argent. 14.706.6S3 : dira.. 1,008.241.<br />

Portefeuille. 1.267,625.046 : au?. 67,835.877.<br />

Avances sur titres S03.137,787,Sbô; ausrment.,<br />

20.262.953.<br />

Comptes courants particuliers, 570.441,017 ;<br />

dira., 32,356.Oit'.<br />

Comote courant trésor, 276.315.249; diminu-<br />

tion. 6.081.938.<br />

Billets en circulation, 416,293.587: augmenta-<br />

tion, 179,502.510.<br />

Bénéfices bruts escomptes et intérêts divers<br />

pouria semaine, l,S50,97l.<br />

La Grève <strong>de</strong> Saint-Etienne<br />

Saint-Etienne, 4 janvier.<br />

MM. Gruner. arbitre, choisi nar les Comoa-<br />

gnies. et Jaurès, arbitre <strong>de</strong>s rn.ueurs. ont "eu<br />

<strong>de</strong> 9 h. 35 à 10 heures, une conférence dans le<br />

cabinet du préfet.<br />

Après un" échange d'observations, ies <strong>de</strong>ux<br />

arbitres ont décidé que ia note <strong>de</strong>s Compagnies<br />

pouvait être modifiée. Un compromis sera" ré-<br />

digé domain, qui tiendra comote <strong>de</strong>s modifica-<br />

tions indiquées.<br />

L'impression générale, hier soir, anrès ia réu-<br />

nion à la préfecture entre arbitres." est oue la<br />

question est en vole d'arrangement. Il ne s'agit<br />

mus maintenant que <strong>de</strong> discuter ies détails,<br />

après que la Compagnie <strong>de</strong> la Loire, qui avait<br />

•ait <strong>de</strong>s réserves, aura fait connaître son adhé -<br />

6.on à ia lettre <strong>de</strong>s Comuagnies.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 4 ianvier.<br />

Le général <strong>de</strong> Galiiflet, ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre, vient d'adresser aux commandants<br />

ae corps d'armée, la circulaire suivante :<br />

\ Paris, 1" janvier <strong>1900.</strong><br />

'> Mon cher générai,<br />

Tïa communication qui vient <strong>de</strong> mètre faiie d'un<br />

ordre du jour .récent m'a permis <strong>de</strong> constater<br />

<strong>de</strong>s tolérances fâcheuses auxquelles ,i'ai décidé<br />

<br />

lit en nrononçant cette phrase, le vailiant<br />

ami <strong>de</strong>" Dérouiè<strong>de</strong> montrait le Sénat d'un<br />

geste menaçant.<br />

Définitivement libre, sont sortis successi<br />

vement M. <strong>de</strong> Sabran. accompagné <strong>de</strong> la<br />

comtesse <strong>de</strong> Sabran; Dubuc, qu'était venu<br />

attendre Brunei, l'acouitté <strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>r-<br />

niers. M. do Ramei, Qu'accompagnait Mme<br />

<strong>de</strong> Uamel; le baron <strong>de</strong> Vaux, et enfin M._ Go-<br />

<strong>de</strong>froy, entouré da plusieurs amis. A tous<br />

on a donné ds très " chau<strong>de</strong>s et très vives<br />

maroues <strong>de</strong> sympathie.<br />

M."et Mme "<strong>de</strong> Sabran doivent partir sa-<br />

medi prochain pour la Touraine.<br />

Ajoutons un détail d'une gravité inouïe :<br />

A l'entrée, Mme la baronne ils Vaux mère,<br />

oui voulait passer et alier au puis tôt re-<br />

trouver son ii : s maia<strong>de</strong> et enfin libre, a <strong>de</strong>-<br />

mandé, supplié qu'on lui dit où il se trouvait.<br />

Les agents.'aussi odieux que leurs maîtres,<br />

ont répondu aux prières <strong>de</strong> cette mère par<br />

<strong>de</strong> grossières fins" <strong>de</strong> non-recevoir !<br />

Tout est infâme dons cet immon<strong>de</strong> procès.<br />

Au moment ou M. <strong>de</strong> Uamel, sorti le <strong>de</strong>r-<br />

nier du greffe, allait le quitter, l'audience<br />

nubliouc venait d'être terminée, et ies trois<br />

condamnés réintégraient ie quartier, Dérou-<br />

lè<strong>de</strong> en tête, soutenu par son défenseur, M*<br />

Faiateuf.<br />

Un ies apercevant, M. <strong>de</strong> Uamel s'est<br />

avancé vers eux, et a embrassé MM. Buffet<br />

et Guérin.<br />

Acquitté et condamnés étaient très émus.<br />

En Chambre du Conseil<br />

L'ar.dience en chambre du conseil s'est<br />

ouverte nar une très brève discussion; le<br />

prési<strong>de</strong>nt" a déclaré que ies peines déjà ap-<br />

pliquées aux condamnés sa confondraient<br />

avec celles oui allaient être prononcées. _<br />

Ainsi Déroulè<strong>de</strong>, condamné une première<br />

fois à trois mois <strong>de</strong> prison pour outrages au<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia République, une secon<strong>de</strong> fois<br />

a <strong>de</strong>ux ans pour outrages aux juges et au<br />

ministère publie, ne fera pas ces vingt-sept<br />

mois <strong>de</strong> prison.<br />

La raison en est que si ces <strong>de</strong>rnières pei-<br />

nes étaient subies, eiies entreraient en dé-<br />

duction dans le compte <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> bannis-<br />

sement, ce qui diminuerait ia peine, le ban-<br />

nissement étant considéré comme une reine<br />

supérieure à l'emprisonnement.<br />

La cour est passée presque immédiate-<br />

ment au vote. C'est ia peine ia plus étevée<br />

qui d'abord a été mise aux voix.<br />

M. Buffet condamné â dix ans<br />

<strong>de</strong> bannissement<br />

Ar.rès un premier tour <strong>de</strong> scrutin, qui n'a<br />

nas donné <strong>de</strong> résultats, ia cour, par 113 voix<br />

contre 52 favorables au chiffre <strong>de</strong> cinq ans,<br />

et 35 abstentions, condamne M. André Buf-<br />

fet à dix ans <strong>de</strong> bannissement.<br />

<strong>de</strong> condamné à dix ans<br />

<strong>de</strong> bannissement<br />

passe ensuite à Déroulè<strong>de</strong>. % y a<br />

"<strong>de</strong>ux tours <strong>de</strong> scrutin. Par 110<br />

G» non et, 20 en faveur du chiffre<br />

.Dérouiè<strong>de</strong> est condamné, comme<br />

à dix ans <strong>de</strong> bannissement. La<br />

" :s dix ans à Déroulè<strong>de</strong>.<br />

nta'irel qui, ancien pré-<br />

Buffet, n'avait pas<br />

<strong>de</strong>r-<br />

chassés<br />

A Golesberg<br />

Londres, t janvier.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Uendsburg :<br />

Ce mutin, la situation s'est modifiée d'une f».<br />

çou inattendue à Coiésberg:.<br />

On a découveri oue les lïoers élaieut revenu»<br />

pendant ia nuit et avaient occuné <strong>de</strong> nouveau<br />

positions d'où ie générai Frèuch les «va :t<br />

ia veilie. Leurs canons à tir raDi<strong>de</strong><br />

quon croyait avoir mis hors d état, ouvrirent le<br />

feu sur noire cavale: ie. Les obus n'ont, pas fait<br />

exn.osion (?) et leur tir a Droduit oeu d'effet (?).<br />

Nous maintenons toutes les positions Drise» :<br />

hier. Les Boers ont certainement reçu <strong>de</strong>s ren-<br />

forts importants <strong>de</strong>puis qu'ils ont été mis en dé-<br />

route hier. Nos pertes, aujourd'hui et hier, s'é.<br />

lèvent à six tués ct vingt biessés,<br />

Londres, 4 janvier.<br />

Le.JVwss (2- édition), nublie ies dètiêchca<br />

suivantes :<br />

Rensbarg'. 3 janvier.<br />

Lîe Boers sont on gran<strong>de</strong> force à Coiesberg et<br />

ii sera difficile <strong>de</strong> les reoousser sans <strong>de</strong> nou-<br />

veaux renforts d'infanterie'et d'artiliene.<br />

Orange-Hiver, ,'i janvier.<br />

Des renforis d'artillerie et d'infanterie ont éiê"<br />

«tpédiéî, aujourd'hui, <strong>de</strong> <strong>de</strong> Aar, au général<br />

Freoei»,<br />

A Ladysmith<br />

Londres, -1 janvier.<br />

Le Tunes publie les dépèches suivantes r<br />

Ladysmith. SOdécembre, par Héiiograofa<br />

via Pietermânr./.burg, 3 janvier!<br />

Les Boers ont redoublé d'énergie <strong>de</strong>ouis NoSf.<br />

lis lancent <strong>de</strong>s obus sans discontinuer, ne s'ar-<br />

rétant oue lorsauil fait nuit, tin oroiectile %<br />

malheureusement éclaté ores <strong>de</strong> la tente "<strong>de</strong>s ofli-<br />

ciers du régiment <strong>de</strong> Devonshire. Autrement (sic)<br />

nous n'avons nas <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s pertes à signalée<br />

Le temps est lourd. Les Boers se tiennent prêt»<br />

à toute alerte : iis tirent, la nuit, <strong>de</strong>s milliers d»<br />

coups <strong>de</strong> fusil, i.e nombre <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s s'accroît<br />

mais i'éiat morat est excellent.<br />

La trahison chez les Anglais<br />

Londres, 4 janvier.<br />

Une autre dépêche <strong>de</strong> Mod<strong>de</strong>r-Uiver adres-<br />

sée au Times porte que les indigènes ont été<br />

surpris signalant <strong>de</strong>s lignes anglaises <strong>de</strong>s<br />

informations aux Boers, au moyen d'un sys-<br />

tème <strong>de</strong> signaus se composant <strong>de</strong> quatre,<br />

feux qui se couvrent et se découvrent."<br />

Ces "indigènes ont été interrogés. L'un d'eu*<br />

a déclaré que les Boers ont monté onze ca-<br />

nons sur l'extrémité occi<strong>de</strong>ntale <strong>de</strong>s kopjes<br />

<strong>de</strong> Maggersfontetn.<br />

' Encore un navire allemand arrêté<br />

Berlin, 4 janvier.<br />

On manda d'A<strong>de</strong>n que le paquebot <strong>de</strong>s<br />

postes <strong>de</strong> l'Kmpire allemand, le Général (*),<br />

a été arrêté ici, pour que sa cargaison soit<br />

visitée. Il a été occupé par <strong>de</strong>s trou nés an-<br />

glaises. On dit que là cargaison sera débar-<br />

quée à A<strong>de</strong>n.<br />

Question et Ptéponse<br />

Paris, 4 janvier.<br />

Un journal <strong>de</strong>] Paris, pose les <strong>de</strong>ux ques»<br />

lions suivantes:<br />

1- Est-il vrai oue M. Delcaesé ou tout autra<br />

membre du cabinet, ait prié un membre <strong>de</strong> la<br />

fam'lie impériale <strong>de</strong> Russie d'intervenir auprès<br />

du tsar pour que ia Russie prête 10 millions da<br />

livres sterling-" à F Angleterre" au iieu et place âa<br />

ia France ? i<br />

2- Est-il vrai que les offres faites par le gou-J<br />

vernement russe <strong>de</strong> nous soutenir effectivement<br />

pour obliger l'Angleterre à évacuer l'Egypta<br />

aient été repoussees '.'<br />

L'Agence nationale se dit autorisée à ré-<br />

pondre négativement à i'une et l'autre <strong>de</strong>s<br />

Questions.<br />

m eu<br />

rémi<br />

Oui!<br />

(Noi<br />

•in mal fondé dans ses con-<br />

t à la disjonction <strong>de</strong>s crimes<br />

s comme connexes par i ar-<br />

l'en déboule et statuant en<br />

conséquence sur les faits don! il s'agit, le<br />

déclare, au contraire, coupable.<br />

!• Du délit <strong>de</strong> détention sans aulorisalidil<br />

d'armes et munitions <strong>de</strong> guerre, ou d'tin<br />

dépôt d'armes, prévu et puni par les arti-<br />

cie's 3 et 4 <strong>de</strong> ia* loi du 2b mai 1834 ;<br />

2" Du délit d'outrages envers les agents,<br />

prévu et puni par l'article 224 du Co<strong>de</strong> pé-<br />

nal ;<br />

3' Du délit d'altaque avec violences et<br />

voies <strong>de</strong> fait envers les agents" <strong>de</strong> la force<br />

publique, prévu et puni par l'article 212 du<br />

Co<strong>de</strong> pénal ;<br />

Déclare enfin qu'il existe <strong>de</strong>s circonstan-<br />

ces atténuantes en faveur <strong>de</strong> Buffet, Dérou-<br />

iè<strong>de</strong>, Lur-Saluces, contumax. et Guérin.<br />

'i ons ies avocats ont écouté l'arrêt <strong>de</strong>bout.<br />

Au banc <strong>de</strong>s accusés, un seul s'est ieve,<br />

M. Buffet. Les autres sont restés assis.<br />

Au milieu <strong>de</strong> l'émotion générale, M. le<br />

prési<strong>de</strong>nt ordonne :<br />

Huissiers, mette» immédiatement en liberté<br />

MM. Go<strong>de</strong>froy. <strong>de</strong> Sabran, <strong>de</strong> Vaux, <strong>de</strong> Ramei,<br />

Dubuc et Bariiiier. (Vive sensation.)<br />

Une scène émouvante<br />

Les acquittés se lèvent, très dignes, tour-<br />

nant leurs regards autour d'eux, vers les<br />

amis qu'ils quittent et qui ont été leurs<br />

compagnons 'pendant <strong>de</strong> si longs jours.<br />

Bariiiier se jette, vibrant d'émotion, dans<br />

ies bras <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>. Le chef et le soldat<br />

s'embrassent par <strong>de</strong>ux fois. L'émotion étrein<br />

toutes ies poitrines. Des iarmes perient au<br />

bord <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s yeux.<br />

Tout, à coup, sur un mouvement <strong>de</strong> Dérou<br />

lô<strong>de</strong>, Barillier se redresse, et, avec une éner-<br />

gie, un accent plus puissant que jamais,<br />

s'écrie: « Vive ia nation ! Vive la Uépubiique<br />

du peuple! Vive Dérouiè<strong>de</strong> toujours! »<br />

Dubuc, à son tour, se tourne vers Guérin,<br />

lui serre la main ct s'écrie : « Nous sommes<br />

réconciliés maintenant. A bas les exploiteurs<br />

du peuple ! »<br />

Tous les royalistes serrent ia main à MM.<br />

Buffet et Déroulè<strong>de</strong> et envoient un salut<br />

amicai à Guérin.<br />

MM. Go<strong>de</strong>froy et <strong>de</strong> Vaux crient: « Vive la<br />

France ! » i<br />

Tous sortent, suivis par tous les regards.<br />

M. <strong>de</strong> Vaux est, comme d'habitu<strong>de</strong>, emporté<br />

sur une chaise à porteur.<br />

Le banc <strong>de</strong>s accusés a maintenant quelque<br />

chose <strong>de</strong> sinistre. Au milieu <strong>de</strong>s ' places<br />

vi<strong>de</strong>s, disséminés sur les divers bancs, ayant<br />

<strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s à leurs côtés, se trouvent les<br />

trois hommes, les trois bons Français qui,<br />

au cours <strong>de</strong> ces débats, par leur caractère,<br />

leur énergie indomptable, leur voionté <strong>de</strong><br />

fer, se soùt montrés en quelque sorte les<br />

géants, i côté <strong>de</strong>s pygmées qui les jugeaient.<br />

Les trois accusés "s'ont ià, calmes et dédai-<br />

gneux.<br />

i ?<br />

nés et<br />

veiisse<br />

ie, cha<br />

(i<br />

Je<br />

Encore el toujours<br />

<strong>de</strong> la France : Viv<br />

pie '.<br />

L'émotion rie i'ai<br />

nlus vive. La scène<br />

que.<br />

A son tour Guéri<br />

si sera pour notre hisloire<br />

une buste ineffaçable. (Ru-<br />

'ion, la partie saine du parti<br />

Kit lasses <strong>de</strong> votre régime,<br />

es! las <strong>de</strong> l-oules ces hontes,<br />

violentes rumeurs;.<br />

:-moi dans quelque délention<br />

isez-moi <strong>de</strong> la patrie, le châ-<br />

dur pour le vieux soldai que<br />

viendrai quand reviendra la<br />

le pays sera enfin libéré,<br />

ar une double acclamation,<br />

ours je crierai : Vive l'armée<br />

Vive ia Uépubiique du peur<br />

iditoire est<br />

est d'une > <strong>de</strong> plus en<br />

can<strong>de</strong>ur uni-<br />

Dérc<br />

La cour<br />

également<br />

voix contre<br />

<strong>de</strong> cina an?<br />

M. Buffet,<br />

voix en plus Pour 1<br />

est celie <strong>de</strong> M. Cha<br />

conteur <strong>de</strong> M. André<br />

voulu, dans ls scrutin qui concernait c<br />

nier, voter contre son ancien élève.<br />

Protestation!<br />

Tn cet tain.nombre <strong>de</strong> sénateurs qui avaient<br />

vigoureusement protesté contre l'injustifia-<br />

ble condamnation prononcée par la Haute-<br />

Cour, ont voté an premier tour <strong>de</strong> scrutin<br />

tfui concernait M. Buîïe.i, cinq ans <strong>de</strong> bannis-<br />

sement, dans ie but <strong>de</strong> lui assurer le mini-<br />

mum <strong>de</strong> ia peine et <strong>de</strong> rendre ainsi la peine<br />

moins odieuse.<br />

Cette attitu<strong>de</strong> n'ayant pas produit le ré-<br />

sultat désiré, ces sénateurs, au <strong>de</strong>uxième<br />

tour <strong>de</strong> scrutin sur l'application <strong>de</strong>. la peine<br />

à M. JJérouiè<strong>de</strong>, ont fait la déclaration* sui-<br />

vante, que M. da Lamarzelle a portée à ia<br />

tribune :<br />

avons voté le minimum <strong>de</strong> cinq ans. con-<br />

iterait pas à s'y rai-<br />

;u, nous ne vouions<br />

se levé.<br />

Déclaration <strong>de</strong> Guérin<br />

Je gar<strong>de</strong>rai <strong>de</strong> ces débats un souvenir<br />

ir.effaçable, lis m'ont permis <strong>de</strong> faire jus-<br />

tice enfin d'une calomnie infâme dont j'é-<br />

tais l'objet. J'ai pu donner ainsi à un géné-<br />

ral l'occasion <strong>de</strong> se laver d'orne accusation<br />

non moins honteuse portée conlre lui.<br />

N'atten<strong>de</strong>/, <strong>de</strong> moi ni une parole <strong>de</strong> co-<br />

lère, ni une parole <strong>de</strong> regret, ni une <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> d'indulgence. Je suis condamné ;<br />

mon cœur ne bat pas aujourd'hui plus vite<br />

qu'hier.<br />

Ou irai-je, peu importe, j'en reviendrai,<br />

je l'espère.<br />

Ce qui est certain, c/esl que vous avez<br />

rendu à notre cause un service signalé.<br />

Vous nous ave/, permis <strong>de</strong> sceller nos ron-<br />

viétions <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> noire liberté. Cetle<br />

pensée m'ai<strong>de</strong>ra ù oublier les souffrances<br />

que je vais avoir à subir.<br />

Enfermé ou banni, ma <strong>de</strong>vise resle la<br />

même, et je dis . à mes amis : « Courage<br />

toujours. Espérez quand même ! »<br />

Le iangige, l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Guérin, témoi-<br />

gnent d3 la même énergie, <strong>de</strong> la même<br />

fierté que ceux <strong>de</strong> ses co-accusés<br />

Je<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — Je vais suspendre l'au-<br />

dience publique. Gar<strong>de</strong>s, emmenez les accusés<br />

Ceux-ci se lèvent et Déroulè<strong>de</strong> s'écrie :<br />

C'est ici que pour la première fois j'ai pu<br />

apprécier la valeur et le courage <strong>de</strong> mes<br />

co-accusés. Vous m'avez appris à connaître<br />

ces <strong>de</strong>ux hommes. Je suis heureux <strong>de</strong> le<br />

dire en leur serrant publiquement ta main.<br />

Et Déroulè<strong>de</strong> serre chaleureusement la<br />

main à M. Buffet, qui s'écrie :<br />

L'injustice commune fait notre union.<br />

Dérouiè<strong>de</strong> serra ensuite la main à Guérin,<br />

qui la serre à M. Buffet. La seène est en ne<br />

peut plus poignante, 'foule la salle est en<br />

proie à une émotion intense.<br />

Déroulè<strong>de</strong>. — Voilà tout le complot !<br />

(utérin. — C'est la première l'ois que<br />

nous sommes d'accord !<br />

• Hull'et. — Je n'ai connu Cuérin qu'en<br />

prison!<br />

Les trois accusés se retirent. Leurs dé-<br />

fenseurs les accompagnent en leur nrodi-<br />

rsous<br />

vaincu que la majorité n'hés<br />

Cet esoojr avant é'.é dé<br />

plus appliquer aucune peine.<br />

C'est ce qui explique la différence qui<br />

s'est produite dans le chiffre <strong>de</strong>s voix.<br />

M. <strong>de</strong> Liir Saluces condamné à<br />

dix ans <strong>de</strong> bannissement<br />

Par loi voix contre 15, favorables à une<br />

peine <strong>de</strong> cinq ans et 59 abstentions. M. <strong>de</strong><br />

Lur Saluées est condamné comme MM. Buffet<br />

et Déroulè<strong>de</strong>. à dix ans ds bannissement.<br />

Guérin condamné à dix ans da<br />

détention<br />

F.nfin, la Cour examine le cas <strong>de</strong> Guérin.<br />

Un scrutin a iieu qui donne ies résultats<br />

suivants : 127 voix pour dix ans <strong>de</strong> déten-<br />

tion, 3 pour sept ans <strong>de</strong> cette peine, 7 pour<br />

cina ans: 56 abstentions.<br />

M. <strong>de</strong> Casablanca avait, <strong>de</strong>mandé que la<br />

question <strong>de</strong>s frais du procès qui atteigne»;<br />

tin chiffre assez élevé comme on sait, sans<br />

pourtant arriver a ceiui <strong>de</strong> huit cent mille<br />

francs qui a été donné, fut réglée propor-<br />

tionnellement aux condamnations respec-<br />

tives <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s condamnés, défalcation<br />

faiie <strong>de</strong>s frais imputables aux acquittés.<br />

Après une brève discussion, M. <strong>de</strong> Casa-<br />

blanca a retiré sa proposition.<br />

A quatre heures, l'audience secrète est<br />

suspendue pour ia rédaction <strong>de</strong>s arrêts. File<br />

est "reprise à cinq heures, pour soumettre<br />

ces arrêts à ia Cour.<br />

L'Atïêl I KîliilIlMli<br />

F.n audiencj publique, lecture est don<br />

ée fie i'arrét <strong>de</strong> condamnation et caia hors<br />

Involontairement tuée par son frèra<br />

Loas-ie-Saunier. 4 janvier.<br />

A Mesmois. canton <strong>de</strong> Ciairvaux. ie jeun*<br />

Bailiy. ;igé <strong>de</strong> 22 ans, s'apprêtait à tirer <strong>de</strong>s<br />

coups ds fusil en signe <strong>de</strong> réjouissance, suivant<br />

ia coutume <strong>de</strong> la campagne, lorsque, en pressant<br />

involontairement sur ia gâchette, ii fit partir le<br />

couo. La charge atteignit au cœur sa sœur Kiiso<br />

Baiiiy. âgée <strong>de</strong> 1G ans. La mort fut instantanée.<br />

L'auteur <strong>de</strong> cet acci<strong>de</strong>nt voulait se suici<strong>de</strong>r et<br />

ses parents eurent grand'peine à l'en empêcher».<br />

Monstrueux attentat<br />

Bône. 4 janvier.<br />

T'n attentat monstrueux, qui a soulevé à Bons<br />

une immense émotion, s'est produit dans la nuit<br />

du 1" janvier.<br />

Ii résulte <strong>de</strong> ia première enquêie qu'un jeûna<br />

ménage, qui venait <strong>de</strong> passer ia soirée chez, <strong>de</strong>s<br />

amis, lut assaiiii, vers onze heures du soir,<br />

pat une ban<strong>de</strong> d'individus mal famés, au nonibrs<br />

d'une quinzaine environ.<br />

. La jeune femme, qui était dans un. état inté-<br />

ressant, fut bâillonnée, hissée sur les épaule* f<br />

<strong>de</strong> malandrins et portée <strong>de</strong>rrière ies remparts<br />

où on lui lit subir' ies <strong>de</strong>rniers outrages.<br />

Le mari avait été préalablement ligoté.<br />

La malheureuse victime a le corps entièremenC<br />

tuméfié par les morsures <strong>de</strong>s bandits contra<br />

lesquels elle se débattait. Elle a été violentés<br />

dans <strong>de</strong>s conditions d'atrocité imnossibles a<br />

décrire.<br />

Son mari a reçu également <strong>de</strong> nombreuses<br />

blessures.<br />

Six <strong>de</strong>s malandrin; ont été arrêtés.<br />

La surexcitation <strong>de</strong> la population est extrême 1 .<br />

Ln <strong>de</strong>s misérables ayant éié conduit, bier.aDrès-<br />

midi. au commissariat central, pour être "con-<br />

fronté avec un témoin, une foule au'on peut<br />

évaluer à un millier <strong>de</strong> personnes, faiiiit l'arra-<br />

cher <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong>s agents et, ie lyncher.<br />

On a renoncé à ie faire sortir du commissariat<br />

<strong>de</strong>vant lequel continus à stationner uno foula<br />

menaçante.<br />

Tué par erreur<br />

Mostaganem. 4 janvier,<br />

t'n assassinat a Cté commis. hier, vers y hctt-<<br />

es du soir, près <strong>de</strong> Aïn-Te<strong>de</strong>ies.<br />

M. ltou.ieau rentrait à sa ferme, lorsqu'il<br />

trouva é endu sur la route, dans une mare da<br />

sang, le cadavre du nommé Meyer. alsacien, an-<br />

cien inspecteur <strong>de</strong> la sûreté '<strong>de</strong> Paris oui, re-<br />

raité. s'était retiré à Aïn-Te<strong>de</strong>ies.<br />

Le malheureux avait été assommé d'abord *<br />

coups <strong>de</strong> matraque, puis ie crâne ouvert avait<br />

cribié <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> couteau. Enfin, on iaî<br />

avait coupé le cou. Les e.morelntc.3 ce levées suc<br />

e terrain permettent d'affirmer qua c est un<br />

arabe nui est l'auteur du crime.<br />

On suppose que M. Meyer a été assassin* oa!<br />

erreur et que lé meurtrier guettait M. Rouieau.<br />

qui suit cetie route tous les soirs nour rentrer<br />

chez, lui et qui, fréquemment, es; porteur d»<br />

sommes irnoortantes.<br />

n<br />

ue la présence oes condamnes.<br />

L'audience a été levée à 5 h. 20.<br />

Au moment oii elle a été levée, <strong>de</strong>s cris<br />

nourris <strong>de</strong> : < Vive Déroulè<strong>de</strong> ! vive Buffet<br />

vive Guérin ! » se sont fait entendre dans<br />

toutes les tribunes publiques. Les gar<strong>de</strong>s se<br />

sont précipités pour évacuer et le nublie a<br />

continué oaus ies escaliers et couloirs à ma<br />

nifester.<br />

Des cris nombreux <strong>de</strong> : « Vive Dérouiè<strong>de</strong><br />

vive Buffet ! vive Guérin ! vive la France !<br />

vive l'armée! a bas les juifs ! » ont continué<br />

jusque dans la cour et jusqu'à ia porte du<br />

Luxembourg.<br />

M \A CHASSE<br />

Par décision du ministre <strong>de</strong> l'agriculture, la<br />

chasse seia fermée, dans toute ia France, lç df-<br />

nuacho \ (évrio.t ..<br />

PETITES NOUVELLES<br />

4 janvier.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Cherbourg: « Le sous-ma-<br />

n Morse, après modifications, a orocédé it <strong>de</strong>s<br />

expériences: il a plongé en ra<strong>de</strong> ' et a fait en-<br />

suite sous i'eau un parcours d'un muie environ;<br />

les résultats sont satisfaisants. •<br />

~~~~~ A l'occasion du 1er janvier, le orési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la République a accordé <strong>de</strong>s gràce's ou <strong>de</strong>s<br />

réductions <strong>de</strong> peine U 703 condamnés, détenus<br />

dans divers établissements pénitentiaires mili-<br />

taires ou civils.<br />

~ Dans le mouvement préfectoral, récem-<br />

ment publié, M. Boanefoy-Sibour. a été rem-<br />

placé comme préfet du Lot-et-Garonne; nous<br />

<strong>de</strong>vons ajouter que M. Bonnefoy va être pourvu<br />

d'un uoste dans ies Siances.<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

A MARSEILLE<br />

Marseille. 4 janvier.<br />

:<br />

Prix du frioul.— 1. Héritière (Campbell);<br />

Salve (Maniaient); Fusain (Deiomme).<br />

Non placés : Questionneur, Amourette, tldin-<br />

burg, i'Arlésienne. Métaphore.<br />

Mutuel : Gagnant 2J 50'; placés, Hè'.itière 7 50«<br />

Saive 0. fusain G 50.<br />

Prix <strong>de</strong> la S&Ciété <strong>de</strong>s steenle. — 1. Le Per-<br />

ruchet (Camnbeii; 2. Rectitu<strong>de</strong> (Witt); 3. Co-<br />

lomba (Dambielle;. '<br />

Non piac.es : Maronine, Orage. Sultan U, l'j3" ,<br />

ouisso," Elohige, Cratère, Gionoie, PoudreauX.<br />

"Mutuel:" Gagnant 72: placés : Le Perruches<br />

14 50, Rectitu<strong>de</strong> 3t, Colombo 23.<br />

Prix du Pliaro. — 1, Baiardo lit (J. MoncKTj<br />

2. Audace 111 (Courtia<strong>de</strong>) ; 3, Grena<strong>de</strong> (M. a«<br />

Romanet). „, . „ . ,<br />

Non olacéi t Vistola 0 d'mtaaeée. Le le.rar.<br />

oue S. Facétie 12. Oncle Jean lit. Buxorn L>M *,<br />

Vici 10, Elpllége 10, Roboaiu U), Somnambule u j<br />

1 i'*bfl, . _ - ru»<br />

Mutuel : Gagnant 10.50, places ! BajardO ZÇM<br />

Audace 8, G;enada IL..<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


I HAUTE-COUR<br />

fu&ïemx du 3 j«nvi*r<br />

a <strong>de</strong> l'audience. — Encore<br />

m^ 11 M. àe Lur-Saluces<br />

• ,irs circonstances atténuantes,<br />

ta ouest' 0" M . dc L„r.Saluces, avait<br />

l 're bu» con fnn d'être résolue ulterieure-<br />

A rcservea a '» con8 unt queues cours<br />

m»nt. » cs' d ms les cas <strong>de</strong> contumace, ne<br />

5 trl»0BaUt MIi <strong>de</strong> cette question, et applt-<br />

K "nucienl mais ce n est qu'un<br />

le silence sur les circons-<br />

non nlus que l'appiica-<br />

ne résultent d'un article<br />

la rerriSe <strong>de</strong><br />

«s sou<br />

ooent<br />

i;a.? e<br />

le<br />

gn<br />

atie<br />

maximum,<br />

réalité<br />

nuantes<br />

t;on<br />

^ëouiaé<br />

Ces<br />

•audrence Pf ^^noncer .<br />

été explique a<br />

e rs orateurs, néanmoins la<br />

» "huantes. Un<br />

f.n<br />

È^ïeïrésuttats<br />

vote» tes<br />

scrutin a eu lieu<br />

„ '; oui 147. non 17.<br />

'j ' j AU . Saluées bénéficie<br />

1.8<br />

Montceau-les-Mines. 3 iamier<br />

sons-préfet <strong>de</strong> Chùlou-sur-S<br />

Dubief «t Giilot. dé'pnttt, ont ms<br />

syndicat non: obtenir une tiroion<br />

qui expire ricma n. Le<br />

aucune transaction,<br />

qn une attitu<strong>de</strong><br />

vendredi<br />

lotie et MM.<br />

isté aupros du<br />

atron du dciai<br />

syndicat n'a consenti a<br />

mais a donné l'assurance<br />

caime serait observée jeudi et<br />

De cette façon, les négociations oour-<br />

tont suivre leur cours.<br />

i3 cn-constan^<br />

juieg Guôrin<br />

Guérin<br />

Le cas<br />

La cour<br />

r i» cuip»"" 1 clli( vies suivants : oui U,<br />

scrutin donne absen is 2.<br />

non lu. est déclaré coupable du<br />

Jules Gue"V<br />

c0 î. ensuite à la seconne ques-<br />

\'oire les<br />

non, 41;<br />

complexe <strong>de</strong><br />

d'abord<br />

crime <strong>de</strong> complot. Le<br />

a examiner le c * rono<br />

crïfla»<br />

{,a Coin- . attentatoires<br />

**j£?i ,f scrutin: Oui, "6:<br />

rfSns 20! absents,^.<br />

aL,S T„i «s Guerin est déclaré coupable<br />

M' Commis <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong>stinés a assu-<br />

CTySto» du complot.<br />

rer-:-«ft alors ouest somevee la grosse qties-<br />

' L -%\ [a connexité <strong>de</strong>s délits <strong>de</strong> droit com-<br />

tl0 n reorochés à Guérin avec le complot.<br />

m -!'.'vive discussion s'engage. M. Peytral<br />

<strong>de</strong>aiands que le procureur gêné; al soit eu-<br />

"S^Ménard qui i'apprend, fait dire au pré-<br />

, ie procureur gênerai est<br />

«nnelé ies droits <strong>de</strong> ia défense exigent qu'il<br />

V-"W>elé lui aussi. Finalement, la cour<br />

décidc'ou'il n'y a pas iieu d'entendre le pro-<br />

" „».,. "Suéraî, étant, donné ou'elie admet,<br />

^ principe, d'écarter le chef <strong>de</strong> tentative<br />

d'assassinat. ... ,<br />

l lie na-se au vote dont voici les résultats,<br />

four ia connexité. 111 ; conlre, 43 ; absten-<br />

uoiis. 2G ; absents, 2. _<br />

M. Aucoin. lui-même, fait une déclaration<br />

jet <strong>de</strong> ia connexité. Ii dit ou il l'a voté<br />

. l'intention <strong>de</strong> renousser là culpabilité<br />

ur ies délits <strong>de</strong> droit" corn mun et ce dans le<br />

ut d'éviter <strong>de</strong>vant la cour d'assises un<br />

rocès oui pourrait être fertile en désor-<br />

Montneliier, 3 janvier.<br />

Le procès <strong>de</strong> la .léunesse royaliste n'a<br />

donné iieu à aucun inci<strong>de</strong>nt. Le marquis <strong>de</strong><br />

Cadolle a été condamné à 100 francs d'a-<br />

men<strong>de</strong> et ses cinq co-accusés à 50 francs<br />

chacun.<br />

Paris, 3 janvier.<br />

M. Fabre, juge d'instruction, a entendu<br />

hier cinq pères assomptionnistes, membres<br />

du conseil <strong>de</strong> direction; il entendra aujour-<br />

d'hui le père Ollivier, arrivé hier ùe Bor-<br />

<strong>de</strong>aux.<br />

IA CATASTROPHE DE<br />

Corbeil. 3 janvier.<br />

Le jugement dans le nroces da ia catastrophe<br />

<strong>de</strong> Juvisy s e;é rendu auloinri'hu:.<br />

MM. Deiaire. sous-chef, et Derouet. aiguilleur,<br />

ont éié condamnés chacun à un an <strong>de</strong> prison et.<br />

100 francs d amen<strong>de</strong>, avec ie benellce<strong>de</strong> ia loi <strong>de</strong><br />

sursis.<br />

M. Mont.ieaux. aiguilleur, a été acquitté.<br />

Le tribunal alloue <strong>de</strong>s provisions . aux parties<br />

civiles, en attendant ia giierison et l'établisse-<br />

ment d'une situation définitive.<br />

DÉVORÉ PAR DES CHIENS<br />

Choier. 3 janvier'.<br />

IL Paul Grognot, mé<strong>de</strong>cin major <strong>de</strong> 2e ciassé.<br />

en non aetivité, est mort aujoiird'uui aans <strong>de</strong>s<br />

circonstances horrible.?.<br />

Une voisi<strong>de</strong>, inquiète da ne pa; l'avoir vu <strong>de</strong>-<br />

puis <strong>de</strong>ux jours, pénétra chez lui. Eiie vis alors<br />

un spectacie affreux. Le corns du mé<strong>de</strong>cin-major<br />

grisait affreusement convulsé au milieu <strong>de</strong> sa<br />

chambre et ses sept chiens ie dévoraient.<br />

Sur la tab e <strong>de</strong> "nuit se trouvaient Im.t litres<br />

vi<strong>de</strong>s. Le plancher disparaissait sous une con-<br />

cile d'ordures haute <strong>de</strong> dix centimètres, niais<br />

les chiens ne voulaient pas abandonner leur<br />

Broie. Ii faiiut leur jeter <strong>de</strong> ia vian<strong>de</strong> fraîche<br />

pour les attirer à quelque distance du cadavre.<br />

Le maire <strong>de</strong> Choiet a fait, abattre ces botes.<br />

Le corps du mé<strong>de</strong>cin-major a été déoosé a<br />

l'amphithéâtre <strong>de</strong> i'hôpitai, puis transporté a<br />

Besançon.<br />

au s<br />

avec<br />

110:<br />

la Cour nasse au seru-<br />

iiits <strong>de</strong> droit commun<br />

! a connexité votée<br />

tin sur ies divers d<br />

retenus contre Guérin.<br />

Le chef <strong>de</strong> tentative d'assassinat est écarté<br />

à l'unanimité moins <strong>de</strong>ux voix, celles <strong>de</strong> M.<br />

Pa:.i Gerer.te et <strong>de</strong> M. Vuiiiod l'Homme-<br />

Canon, ce qui constitue un joli soufflet pour<br />

Je procureur général Bernard.<br />

Lorsque M* Ménard a annoncé le vote à<br />

Guérin qui, avec ses co-accusés est <strong>de</strong>puis<br />

trois heures Idans le quartier pénitentiaire<br />

er lui a fait part du vote rio'M. Wuiilod,<br />

Guérin lui a répondu en riant : « Cela ne<br />

m'étonne pas <strong>de</strong> ia part <strong>de</strong> M' Wuiiiod, c'est<br />

une jalousie <strong>de</strong> biceps. »<br />

i.a question dc dépôt d'armes a été en-<br />

suite abandonnée : Guérin a été déclaré cou-<br />

pable i>ar 1 -10 voix contre 70.<br />

Sur le chef d'outragss aux agents. Guérin<br />

a été déclaré coupable par 117 voix contre 53<br />

et 10 abstentions.<br />

11 a été <strong>de</strong> même déclaré coupable <strong>de</strong> vio-<br />

lences a l'égard <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> ia force ru-<br />

MÂHÎÂ5<br />

On nous annonce ie mariage <strong>de</strong> Mile Marie-<br />

Autoinetta Laurens. avec M. Maurice Destenay.<br />

capitaine d'artillerie breveté, stagiaire a l'etat-<br />

major <strong>de</strong> la division d'occupation <strong>de</strong> Tunisie.<br />

La célébration du mariage aura iieu à Tou-<br />

louse, en l in igne Basilique Salnt-Sern n. <strong>de</strong>-<br />

main samedi, G janvier.<br />

147 voix contre et lo<br />

tioi<br />

i a laut<br />

n. a<br />

ia question ries circonsîa:<br />

: par 123 voix contre 139 et<br />

es circonstancîs attéuuan<br />

a Jules Guérin.<br />

e-Cour déci<strong>de</strong> ai ors<br />

tbs leu-<br />

cesat- l'ijans- es sont<br />

mn<br />

3»lait<br />

en audience<br />

ce<br />

ie d.<br />

se<br />

ioii!<br />

reur<br />

RODEZ. — Le foik-lore rouergat. — On<br />

connaît l'enquêté entreprise par ta Soc été<br />

<strong>de</strong>s Lettres' <strong>de</strong> l'Aveyron sur le foik-lore<br />

rouergat.<br />

D'un rapport iu à la <strong>de</strong>rnière séance <strong>de</strong> la<br />

Société par M. M. Cotistans. il résulte que<br />

i'œuvre commencée est en bonne, voie. De<br />

nombreuses réponses sont parvenues au<br />

siège <strong>de</strong> la Société qui, conformément au<br />

programme du concours, a voulu ces a pré-<br />

sent reconnaître et récompenser ia valeur<br />

oe plusieurs <strong>de</strong>s travaux ou'elie a reçus et<br />

sou<br />

sir<br />

îs<br />

ri'al.<br />

étaient<br />

rtaut en finir<br />

litières avait, parait-ii,<br />

téâtra en famille.<br />

L'n certain nombre <strong>de</strong> sénateti<br />

a:fis dîner. Les acquittés testent une<br />

uit <strong>de</strong> plus sous l?s verrous, mais ou'im-<br />

f. le à M. Failières et à ses collègues."<br />

A noter une amusante intervention <strong>de</strong> M.<br />

uebvB : au cours <strong>de</strong>s débats, ie sénateur<br />

u Gers, s'est vivement riaint (ies inriiscrè-<br />

ions faites à :a presse et il a <strong>de</strong>mandé<br />

u on mit. en quarantaine, ies sénateurs oui<br />

enseignent ia presse.<br />

— Savez-vous, a-t-ii dit, qu'avec ses in-<br />

iscretions. ils risquent <strong>de</strong> nous faire insut-<br />

-r cans ies rues même par ies agents <strong>de</strong><br />

M. Aucoin en<br />

déposition.<br />

a d aiueur été pour sa pro-<br />

qui soi<br />

vre.<br />

Deur,<br />

L'n m s<br />

une large contribution à son œu-<br />

ont<br />

n use<br />

a Xi m;<br />

un manusen<br />

ulierement<br />

Ciumettes,<br />

, qui a<br />

du fro<br />

arques :<br />

s, itiStftûteu!<br />

mérité un le:<br />

e Anuc'.et. <strong>de</strong><br />

Etat civil. — Naissances : Germajne-Marie-<br />

Ko-.aiio Maurel, rue du Bourgniet-Nau, 7; Marie-<br />

Joséphine-Françoise Vayssettes, boulevard <strong>de</strong>s<br />

Hcofei, S; AngélinS-JTugénie Chambeaud. rue<br />

Neuve, 10; Marie Louise Vialle. rue Saint-Just, 13;<br />

Louis- Philippe -Joseph Séguret, avenue Ta-<br />

ravre, 16.<br />

Décès: Jeanne Maurel. 8J ans. célibataire, rue<br />

<strong>de</strong> la l'aunie; Jean-Pierre Aibagnac, ancien chef<br />

d'équipe a Villefranche, Tî ans, éooux <strong>de</strong> Vic-<br />

toire Soguret, décédé ruo <strong>de</strong> Vieussens, 1 ;<br />

Marie-Anne-Mag<strong>de</strong>leine Delmas, 89 ans, veuve<br />

<strong>de</strong> Antoine Serin, bouievard do la République, 7 ;<br />

.lèan-Antoine-Tous.-aint Amiel. bouclier. 4ù ans,<br />

époux do Ma: ;e-A<strong>de</strong>iine Ferrand, rue Saint-Jus t.<br />

ESPALÎON. — La tuberculose. — Le<br />

lhillelin d'Espalion nous apprend que, sa-<br />

medi <strong>de</strong>rnier, M. le commissaire do police<br />

fut prévenu qu'une vache mala<strong>de</strong> avait été<br />

abattue clan<strong>de</strong>stinement en ville par un<br />

sieur Pierre Houidoires, et que l'abatage<br />

avait eu lieu chez un nommé Castagne, chif-<br />

fonnier, rue Grena<strong>de</strong>. M. ie commissaire <strong>de</strong><br />

police requit aussitôt M. Moucet, vétéri-<br />

naire, pour faire ies constations légales. Ces<br />

messieurs se transposèrent ciiez ces pseudo-<br />

bouchers et se tirent livrer, non sans résis-<br />

tance <strong>de</strong> leur nart. la vian<strong>de</strong> suspecte. Après<br />

examen, M. Moncet a déciaré oue la vache<br />

abattue était atteinte <strong>de</strong> tuberculose généra-<br />

lisée. Les morceaux <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> ont été saisis<br />

et enfouis paries soins <strong>de</strong> ia police.<br />

M. Moncet a conclu dans son rapport à<br />

i'aoplication <strong>de</strong>s ur ines prescrites par l'art.<br />

3!, paragraphe 2, <strong>de</strong> ia loi du 21 juillet 18SI,<br />

soit contre" le ven<strong>de</strong>ur, soit contre l'ache-<br />

teur. Cette, vache a été achetée a CuFian<strong>de</strong>,<br />

canton <strong>de</strong> Bozouls, aux prix, dit-on, <strong>de</strong> 25<br />

francs.<br />

Procès-verbal a été dressé aussi, par M. le<br />

commissaire <strong>de</strong> police, contre le sieur Boui-<br />

lloires, pour injures.<br />

On ne pe'ut qu'approuver les mesures <strong>de</strong><br />

rigueur prises par les agents <strong>de</strong> la lot et ap-<br />

plaudir au zèle qu'ils ont montré dans cette<br />

circonstance..<br />

Le même confrère abnrend encore qu'un<br />

bœuf atteint aussi <strong>de</strong> tuberculose a été<br />

abattu nar un boucher 'd'iisualioD. ie sieur<br />

Séïitis. qui, ayant reconnu l'infection, s'est<br />

empressé d'en faire la déclaration à la po-<br />

licé, et d'alier lui-même prévenir M. le vété-<br />

rinaire ; après constatation, l'animal a été<br />

enfoui.<br />

SAINT-AFFRfQUE. — Acci<strong>de</strong>nt.— Dans<br />

ia nuit du 1er au t! janvier. M. Maria Caries,<br />

âgé <strong>de</strong> 65 ans, ancien trésorier <strong>de</strong>. ia Caisse<br />

d'épargne, rentrant chez lui vers - heures<br />

du matin et ne pouvant -se conduire dans<br />

l'obscurité, a enjambé le parapet du Pouf-<br />

Neuf, en face <strong>de</strong> l'entrepôt * <strong>de</strong> bières <strong>de</strong><br />

M. Ouiès, et est tombé dans le petit chemin<br />

qui condu t à ta rivière <strong>de</strong> la Sorgues.<br />

Il est resté ià jusqu'à 4 heures oa matin,<br />

au moment oit le sieur Laurent, domestique<br />

du Cheval-Vert, entendant <strong>de</strong>s gémisse-<br />

ments, est ailé a son secours.<br />

Transporté chez lut, M. ie docteur Jacob a<br />

constaté que ie malheureux Caries avaif une<br />

fracture à une épaule, trois côtes enfoncées<br />

et <strong>de</strong> nombreuses contusions a. ia tête.<br />

VILLEFRANCHE. — Vol. — Mme ? au-<br />

riac, marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong> gâteaux, avait laissé dans<br />

les poches <strong>de</strong> son tablier un porte-monnaie<br />

renfermant une somme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents francs<br />

environ. Le tablier était suspendu dans ie<br />

corr.dor<strong>de</strong> son habitation, rue Saint-Jacques.<br />

Quoi ne fut pas l'ètonuemer.t <strong>de</strong> Mme Lauriac<br />

iorsqueile constata que ia poche était vine :<br />

ie porte-monnaie avait disparu.<br />

Le voleur doit être quelqu'un qui connaît<br />

les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la maison.<br />

CAPDENAC-GARE. — Médaille d'hon-<br />

neur. — Par décision du 30 décembre i SOI*.<br />

M. Jean-Louis T'néron . entrepreneur <strong>de</strong>s<br />

postes a Car rier.ac-Gare, a obtenu la mé-<br />

daille <strong>de</strong>. bronze <strong>de</strong>s postes et <strong>de</strong>s télégra-<br />

phes. M. Tnéron fait partie du même bateau<br />

<strong>de</strong>-purs 27 ans et <strong>de</strong>mi.<br />

„DE GAZE VILLE. — Consommation ds la<br />

vian<strong>de</strong>. — Pendant l'année qui vient <strong>de</strong> s'é-<br />

couier ii a éié déciaré à l'octroi :<br />

1S boeufs pesant 9.043 kilos, 175 vaches<br />

nesant GG.O-iO kilos, 3.137 veaux posant<br />

372,'S8Î kilos', 1,450 moutons pesant 41,177<br />

kilos. Lllti chevreaux ou agneaux ne>ant<br />

7.2-18 kilos. 2,233 uorcs dont ie noies atteint<br />

355.1 11<br />

Probité. — Le jeune Alibcrt, fils du con-<br />

cietge <strong>de</strong> la préfecture, soldat au 7e <strong>de</strong> li-<br />

gne, ayant trouvé une montra sur la voie<br />

publique, s'est empressé <strong>de</strong> la remettre à<br />

M. B..., son propriétaire.<br />

Conseil <strong>de</strong> préfecture. — Le conseil <strong>de</strong><br />

préfecture doit se réunir aujourd'hui ven-<br />

dredi, à 2 heures du soir pour statuer sur<br />

ies affaires suivantes :<br />

l* Le sieur Auguste Capmas, <strong>de</strong> Pradines,<br />

contre l'administration <strong>de</strong>s contributions di-<br />

rectes, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une réduction <strong>de</strong>s portes<br />

et fenêtres mobilières ;<br />

2- Le sieur Bernard Lavergne, ancien fer-<br />

mier <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> place <strong>de</strong> Cahors, contre<br />

ia commune ds Cahors (<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en inter-<br />

prétation <strong>de</strong>s articles La et 22, tarif annexé<br />

au cahier <strong>de</strong>s charges.)<br />

DURAVEL.— Tombola.— La tombola or-<br />

ganisée a l'occasion du concours agricole au<br />

profit dos pauvres du canton do Puy-l'Kvê-<br />

que a produit la somme <strong>de</strong> 1,750 francs.<br />

Cette somme, qui est mise a la disposition<br />

du bureau <strong>de</strong> bienfaisance <strong>de</strong> chaque com-<br />

mune, a été distribuée comme suit':<br />

Puy-i'Lvêoue 333 fr. 75; Pravssac 288 fr. 00;<br />

Duravel 180'fr. 30; Soturac 150 fr.; Montca-<br />

brief 143 fr. 80; Mauroux 89 fr. 15; Grézels<br />

87 fr. 05; Sérianac 81 fr. 25; Fioressas 72 15;<br />

Vire 09 fr. SOf Saint-Martin-lc-Kedon 70 f. 05;<br />

Tonzac 04 fr. 40; Lacaneile-Cabanac 40 fr. 25;<br />

Lagar<strong>de</strong>lle 37 fr.; l'escadoires, 30 fr. 25.<br />

Ces sommes seront emDloyees à <strong>de</strong>s dis-<br />

tributions as pain chaque"dimanche, jusqu'à<br />

1 épuisement <strong>de</strong>s sommes.<br />

CAJARC.— M. Dizier, contrôleur <strong>de</strong>s ta<br />

bacs à Cajarc, a quitté ces .tours <strong>de</strong>rniers<br />

notre yilie pour aller occuper un posta au<br />

ministère dès finances.<br />

ii pi<br />

Ion;<br />

Paris,<br />

Jaurès télégraphie <strong>de</strong> siamt-1<br />

lai. qu'ii ne doute, cas du succi<br />

îvoit que ies compagnies résn<br />

que possib.'e."" Ii se ueu<br />

j .ianvi<<br />

itienne<br />

s final. i son<br />

mais<br />

temp<br />

grève se prolonge.<br />

Dans ces conditions la Petit'. Tîêpnb<br />

ïJionce qu'elle ouvre une souscription e<br />

e eiie s'inscrit pour 100 fraucs.<br />

G rat/. (Autriche'. 3 ia<br />

ron 2.0C0 mineurs se sont mis<br />

i district hooiiler.<strong>de</strong> Kœfiack."<br />

té troublé.<br />

Saint-Etieime. !<br />

moitié <strong>de</strong> i'équioe <strong>de</strong> ion<br />

»>i::n aux mines <strong>de</strong>" Mon team<br />

nenrs sur 1400. Le nombre<br />

•gaiement accru à Firminv<br />

A Saint-Etienne ie<br />

toujours in<br />

laaiie.<br />

Env<br />

dans i<br />

pas<br />

La<br />

ues<br />

:r an-<br />

ste <strong>de</strong><br />

i. orare n a<br />

janvier,<br />

r est rentrée ce<br />

jert, soit 7i0 mi-<br />

travailieurs s'est<br />

nombre <strong>de</strong>s rentrés est<br />

srnihanr. Si ia grève na «rend fin à<br />

, I,<br />

fle ai - .Plusieurs établissements inau=fiels<br />

U-mlTi a 06 la ! ' 0:: ' e T0 ' u encore ètreo'oiifiés <strong>de</strong><br />

ojfler leurs portes.<br />

On dit nue M. Jaurès a<br />

'ion nressanie <strong>de</strong> M Mi<br />

Poseible pour que ia grève prenne lin ce so<br />

D autre part, un bruit assez<br />

j^s atermoiements <strong>de</strong> M. Jaurès<br />

i»L ne ^ner un on <strong>de</strong>ux-<br />

! e nure ia proclamation <strong>de</strong><br />

reçu matin une inviia-<br />

iierand <strong>de</strong> tenter t'inj*<br />

1B > autres<br />

«sempie.<br />

• Qudiou'en<br />

Pas<br />

centres<br />

trave c rcuie.<br />

auraient oour<br />

jours permettre "d'at-<br />

nouvelies grèves dans<br />

nimiers, a Montcoau fuar<br />

le-.t: avant ce oit, les Compagnies ne rendront<br />

ut«»,i S , 0i ! i? ar réponse à ia <strong>de</strong>rnière<br />

^•«WaSM'i?.^?-"» 1 - Le s:è£re <strong>de</strong> ia oitinart<br />

ûirecteurs L a „ a,mnls:: ' ;ltion étant a Lyon/ies<br />

* ta m d une'neu,ê a »? 1 dans ce;le viiie caf ie<br />

p ieur arljit.-e S °" ! accom P a - nés<br />

'•'une<br />

lond, in... née-».,» éventuel et <strong>de</strong><br />

Dans «n» »!? ! .««neral <strong>de</strong>s mine M.<br />

<strong>de</strong> M.<br />

<strong>de</strong> La-<br />

tine<br />

ont r ^57i taé cîd'é<br />

iyon lOISi<br />

réunion tenue aujourd'h<br />

o avoir recours a r.<br />

a "b;;re M. Kraus,<br />

cou m.<br />

n*- ftnbiet^'^ar.-'.e-Mines. â janvier.<br />

~*t» a-Montceau rt 01- d''n;';ei - sont an ivés ce<br />

i e pour cj s 0 '.. • 1 annonce également i'arn-<br />

„^*-° to. qui r«'vl, H' 1,0 ,l0i . v - Préfet <strong>de</strong> Saone-<br />

brove.<strong>de</strong>s entres. (ie Pa-ris, où ii a eu, sur la<br />

°n cnn.iji Ie '.ians avec \t. w,iri^i..j> 0!lsSHlli<br />

.. <strong>de</strong>main.<br />

•«v.a!fnie ni"; 111 d ? nné par ies ouvriers<br />

- L « bruit col r . fa,re , a ." olt a ie«rs réciama-<br />

CUr Q= 'a cémpag- % qUe M - Qa Gl<br />

o>t7xp,re e -à a .5 r -' e 'n>"vi!a.bië"po'cr d<br />

a . U0 - M.lau<br />

aurai;.<br />

rournav,<br />

oi r<br />

Saint-<br />

heures, una<br />

au i is.<br />

«ad<br />

ab:<br />

soi<br />

éta<br />

>l i<br />

>v»ue, .; janvi<br />

éunion a eu i<br />

annoncé ouo les<br />

compagnies<br />

ftis<br />

•î'm'ïirW* «es<br />

- 'li ai a I von f, " - * i f<br />

Ê, 'eurs <br />

ent favorables aux '<br />

a 'ira;t lie<br />

an<br />

conseils<br />

réunies<br />

iempo'raire"' 5 <strong>de</strong>8 '-'- n<br />

a ou<br />

s.'eve<br />

tep B . m aire<br />

La<br />

la.<br />

e leur exploitation<br />

. continuaiion <strong>de</strong> ia<br />

„ votée à 1 unanimité.<br />

rV' Ve A e Giâr - 3 envier.<br />

ÏV^Iiï^^^ ^quisitiouné.<br />

im*ù*l*S*J* marelle<br />

Par l'Etat,<br />

rance a é; '<br />

<strong>de</strong> la<br />

un.<br />

les<br />

neces<br />

^ ,a ns S une<br />

d " oui!s " ( -l'ar<br />

f'ons ^"""s refuseraient<br />

>^ { \\\Tl P P .e« B t... tïïï<br />

•° a Uefuse. !<br />

extraire le<br />

<strong>de</strong> ia îiompe<br />

ré vis t Os avaient<br />

? une<br />

ÉMÏ'l.Ott'iis<br />

'o,,„, - S| v<br />

*.ï c, 'és DarT."" -" Cf "=." ;es - 't rois n ont uas<br />

*Hia,?.V. 'es requtsuions; un s'est excusé,<br />

Ko<strong>de</strong>z, oui a obtenu un 3e prix* Ces <strong>de</strong>nx<br />

concurrents ont abordé à peu près toutes<br />

ies questions dans l'ordre où elies sont por-<br />

tées au programme: 1 Habitation, ie mobi-<br />

lier, ies dépendances <strong>de</strong> ia maison, ies ins-<br />

truments et les procédés agricoles, les trou-<br />

peaux, ia fenaison, ia moisson, ies vendan-<br />

ges, l'industrie froinagêreet tanière, 1rs me-<br />

sures locales, lia inculture, l'alimentation et<br />

ies métiers oui s'y rattachent, ies animaux<br />

riomestioues, les ouvriers do la ferme, ies<br />

salaires, les industries du village, ie com-<br />

merce, les foires, les vêtements et ia parur.'.<br />

ia vie humaine, l'enfance et ia jeunesse avec<br />

leurs jeux, le mariage, ie ménage; la veillée,<br />

la mort, les cérémonies funèbres, ies croyan-<br />

ces religieuses et ies superstitions populai-<br />

res, lis terminent par quelques caants, con-<br />

tes, iégen<strong>de</strong>s et proverbes.<br />

Des travaux faits avec tant <strong>de</strong> soin méri-<br />

taient une récompense.<br />

Mais ces travaux et quelques autres por-<br />

tent sur <strong>de</strong>s observations restreintes a un<br />

point <strong>de</strong> notre province: pour faire une œu-<br />

vre d'ensemble, ii faut étendre ces rensei-<br />

gnements aux diverses régions du itouergue.<br />

C'est ce que <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la Société ; aussi l'ait-<br />

eile un nouvel aorte i à tous ceux qui vou-<br />

dront être ses collaborateurs.<br />

Voici comment se termine ie rannort da<br />

M. Conslans, que nous signalons à l'atten-<br />

tion <strong>de</strong>s lecteurs qu'intéressent ces quèstioas<br />

et qui sont curieux dc recueillir et <strong>de</strong> con-<br />

server ces vestiges du passe iocal.<br />

« Je constate, dit-il; que nous avons dès à<br />

présent pour certaines régions du Kouergue<br />

<strong>de</strong>s documents précieux qui paraissent as-<br />

surer le succès <strong>de</strong> notre entreprise, ii reste<br />

à "n s com-.dé'er par ceux qui seront fournis i<br />

<strong>de</strong> divers autres côtés. De nouvelles com- ]<br />

muiiicalions nous sont promises ou annon-<br />

cées ; plusieurs personnes, qui ont pris à<br />

cœur cette question, ent invoqué <strong>de</strong> légiti-<br />

mes raisons tirées <strong>de</strong> ieurs nombreuses" oc-<br />

cupations et nous ont <strong>de</strong>mandé ia proroga-<br />

tion du délai fixé pour le concours. Le co-<br />

mité i'a fait bien volontiers et en le leur an-<br />

nonçant par la voix du nrocès-verbal et <strong>de</strong>s<br />

journaux locaux, la Société fait un nouvel et<br />

pressant nmel au zèle et aux lumières <strong>de</strong><br />

MM. les ecclésiastiques, instituteurs, mé<strong>de</strong>-<br />

cins, notaires et toutes autres personnes oui<br />

pourront donner ieur collaboration, si mini-<br />

me soit-elie, à cette œure inspirée unique-<br />

ment par le Patriotisme local." par i'aniour<br />

que tous ies Aveyronnais ont pour leur<br />

vieux Itouergue. Ali n d'éviter à chacun un<br />

travail trop considérable, nous croyons <strong>de</strong>-<br />

voir faire remarquer que la Société' accueil-<br />

lera avec ia rnêmé reconnaissance ries ré-<br />

ponses partielles; etiacun peut traiter les<br />

points qui lui conviendront le mieux : il n'y<br />

aura uas <strong>de</strong> réponse dont eiie n'ait à tirer<br />

quelque profit; toutes auront pour eiie ieur<br />

utilité. Ce que souhaite ia Société, c'est que<br />

ces réponses iui parviennes! en tiès grand<br />

nombre et dans ie courant <strong>de</strong> l'année <strong>1900.</strong> »<br />

Election an conseil d'arrondissement. —<br />

En présence, <strong>de</strong> la candidature sectaire <strong>de</strong><br />

M. Foucras, maire <strong>de</strong> Noyzazès. patronnée<br />

nar les radicaux et les Irancs-maçons, il est<br />

du <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> tous les électeurs ind '<br />

et libéraux, <strong>de</strong> voter dimanche<br />

7 janvier, pour M<br />

Une maison oui s'écroule,<br />

oui fait coin à ia fus du Terrai en face M.<br />

Maurel. droguiste, s'est écroulée en partie<br />

ia nuit <strong>de</strong>rnière. Une cheminée est tombée<br />

dans la rue et une lézar<strong>de</strong> assez forto s'est<br />

faite à la partie <strong>de</strong> l'immeuble donnant en<br />

face la cathédrale .<br />

Une brute. — L'n domestique <strong>de</strong> Banocre<br />

a été arrêté à Cauniels, nour tentative <strong>de</strong><br />

viol sur une vieille femme dans ia châtai-<br />

gneraie du Puech.<br />

Cet individu a été conduit à Ro<strong>de</strong>s;.<br />

IOS.<br />

Knlin ie total <strong>de</strong><br />

.544 avec un pet)<br />

Kn comparant, c<br />

u auatre ans f-n<br />

s animaux abattus est dc<br />

is <strong>de</strong> 825,836 kilos,<br />

es résultats à ceux <strong>de</strong> trois<br />

arrière, pour l'année 1393<br />

nar exempte, nous trouvons que ia consom-<br />

mation a augmenté dans <strong>de</strong> sensibles pro-<br />

portions. Kn fS9ôî on a abattu 7.310 animaux<br />

<strong>de</strong> toute catégorie pesant 7.13,754 kilos. Nous<br />

constatons une augmentation nour 1899 da<br />

et uns augmentation <strong>de</strong> 37,082<br />

CARCASSONNE. — Conseil <strong>de</strong> préfec-<br />

ture, i— Séances <strong>de</strong>s 29 ct 30 décembre. —<br />

Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Bouisset, vice-prési<strong>de</strong>nt,<br />

assisté <strong>de</strong> MM. Uujeaud et Bougé, conseil-<br />

lers, M. Al<strong>de</strong>bert, secrétaire général, rem-<br />

plissant les fonctions <strong>de</strong> commissaire du<br />

gouvernement. '"<br />

Le conseil vidant ses délibérés antérieurs<br />

a rendu le- décisions suivantes :<br />

p Instance par M. Courtesoiie, <strong>de</strong> Cour-<br />

san. contre le syndicat <strong>de</strong> Cuxac-Lespignan<br />

et la commune <strong>de</strong> Sailes-d'Au<strong>de</strong>. — Rejet;<br />

2- Instance par M. Lafl'orgue, <strong>de</strong> Coursan.<br />

contre les mêmes. — Rejet;<br />

3' testance par M. Pondon, <strong>de</strong> Viiletri-<br />

touis, contre ia commune <strong>de</strong> Lairière. —<br />

Expertise par un expert unique ordonnée;<br />

4" instance par M. le préfet <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>, con-<br />

i e M. Esparseii, <strong>de</strong> Carcassonne. — Exper-<br />

tise nar ut: expert unique ordonnée;<br />

5- instance par M. Cierc, rie Saiièies-d'Au<strong>de</strong>,<br />

contre ie Syndicat <strong>de</strong> l'ézétis. — Désiste-<br />

ment;<br />

6* Instance par M. Damas, <strong>de</strong> Sallèles-<br />

d Au<strong>de</strong>, contre ie syndicat <strong>de</strong> Pé/.étis. — Dé-<br />

sistement.<br />

7- Instance par M. Iluiiiet. àe*Chalabre,<br />

contre MM. Diirand et Lafeuiile, entrepre-<br />

neurs, contre i'Etat et contre M. le générai<br />

Itezard. — Le conseil se aéciare compétent,<br />

met hors oe cause M. le. générai Gézard.<br />

sans dépens, et déci<strong>de</strong> qu'il sera procédé a<br />

une. expertise par 3 experts ;<br />

o" Instance par M. Gaujet <strong>de</strong> Castéras con-<br />

tre ie préfet <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong> (arrêté <strong>de</strong> curage). —<br />

Le conseil se déclare incompétent ;<br />

Le conseii s'est ensuite occupé <strong>de</strong>s affai-<br />

res suivantes :<br />

P Réclamation <strong>de</strong> M. Sanègre, <strong>de</strong> Coursan.<br />

concernant sa patente <strong>de</strong> 1899. — Le conseil<br />

accor<strong>de</strong> un dégrèvement rie 33 fr. la;<br />

2- Réclamation <strong>de</strong> MM. Dusseau et Gui-<br />

:aud, <strong>de</strong> Lévizac, concernant la patente d'a-<br />

gent d'affaires, a laquelle us ont été impo-<br />

ses èh 1899. — Le conseil, après avoir en-<br />

tendu ies observations <strong>de</strong> M - <strong>de</strong> Niort,<br />

avocat, eécirie que celte patente d'agent<br />

d'affaires n'est pas due par les réclamants<br />

oui sont agents généraux d'assurances ;<br />

* s» Contraventions <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> voirie contre<br />

M. A... — Le conseil, après avoir entendu<br />

les explications <strong>de</strong> Èd" Yicu, avocat, met<br />

l'affaire en délibéré;<br />

-f- Instances jugées sur opposition <strong>de</strong> ia<br />

Compagnie du Midi, introduites contre ceiie-<br />

ci par les consorts Cazanove, M. Cauvet et<br />

autres, avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour onze d'entre<br />

elles <strong>de</strong> la mise en cause" <strong>de</strong> i'Etat. — Le<br />

conseil vali<strong>de</strong> l'opposition, disjoint i'aflaire<br />

Michel ci-après visée et met 1 lit ait en cause<br />

dans les onze affaires oit il a été appelé ;<br />

5' Deux instances par M. Lamouroux et<br />

nar M. Tau don contre " ia même. — Le cou-<br />

dront ainsi, pour nos produits, comme une es-<br />

pèce <strong>de</strong> marque do fabrique.<br />

La .Société déci<strong>de</strong> que l'image <strong>de</strong> notre Ville-<br />

Ilaute nianera, au Cliump-<strong>de</strong>-Mars, sur nos<br />

échantillons <strong>de</strong> vins, à titre a égi<strong>de</strong> et d en-<br />

seigne. J. CAKCAS.<br />

Postes et télégraphes. — Ont obtenu la mé-<br />

daille d'honneur <strong>de</strong>s postes ct télégraphes, les<br />

sous-agents ci-anrès désignés :<br />

!• médaille d'argent : M. Couret, brigadier-<br />

facienr à ia direction.<br />

ï' Médaille <strong>de</strong> bran vie t MM. Séiariès, facteur<br />

rural à Mas Cabar<strong>de</strong>s; Gaiiguié, facteur local, à<br />

Saissac.<br />

1Q' briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> cavalerie. — On a vu. dans<br />

nés dépêches, que M. le colanel du 31c dragons<br />

llcurta'ult <strong>de</strong> I.ammerviile, qui commandait par<br />

intérim la 1G* briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> cavalerie, a été nommé<br />

au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> général et maintenu a Carcassonne,<br />

a la tète <strong>de</strong> la cavalerie du 1G' corps.<br />

Notre nouveau g 'méral est né le y août 1SJ7, a,<br />

Saint-Denis <strong>de</strong> Paiin, dans le Cher. Il aurait, été<br />

nommé colonel du 31" dragons le 2 octobre 1803.<br />

Acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> bicyclette. — l'n cycliste,<br />

M. Laurent Michel, employé, âgé <strong>de</strong> 32 ans, <strong>de</strong>-<br />

meurant tue <strong>de</strong>s Rarnes". en voulant, éviter uno<br />

voiture, est alié heurter le mur du numéro 73 <strong>de</strong><br />

la rue <strong>de</strong> la Préfeéture et est tombé sur ie pavé.<br />

Ii en a é;é quitte avec queiques contusious au<br />

côté gauche."<br />

Les Chemineaux. — La ron<strong>de</strong> do nuit a ar-<br />

rêté et conduit a ia chambre <strong>de</strong>s passagers, dix-<br />

sept chemineaux qui erraient par les rues <strong>de</strong> la<br />

viiie.<br />

Le lait. — Avant-hier soir, M. l'inspecteur<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires, assisté <strong>de</strong> M. .Sara-<br />

mito, commissaire dc police, a pesé 45 échantil-<br />

lons do lait. Deux seulement, trouvés quelque<br />

peu faibles, ont été saisis.<br />

La folie. — La nommée Coioma Generoso,<br />

iigée <strong>de</strong> 37 anF, sans profession, atteinte d'alié-<br />

nation mentale, a été mise en observation a<br />

l'IIôtel-Dieu.<br />

Etat civil du 2 au 3 janvier. — Naissances.<br />

— 2 garçons et 1 filie.<br />

Décès.' — Antoine lîabou. 72 ans, 11. rue Ma-<br />

zagran ; Juiie-Thérèse Nivoclie, veuve l'Mieu.<br />

S3 uns, 99. rue Voltaire; Rose Csreaua<strong>de</strong>, épouse<br />

Rougcr, ôi ans, 5, ruelle Perrot.<br />

NARBONNE. — Concerl. — La Société<br />

<strong>de</strong>s beaux-arts donnera, le mardi 10 janvier,<br />

son premier concert <strong>de</strong> l'année, avec le pré-<br />

cieux concours <strong>de</strong> Mlle Boralio, professeur<br />

<strong>de</strong> chant au Conservatoire <strong>de</strong> Perpignan.<br />

Le programme en sera tout particulière-<br />

ment attrayant.<br />

CASTELNAUD ARY. — Affreux acci-<br />

<strong>de</strong>nt. — Un acci<strong>de</strong>nt bien triste vient <strong>de</strong><br />

coûter la vie à un jeune homme <strong>de</strong> 17 ans,<br />

nommé Ktienne Escargueii, employé cbez<br />

M. Thil, représentant dé commerce. '<br />

Ce pauvre garçon s'était rendu à l'entrepôt<br />

<strong>de</strong> son patron, situé sur la route du Mas,<br />

pour charger <strong>de</strong>s marchandises. Il était oc-<br />

cupé a caier les roues du véhicule qu'il con-<br />

duisait, lossque ie cheval se mit à reculer,<br />

entraînant ia petite charrette qni passait sur<br />

les corps du malheureux le blessant au bas<br />

ventre.<br />

Au premier abord, l'état du pauvre garçon,<br />

que l'on avait relevé aussitôt," pour Le trans-<br />

poster chez lui, ne parut présenter aucune<br />

gravité.<br />

Mais queique lésion interne, qui avait<br />

d'abord éehapé à l'examen avait du se pro-<br />

duire ; car, bientôt, ie danger <strong>de</strong>venait*c -<br />

trême et-'le blessé rendait ie <strong>de</strong>rnier sou-<br />

pir.<br />

Cet affreux dénouement a causé dans la<br />

ville, oii la famille Escargueilne compte oue<br />

<strong>de</strong>s amis, une pénible et bien triste émotion.<br />

La douleur <strong>de</strong>s parents du jeune homme<br />

et <strong>de</strong> son patron est poignante. Nous leur<br />

adressons l'expression <strong>de</strong> notre douloureuse<br />

sympathie et <strong>de</strong> nos plus vifs regrets.<br />

Arbres dang-ereux. — Un <strong>de</strong>s immenses<br />

ormeaux qui se tjouvent sur ie boulevard<br />

Matiléon, â été abattu par le vent, dans ia<br />

nuit <strong>de</strong> mardi à mercredi.<br />

Heureusement, à cette heure, personne ne<br />

passait sur l'ailée. Nous aurions eu certai-<br />

nement quelque malheur à déplorer si cette<br />

chute s'était produite en plein jour, car l'ar-<br />

bre, avec ses" immenses rameaux, est venu<br />

couvrir en tombant une énorme largeur <strong>de</strong><br />

terrain.<br />

Nous espérons que cet acci<strong>de</strong>nt, rendra ia<br />

mairie plus attentive lorsque nous lui signa-<br />

lerons les réverbères où ies arbres dont ia<br />

solidité sera douteuse.<br />

Le feu. — Le feu a détruit, hier, un petit<br />

chalet appartenant à M. Diviès, .ébéniste, qui<br />

est situé aux abords <strong>de</strong> l'écluse <strong>de</strong> Vivier.'<br />

Les pertes causées par cet incendie sont<br />

couvertes Dar une assurance.<br />

Bulletin Météorologiqua<br />

Du 1 janvier.<br />

Lt vent est modéré ou assez, fort du Nord sut<br />

nos cèles <strong>de</strong> la Manche ; il est faible du Sud el<br />

Gascogne et en Provence. En France les pluie*<br />

sont générales. La température était ce matit'<br />

<strong>de</strong> 7 a Pui s. O *u Mont Ventonx, 2 au I'uv-du'<br />

Dôme. En France, quelques pluies sont proba-<br />

bles, avec temas Irais.<br />

BULLETIN FINANCIER<br />

Paris, 4 janvier*<br />

Le marché se trouve, aujourd'hui, àllaibli par<br />

une sensible réaction survenue à Londres. U ua-<br />

raitrait qu'il faudrait en rabattre beaucoup aveu,<br />

les succès soit disant remportés par les Anglais<br />

au Transvaal. On avait monté sensiblement. De-<br />

puis <strong>de</strong>ux jours, on réactionne, suivant nous,<br />

d uno façon exagérée. La faute en est à l'éttot-<br />

tesse du marche.<br />

Le 3 0:0 se traite à 90 25. L'Italien revient t<br />

91 10. L'Extérieure reprend <strong>de</strong> nouveau le cour»<br />

<strong>de</strong> G7et s'inscrit a 66 90. Le groupe ottoman es.<br />

moins bien tenu, mais ia réaction dans ce-groupe<br />

n'est que <strong>de</strong> «rès minime importance.<br />

Le Suez, revient à tl,510. "Les établissement»<br />

<strong>de</strong> crédit sont un peu pius lourds. Le Foncier<br />

est à 7Ï0. Le Crédit Lyonnais cote 92?. La So»<br />

ciété générale. G00.<br />

Le marché <strong>de</strong>s mines d'or a éié lourd aujour*<br />

d liui, suivant ind.canons <strong>de</strong> Londres.<br />

DE LAVIUHIIII:,<br />

Administrateur délégué <strong>de</strong> la Société Fran-»<br />

çaise, 22, Diace Vendôme, Paris.<br />

POUR TOUTES LES WÎÈRES<br />

Bornons-nous aujourd'hui à publier la let-<br />

tre d'une sage-femme <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s nlus<br />

connues, sans chercher à la commenter lon-<br />

guement, laissons à chacune <strong>de</strong> nos lectrices<br />

ie soin <strong>de</strong> tirer les conclusions que cetta<br />

lettre comporte pour son propre cas :<br />

« Paris, le mai 1897. :<br />

» Messieurs, je suis heureuse <strong>de</strong> venir<br />

vous exprimer les bons effets produits par<br />

votre Kmulsion Scott, dans plusieurs cas'oii<br />

je 1 ai employée.<br />

Etant par sa com-<br />

position facile i<br />

prendre, je l'ai con-<br />

seillée pour un en-<br />

fant dont la crois-<br />

sance était difficile<br />

et qui refusait tous;<br />

les médicaments ;<br />

les effets <strong>de</strong> votre<br />

excellente prépara-<br />

tion ne se firent pas<br />

attendre, l'appétit<br />

revint presque im-<br />

médiatement et au-<br />

jourd'hui l'enfant sa<br />

porte à merveille,<br />

<strong>de</strong>ntition, l'Emulsioit<br />

Mndam» FARRKT<br />

Au moment <strong>de</strong> la<br />

Scott m'a été d'une gran<strong>de</strong> utilité dans plu-<br />

sieurs cas; la formation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts s'est faite<br />

insensiblement, sans fatiguer l'enfant, oui<br />

restait aussi dans un excellent état <strong>de</strong> santé.<br />

» Votre Emulsion Scott est, en outre,<br />

d'une très gran<strong>de</strong> efficacité contre l'état d'a-<br />

némie dans lequel se trouve la femme aprèu<br />

ies couches.<br />

» Agréez, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> mes<br />

sentiments dévoués. Signé : Madame FARRKT»<br />

sage-femme <strong>de</strong> Ire classe, 70, avenue du<br />

Maine. »<br />

De tous ies coins <strong>de</strong> la France, nous arrî~<br />

vent journellement <strong>de</strong>s personnes les plu*<br />

compétentes, les rlus éiogieuses attestations<br />

en faveur <strong>de</strong> i'Emuision Scott; les mé<strong>de</strong>cins,<br />

ainsi que les sages-femmes, ne tarissent pas<br />

sur les bienfaits que les mères et les "en-<br />

fants délicats retirent <strong>de</strong> cette préparation.<br />

L'i'muision Scott renferme l'huile' <strong>de</strong> foie,<br />

<strong>de</strong> morue associée avee ia glycérine et les<br />

hypopliosphites <strong>de</strong> chaux et <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> en une<br />

émulsion aussi facile à digérer qu'agréable au<br />

goût.<br />

Echantillon d'essai sera envoyé franco con-<br />

tre 30 centimes da timbres adressés à Da-<br />

loache et Cie, 10, rue Gravei, Levaltois-I'er-<br />

ret (Seine;.<br />

.254 té<br />

Los.<br />

Pour la 10<br />

;n 10£<br />

î ne<br />

am-<br />

as<br />

consommation aa ia<br />

3eiie abaissé rie OS,089<br />

s au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> ceil-.? <strong>de</strong> 1S90.<br />

:n revanche, ia consommation <strong>de</strong>là vian<strong>de</strong><br />

veau et <strong>de</strong> mouton qui n'était que <strong>de</strong><br />

320.233 kilos en 1S93, est arrivée cette an-<br />

née à -117,loi kilos, ce qui prouve une<br />

gran<strong>de</strong> amélioration dans l'alimentation pu-<br />

blique. Nous retrouvons cette amélioration<br />

dans la consommation <strong>de</strong>s bœufs et vaches<br />

oui. en 1890, n'étaient que <strong>de</strong> 48.423 kilos,<br />

est anivés t n 1399 au total <strong>de</strong> 70,284 kilos.<br />

SAINT-CHELY-D'AUBRAC- Election<br />

d'un maire, — M. Clément Ronald, conseiller<br />

d'arrondissement, propriétaire au Poujet, a<br />

été. dimanche <strong>de</strong>rnier. 31 décembre 1390;--élu<br />

maire <strong>de</strong> ia commune <strong>de</strong> Saint-Ciiély-d'Au-<br />

btac.<br />

ALPITECH. — Vols. — Dans ia nuit du<br />

21 au 25 décembre, pendant ia messe <strong>de</strong> mi-<br />

nuit, un muividu vint faire au bruit à ia<br />

porte <strong>de</strong> l'église d'Alpuecti. M. N... soui»et<br />

recvinduisit cet nomme jusqu'à ia rouie, eu<br />

iui adressant quelques conseils <strong>de</strong> circons-<br />

tances ; mais, eu rentrant à l'église, M. N...<br />

constata ia disparition <strong>de</strong> sa montre at rie sa<br />

chaîne. Ii les chercha inutilement à l'égiise<br />

et au cimetière.<br />

Le même jour, una veuve <strong>de</strong> la même lo-<br />

calité, en revenant <strong>de</strong> puiser <strong>de</strong> l'eau, s'a-<br />

perçut oue, pendant sa courte absence, une<br />

i<strong>de</strong>ee ds 10 fr., déposée dans un tiroir <strong>de</strong>-<br />

puis cinq minutes, avait disparu.<br />

VABRES. — Incendie. — Un incendie a<br />

détruit, le jour ds Noid, une grange du nom-<br />

me Eugène Angia<strong>de</strong>. propriétaire à Saint-<br />

Bénézef. Avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s habitants du village<br />

ue Rayssac, ia maison d'habitation attenante<br />

à la g'ranga a tut être préservée.<br />

Les partes s'élèvent à<br />

noint assurées.<br />

sou<br />

jorn<br />

mis<br />

G -<br />

Corr<br />

boni<br />

v i e Î<br />

ctae que<br />

a ia nrec<br />

ces <strong>de</strong>ux affaires seront<br />

i<strong>de</strong>ute et oue l'Etat y sera<br />

OIuOMûIII<br />

à domicile et <strong>de</strong> tous<br />

les objets par ie For-<br />

mol, sans détérioration. Bouievard <strong>de</strong> Stras-<br />

bourg, 07, <strong>Toulouse</strong><br />

,003 fr. et ne sont<br />

LOT<br />

pendants<br />

prochain,<br />

le docteur Daniel Albespy-<br />

La maison<br />

CAHORS. —Nos sénateurs. —On annonce<br />

que M. Léon Talon, sénateur du Lot, a été,<br />

ces jours-ci, gravement indisposé.<br />

Aux <strong>de</strong>rnières nouvelles, n'irait mieux.<br />

Gendarmerie. — M. Digean, capitaine <strong>de</strong><br />

gendarmerie à Cahors, vient d'être nomme<br />

chef d'escadron, commandant la compagnie<br />

<strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, à Mont-<strong>de</strong>-Marsan.<br />

M. Astruc, capitaine <strong>de</strong> gendarmerie à Fi-<br />

geac. est également nommé capitaine âMont-<br />

iie-Marsan et remplacé à Fig; ac par M. Fa-<br />

bre, capitaine, en Tunisie.<br />

Inspection académique. — M. Favard, ins-<br />

pecteur d'ai-adémie a Cahors, est nommé en<br />

la même qualité à Chambéry. 11 est remplacé<br />

â Cahors par M. Maureilet, Inspecteur d'aca-<br />

démie à Qmmper.<br />

Mention honorable. — Le ministre <strong>de</strong> i'in-<br />

térieur vient <strong>de</strong> décerner une mention hono-<br />

rable à M. Lafage, garçon a l'hôtel do ia<br />

Belle-Treille, chez M. Coula, à Cahors, nour<br />

avoir, le 8 octobre <strong>de</strong>rnier, sauvé ia vie au<br />

sieur Pierre Fourastier, dit Taxou, qui était<br />

tombé asphyxié dans la cave <strong>de</strong> M. Garric,<br />

propriétaire", rue Nationale.<br />

Foire. — Malgré le temps pluvieux, la<br />

foire <strong>de</strong> Cahors du 3 janvier a été assez im-<br />

portante. Nous en reparlerons.<br />

La Société agricole et industrielle du<br />

Lot a tenu sa séance hier soir.<br />

Nous publierons incessamment le compte-<br />

rendu ùe cette réunion.<br />

Deux instances par M. Michei contre la<br />

lagnie du Midi, i'Etat et ia viiie <strong>de</strong> Nar-<br />

c — Renvoyées à i'audience du 15 jan-<br />

prochain pour ies plaidoiries ;<br />

7- instance en dommages par M. Monta-<br />

gué, <strong>de</strong> Iîelvianes, autres instances da même<br />

nature tour neuf autres propriétaires <strong>de</strong><br />

Keivian-' S conlre les entrepreneurs Aliary et<br />

Cnèvahér et i'Etat, mis en cause. - • Après<br />

les plaidoiries <strong>de</strong> MM - Gros, Dslsol et Mont-<br />

pellier et <strong>de</strong> M. l'ingénieur Garait, sur ies<br />

rapports d'expertise, les affaires dont s'agit<br />

ont "été mises en délibéré ;<br />

S- instance en dommages par MM. Marce-<br />

rou, Mathias et autres contre les mêmes.—<br />

A;>res ies plaidoiries <strong>de</strong> M- Gros et rie M.<br />

l'ingénieur"Garau, l'affaire a été également<br />

mise en délibéré.<br />

Société d'agriculture. — Séance <strong>de</strong> décem-<br />

bre 1899. Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. la coionei" (lriiiiè-«<br />

res, prési<strong>de</strong>nt. Les vins <strong>de</strong> i'Audc à l'Exposi-<br />

tion universeiie :<br />

M. Génie, qui veut bien, encore une fois, orga-<br />

niser l'exposi: ion <strong>de</strong> nos vins a Paris, fait con-<br />

naîua l'eu: <strong>de</strong> ta question.<br />

L'argent. d:t-il,/est ie nerf <strong>de</strong>s expositions,<br />

comme <strong>de</strong> bien o antres choses.<br />

(t'est ainsi que chaque mètre carré que nous<br />

réclamerons nous coûtera 2S0 fr. (location <strong>de</strong> ia<br />

surface et installation <strong>de</strong>s bouteilles).<br />

La Bourgogne, ia Champagne, ia Giron<strong>de</strong> s'im-<br />

posent <strong>de</strong>s fiais énormes. L'on entend pronon-<br />

cer ie chiffre <strong>de</strong> 100,000 fr, et même 200,000 fr.<br />

pour chacune <strong>de</strong> ces régions.<br />

Dans i'iléiauit, ie conseii général vient d'ac-<br />

xor<strong>de</strong>r 15.000 francs ; à ceia s'ajouteront les sub-<br />

ventions votées par ies associations agricoles,<br />

car les villes et même les villages du dépane-<br />

inent, ; ce oui représentera un total <strong>de</strong> 50,000 a<br />

0.000 francs.<br />

De queue somme pouvons-nous disposer dans<br />

l'Au<strong>de</strong> ?<br />

La Société, centrale d'agriculture, répond M.<br />

ie coionei Griluères. fournira <strong>de</strong> 5 à 6.000 francs.<br />

Pour ie reste, ii faut faire appel â la générosité<br />

du conseil général, <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Carcassonne et<br />

d'autres municipalités.<br />

Le Comice agricole <strong>de</strong> Narbonne. qui se joint<br />

à la Société centrale, fait observer M. Génie,<br />

nous apportera sans doute 2.000 francs ; il est<br />

probable que nous pouvons encore compter sur<br />

ia collaboration pécuniaire du Syndicat agricole<br />

du Mineruois i mais ces ressources seront insuf-<br />

tisuntes pour organiser à Paris une manifesta-<br />

tion œnologique digne <strong>de</strong> notre beau vignoble<br />

et <strong>de</strong> nos excellents voisins.<br />

M. Génie est d'avis <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à chaque<br />

enposant une cotisation da 20 francs, somme<br />

Le crime <strong>de</strong> Vacquiers<br />

On nous écrit :<br />

Mardi soir, <strong>de</strong>s trimards s'étaient rencon-<br />

trés, comme d'habitu<strong>de</strong>, dans cette commune<br />

pour y mendier et, linaiement, pour s'y<br />

saouler.<br />

Mais pendant que l'un d'eux cuvait son<br />

vin dans" un fossé, ies autres se prirent <strong>de</strong><br />

querelle et se battirent, à <strong>de</strong>ux reprises, avec<br />

acharnement.<br />

Leurs bâtons n'y suffisant plus, ils se sai-<br />

sissent <strong>de</strong> tout ce qui ieur tombe sous la<br />

main ; une bûche, a laquelle tenait un mor-<br />

ceau <strong>de</strong> tronc d'arbre. " vigoureusement ma-<br />

niée "par un gaillard <strong>de</strong> 45 à 50 ans, s'abat,<br />

tout à coup sur les épauics et <strong>de</strong>rrière la<br />

tète du nommé Bourgoin, qui tombe rai<strong>de</strong>,<br />

perdant du sang par ia bouche et par le nez.<br />

I.a vue au sang semble ne faire qu'exciter la<br />

colère ries combattants, qui s'acharnent <strong>de</strong><br />

plus belia les uns sur ies autres et jusque<br />

sur celui qui est déjà à terre.<br />

Enfin, quelques passants interviennent et<br />

bientôt, sur i'ordre du maire, on conduit à<br />

ia prison communale ie misérable assassin,<br />

rendant qu'on porte dans ia remi.se toute<br />

proche <strong>de</strong> M. 'Simon Touinier, sur l'aire<br />

atiauel avait eu lieu la lixe, ceiui oui gisait<br />

a terre, la tête en bouillie. Malgré les soins<br />

oui iui furent prodigués, il ue. reprit ras<br />

connaissance, et alors que la bataille avait<br />

commencé vers 4. heures du soir, la malheu-<br />

reux expirait environ <strong>de</strong>ux heures après,<br />

entouré d'un grand nombre d'habitants <strong>de</strong> ia<br />

commune, accourus à t'annonce <strong>de</strong> ce triste<br />

drame et tous très impressionnés.<br />

Dans la journée, il s'était trouvé dans la<br />

commune jusqu'à neuf <strong>de</strong> ces trimards, mais<br />

quatre seulement ont participé à la bataille,<br />

a'yant tous cie 40 à 00 ans, et sans infirmité<br />

aucune; donc, do soli<strong>de</strong>s gaillards.<br />

Le malheureux qui a été littéralement<br />

assommé et tué est un nommé Jean-Baptiste<br />

Bourgoin, ùgé <strong>de</strong> 51 ans, natif <strong>de</strong> liar-sur-<br />

Aubel<br />

Le parquet, dûment averti, va s'occuper<br />

sérieusement <strong>de</strong> cette affaire et, espérons-le,<br />

rtUrger le pays <strong>de</strong>s innombrables vagabonds<br />

qui l'infectent. Qu'on se rappelle ie crime <strong>de</strong><br />

Fronton.<br />

Nous tiendrons nos 'lecteurs au courant.<br />

oien<br />

cicra<br />

t>.i\<br />

v o va<br />

nime à coté <strong>de</strong>s avantages dont béneii-<br />

éxoosant (carte d'entrée a i'K.xPosition<br />

seiie. réduction <strong>de</strong> 50 0[0 sur le prix du<br />

à Paris).<br />

Par cette combinaison, nous arriverions â dis-<br />

poser au lotai. d'une vingtaine <strong>de</strong> rnilie francs.<br />

M. Michel Sabatier insiste sur ie profit que<br />

nous <strong>de</strong>vons attendre <strong>de</strong> notre participation à<br />

l'Exposition universeiie. Jamais " ne s'est o:é-<br />

semée pareille occasion pour faire apprécier<br />

nos divers types, fi faut qiie l'exoositioii '<strong>de</strong> nos<br />

vins soit belle et même splendido: ce serait un<br />

bien mauvais calcul que <strong>de</strong> reculer <strong>de</strong>vant une<br />

dépense <strong>de</strong> première utilité.<br />

Les vins "do ia <strong>de</strong>rnière récoite, ajoute M.<br />

Génie, sont très bien réussis dans l'Au<strong>de</strong>, et ne<br />

peuvent que produire ia meilleure impression<br />

sur le jury-<br />

L'assemblée se prononce en faveur <strong>de</strong> ia coti-<br />

sation <strong>de</strong> 20 francs.<br />

M. Faucillon s'engage à défendre <strong>de</strong> son mieux,<br />

auprès <strong>de</strong> ses collègues du conseil municipal <strong>de</strong><br />

Carcassonne, la cause <strong>de</strong> l'exposition <strong>de</strong>s vins<br />

<strong>de</strong> i'Au<strong>de</strong>.<br />

Ii ne désespère pas d'obtenir une somme <strong>de</strong><br />

3.000 fr., surtout si une reproduction <strong>de</strong>s tours<br />

<strong>de</strong> la Cr.é doit décorer notre pavillon.<br />

Qti vieux remparts, £eas.e M- Maine, doviea-<br />

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CoppéHa. baiiet.<br />

Dimanche, matinée et soirée.<br />

Variétés. — AS heures, Uoccacc et<br />

ûe Pluie.<br />

Demain, en»matinée, Miss tlelyetx\ te soir,<br />

Courrier <strong>de</strong> I.'jon or le Grand ilogol.<br />

Théâtre Français. — Relùche.<br />

Samedi, le V


I<br />

1<br />

GERS<br />

Pommes <strong>de</strong> terre, !./0<br />

Turc -10 0...<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Crédit lyonnais<br />

Com ptoir d'escompte. .<br />

Banoue<strong>de</strong> Paris<br />

Banque ottomane . . ,<br />

Méridionaux<br />

Gaz <strong>de</strong> Pans ,<br />

Rio-Tlnto<br />

De Beers<br />

Goidficids<br />

East Rand<br />

Itand mines<br />

Sostiowice action). ..<br />

544 »»<br />

411 50<br />

050 »*<br />

»f » » ii<br />

3 : .5 i5j<br />

500 »i><br />

411 M»'<br />

460 »»<br />

472 »»<br />

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450 »»<br />

402 75<br />

457 75<br />

457 00 1<br />

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514 50<br />

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.457 50<br />

430 »»<br />

470 50<br />

430 >,»<br />

430 »»<br />

444 50<br />

33v) »>»<br />

257 50<br />

297 »»<br />

44G »»<br />

360 »»<br />

I Cours j<br />

'd|u jour'<br />

I 101 »»j<br />

j »99 25<br />

112 15'<br />

00 90;<br />

91 10!<br />

23 ii»<br />

22 85 1<br />

|<br />

'102 »»<br />

Cours<br />

précôl.<br />

09 42<br />

99 25<br />

101 70<br />

67 75<br />

91 30<br />

23 10<br />

22 80<br />

1225 »»i 4220 >i»<br />

720 i» 721 » »<br />

997 »#! 100-1 »»<br />

615 » »<br />

680 »><br />

3510. »»<br />

)) » » » )> 0<br />

1105 ».:<br />

3S1 »»<br />

142 30<br />

» i'J3 »»<br />

loïi'ieo.I leurs<br />

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1880, Communales 3 0/0 1891, 3S3. —<br />

Communales 1879, 471 50. - Fonciert-s 3 0/0<br />

1879. -91 50. Foncières 2 80 0/0 1885, 4u9 ...<br />

Moulins du Bazacle — Mines <strong>de</strong><br />

Carmaux — Société d'Eiectricite, 103 2w<br />

ÊSt nouvelle — Midi ancienne, 455 ..<br />

— Nord ancienne, Orléans nouvelle,<br />

— Ouest nouvelle, 457 ... — Paris-<br />

Lvon-Méditerranée nouvelle, — Nord-<br />

Espagne, Ire série — Sarasosse ancienne,<br />

le hypothèque, 3!0 ... Lombar<strong>de</strong>, série X<br />

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07 Feuilleton du 5 <strong>Janvier</strong> <strong>1900.</strong><br />

: ;<br />

PAR<br />

La baronn© DE BOUARD<br />

XXV<br />

Tandis qu'il <strong>de</strong>mandait en vain à son cerveau<br />

en désarroi <strong>de</strong> lui suggérer un biais,<br />

une échappatoire, un prétexte ù atermoiement,<br />

il murmura d'une voix indécise, sans<br />

oser regar<strong>de</strong>r sa femme ou la baronne<br />

Hobsteia qui, elles, le dévisageaient avi<strong>de</strong>ment.<br />

— A Semcnow... certainement... mais<br />

Semenow n'est pas... Semenow est...<br />

— Semanow n'est pas libre, en effet, ,]e<br />

n'y réfléchissais pas, dit froi<strong>de</strong>ment la princesse<br />

Esther. ..<br />

— Mais, insinua Valentine, Mme Ramyeska<br />

et sa fille n'y habitent que grùce à<br />

une excessive tolérance du prince.<br />

Si adroite était la phrase que le nom <strong>de</strong><br />

Meta n'y était pas prononcé, qu'il n'y était<br />

pas fait mention <strong>de</strong>s enfants, et que ce qui<br />

avait paru si monstrueux a Alex, et si difficile,<br />

se réduisait simplement à un congé<br />

poli donné à Mme Ramyeska. .. un congé<br />

<strong>de</strong> propriétaire à locataire, rien déplus.<br />

Cependant Alex ne pouvait se résoudre<br />

encore à trancher l'épineuse question.<br />

Esther eut un geste dépité.<br />

— Laissez donc, Valentine, dit-elle d'un<br />

ton amer, mon désir ne vaut pas la peine<br />

d'être pris e» «onsicléralion.<br />

13 J<br />

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4s><br />

IN'ous prions instamment nos lecteur*<br />

et çorrèspôridants qui ne l'auraient p as<br />

encore <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

)<br />

manacH<br />

J<br />

Illustra <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> et <strong>de</strong> la règioa<br />

méridionale<br />

Contenant le portrait <strong>de</strong> Mgr Germain<br />

ie nouvel archevêque da <strong>Toulouse</strong> '<br />

Cet almanach, qui a obtenu un suc- '<br />

ces énorme et dont le tirage va dépasser<br />

cette année 20,000 exemplaires*<br />

renferme plus <strong>de</strong> 250 pages <strong>de</strong> texte<br />

un grand nombre <strong>de</strong> gravures et portraits<br />

et le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> avec le <<br />

plan <strong>de</strong> la ville.<br />

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serait bon <strong>de</strong> faire pénétrer dans toutes<br />

les familles.<br />

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avec soin et que l'on consulte souvent<br />

dans le courant <strong>de</strong> l'année ; il peut<br />

donc <strong>de</strong>venir un précieux auxiliaire<br />

pour le bien si MM. les curés et les<br />

"personnes chrétiennes veulent bien<br />

nous ai<strong>de</strong>r à le répandre.<br />

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<strong>de</strong> Mgr Germain), franco par poste I<br />

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respondants, ainsi que dans toute» las agences fa .publicité d» Paria, du d&artamcBjg<br />

F1L TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL <strong>Vendredi</strong> o <strong>Janvier</strong> <strong>1900.</strong> — 10° Asanée, -i N« 2,810. f Bureaux à Paris : 26, rus Fey<strong>de</strong>aii<br />

L'ARRET<br />

Ils l'ont consommé, ces forbans, le<br />

crime monstrueux, la forfaiture sans<br />

exemple, opprobre éternel au front <strong>de</strong><br />

leur régime. Pareils à ces Grecs avilis<br />

qui en voulaient à Aristi<strong>de</strong> d'être appelé<br />

le Juste, ils se sont acharnés contre<br />

nos amis qui restaient purs parmi tous<br />

les pourris, incorruptibles au milieu <strong>de</strong><br />

tous les corrompus* « Du cuistre, — a<br />

dit Taine, — sort le bourreau. »<br />

« Quand un homme <strong>de</strong>vient esclave, —<br />

disait le vieil Homère, — les dieux lui<br />

ôtent la moitié <strong>de</strong> son âme. »<br />

Ah ! ces hommes dont presque pas un<br />

n'est honnête et qui s'affublent d'une<br />

robe <strong>de</strong> juge! Aujourd'hui, c'est Thénardier<br />

qui condamne Jean Valjean.<br />

Strauss le déserteur, Ranc le policier,<br />

Thévenet le non-lieu, saisissent à la<br />

gorge Déroulè<strong>de</strong>, Guérin et Buffet. Le<br />

premier ne pardonne pas à Déroulè<strong>de</strong><br />

son courage militaire, le second ne<br />

pardonne pas à Guérin sa haine <strong>de</strong>s<br />

« casseroles » et son mépris <strong>de</strong>s-sbires;<br />

le troisième ne pardonne pas à Buffet<br />

sa lutte incessante contre les voleurs<br />

<strong>de</strong>là République.<br />

Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ces valets, dignes du<br />

maître, figurent les ordonnateurs <strong>de</strong><br />

cette effroyable fête : Loubet, complice<br />

d'Arton ; Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau,<br />

complice d'Eiffel ; Lanessan, fonctionnaire<br />

chargé <strong>de</strong> hontes, tout pantelant<br />

encore sous mille flétrissures; Monis,<br />

escroc vulgaire ; Octave Bernard, fils<br />

<strong>de</strong> banqueroutier.<br />

Voilà le gouvernement <strong>de</strong> la France,<br />

voilà les magistrats, voilà les accusateurs<br />

! Selon la terrible expression <strong>de</strong><br />

Sâint-Just, « ils se font jour à coups<br />

d'épée dans les entrailles <strong>de</strong> la patrie<br />

Ils réhabilitent" Tropmann qui, au<br />

moins, en assassinant, risquait sa peau<br />

Ils sont, eux, plus lâches et cent fois<br />

plus coupables.<br />

« J'ai peur et je fais peur, » tel a toujours<br />

été le principe <strong>de</strong>s atrocités révo<br />

lutionnaires. Et comment ne pas l'évoquer<br />

en ce moment, cette époque mau<br />

dite où régnait la terreur? Je songe i<br />

ce Duquesnoy, sorte <strong>de</strong> dogue, aboyant<br />

et mordant, plus furieux que jamais<br />

quand il est repu. Délégué à l'armée<br />

<strong>de</strong> la Moselle, il rencontre le commandant<br />

en second, M. Clédat, et le toise<br />

<strong>de</strong> la tête aux pieds.<br />

« Tu as l'air d'un muscadin. D'où<br />

es-tu ? Tu dois être un mauvais républicain,<br />

tu as une figure <strong>de</strong> l'ancien régime.<br />

— J'ai les cheveux blancs, mais je<br />

n'en suis pas moins bon républicain ;<br />

on peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au général et à toute<br />

la ville.<br />

— F...-moi le camp, b... et dépêchetoi,<br />

ou je te fais arrêter».<br />

Ce Duquesnoy ne vous semble-t-il<br />

pas le prédécesseur <strong>de</strong>s Ranc, <strong>de</strong>s Mit,<br />

et <strong>de</strong>s Antonin Dubost ?<br />

Parce qu'ils ont recueilli péniblement,<br />

dans un scrutin d'ordinaire bizeauté, à<br />

coups d'alcool ou <strong>de</strong> promesses mensongères,<br />

trois ou quatre cents voix, ils<br />

s'érigent en monarques, ils préten<strong>de</strong>nt<br />

avoir le droit <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong>s arrêts et <strong>de</strong><br />

distribuer <strong>de</strong>s chàtimeuts. Tel naguère<br />

le représentant Lebon, qui s'écrie : « Je<br />

suis plus qu'un roi ! » et prenant au<br />

collet, dans la rue, une jeune fille et sa<br />

mère qui parlent flamand: « Où vas-tu ?<br />

<strong>de</strong>mandc-t-il.<br />

r- Qu'est-ce que cela vous fait ? ri-<br />

Poste l'enfant.<br />

— Eu prison, la fille et la mère ! »<br />

„• A sur les tyrans qui nous matent. Cette<br />

oeuvre <strong>de</strong> haine autorise toutes les haines<br />

ct toutes les représailles.<br />

Le pays, en effet, n'est pas jacobin.<br />

L'épouvante seule l'empêche <strong>de</strong> regimber.<br />

Nous cédons la place à une minorité<br />

<strong>de</strong> -factieux, qui s'empressent, à<br />

leur tour, <strong>de</strong> nous traiter en factieux.<br />

Sous la Terreur, une ou <strong>de</strong>ux douzaines<br />

<strong>de</strong> jacobins <strong>de</strong> bonne trempe, 22 à<br />

Troyes, 21 à Grenoble, 10 à Bor<strong>de</strong>aux'<br />

à Poitiers, composait tout le personnel<br />

actif <strong>de</strong> ces gran<strong>de</strong>s villes. A Tououse,—<br />

écrit en l'an III le citoyen Pcscayre,<br />

— «sur 1,400 membres environ »<br />

qui formaient le club, il n'en reste,<br />

après l'épuration <strong>de</strong> 1794, que trois ou<br />

quatre cents, simples machines pour la<br />

plupart, et que « dix â douze intrigants<br />

conduisent à leur volonté. » Les autres,<br />

comme aujourd'hui, se taisent et se cachent.<br />

Parmi les chefs <strong>de</strong> l'administration<br />

révolutionnaire, on ne voyait que les<br />

notables <strong>de</strong> l'improbité, <strong>de</strong> l'inconduite<br />

et du vice. On n'arrête les gens que pour<br />

les rançonner et les piller. L'officier<br />

municipal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, cordonnier <strong>de</strong><br />

son état, chargé <strong>de</strong> soustraire l'argenterie<br />

<strong>de</strong>s prisonniers, ne dresse qu'un<br />

procès-verbal irrégulier et sans valeur,<br />

sur quoi un détenu fait <strong>de</strong>s objections<br />

gar<strong>de</strong><br />

^.tes, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commis-<br />

Non militaire refuse d'ordonner <strong>de</strong>s<br />

été fi ir S avant ( 1U'UQ jugement n'ait<br />

rëmSSï' «P'est toi, -^-IiSrle Carrier,<br />

toi vl auJ°urd'hui Par Monis - c'est<br />

veùx Sr »i V i6UX r f "< clui<br />

heures * i Jugc-donc : si, dans <strong>de</strong>ux<br />

je te >l?H.^ntreP.ôt.n'est pas vi<strong>de</strong>,<br />

gues. »<br />

, M. Octave<br />

<strong>de</strong><br />

la Haute-Ço<br />

SScUon °dn P i ai ' Iait a Cei<br />

i,,; ,xi10I s fusiller, toi et tes collè-<br />

Bernard et les membres<br />

ur ont recule mèmeaver<br />

î douteuse, on<br />

h X S1 „ extra ordmaire cynisme<br />

Ser ZI , PP' • cier davantage<br />

^e^\^ maM ^ verdfét <strong>de</strong><br />

m Siï! quele joui'où ce<br />

joui ,2 Q^ 11 ble général nous reproche ; nous avons un sen- ' Car ce qui l'émeut, ce n'est point l'atta- <strong>de</strong> la République a couvert un traître ment 08,876,332 francs. C'est un témoignage<br />

timent commun <strong>de</strong> haine, mais la haine conque à l'armée.<br />

<strong>de</strong> sa protection pendant qu'il laissait matériel <strong>de</strong> l'atteinte portée par la uolitiaue<br />

tre le mal, non contre le bien. Si donc nous C'est l'attaque à la République. les cosmopolites et les juifs couvrir l'ar- républicaine au sentiment <strong>de</strong> sécurité qui, '<br />

sommes la haine, vous êtes le mal, c'est Du moment qu'un journal prône la répu-<br />

avec la prospérité qui en est la conséquence,<br />

mée d'injures.<br />

vous qui le dites. »<br />

blique, il a le droit <strong>de</strong> traîner l'armée dans<br />

permet seule aux travailleurs clients' <strong>de</strong> ,1a<br />

Tel cet arrêt que les décisions <strong>de</strong> la la boue et d'être recommandé aux salles<br />

Caisse d'épargne <strong>de</strong> réaliser aueloues économies.<br />

Haute-Cour ont rendu irréformable. dé lecture.<br />

Ce n'est rien pour vous, -valets <strong>de</strong> poli- De celte façon, les officiers, sous-offi- OURDI A L'AVANCE<br />

tique, que la condamnation <strong>de</strong> ces trois crers et soldats, pourront déguster à leur<br />

hommes.<br />

aise les crapauds et les couleuvres que les<br />

UTRIN PARIS<br />

Une preuve péremptoire que le pro-<br />

Vous avez frappé malgré le bis in i<strong>de</strong>m, sans-palrie leur font avaler, et sans avoir<br />

pour trois complots à un, avec <strong>de</strong>s com- seulement la ressource <strong>de</strong> se consoler avec cès n'était qu'une machination du poumencements<br />

d'exécution constituant un at- les sentiments patriotiques <strong>de</strong>s écrivains voir se trouve dans la note officieuse<br />

tentat dont vous étiez <strong>de</strong>ssaisis, " qui leur sont sympathiques et qui placent, <strong>de</strong> l'Agence Havas du 15 septembre<br />

Vous avez essayé <strong>de</strong> noyer le forfait dans eux, la France au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la république. <strong>de</strong>rniei , communiquée ministériellement Le <strong>de</strong>rnier jour du procès. — Un tour<br />

un bain <strong>de</strong> circonstances atténuantes et en La secon<strong>de</strong> réflexion a trait au procédé auxjournaux.<br />

à l'Exposition. — La porte monu-<br />

laissant lpire les lueurs tî'une amnistie. policier et bas qui consiste à ordonner aux L'accord était conclu entre le minismentale <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong>.<br />

Vos coups ne portent pas juste comme chefs <strong>de</strong> corps « <strong>de</strong> faire connaître », au tre prési<strong>de</strong>nt du conseil et les radicaux — Une coupole sur trois pen<strong>de</strong>n-<br />

ceux <strong>de</strong> Guérin. Serfs <strong>de</strong> la politique, en général <strong>de</strong> division, les noms <strong>de</strong>s officiers socialistes.<br />

tifs. — 30,000 visiteurs à l'heure. —<br />

visant à la tète, vous avez voulu asseoir la spécialement chargés <strong>de</strong> la direction et <strong>de</strong> Le pouvoir promettait les poursuites, Une fise mo<strong>de</strong>rne. — Condamnation<br />

République sur les débris dispersés <strong>de</strong> ia surveillance <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> lecture.<br />

par contumace <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lur-Sa-<br />

l'antisémitisme, du nationalisme et du roya- Ces officiers, il faut les mouchar<strong>de</strong>r et<br />

les radicaux socialistes s'engageaient<br />

luces. — Refus du grand-duc Vlalisme.<br />

les chefs <strong>de</strong> corps doivent assumer cette à la condamnation.<br />

dimir d'aller dîner chez M. Loubet.<br />

Ah ! conjurés <strong>de</strong> la Hante-Cour, dans vilaine et sale besogne.<br />

Voici cette note :<br />

— Commentaires <strong>de</strong>s salons.<br />

votre antre vous avez noué, non pas le Jusqu'à présent, les casernes étaient <strong>de</strong>- MM. Merlou, Charles Bos, Périhier, La-<br />

Paris, 3 janvier.<br />

complot, mais le concert, vous avez scellé meurées <strong>de</strong>s endroits neutres ù peu près à gass,e, Astier, Aimond, Baudon, députés, Quel horrible temps! Le ciel gris et plu-<br />

l'union <strong>de</strong> tous les patriotes.<br />

l'abri <strong>de</strong>s délations.<br />

membres <strong>de</strong> la commission permanente du vieux fait du tort au procès. C'est une <strong>de</strong><br />

Vous venez <strong>de</strong> bien démontrer où est le Grâce à ce général André, les officiers «roupe radical socialiste, sont venus aujour- ces journées où l'ennui vous envahit par<br />

mal et qui est le mal.<br />

<strong>de</strong>vront faire acte <strong>de</strong> zèle, et ceux qui ne<br />

d'hui", dans i'aorès-midi, au ministère <strong>de</strong> l'in- tous les pores. Et pourtant nous touchons<br />

térieur, pour entretenir le prési<strong>de</strong>nt du con-<br />

Du même coup, dans les cœurs français patronneront pas la Petite République, la<br />

au terme du procès. Mais avant <strong>de</strong> gagner le<br />

seil <strong>de</strong> la situation.<br />

Luxembourg, quelques-uns <strong>de</strong>s habitués du<br />

vous avez soufflé, attisé la baine du niai. Lanterne où le Chambard aux lieux et place 11 résulte <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck- prétoire imaginent d'aller avec un parapluie<br />

A le haïr en commun, nous confondrons, dc la Libre Parole, <strong>de</strong> l Autorité et du Gau- Rousseau oue la situation, politique, quand visiter les chantiers <strong>de</strong> l'Exposition. Cela<br />

nous multiplierons nos forces, nos énergies lois, seront rayés<strong>de</strong> tout avancement par le il a pris le "pouvoir était très grave, et que le nous changera. C'est vers la porte <strong>de</strong> la Con-<br />

et nos volontés convergeront à l'extirper. général <strong>de</strong> division.<br />

gouvernement aurait été accusé <strong>de</strong> trahison cor<strong>de</strong> que nous nous dirigeons. Cette porte<br />

Ce mal mine notre constitution nationale Eh bien, nous disons, nous, que c'est républicaine, s'il n'avait pas pris les mesures aura, je crois, du succès. En quoi consiste<br />

ct la tue, nous voulons sa vie.<br />

malpropre.<br />

énergiques oue l'on connaît.<br />

ce narthex ? C'est une coupole monumentale<br />

et refuse <strong>de</strong> signer. « Prends<br />

Tous donc, an grand œuvre <strong>de</strong> la Résur- A la rigueur nous comprendrions que l'on<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau a affirmé l'exis- élevée à 30 mètres <strong>de</strong> hauteur sur trois pen-<br />

toi, s'écrie le sans-culotte ; avec ton f<br />

tence du complot. Les preuves, a-t-il dit,<br />

rection nationale !<br />

interdit lotis les journaux, sans éxeeption,<br />

<strong>de</strong>ntifs qui la consoli<strong>de</strong>nt. Existe-t-iî au.<br />

esprit, tu fais le mutin, tu n'es qu'une<br />

abon<strong>de</strong>nt et sont irréfutables. Lorsque l'on mon<strong>de</strong> un atrium analogue? Je ne le crois<br />

IL DE R. dans les casernes, quoique cela soit assez connaîtra l'ensemble et la précision <strong>de</strong>s pas.<br />

f... bête,. Je te ferai guillotiner si tu ne<br />

A <strong>de</strong>ssein, nous ne parlons pas <strong>de</strong> difficile, en un temps où tout le mon<strong>de</strong> est charges relevées contre les inculpés et leur Tantôt, en effet, le dôme s'appuie, comme<br />

veux pas signer. i><br />

l'homme <strong>de</strong> cœur qui esi M. <strong>de</strong> LUC Sa- soldat et où chacun, en somme, a le droit, part dans le complot, il n'y aura pas un ré- au Panthéon d'Agrinua, à Rome, sur une<br />

Patience ! Nous en arriverons là. Il luées. Le <strong>de</strong>voir seul L'a retenu en <strong>de</strong>hors sous l'uniforme, d'être royaliste, impériapublicain, <strong>de</strong> l'extrême gauche au centre, ceinture <strong>de</strong> colonnes ; tantôt, comme à<br />

suffira bientôt <strong>de</strong> n'avoir ni tué ni volé <strong>de</strong> la lice. Sa condamnation loin <strong>de</strong> le tou liste ou antisémite.<br />

pour oser blâmer le cabinet d'avoir décidé Sainte-Sophie, le type <strong>de</strong> la coupole à pen-<br />

pour que la République vous incarcère cher, le grandit.<br />

Mais ce qu'on ne saurait, admettre, c'est ies poursuites.<br />

<strong>de</strong>ntifs, sûr quatre piliers massifs. Ici, la<br />

Le gouvernement est résolu à faire tout<br />

et saisisse vos biens. Elle exile ou dé-<br />

l'introduction exceptionnelle, dans les ca-<br />

base <strong>de</strong> tout l'ouvrage est constituée par<br />

son <strong>de</strong>voir, et le prési<strong>de</strong>nt du conseil remer<br />

porte déjà les meilleurs d'entre nous.<br />

sernes, <strong>de</strong> toutes lés feuilles qui sont la né-<br />

trois pieds droits dressés aux trois sommets<br />

cie sincèrement les membres du groupe ra- d'un triangle équilatéral. Le côté en faça<strong>de</strong>»<br />

gation violente <strong>de</strong> l'esprit militaire.<br />

On en sait les motifs, elle n'a pas d'audical-socialiste<br />

<strong>de</strong> lui apporter ia promesse sur la Concor<strong>de</strong> ouvre â la marée tumultre<br />

moyen <strong>de</strong> subsister.<br />

LE FOISON OBLIGATOIRE C'est le poison obligatoire.<br />

d'un concours qui s'adresse à <strong>de</strong>s républi tueuse <strong>de</strong>s foules une baie immense; sur ies<br />

Paul DE CASSAGNAC. cains énrouvés e"t décidés à défendre ia Ré- <strong>de</strong>ux autres côtés se déploie, en éventail, la<br />

Quand il n'y aura plus d'honnêtes<br />

nubiiaue.<br />

doubla série <strong>de</strong>s guichets, au nombre <strong>de</strong><br />

gens en France, tout le mon<strong>de</strong> sera ré- Il ne faudrait pourtant pas que la Haute-<br />

trente <strong>de</strong>ux, capables <strong>de</strong> fournir à un moupublicain.<br />

Cour nous fit passer sous silence un pelit Une Lettre du Général Février<br />

vement <strong>de</strong> 30,000 visiteurs à l'heure, à peu<br />

Robert HAVARD. inci<strong>de</strong>nt qui aurait sa valeur, ne fût-ce que<br />

DECLENCHEMENT FINAL près. Si cela ne suffit pas !...<br />

En avant, <strong>de</strong>ux murailles en éxèdre se<br />

par l'importance que les journaux <strong>de</strong> la cii M. Marcel Hutin. <strong>de</strong> Y Echo <strong>de</strong> Paris,<br />

ten<strong>de</strong>nt comme <strong>de</strong>ux bras au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s vi-<br />

que républicaine lui ont donnée. ayant <strong>de</strong>mandé à M. le général Février Notre confrère M. Léon Bailby ra siteurs. Les minarets, dont nous parlions<br />

Nous voulons parler <strong>de</strong> l'ordre qu'a son appréciation sur le rôle <strong>de</strong> l'armée conte, dans la Presse, l'anecdote sui- tout à l'heure, les terminent à leurs extré-<br />

LES COMMUONS adressé le général André, après avoir visité pendant l'année qui vient <strong>de</strong> s'écouler, vante :<br />

mités, « calent », pour employer une locu-<br />

ies casernes occupées par les troupes <strong>de</strong> sa<br />

tion d'atelier, l'ouvrage entier.<br />

a reçu <strong>de</strong> l'ancien grand chancelier <strong>de</strong> Au cours <strong>de</strong>s réceptions officielles, où s'é<br />

Le gouvernement est très certainement division, à Paris.<br />

Ces <strong>de</strong>ux éxèdres seront décorés d'une<br />

atteint par les décisions <strong>de</strong> la Haute-Cour ; En voici le texte, déjà publié par nous :<br />

la Légion d'honneur la lettre suivante : changeaient <strong>de</strong>s compliments et <strong>de</strong>s prévi- frise <strong>de</strong> grès polychrone, due au sculpteur<br />

sions" sur la durée plus ou moins 'longue du Guiliot, qui, s'il faut en croire M. Babin, da<br />

il nous paraît toutefois que certains esprits<br />

ORDRE N° 31<br />

Paris 15 décembre 1899. ministère, un personnage, non <strong>de</strong>s moindres la Quinzaine, va y représenter, en <strong>de</strong>ux<br />

sont, bien à tort, prêts à se contenter du ré-<br />

Monsieur,<br />

Lo général <strong>de</strong> division a remarqué, dans cer-<br />

se penchant vers l'oreille- d'un <strong>de</strong> ses amis théories se hâtant Vers l'arc géant, grand<br />

sultat.taines<br />

salles <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong>s sous-ofSciers. dés J'ai ouitté l'armée <strong>de</strong>puis bientôt douze lui'dit en désignant les membres du gouver ouvert, <strong>de</strong> la Porte, <strong>de</strong>s ouvriers d'à pré-<br />

Pareille satisfaction décèle une lassitu<strong>de</strong> journaux politiques connus pour leur hostilité ans. Je ne sais d'elle que ce qu'en disent les nement : « Ils n'en ont plus pour longsent apportant leur concours à l'Exposition,<br />

systéma-.ique envers le gouvernement.<br />

journaux. Vous êtes donc aussi bien rensei-<br />

et une faiblesse condamnables ; elle ne matemps<br />

! »<br />

travailleurs <strong>de</strong> la mine, travailleurs <strong>de</strong> la<br />

MM. ies chefs da corps prendront ies mesures gné oue moi.<br />

Nous accueillerions cette parole comme un<br />

nifeste que trop l'affaiblissement <strong>de</strong>s carac- nécessaires pour interdite à ces journaux l'en-<br />

glèbe, travailleurs <strong>de</strong> l'usine, les masques<br />

Mon appréciation sur sa valeur actuelle, propos en l'air et sans portée, si, au même<br />

tères.trée<br />

<strong>de</strong> leurs casernes, et feront connaître au<br />

pâlis dans l'ombre <strong>de</strong>s galeries et les fronts<br />

l'est-.rit qui l'anime et son avenir serait sans moment, le résultat <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Tournon<br />

Ainsi, on aura pu accumuler illégalités général <strong>de</strong> division les noms <strong>de</strong>s officiers spé-<br />

hàlés au grand soleil <strong>de</strong>s charnus, et les facialement<br />

chargés <strong>de</strong> ia direction et <strong>de</strong> ia sur-<br />

doute influencée par le souvenir eue j'ai n'avait été connu et n'avait impressionné 1er ces recuites aux reflets <strong>de</strong> ia forge, ies ma-<br />

sur illégalités, les longues prisons prévenveillance <strong>de</strong> ces salles <strong>de</strong> lecture.<br />

conservé do l'armée d'autrefois. Je courrais mon<strong>de</strong> gouvernemental <strong>de</strong> la manière la plus çons en blouses blanches et les charpentiers<br />

tives, lés perquisitions à domicile, l'ab- MM. les généraux <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> rendront compte la risque d'être injuste ou trop optimiste ; je fâcheuse. Ce n'est pas un fait politique <strong>de</strong> aux larges pantalons <strong>de</strong> velours,tous venant<br />

sence d'interrogatoires, la violation cyni- <strong>de</strong> l'exécution du-orésent ordre.<br />

ne vetix être, ni l'un ni l'autre.<br />

première gran<strong>de</strong>ur, mais c'est un signe aver offrir le produit du travail <strong>de</strong> leurs mains,<br />

Paris, lo 1S décembre 1S99.<br />

quement avouée <strong>de</strong> la loi, mettre la justice<br />

Quant aux autres <strong>de</strong>stinées que lui prépa- tisseur du déclanchement final.<br />

l'un chargé <strong>de</strong> sa poutre équarrie, l'autre <strong>de</strong>s<br />

Le général commanda.nl la 70* division rent nos gouvernants, elles sont trop claire-<br />

aux ordres <strong>de</strong> la politique, faire comman-<br />

fruits <strong>de</strong> son verger ou <strong>de</strong>'sa vigne, celui-ci<br />

d'infanterie,<br />

ment indiquées par ce qui ie passe pour<br />

<strong>de</strong>r la politique du pays par l'action cosmo-<br />

Général ANDRÉ.<br />

<strong>de</strong>s richesses péniblement arrachées du sol<br />

que j'aie besoin <strong>de</strong> vous le dire.<br />

polite et l'on crierait au triomphe parce que<br />

POIR LA LIBERTÉ DE L'E$SEiG«Ei\ avare, celui-là du chapiteau fleuri <strong>de</strong> sou-<br />

Gette élucubration saugrenue et idiote, * Vous savez comme moi que la situation<br />

le gouvernement ne pourrait piétiner toutes<br />

ples acanthes.<br />

j'ajouterai odieuse, a naturellement excité faite à i'armée pendant l'année qui vient <strong>de</strong><br />

Le contraste, sans doute, sera piquant <strong>de</strong><br />

les victimes qu'il s'était désignées !.. . l'enthousiasme <strong>de</strong> la presse républicaine, s'écouler n'est que le commencement d'un Lettres d'adhésion k M. <strong>de</strong> Mun ces hommes d'aujourd'hui, en vêtements dé-<br />

Non ! non ! il serait immoral et lùche <strong>de</strong> qui, dans un accès <strong>de</strong> lyrisme, s'écrie qu'un riau conçu en vue <strong>de</strong> sa transformation. Il<br />

crochés à l'étalage du magasin do confec-<br />

se contenter <strong>de</strong> la sorte.<br />

est ciair comme le jour que les hommes oui M. <strong>de</strong> Mun a reçu <strong>de</strong> nouvelles let<br />

tel ordre <strong>de</strong>vrait bien être adressé par tous<br />

tions et <strong>de</strong> c3tte~ornementatioh orientale <strong>de</strong><br />

Quand on réclame Justice, il ne faut<br />

mènent ia politique extérieure <strong>de</strong> la France<br />

les généraux à toutes les troupes.<br />

très d'adhésion. M. le duc d'Audiffret l'architecture, constellée d'or, émaillée, ver-<br />

révent la paix universelle et renoncent à<br />

point se commettre en <strong>de</strong>s compromissions Parbleu ! c'est <strong>de</strong> la propagan<strong>de</strong> en fa-<br />

Pasquier « joint <strong>de</strong> grand coeur sa pro nissée, évoquant le ressouvenir d'une civili-<br />

toute action militaire à l'extérieur : les hu-<br />

qui vous ren<strong>de</strong>nt complices d'une iniquité veur <strong>de</strong>s journaux républicains au détrimiliations que nous avons subies le prou- testation » à celle <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Mun. sation indolente et raffinée.<br />

voulue, méditée, poursuivie, imposée et<br />

Ce contraste, M. Binet a cherché à l'acment<br />

<strong>de</strong>s autres journaux, et le général vent surabondamment. Donc l'armée," que M. François Coppée dit :<br />

croître encore en hissant, au sommet <strong>de</strong> son<br />

qui n'est qu'une revanche d'un arrêt qu'on André, en qualité <strong>de</strong> courtier, aurait même veulent ceux qui nous gouvernent n'est pas Je suis avec vous <strong>de</strong> toute mon énergie. arc <strong>de</strong> faça<strong>de</strong>, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la oroue symbo-<br />

n'a pu empêcher, parce que l'on s'est droit à une prime,<br />

une armée contre l'extérieur, mais bien une<br />

Usez <strong>de</strong> ma plume et <strong>de</strong> ma' parole. U f aut lique, une statue colossale dé la Ville da<br />

heurté au granit <strong>de</strong> l'honneur <strong>de</strong>s juges<br />

armée faite nour l'intérieur, à leur dévotion,<br />

Tant par désabonnement <strong>de</strong> journal hos-<br />

absolument," et par tous les moyens, nous Paris vêtue à la <strong>de</strong>rnière mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1899, I'a-<br />

<strong>de</strong> Rennnes.<br />

sorte <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> civique, préposée à la défense<br />

tile au gouvernement et tant par abonne-<br />

opposer au vote <strong>de</strong> cette loi inique, â ce vant-<strong>de</strong>rnière du siècle : jupe <strong>de</strong> drap bien<br />

Dans la caverne, les membres <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>s institutions qui' leur sont chères et qui<br />

ment à un journal ami 1<br />

nouvel outrage à la justice et à ia liberté. ajustée, sortie <strong>de</strong> théâtre ample comme un<br />

nous coûtent si cher.<br />

Haute-Cour sont restés.<br />

manteau da cour, petit toquet en forme <strong>de</strong><br />

Cela augmenterait ses appointements, et pour arriver à leurs fins, ils veulent dé- M. le vice-amiral <strong>de</strong> Jonquières, <strong>de</strong><br />

Le Droit, ils l'ont piétiné jusques au<br />

carène coquettement posé sur <strong>de</strong> blonds<br />

je me figure que celte remise ne lui serait truire l'esprit militaire, le respect <strong>de</strong> la dis-<br />

bout.<br />

l'Académie <strong>de</strong>s sciences :<br />

cheveu* ébouriffés.<br />

pas désagréable, car le général qui se perciriiitie, discréditer les chefs", ébranler la<br />

Le bis in i<strong>de</strong>m ne les a point arrêtes : ils met une pareille initiative est un monsieur confiance chez le soldat, etc., etc.<br />

Ayant conservé le meilleur souvenir <strong>de</strong> Voilà, je pense, du mo<strong>de</strong>rnisme, — à telle<br />

ont frappé Déroulè<strong>de</strong>.<br />

qui soigne son avenir.<br />

Leurs efforts ten<strong>de</strong>nt surtout à faire une mes étu<strong>de</strong>s, entièrement faites au lycée enseigne que le sculpteur Moreau-Vauthier,<br />

La connexité, dans le cas <strong>de</strong> Guérin,<br />

armée civile. Pour un peu, ils mettraient à<br />

d'Orléans — qu'on appelait alors » collège » auteur <strong>de</strong> cette statue, a eu recours, pour<br />

Il doit avoir une envie forcenée d'arriver<br />

n'existait pas. Mais les juges, en condam-<br />

sa tète un membre <strong>de</strong>" la Haute-Cjtir, ou, — je suis dans les conditions voulues d'im- l'établissement <strong>de</strong> son modèle, et afin d'être<br />

et j'avoue que, pour parvenir,! ia situation mieux encore, un député socialiste du Palais- partialité et <strong>de</strong> désintéressement pour vous biefi sûr que les atours <strong>de</strong> sa Ville ds Paris<br />

nant Déroulè<strong>de</strong>, venaient <strong>de</strong> donner un justement enviée <strong>de</strong> commandant <strong>de</strong> corps Bourbon.<br />

déclarer que j'adhère aux sentiments ex- ne seraient pas désavoués par le meilleur<br />

soufflet à la sentence d'un jury français et d'armée, il ne pouvait mieux faire.<br />

Bientôt le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> justice militaire aura primés par vous et M. <strong>de</strong> Marcère sur « la faiseur, aux conseils — je dirais presque à<br />

ils ont volé la oônnexité pour 'qu'une autre lin malin qui connaît la boutique républi- disparu et, au point <strong>de</strong> vue judiciaire, l'ar-<br />

liberté <strong>de</strong> l'enseignement. »<br />

la collaboration — d'un <strong>de</strong>*s couturiers les<br />

plus artistes <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la Paix.<br />

sentence ne vengeât point l'injure faite à la caine, il sait que les plus hauts gra<strong>de</strong>s mimée sera plus civile que militaire. Une fois Lettres d'adhésion à M. <strong>de</strong> Marcère<br />

justice du pays.<br />

litaires sont, aujourd'hui, moins le prix du le nian réalisé, tout <strong>de</strong>viendrait possible à<br />

Que le gouvernement soit battu ; que le<br />

l'intérieur. L'armée, instrument "politique, D'autre part, <strong>de</strong>s adhésions parvien-<br />

talent que <strong>de</strong> la servilité.<br />

Voilà, penserez-vous, bien <strong>de</strong>s raffine-<br />

serait ballottée d'une coterie<br />

ministère ne tienne plus <strong>de</strong>bout ; que Wal-<br />

à l'autre et'l'anent à M. <strong>de</strong> Marcère qui mène, con-<br />

Et alors, une circulaire politique, fut-elle<br />

ments. Sans doute, mais c'est pour nous<br />

narchie serait la situation normale. A l'exté<strong>de</strong>ck-Rousseau,<br />

invoquant la réunion <strong>de</strong>là stupi<strong>de</strong>, le sert mieux que l'aptitu<strong>de</strong> projointement<br />

avec M. <strong>de</strong> Mun, la campa- plaire, et j'espère qu'on y aura réussi.<br />

rieur, la France <strong>de</strong>viendrait une quantité<br />

Haute-Cour comme son acte le plus grand, fessionnelle, autrement difficile à démon- négligeable. Ce serait la fin.<br />

gne en faveur <strong>de</strong> la liberté d'enseigne- L'architecte* <strong>de</strong> la porte, M. René Binet,<br />

est homme d'imagination luxuriante et fleu-<br />

râle à terre aplati et déconsidéré ; que les trer.<br />

L armée coûte très cher, dit-on, et son ment :<br />

rie. Il a, jadis, comme lauréat <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong>s<br />

sénateurs tremblent <strong>de</strong>vant l'accueil que Ce qu'il a fait là est fort, très fort, mais budget va chaque annnéc grossissant. C'est M. Jules Lemaitre écrit :<br />

Beaux-Arts, parcouru l'Espagne et, d'avoir;<br />

leur ignominie redoute <strong>de</strong> leurs commet- dénote, en même temps qu'une sereine ob- une <strong>de</strong>s raisons qu'invoquent volontiers les<br />

tants ;<br />

séquiosité, un parfait mépris du gouverne- politiciens pour l'amoindrir et au besoin<br />

La « loi <strong>de</strong> scolarité » est une loi odieuse- admiré les précieux souvenirs laissés en<br />

Tout cecî n'est qu'un bien léger com-<br />

pour ia détruire. Sous prétexta <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s ment tyrannique. Cest, en outre, uno loi maint endroit par les Maures, d'avoir aimé,<br />

ment républicain dont il espère une pro-<br />

économies qui .n'empêcheraient pas la ban hypocrite ; et, si l'on considère les difficul- Cordoue, Grena<strong>de</strong>, Séville, le goût lui est<br />

mencement <strong>de</strong> justice; mais combien inchaine récompense.<br />

oueroutc que leur inertie a rendue inévita tés dc l'application, je crois bien que c'est<br />

resté <strong>de</strong>s ornementations somptueuses, <strong>de</strong>s<br />

suffisant !<br />

L'ordre adressé par !e général André à ble, ils préparent l'asservissement <strong>de</strong> la<br />

une loi imbécile.<br />

murailles resplendissantes d'azulejos, <strong>de</strong>s<br />

Il faut que la France soit prise <strong>de</strong> la ses troupes soulève <strong>de</strong>ux réflexions. France et'soii irrémédiable déca<strong>de</strong>nce.<br />

Si nous n'aimions pas la République, nous<br />

voûtes ciselées ainsi que <strong>de</strong>s joyaux.<br />

haine du mal et que, <strong>de</strong> sa gran<strong>de</strong> voix, elle La première, et qui n'est pas la moins Si la sagesse pouvait prési<strong>de</strong>r aux conseils<br />

serions tentés <strong>de</strong> souhaiter" que cette loi<br />

* *<br />

répète au pouvoir, au Sénat, les paroles <strong>de</strong> judicieuse, montre la préoccupation d'obli- <strong>de</strong>s malheureux qui notis per<strong>de</strong>nt, au lieu <strong>de</strong> soit votée et qu'on essaye <strong>de</strong> l'appliquer. On voulait savoir <strong>de</strong> quels noms se com-<br />

Guérin à la Haute-Cour :<br />

ger les officiers, sous-officiers et soldats, à détruire l'armée, qui leur a coûté si cher, ils L'Echo <strong>de</strong> Paris publie d'autres letposait le triumvirat. « On le sait aujour-<br />

- « Le procureur général vous a dit que lire, non pas les journaux qui' les aiment,<br />

la conserveraient avec soinct la laisseraient<br />

d'hui, dit un mauvais plaisant.<br />

tres émanant <strong>de</strong> MM. Mcrlet, le géné-<br />

Il comurend<br />

travailler en paix.<br />

Buffet, Déroulè<strong>de</strong> et Guérin. »<br />

nous étions réunis par un sentiment com- les -soutiennent et les défen<strong>de</strong>nt, en un mot<br />

Mais, hélas ! quos vult per<strong>de</strong>re Jupiter <strong>de</strong> ral Japy, Le Provost <strong>de</strong> Launay, Le La condamnation prononcée contre lo<br />

mun : la haine. J'ai trouvé cette parole bien les journaux patriotes qui pratiquent hau- menlat.<br />

Cour <strong>de</strong> Gramlmaison, le comte <strong>de</strong> comte <strong>de</strong> Lur-Saluces "est sans importance.<br />

impru<strong>de</strong>nte. Je reconnais, en effet, que tement, pieusement, le culte du drapeau Pardon do ma longue lettre, elle ne vaut Blois, le marquis <strong>de</strong> Carné, sénateurs ; Si M. <strong>de</strong> Lur-Laluces venait se constituer,<br />

nous avions la haine commune du mal. Est- et l'amour <strong>de</strong> nos antiques institutions mili- pas la publicité. Depuis ma sortie <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>main prisonnier, il serait immédiatement'<br />

<strong>de</strong> MM. Jordan, <strong>de</strong> l'Institut, Levassent-,<br />

ce a cause <strong>de</strong> cette haine qu'il prétend que taires, mais, tout au contraire, les jour- gran<strong>de</strong> chancellerie, je me suis retire sous<br />

acquitté. Les griefs articulés contre le pré-<br />

nous l'avons attaqué? Eles-vous donc le naux qui, chaque jour, outragent l'unifor- ma tente, ne <strong>de</strong>mandant qu'une chose : Chomcl, Faure-Lepagct, etc., etc. si<strong>de</strong>nt du comité royaliste <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>" na<br />

mal? Si vous êtes le mal,le procès est fini me, prêchent l'indiscipline et la désobéis- l'oubli.<br />

supportent pas l'examen. En refusant <strong>de</strong>'<br />

el je n'ai plus qu'à me taire ; vous pouvez sance et n'ont qu'un objectif, la désorga-<br />

Recevez, monsieur, l'assurance <strong>de</strong> mes<br />

comparaître <strong>de</strong>vant les juges du Luxem-<br />

sentiments distingués<br />

bourg, M. da Lur-Saluces avait certaine-<br />

avoir me condamner, vous m'aurez acquitté nisation <strong>de</strong> l'armée.<br />

LES CAISSES D'ÉPARGNE<br />

Perdu, sous le<br />

Général FÉVRIER.<br />

ment prévu ouo le néant <strong>de</strong>s accusations<br />

v<br />

aifence S S<br />

me<br />

? dG SOn » Eh bien, je crois que vous êtes le Ce sont ces journaux-là que le général<br />

obligerait le Sénat à renvoyer les prévenus<br />

te anciennc mal, non pas en tant qu'individus, mais en André veut introduire dans les casernes, Ce que dit là M. le général Février, Comme on le prévoyait, les sommes dé- in<strong>de</strong>mnes. Aussi no saurait-on lui en vou-,<br />

Se ««ff ^Sf^ - le jour où tant que représentants du système que nous sans doute afin <strong>de</strong> favoriser leur œuvre tous les généraux, tous les olfici ers le posées aux Caisses d'épargne en 1899 ont loir d'avoir refusé <strong>de</strong> subir une détention<br />

peuple enfin sortira <strong>de</strong> sa léthar<br />

été notablement inférieures à celles dont<br />

1<br />

*\<br />

Se avons combattu.<br />

immon<strong>de</strong> et <strong>de</strong> laisser celle-ci s'effectuer pensent.<br />

on j préventive aussi inutile qu'imméritée.<br />

« opéré le retrait. L'excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s retraits I '<br />

précipitera, la tète Aucun sentiment généreux n'a insniré !ea<br />

haute, » C'est donc que M. Je procureur | en plein jour et sous l'égi<strong>de</strong> officielle. Tous ils savent que le gouvernement atteint près <strong>de</strong> cent milliona^ soit exacte- i différents arrêt» <strong>de</strong>U Haute-Cour. L'opinion<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


générale est oue les juges, pronostiquant la '<br />

débâcle républicaine, ont voulu désarmer d'a-<br />

vance leurs futurs vainqueurs. C'est la peur<br />

oui a dicté chaoua sentence. Se sachant<br />

impuissants, nos sénateurs n'ont pas voulu<br />

8e montrer impitoyables.<br />

Un <strong>de</strong>s juges", M. Aucoin, a laissé échan-<br />

ger un mot qui en dit long sur l'état d'esprit<br />

<strong>de</strong> nos gouvernants. Au moment où les sé-<br />

cateurs examinaient ie cas <strong>de</strong> Déroulèdfe, la<br />

ouestion <strong>de</strong> la publicité du vote a été sou-<br />

levée 1 » Je ne comprends ras, a dit M. Au-<br />

coin, que mes collègues commettent l'im-<br />

pru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> communiquer les noms <strong>de</strong>s vo-<br />

tants à la presse.<br />

» Ce faisant, ils nous exposent aux plus<br />

cruelles représailles. Si l'on apprend, par<br />

exemple, que j'ai voté contre Déroulè<strong>de</strong>, et<br />

contre Guérin, je cours le risque d'être<br />

insulté dans la rue par les passants et hué<br />

<strong>de</strong>s sergents <strong>de</strong> ville. »<br />

En entendant ce langage, les sénateurs ont<br />

regardé avec une surprise non dissimulée<br />

"le malheureux Aucoin. Ce juge, qui dévoile<br />

<strong>de</strong> la sorte l'état mental <strong>de</strong>s masses popu-<br />

laires, n'était pas <strong>de</strong>s plus mal inspirés.<br />

En somme," il résulte <strong>de</strong>s propos qui<br />

s'échangent dans les couloirs que les parti-<br />

sans <strong>de</strong>s rigueurs ont obéi à <strong>de</strong>s mobiles <strong>de</strong><br />

haine, tandis que les indulgents ont consi-<br />

déré l'état <strong>de</strong> " l'opinion et n'ont pas cru<br />

<strong>de</strong>voir braver le pays. Voilà toute l'explica-<br />

tion <strong>de</strong>s différents arrêts rendus aujourd'hui<br />

par la Haute-Cour.<br />

II est certain que rarement un gouverne-<br />

ment a été plus discrédité que "celui qui<br />

urési<strong>de</strong> actuellement à nos <strong>de</strong>stinées.<br />

Vous savez que le grand-duc Wladimir,<br />

l'oncle du tsar, se trouve actuellement à<br />

Paris. L'année <strong>de</strong>rnière, à la même époque,<br />

ce prince dinait à l'Eiysée et était l'hôte' du<br />

«rési<strong>de</strong>nt Faure. Pourquoi, cette fois-ci, le<br />

grand-duc Wladimir n'a-t-il pas accordé la<br />

même faveur à M. Loubet'.' Cette abstention<br />

provoque beaucoup <strong>de</strong> commentaires. On<br />

raconté que le prince, invité à diner à<br />

l'Elysée par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République,<br />

s'est carrément dérobé à cette corvée.<br />

M. Louhet a été d'autant plus mortifié nar<br />

ce refus que le grand duc Vladimir a obéi<br />

aux ordre's du tsar. Nicolas II est, en effet,<br />

profondément irrité <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> stuoi<strong>de</strong><br />

qu'observent nos gouvernants à l'égard <strong>de</strong><br />

l'Angleterre. L'empereur aurait voulu oue ia<br />

France profitât <strong>de</strong> la guerre du Transvaal<br />

pour infliger une leçon méritée aux usurpa-<br />

teurs <strong>de</strong> l'Egypte. M. Delcassé a refusé, vous<br />

ie savez, il y a trois mois, <strong>de</strong> recevoir à ce<br />

sujet les ouvertures du comte Mouraview ;<br />

ie tsar n'a pas pardonné à M. Deicassé cette<br />

défection honteuse-<br />

11 paraît qu'à la cour <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg,<br />

on n'appeilè pius notre ministre <strong>de</strong>s affaires<br />

que « là colonel <strong>de</strong> la cavalerie <strong>de</strong> Saint-<br />

Georges. )-. M. Delcassé est coionei <strong>de</strong> ce<br />

célèbre régiment comme le grand duc Vla-<br />

dimir est le colonel <strong>de</strong>s Cosaques du Don.<br />

!• Pour revenir au prince, permettez-moi<br />

d'ajouter qu'après avoir refusé <strong>de</strong> diner chez<br />

M. Loubet, ie grand duc n'a pas hésité à dé-<br />

férer aux invitations <strong>de</strong> M. Deschanel, du<br />

comte Boni <strong>de</strong> Casteilane et <strong>de</strong> plusieurs<br />

autres personnalités <strong>de</strong> l'aristocratie du<br />

faubourg Saint-Antoine et du boulevard<br />

Saint-Germain. Je n'ai pas besoin da vous<br />

dire à quelles réflexions" on se livre dans le<br />

mon<strong>de</strong> officiel. Mais les Lanessan, les Del-<br />

cassé et les Loubet se moquent joliment <strong>de</strong><br />

nos commentaires.<br />

Jamais les couloirs du Sénat n'ont été<br />

plus animés qu'aujourd'hui. Tous ies parents<br />

<strong>de</strong>s acquittés sont là ; tous veulent assister<br />

à la lecture <strong>de</strong> l'arrêt qui va «lettre fin aux<br />

odieuses trames du commissaire Bérenger<br />

et du procureur Bernard.,<br />

MENAI, QUE.<br />

M FIL SPECIAL<br />

hors cadres nour être affecté au service<br />

d'état-major, "en remplacement du chef <strong>de</strong><br />

bataillon breveté Moinier, promu et réinté-<br />

gré dans les cadres <strong>de</strong> l'arme d'infanterie,<br />

et a été nommé à un emploi <strong>de</strong> son gra<strong>de</strong>, à<br />

l'état-major du 18e corps' d'armée.<br />

Le général Jamont. généralissime, vice-<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil supérieur <strong>de</strong> la guerre,<br />

se rendra, vers le 15 courant, à Brest pour<br />

y inspecter ies travaux <strong>de</strong> défense <strong>de</strong>s côtes<br />

et. notamment, ceux <strong>de</strong> l'ile d'Ouessant.<br />

Pendant le séjour du général Jamont à<br />

Brest, les conlre-tornilleûrs Fleurus et La<br />

Etre <strong>de</strong> l'escadre du Nord seront mis à sa<br />

dis position.<br />

M. da la Cornillère, colonel au GTe d'in-<br />

fanterie, a été mis en activité hors cadre<br />

pour être affecté au service <strong>de</strong> l'état-major,<br />

èn remplacement da M. le colonel Pelécier.<br />

M. Cou<strong>de</strong>r <strong>de</strong> Foulogneu, chef <strong>de</strong> bataillon<br />

à l'état-major particulier du génie, a été<br />

mis en activité hors cadres, pour être nommé<br />

à un emploi <strong>de</strong> son gra<strong>de</strong> au service géo-<br />

graphique.<br />

GUILLAUME îl m FRANCE<br />

Berlin, 4 janvier.<br />

Le Yols Zeilung prétend que l'empereur<br />

Guillaume se rendra en France au mois <strong>de</strong><br />

mai ou juin avec une escadre composée da<br />

<strong>de</strong>ux navires, cuirassés <strong>de</strong> premier' rang, et<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux petits croiseurs.<br />

Paris, 4 janvier.<br />

Il fait un temps horrible. La pluie tombe,<br />

fine et serrée. Qu'importe? Les voitures ar-<br />

rivent, nombreuses, par la rue <strong>de</strong> Tournon.<br />

Des piétons, hommes et femmes, abrités<br />

sous leur parapluie, se hâtent vers ia porte<br />

du Luxembourg,<strong>de</strong>vantlaquelle <strong>de</strong> nombreux<br />

curieux stationnent.<br />

Malgré la pluie, la consigne est pius que<br />

jamais rigoureuse. On refuse impitoyable-<br />

ment l'entrée à toute personne non munie<br />

<strong>de</strong> cartés.<br />

Les agents et les gar<strong>de</strong>s républicains sont<br />

en force. Nous remarquons "au passage les<br />

parents <strong>de</strong>s accusés: Mme Buffet mère, Mme<br />

André Buffet, M. et Mme Pierre Buffet, Mme<br />

<strong>de</strong> Sabran-Pontevès, Mme <strong>de</strong> Ramei, Mlie<br />

Jeanne Dérouiè<strong>de</strong>, M. et Mme André Dérou-<br />

lè<strong>de</strong>, Mme Barillier, Mme et Mile Dubuc, M.<br />

Louis Guérin.<br />

Les agents refusent, avec une férocité<br />

Sans égale, aux parents da MM. Buffet et<br />

Déroulè<strong>de</strong>, et au frère <strong>de</strong> Guérin d'aller voir<br />

les condamnés, avant i'audience.<br />

Ils accomplissent la consigne, que <strong>de</strong>s mi-<br />

sérables leur ont donnée. Les agents, d'ail-<br />

leurs, exécutant toujours leur consigne, éloi-<br />

gnent tous les curieux et font le vi<strong>de</strong> autour<br />

du palais.<br />

L'audience publique<br />

èst ouverte à midi 20.<br />

Jamais, même pendant les audiences ies<br />

plus mouvementées, on ne vit pareille af-<br />

iluence dans les tribunes publiques.<br />

Les accusés sont introduits. Un silence<br />

général se fait. On les observe avec atten-<br />

tion. MM. Go<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong> Sabran, <strong>de</strong> Ramei et<br />

da Vaux sont placés au premier rang. Les<br />

avocats les félicitent au passage. Puis vient<br />

Déroulè<strong>de</strong>, appuyé sur i'épauië <strong>de</strong> Barillier,<br />

marchant lentement. On les laissa s'asseoir<br />

côte à côte sans les séparer, comme à l'or-<br />

dinaire, par un gar<strong>de</strong>..<br />

Enfin, "suivent MM. Buffet. Guérin et Du-<br />

buc. Ce <strong>de</strong>rnier a une rieur bleue à la bou-<br />

tonnière. Tous les regards sont touraés vers<br />

les accusés.<br />

On procè<strong>de</strong> à l'anpel nominal <strong>de</strong>s juges.<br />

Sont absants: MM. Fâye, Frogier.<strong>de</strong> Poulevoy<br />

et Géry-Legrand.<br />

Au moment dc l'appel du nom <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />

Casabianca. Déroulè<strong>de</strong> fait, à l'adressa du<br />

sénateur <strong>de</strong> la Corse, un signe <strong>de</strong> remercie-<br />

ment pour son intervention toujours favora-<br />

ble au"cours <strong>de</strong> ces longs débats.<br />

Le procureur général, plus pâle que jamais,<br />

affecte <strong>de</strong> causer avec ses substituts.<br />

UOÏiirl xrectes<br />

Paris, 4 janvier.<br />

M. Boy, contrôleur hors classa dans le<br />

Tarn-et-Garonne, est nommé contrôleur prin-<br />

cipal dans le Tarn.<br />

M. Pons nasse <strong>de</strong>s Basses-Pyrénées, dans<br />

le Tarn-et-Garonne.<br />

M. Ducos passe <strong>de</strong> l'Ardèehe dans lesBas.-<br />

ses-Pyrénées.<br />

M. Guesnin passe <strong>de</strong>s Deux-Sèvres dans la<br />

Vienne.<br />

M. Lavigne nasse <strong>de</strong> la Loire-Inférieure<br />

dans les Deux-Sèvres.<br />

10<br />

, Paris, 4 janvier,<br />

<strong>de</strong> France du 28<br />

Bilan <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France du 28 dé-<br />

cembre au 4 janvier :<br />

, En caisse, or. 1.S65.305,448 ; dira., 1,347,471<br />

' argent. 14.706.6S3 ; riim.. 1.008,241.<br />

Portefeuille. 1.267,625.546 ; aug. 67,S33.S~7.<br />

Avances sur titres 503,137,787,855; augment.,<br />

£0.262,953.<br />

Comotes courants Particuliers, 570,441,017<br />

dira., " 32,356.019.<br />

ComDte courant trésor, 276,315,249; diminu-<br />

tion, 6.081.993.<br />

Billets en circulation, 416,299,537; augmenta-<br />

tion, 179,502,510.<br />

Bénéfices bruts escomptes et intérêts divers<br />

pouria semaine, 1,850,974.<br />

avec violences el voies <strong>de</strong> Tait, les âge rus<br />

<strong>de</strong> la force publique, agissant pour l'exécu-<br />

tion <strong>de</strong>s lois;<br />

Attendu enfin que les circonstances atté-<br />

nuantes ont été déclarées en faveur <strong>de</strong> Buf-<br />

fet, Déroulè<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Lur-Saluces, contumax,<br />

et Guérin,<br />

Déclare lesdits Buffet, Déroulè<strong>de</strong>, Lur-<br />

Saluces, contumax, ct Guérin coupables<br />

du crime <strong>de</strong> complot, prévu et puni par<br />

l'article 80, paragraphe 1 el 2 du Co<strong>de</strong><br />

pénal ;<br />

Déclare Guérin mal fondé dans ses con-<br />

clusions tendant à la disjonction <strong>de</strong>s crimes<br />

et délits retenus comme connexes par l'ar-<br />

rêt <strong>de</strong> renvoi, l'en déboute cl statuant en<br />

conséquence sur les faits dont il s'agit, le<br />

déclare, au contraire, coupable.<br />

I - Du délit <strong>de</strong> détention sans autorisation<br />

d'armes et munitions <strong>de</strong> guerre, ou d'un<br />

dépôt d'armes, prévu et puni par les arti-<br />

cles 3 et 4 do la loi du 24 mai 1834 ;<br />

2* Du délit d'outrages envers les agents,<br />

prévu ct puni par l'article 224 du Co<strong>de</strong> pé-<br />

nal ;<br />

3' Du délit d'altaque avec violences et<br />

voies <strong>de</strong> fait envers les agents <strong>de</strong> la force<br />

publique, prévu>et puni par l'article 212 du<br />

Co<strong>de</strong> pénal ;<br />

Déclare enfin qu'il existe <strong>de</strong>s circonstan-<br />

ces atténuantes en faveur <strong>de</strong> Buffet, Dérou-<br />

iè<strong>de</strong>, Lur-Saluces, contumax, et Guérin.<br />

Tous les avocats ont écouté l'arrêt <strong>de</strong>bout.<br />

Au bano <strong>de</strong>s accusés, un seul s'est levé,<br />

M. Buffet. Les autres sont restés assis.<br />

Au milieu <strong>de</strong> l'émotion générale, M. le<br />

-prési<strong>de</strong>nt ordonne :<br />

Huissiers, mettez immédiatement en liberté<br />

MM. Go<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong> Sabran, <strong>de</strong> Vaux, <strong>de</strong> Uamel,<br />

Dubuc et Bariiiier. (Vive sensation.)<br />

Une scène émouvante<br />

Les acquittés se lèvent, très dignes, tour-<br />

nant leurs regards autour d'eux, vers ies<br />

amis qu'ils quittent et qui ont été leurs<br />

compagnons pendant <strong>de</strong> si longs jours.<br />

Bariiiier sé jette, vibrant d'émotion, dans<br />

les bras <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>. Le chef et le soldat<br />

s'embrassent par <strong>de</strong>ux fois. L'émotion étreint<br />

toutes les poitrines. Des larmes perlent au<br />

bord <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s yeux.<br />

Tout à coup, sur un mouvement <strong>de</strong> Dérou-<br />

lè<strong>de</strong>, Barillier se redresse et, avec une éner-<br />

gie, un accent plus puissant que jamais,<br />

s'écrie : « Vive là nation ! Vive la République<br />

du peuple ! Vive Dérouiè<strong>de</strong> toujours ! »<br />

Dubuc, à son tour, se tourne vers Guérin,<br />

lui serre la main et s'écria : « Nous sommes<br />

réconciliés maintenant. A bas les exploiteurs<br />

du peuple S »<br />

Tous les royalistes serrent la main à MM.<br />

Buffet et Déroulè<strong>de</strong> et envoient un salut<br />

amical à Guérin.<br />

MM. Go<strong>de</strong>froy et ds Vaux crient: « Vive la<br />

France ! »<br />

Tous sortent, suivis par tous les regards.<br />

M. <strong>de</strong> Vaux est, comme d'habitu<strong>de</strong>, emporté<br />

sur une chaise à porteur.<br />

Le banc <strong>de</strong>s accusés a maintenant quelque<br />

chose <strong>de</strong> sinistre. Au milieu <strong>de</strong>s "places<br />

vi<strong>de</strong>s, disséminés sur les divers bancs,' ayant<br />

<strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s à leurs côtés, sa trouvent les<br />

trois hommes, les trois bons Français qui,<br />

au cours <strong>de</strong> ces débats, par leur caractère,<br />

leur énergie indomptable, leur voionté <strong>de</strong><br />

fer, se sont montrés en quelque sorte ies<br />

géants, à côté <strong>de</strong>s pygmées qui les jugeaient.<br />

Les trois accusés"s'ont là, caimes et dédai-<br />

gneux.<br />

Réquisitions du procureur général<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — La paroie est au procureur<br />

générai pour ses réquisitions.<br />

M. ie procureur générai. — Vu l'arrêt <strong>de</strong> ia<br />

Cour nous requérons qu'il lui piaise d'appliquer<br />

aux accusés déclarés" coupables les articles du<br />

Co<strong>de</strong> pénal et <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong>' 1831, don; ils ont en-<br />

couru i'application.<br />

noms <strong>de</strong>s douzes<br />

; jury. L'effet est<br />

Je dois un salut au jury <strong>de</strong> laSeinii qt<br />

m'a acquitté.<br />

Et l'accusé énumèro les<br />

jurés qui composaient c;<br />

saisissant.<br />

Votre verdict sc:a pour notre histoire<br />

parlementaire uno honte ineffaçable. (Hu-<br />

meurs). Lanation, la partie saine du parti<br />

républicain sont lasses <strong>de</strong> voire régime.<br />

Oui! le peuple est las <strong>de</strong> toutes ces hontes.<br />

(Nouvelles et violentes rumeurs).<br />

EnsCvclissez-moi dans quelque détention<br />

lointaine, chassez-moi <strong>de</strong> la pairie, le châ-<br />

timent Je plus dur pour le vieux soldat que<br />

;je suis. Je reviendrai quand reviendra la<br />

justice, quand le pays sera enfin libéré.<br />

Je finirai par une double acclamation.<br />

Encore et. toujours je crierai : Vive l'armée<br />

<strong>de</strong> la France 1 Vive la République du peu-<br />

ple !<br />

L'émotion <strong>de</strong> l'auditoire est <strong>de</strong> plus on<br />

nlus vive. La scène est d'une gran<strong>de</strong>ur uni-<br />

oue.<br />

' A ! on tour Guérin se lève.<br />

Déclaration da Guérin<br />

Courage<br />

Il énumère: rticlss.<br />

ouel-<br />

La Grève <strong>de</strong> Saiiit-Stlenna<br />

Saint-Etienn», 4 <strong>Janvier</strong>.<br />

MM. Grnner. arbitre, choisi car les Compa-<br />

gnies, er^ Jaurès, arbitre <strong>de</strong>s mineurs, ont en<br />

do 9 h. 35 à 10 heures, une conférence dans le<br />

•cabinet du préfet.<br />

Après un échange d'observations, les <strong>de</strong>ux<br />

arbitres ont décidé que la note <strong>de</strong>s Comnaeniês<br />

pouvait être modifiée. Un compromis sera ré-<br />

digé domain, oui tiendra comote <strong>de</strong>s modifica-<br />

tions indiquées.<br />

L'impression générale, hier soir, après la réu-<br />

nion à la préfecture entra arbitres," est oue la<br />

question est en voie d'arrangement. Il ne s'agit<br />

plus maintenant oue da discuter lés détails ,<br />

après que la Compagnie <strong>de</strong> la Loire, oui avait<br />

fait <strong>de</strong>s réserves, aura fait connaître son adhé-<br />

sion à la lettre <strong>de</strong>s Comnagnies.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 4 janvier.<br />

Le général <strong>de</strong> Galliflet, ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre, vient d'adresser aux commandants<br />

<strong>de</strong> corps d'armée, la circulaire suivante s<br />

Paris, 1" janvier <strong>1900.</strong><br />

Mon cher général,<br />

La communication qui vient <strong>de</strong> m'être faite d'un<br />

ordre du jour récent, m'a permis <strong>de</strong> constater<br />

<strong>de</strong>s tolérances fâcheuses auxquelles j'ai décidé<br />

<strong>de</strong> remédier. J'interdis en conséquence, <strong>de</strong> la<br />

façon ia plus absolue, i'introduction par un<br />

moyen quelconque dans ies cercles d'officiers et<br />

<strong>de</strong> sous -officiers et dans tous las bâtiments mili-<br />

taires <strong>de</strong>s journaux, revues, brochures et autres<br />

écrits qui attaquent <strong>de</strong> Darti rais les institutions<br />

nationales, le prési<strong>de</strong>nt da la Réoublique et le<br />

gouvernement.<br />

Parmi ces publications, les unes excitent les<br />

soldats à l'indiscipline et au méDris da leurs<br />

chefs; las autres excitent ces chefs à la révolte<br />

et au mépris <strong>de</strong>s pouvoirs établis. Le3 unes et<br />

ies autres seront comprises dans la même me-<br />

sure d'exclusion.<br />

M. Fleury, chef d'escadrons <strong>de</strong> cavalerie<br />

hors cadre à l'état-major du 12e corns d'ar-<br />

mée, a été nommé à l'emploi <strong>de</strong> chef d'état<br />

major da la 5e division da cavalerie, en<br />

remplacement du lieutenant-colonel <strong>de</strong> ca-<br />

valerie d'Estainville, réintégré dans les ca-<br />

dres <strong>de</strong> son arme.<br />

M. Vidal, chef <strong>de</strong> bataillon breveté tu He<br />

régiment d'infanterie, a. été sais ea activité<br />

Le contre-appel terminé, la prési<strong>de</strong>nt<br />

donne lecture,' âu milieu d'un silence solen-<br />

nel, <strong>de</strong> l'arrêt rendu par ia Haute-Cour pro-<br />

nonçant l'acquittement <strong>de</strong> MM. Go<strong>de</strong>froy, da<br />

Sabran, <strong>de</strong> Ramei, <strong>de</strong> Vaux, Bariiiier et<br />

Dubuc, et déclarant coupables MM. Buffet,<br />

Dérouiè<strong>de</strong>, Guérin, et <strong>de</strong>" Lur-Saluces, con-<br />

tumax:<br />

La Haute-Cour,<br />

Statuant par un seul et même arrêt, tant<br />

sur les réquisitions <strong>de</strong> M. le procureur gé-<br />

néral que sur les, conclusions précé<strong>de</strong>m-<br />

ment prises par l'accusé Guérin, et tendant<br />

à la disjonction <strong>de</strong>s crimes et délits retenus<br />

comme connexes, par l'arrêt <strong>de</strong> renvoi du<br />

30 octobre 1899 ;<br />

Après avoir entendu M. le procureur<br />

général en ses réquisitions ; les défenseurs<br />

<strong>de</strong>s accusés présents et les accusés eux-<br />

mêmes, lesquels ont été entendus les <strong>de</strong>r-<br />

niers, en leurs plaidoiries et moyens da<br />

défense ;<br />

Après en avoir délibéré conformément à<br />

la loi ;<br />

1* En ce qui concerne les accusés Go<strong>de</strong>-<br />

froy, <strong>de</strong> Pontevès-Sabran, <strong>de</strong> Ramei, <strong>de</strong><br />

Vaux, Barillier et Dubuc;<br />

Attendu qu'il n'existe pas contre eux <strong>de</strong>s<br />

preuves suffisantes qu'ils se soient rendus<br />

coupables du crime <strong>de</strong> complot qui leur<br />

était reproché ;<br />

Déclare lesdits Go<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong> Pontevès<br />

<strong>de</strong> Sabran, <strong>de</strong> Ramei, <strong>de</strong> Vaux, Barillier ct<br />

Dubuc, acquittés <strong>de</strong> l'accusation portée<br />

conlre eux, et ordonne qu'ils soient immé-<br />

diatement remis en liberté, s'ils ne sont re-<br />

tenus pour une autre cause ;<br />

~ • En ce qui concerne les accusés Buffet,<br />

Déroulè<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Lur-Saluces, contumax, et<br />

Guérin,<br />

Attendu qu'il résulte <strong>de</strong> l'information et<br />

<strong>de</strong>s débats la preuve que lesdits accusés<br />

ont en 1898 et en 1899, sur le territoire <strong>de</strong><br />

la République, notamment à Paris, concerté<br />

et arrêté, avec une ou plusieurs personnes,<br />

un complot ayant pour but <strong>de</strong> détruire ou<br />

<strong>de</strong> changer le gouvernement;<br />

Qu'il en résulte également la preuve que<br />

le dit complot a été suivi- d'actes commis<br />

ou commencés pour en préparer l'exécu-<br />

tion ;<br />

3- En ce qui concerne l'accusé Guérin ;<br />

Attendu que les faits visés par lui clans<br />

les conclusions sus énoncées ont été re-<br />

connus comme connexes au crime <strong>de</strong> com-<br />

plot, par l'arrêt, <strong>de</strong> renvoi rendu par la<br />

commission d'instruction ;<br />

Attendu que les faits dont il s'agit se rat-<br />

tachent d'une manière certaine au crime <strong>de</strong><br />

complot sus énoncé ;<br />

Qu'ils avaient pour but d'assurer l'impu-<br />

nité <strong>de</strong> son auteur ;<br />

Que c'est avec raison que les faits ont<br />

été déclarés connexes ;<br />

Aitendu, en ce qui concerne la tentative<br />

d'hommici<strong>de</strong> volontaire sur les agents <strong>de</strong><br />

la force publique, qu'il n'existe pis contre<br />

Guérin <strong>de</strong> preuves suffisantes qu'il se soit<br />

rendu coupable <strong>de</strong> ce crime ;<br />

Mais attendu qu'il résulte <strong>de</strong> l'informa<br />

tion et <strong>de</strong>s débats la preuve qu'il a :<br />

1* A Paris, en 1899, détenu, sans y être<br />

légalement autorisé, <strong>de</strong>s arrrfes et muni-<br />

tions <strong>de</strong> guerre ou un dépôt d'armes ;<br />

2* A Paris, en août et septembre 1899,<br />

outragé par paroles, gestes ou menaces les<br />

agents <strong>de</strong> la force publique dans l'exercice<br />

ou à l'ocoasion <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> leurs fonc-<br />

lions ;<br />

El 3- Aux mêmes lieux et date3, attaqué<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — Accusés, avez-vous<br />

que chose à dire sur l'application <strong>de</strong> ia peine»<br />

Plaidoirie da M" Normand<br />

M- Normand, défenseur <strong>de</strong> M. Buffet, se<br />

présente à la barre. (Mouvement d'atten-<br />

tion.)<br />

L'heure <strong>de</strong>s plaidoiries est passé?. Mais .la<br />

voix <strong>de</strong> ia défense doit encore s'éiever une <strong>de</strong>r-<br />

nière fois en faveur <strong>de</strong> ceiui qui n'est plus<br />

un meuipé, mais déjà un condamné. (Mouve-<br />

ment.)<br />

J'ai le droit <strong>de</strong> dire quel sentiment da tris-<br />

tesse étreint tous les amis <strong>de</strong> M. Buffet à l'heure<br />

où l'on va faire supporter à cet honnête homme<br />

la peina du complot qui n'existe pas. (Murmu-<br />

res.)<br />

Pourquoi condamnez-vous les hommes dont je<br />

vois les" complices disDarus ? (Nouveaux murmu-<br />

res.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. —• Maître. Normand, vous<br />

avez ia parole sur i'aDoiication <strong>de</strong> la peina !<br />

Dérouiè<strong>de</strong>. — Laissez-nous donc. Monsieur la<br />

prési<strong>de</strong>nt, emporter un bon souvenir <strong>de</strong> vous!<br />

M* Normand. — Qui donc a inspiré ces pour-<br />

suites, aujourd'hui condamnées?<br />

M. ie prési<strong>de</strong>nt. — Je vais vous retirer ia pa-<br />

role. (Bruit.)<br />

Déroulè<strong>de</strong>. — Qui ies a inspirées? C'est Lou-<br />

bet. parbleu ! (Violentes protestations sur les<br />

bancs du Sénat.)<br />

M* Normand. — Je m'arrête puisqu'il nous est<br />

interdit ce discuter un arrêt inique.<br />

Frappez cet honnête homme !<br />

Frappez-le donc pour qu'on puisse mesurer<br />

toute l'étendue ds la haine qui a inspiré ces<br />

poursuites ! (Violentes protestations. Cris : Ré-<br />

quisitions ! Réquisitions S)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt". — M".Normand je vais aie voir<br />

obligé <strong>de</strong> faire requérir contre vous.<br />

Le procureur générai se iève.<br />

M° Normand. — Je parle <strong>de</strong>s sentiments <strong>de</strong>:<br />

haine seulement, <strong>de</strong> ceux qui ont inspiré les<br />

poursuites. (Nouveau bruit).<br />

Dérouiè<strong>de</strong>. — Oui. c'est une honte ! (Exclama-<br />

tions indignées. Tumulte).<br />

Le prési<strong>de</strong>nt agite éperdûment sa sonnette<br />

et menace encore une fois le défenseur.<br />

M" Normand. — Je me tais, puisqu'on m'empê-<br />

che <strong>de</strong> parler, mais sachez que M. Buffet sera<br />

grandi par votre condamnation.<br />

Du fond <strong>de</strong> sa prison son visage olanera sur<br />

le siècle qui va s'ouvrir. (Sensation". Agitation<br />

prolongée).<br />

M.<br />

tion)<br />

Déclaration <strong>de</strong> M. Buffet<br />

Buffet se lève (Vif mouvement d'attîn<br />

Je ne viens pas implorer votre pitié. Je<br />

n'ai rien à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s adversaires.<br />

Vous m'avez condamné. Merci l<br />

En acquittant douze <strong>de</strong>s accusés, vous<br />

avez douze fois condamné le gouverne-<br />

ment. Merci ! (Sensation.)<br />

Quanta expliquer, ù motiver votre arrêt,<br />

vous n'y réussirez pas. Un bruit est par-<br />

venu jusqu'à moi : c'est que quelques-<br />

uns d'entre vous songeraient à m'appliquer<br />

la loi Bérenger. Je proteste <strong>de</strong> toute mon<br />

énergie, car il est une chose que je ne sau-<br />

rais accepter : c'est une mesure <strong>de</strong> faveur<br />

qui resterait suspendue sur moi comme une<br />

menace. (Sensation prolongée.)<br />

L'accent <strong>de</strong> fermeté, <strong>de</strong> résolution inébran-<br />

lable <strong>de</strong> M. Buffet fait la plus gran<strong>de</strong> impres-<br />

sion sur l'auditoire.<br />

Déclaration <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong><br />

Déroulè<strong>de</strong> se dresse à son tour. Tous<br />

les regards convergent vers lui :<br />

Je ne parlerai pas <strong>de</strong> ma condamnation.<br />

J'aurais trop à vous dire. Vous m'avez<br />

déjà frappé <strong>de</strong> trois mois <strong>de</strong> prison pour<br />

outrages au prési<strong>de</strong>nt do la République,<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans pour outrages à la Haute-<br />

Cour. J'ignore si vous allez me bannir du.<br />

sol sacré <strong>de</strong> la Patrie ou me mettre en<br />

détention, mais peu importe. Vous savez<br />

bien que ma peine no sera pas éternelle,<br />

vous savez que je reviendrai.<br />

Je dois avant <strong>de</strong> vous dire adieu adres-<br />

ser un salut à la vaillante minorité qui a<br />

défendu la justice.,<br />

Je gar<strong>de</strong>rai <strong>de</strong> ces débats un souvenir<br />

ineffaçable. Ils m'ont permis <strong>de</strong> faire jus-<br />

tice enfin d'une calomnie infâme dont j'é-<br />

tais l'objet. J'ai pu donner ainsi à un géné-<br />

ral l'occasion <strong>de</strong> se laver d'une accusation<br />

non moins honteuse portée contre iui.<br />

N'atten<strong>de</strong>z <strong>de</strong> moi ni une parole <strong>de</strong> co-<br />

lère, ni une parole <strong>de</strong> regret, ni une <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> d'indulgence. Je suis condamné ;<br />

mon cœur ne bal pas aujourd'hui plus vite<br />

qu'hier.<br />

Ou ïrai-je, peu importe, j'en reviendrai,<br />

je l'espère.<br />

Ce qui est certain, c'est, que vous avez<br />

rendu à notre cause un service signalé.<br />

Vous nous avez permis <strong>de</strong> sceller nos con-<br />

victions <strong>de</strong> la perle <strong>de</strong> notre liberté. Cette<br />

pensée m'ai<strong>de</strong>ra à oublier les souffrances<br />

que je vais avoir ù subir.<br />

Enfermé ou banni, ma <strong>de</strong>vise reste la<br />

même, ct je dis à mes amis : «<br />

toujours. Espérez quand môme ' ><br />

La lang'.ge, l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Guérin, témoi-<br />

gnent ds la même énergie, <strong>de</strong> la même<br />

fierté que ceux <strong>de</strong> ses co-accusés.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. —» Je vais suspendre l'au-<br />

dience publique. Gar<strong>de</strong>s, emmenez les -accusés.<br />

Caux-ci se lèvent et Déroulè<strong>de</strong> s'écrie :<br />

C'est ici que pour la première fois j'ai pu<br />

apprécier la valeur et le courage <strong>de</strong> mes<br />

co-accusés. Vous m'avez appris à connaître<br />

ces <strong>de</strong>ux hommes. Je suis heureux <strong>de</strong> ie<br />

dire en leur serrant publiquement la main.<br />

Et Déroulè<strong>de</strong> serre chaleureusement la<br />

main à M. Buffet, qui s'écrie :<br />

L'injustice commune fait notre union.<br />

Déroulè<strong>de</strong> serre ensuite la main à Guérin,<br />

qui la serre à M. Buffet. La scène est en ne<br />

peut pius poignante. Toute la salie est en<br />

proie à une émotion intense.<br />

Déroulè<strong>de</strong>. — Voilà tout le complot !<br />

Guérin. — C'est la première fois que<br />

nous sommes d'accord !<br />

Buffet. — Jo n'ai connu Guérin qu'en<br />

prison!<br />

Les trois accusés se retirent. Leurs dé-<br />

fenseurs les accompagnent en leur prodi-<br />

guant les plus chauds témoignages <strong>de</strong> sym-<br />

pathie. Da longs murmures d'admiration<br />

îes saluent <strong>de</strong>s tribunes.<br />

L'audience " publique est suspendue à 1<br />

heure 10, au milieu d'une effervescence in-<br />

dicible. La cour va délibérer sur l'applica-<br />

tion da ia peine à chacun <strong>de</strong>s condamnés.<br />

Départ <strong>de</strong>s acquittés<br />

Les six acquittés, MM. Go<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong> Sa-<br />

bran, <strong>de</strong> Ramei, da Vaux, Bariiiier et Dubuc<br />

ont été réconduits, à leur sortie <strong>de</strong> ia salie,<br />

au ouartier cellulaire.<br />

Peu d'instants après, M. Albert Sorei,<br />

greffier en chef <strong>de</strong> la Haute-Cour, faisait te-<br />

nir à M. Mouquin, chargé <strong>de</strong> la surveillance<br />

du quartier cellulaire, ies ordres dc mise en<br />

liberté.<br />

Oa conduisait les prisonniers au greffe et<br />

on leur remettait les objets leur appartenant.<br />

La levée d'écrou signée, oa leur rendait la<br />

liberté.<br />

C'est M. Barillier qui est sorti ie premier,<br />

encore accompagné par <strong>de</strong>ux agents da la<br />

sûreté, oui i'o"nt"conduit, iui, à l'a prison <strong>de</strong><br />

la Santc* où il était détenu, pour lui faire<br />

accomplir la formalité da la levée d'écrou.<br />

En montant en voiture. M. Barillier a crié,<br />

aux nombreux journalistes qui s'empres-<br />

saient autour <strong>de</strong> iui « Vive la France!<br />

Malheureusement le meilleur <strong>de</strong>s Français<br />

est ià ! »<br />

Et en prononçant cette phrase, ie vaillant<br />

ami <strong>de</strong>" Dérouiè<strong>de</strong> montrait le Sénat d'un<br />

geste menaçant.<br />

Définitivement libre, sont sortis successi-<br />

vement M. <strong>de</strong> Sabran. accompagné do ia<br />

comtesse <strong>de</strong> Sabran; Dubuc, qu'était venu<br />

attendre Brunet, l'acquitté <strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>r-<br />

niers, M. do Ramei, qu'accompagnait Mma<br />

<strong>de</strong> Ramei; ie baron <strong>de</strong> Vaux, et enfin M. Go-<br />

<strong>de</strong>froy, entouré ds plusieurs amis. A tous<br />

on a donné <strong>de</strong> très "chau<strong>de</strong>s et très vives<br />

maroues <strong>de</strong> sympathie.<br />

M. et Mma <strong>de</strong> Sabran doivent partir sa-<br />

medi prochain pour la Touraine.<br />

Ajoutons un détail d'une gravité inouïe:<br />

A l'entrée, Mme ia baronne <strong>de</strong> Vaux mère,<br />

qui voulait passer et aller au plus tôt re-<br />

trouver son dis mala<strong>de</strong> et enfin libre, a <strong>de</strong>-<br />

mandé, supplié qu'on iui dit où il se trouvait.<br />

Les agents,"aussi odieux que leurs maîtres,<br />

ont répondu aux prières <strong>de</strong> cette mère par<br />

<strong>de</strong> grossières fins <strong>de</strong> non-recevoir !<br />

Tout est infâme dons est immon<strong>de</strong> procès.<br />

Au moment ou M. <strong>de</strong> Ramei, sorti la <strong>de</strong>r-<br />

nier du greffe, allait le quitter, l'audience<br />

publiqueVenait d'être terminée, et les trois<br />

condamnés réintégraient le quartier, Dérou-<br />

lè<strong>de</strong> en tête, soutenu par son défenseur, M*<br />

Faiateuf.<br />

En les apercevant, M. <strong>de</strong> Ramei s'est<br />

avancé vers'eux, et a embrassé MM. Buffet<br />

et Guérin.<br />

Acquitté et condamnés étaient très émus.<br />

î M. Buffet, à dix ans da bannissement. La<br />

voix eu plus uour les dix ans à ttéroulèdo.<br />

estcelKwle M. Chanlatrrel qui, ancien pré-<br />

cepteur dc M. André" Buffet, n'avait pas<br />

voulu, dans le scrutin qui concernait ce <strong>de</strong>r-<br />

nier, voter contre son ancien élève.<br />

Protestation<br />

Un certain nombre <strong>de</strong> sénateurs qui avaient<br />

vigoureusement protesté contre l'injustifia-<br />

ble condamnation prononcée par la Haute-<br />

Cour, ont voté auuremier tour <strong>de</strong> scrutin<br />

oui concernait M. Bùfï'el, cinq ans <strong>de</strong> bannis-<br />

sement, dans ie but <strong>de</strong> lui assurer la mini-<br />

mum <strong>de</strong> la peine et <strong>de</strong> rendre ainsi la peina<br />

moins odieuse.<br />

Cette attitu<strong>de</strong> n'ayant pas proluit le ré-<br />

sultat désiré, ces sénateurs, au <strong>de</strong>uxième<br />

tour <strong>de</strong> scrutin sur 'l'application da la peine<br />

à M. Déroulè<strong>de</strong>, ont fait" la déclaration sui-<br />

vante, que M. <strong>de</strong> Lamarzelle a portée à la<br />

tribune :<br />

Nous avons voté le minimum <strong>de</strong> cinq ans. con-<br />

vaincu oue ia majorité n'hésiterait pas à, s'y ral-<br />

lier. Cet. espoir ayant été déçu, nous ne vouions<br />

plus appliquer aucune peine.<br />

C'est ce qui explique la différence qui<br />

s'est produite dans" le'chiffre <strong>de</strong>s voix.<br />

M. <strong>de</strong> Lur Saluces condamné à<br />

dix ans <strong>de</strong> bannissement<br />

Par 13! voix contre 15, favorables à une<br />

peine <strong>de</strong> cinq ans et 59 abstentions. M. da<br />

Lur Saluées est condamné comme MM. Buffet<br />

et Dérouiè<strong>de</strong>, à dix ans <strong>de</strong> bannissement.<br />

Guérin condamné à dix. ans <strong>de</strong><br />

détention<br />

Enfin, la Cour examine le cas <strong>de</strong> Guérin.<br />

Un scrutin a lieu qui donne ies résultats<br />

suivants : 127 voix pour dix ans <strong>de</strong> déten-<br />

tion, 3 pour sent ans <strong>de</strong> cette peine, 7 pour<br />

cina ans: 50 abstentions.<br />

M. <strong>de</strong> Casabianca avait <strong>de</strong>mandé que la<br />

ouestion <strong>de</strong>s frais du procès qui atteignent<br />

un chiffre assez élevé comme on sait, sans<br />

pourtant arriver à celui <strong>de</strong> huit cent mille<br />

francs oui a été donné, fut réglés propor-<br />

tionnellement aux condamnations respec-<br />

tives <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s condamnés, défalcation<br />

faite <strong>de</strong>s frais imputables aux acquittés.<br />

Anrès une brève discussion, M. <strong>de</strong> Casa-<br />

bianca a retiré sa proposition.<br />

A quatre heures, i'audience secrète est<br />

suspendue nour la rédaction <strong>de</strong>s arrêts. Elle<br />

esc reprise "à cinq heures, pour soumettre<br />

ces arrêts à ia Cour.<br />

L'audience secrète prend fin<br />

à 5 heures moins cinq.<br />

A 5 heures, la prési<strong>de</strong>nt entre en séance.<br />

Les couloirs d'accès aux tribunes regorgent<br />

do car<strong>de</strong>s municipaux. Tous les sénateurs<br />

sont, à leur banc. La place réservée aux ac-<br />

cusés est vi<strong>de</strong> comme sont vi<strong>de</strong>s les bancs<br />

réservés aux témoins. U n'y a même pas <strong>de</strong><br />

sar<strong>de</strong>s, ce oui donne, à cette partie <strong>de</strong> la<br />

saile hier encore si vivante, un aspect morne<br />

et lugubre.<br />

M- Quentin, seul, s'est assis au premier<br />

banc <strong>de</strong>s accusés.<br />

A 5 heures trois minutes, le prési<strong>de</strong>nt<br />

commence ia lecture da l'arrêt. Les avocats<br />

présents se lèvent, M- Oscar Faiateuf en<br />

tête.<br />

M. Faîlières donne donc, au milieu du plus<br />

profond silence lecture :<br />

1- De l'arrêt, condamnant MM. Buffet et<br />

Déroulè<strong>de</strong> à dix ans <strong>de</strong> bannissement et Gué-<br />

rin à dix ans <strong>de</strong> détention ;<br />

2- De l'arrêt condamnant par contumace,<br />

M. <strong>de</strong> Lur-Saluces à dix ans da bannisse-<br />

ment.<br />

Voici ie texte du Premier arrêt :<br />

réquisitions da M. le<br />

La Haute-Cour,<br />

Statuant sur les<br />

procureur générai.<br />

Après avoir entendu M. le procureur<br />

général en ses réquisitions, les conseils <strong>de</strong>s<br />

accusés et les accusés eux-mêmes, lesquels<br />

ont clé entendus les <strong>de</strong>rniers en leurs<br />

observations sur l'application <strong>de</strong> la peine, et<br />

après en avoir délibéré conformément à la<br />

loi:<br />

Attendu que, <strong>de</strong>s déclarations contenues<br />

au précé<strong>de</strong>nt arrêt . <strong>de</strong> la Haute-Cour en<br />

date <strong>de</strong> ce jour, ii résulte que les accusés<br />

Buffet, Déroulè<strong>de</strong> et, Guérin sont coupables<br />

d'avoir, en 1898 et 1899, sur le territoire <strong>de</strong><br />

la République, notamment à Paris, concerté<br />

et arrêté, avec une ou plusieurs personnes,<br />

un complot ayant pour but <strong>de</strong> détruire ou<br />

<strong>de</strong> changer le gouvernement avec cette cir-<br />

constance que ledit complot a été suivi<br />

d'actes commis ou commencés pour en pré<br />

parer l'éxecution ; que ces faits constituent<br />

le crime prévu par l'article 89, paragra-<br />

phe 1er du Go<strong>de</strong> pénal ;<br />

Attendu qu'il résulte encore dudit arrêt<br />

que Guérin seul s'est, en outre, en 1899, à<br />

Paris, rendu coupable <strong>de</strong>s délits : 1- <strong>de</strong><br />

détention,,sans autorisation, d'armes et <strong>de</strong><br />

munitions <strong>de</strong> guerre ou d'un dépôt d'ar-<br />

mes ; 2' d'outrages par paroles, gestes ou<br />

En Chambre du Conseil<br />

L'aitdience en chambre du conseii s'est<br />

ouverte par une très brève discussion; ie<br />

prési<strong>de</strong>nt a déclaré qus les peines déjà ap-<br />

pliquées aux condamnés sa confondraient<br />

avec celles qui allaient être prononcées.<br />

Ainsi Déroulè<strong>de</strong>, condamne une première<br />

fois à trois mois <strong>de</strong> prison pour outrages au<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, une secon<strong>de</strong> fois<br />

à <strong>de</strong>ux ans pour outrages aux juges et au<br />

ministère publie, ne fera pas ces vingt-sept<br />

mois da prison.<br />

La raison en est que si cas <strong>de</strong>rnières pei-<br />

nes étaient subies, elles entreraient en dé-<br />

duction dans le compte <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> bannis-<br />

sement, ce qui diminuerait la paine, le ban-<br />

nissement étant considéré comme une peina<br />

supérieure à l'emprisonnement.<br />

La cour est passée presque immédiate-<br />

ment au vote. C'est ia peine "la pius élevée<br />

oui d'abord a été mise aux voix.<br />

M.<br />

'%T'(' :;, -V '<br />

Buffet<br />

<strong>de</strong><br />

condamné â<br />

bannissement<br />

dix ans<br />

menaces envers les agents <strong>de</strong> la force pu-<br />

blique dans l'exercice ou à l'occasion <strong>de</strong><br />

l'exercice <strong>de</strong> leurs fondions ; et 3- d'atta-<br />

ques avec violences et voies <strong>de</strong> fait envers<br />

<strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la force publique agissant<br />

pour l'exécution <strong>de</strong>s lois", délits prévus et<br />

Dunis par les articles 3 et 4 <strong>de</strong> la loi du<br />

24 mai 1834, îes articles 224, 209 et 212 du<br />

co<strong>de</strong> pénal ;<br />

_ Attendu toutefois qu'aux termes <strong>de</strong> l'ar-<br />

ticle 365 du Co<strong>de</strong> d'instruction criminelle,<br />

en cas <strong>de</strong> conviction <strong>de</strong> plusieurs crimes ou<br />

délits, la peine la plus forte sera seule pro-<br />

noncée, que la peine la plus forte est celle<br />

qui résulte <strong>de</strong> l'article 89 du Co<strong>de</strong> pénal;<br />

Attendu que, par le même arrêt, la<br />

Haute-Cour a déclaré les circonstances at-<br />

ténuantes en faveur <strong>de</strong>s trois accusés; qu'il<br />

y a lieu par suite <strong>de</strong> modérer la peine par<br />

l'application <strong>de</strong> l'article 463 du Co<strong>de</strong> pénal:<br />

Vu, en conséquence, lesdits articles 89<br />

paragraphe 1er et 463 du Co<strong>de</strong> pénal, en-<br />

semble les articles 20 et 32 du même Co<strong>de</strong>,<br />

l'article 4 <strong>de</strong> la loi du 24 mai 1835:<br />

Vu encore la disposition <strong>de</strong>s articles 368<br />

du co<strong>de</strong> d'instruction criminelle, 55, du<br />

Co<strong>de</strong> pénal el 9 <strong>de</strong> la loi du 22 juillet 1807.<br />

La Haute-Cour,<br />

Faisant application aux accusés <strong>de</strong>s dis-<br />

positions <strong>de</strong> loi dont il vient d'être donné<br />

lecture,<br />

Condamne Buffet (Anne-Joseph-<br />

Paul-André) à la peine du bannisse-<br />

ment pendant dix années.<br />

Condamne Déroulè<strong>de</strong> (Paul-Marie-<br />

Joseph) à la peine du bannissement<br />

pendant dix. années.<br />

Condamne Guérin (Jules-Napoléon) à<br />

la peine <strong>de</strong> la détention pendant dix<br />

années<br />

Et, après en avoir spécialement délibéré,<br />

dit qu'il n'y a lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r contre Buf-<br />

fet, Déroulè<strong>de</strong> et Guérin à l'interdiction<br />

enté à la diligence <strong>de</strong> M. lo procureur gé.<br />

nêral, imprimé publié cl. affiché partout où<br />

besoin sera cl ordonne qu'il sera notifié<br />

sans délai, aux condamnés par le greffier dà<br />

la Haute-Cour.<br />

Pour M. <strong>de</strong> Lur-Laluces, l'arrêt est ainsi<br />

conçu :<br />

La Haute-Cour,<br />

Statuant sur les réquisitions <strong>de</strong>. M. le<br />

procureur général, après avoir entendu M<br />

le procureur général en ses réquisitions et"<br />

après en avoir délibéré, conformément à là<br />

loi :<br />

Attendu que la procédure <strong>de</strong> contumace<br />

suivie contre <strong>de</strong> Lur-Saluces, est régulière'<br />

Aitendu que <strong>de</strong> la déclaration contenuà<br />

au précé<strong>de</strong>nt arrêt <strong>de</strong> la Haute-Cour, en<br />

date <strong>de</strong> ce jour, il résulte que <strong>de</strong> Lur-Sa-<br />

luces est coupable d'avoir, en 1898 el 1899<br />

sur le territoire <strong>de</strong> la République, notam-<br />

ment à Paris, concerté et arrêté, avec une<br />

ou plusieurs personnes, un complot, ayant<br />

pour but <strong>de</strong> détruire ou <strong>de</strong> changer le gou-<br />

vernement avec celle circonstance que la<br />

dit complot a clé suivi d'actes commis oa<br />

commencés pour en préparer l'exécution ;<br />

que ce fait constitue le crime prévu par<br />

l'article 89, paragraphe premier, du Coda<br />

pénal ;<br />

Attendu que, parle même arrêt, la Cour<br />

a déclaré les circonstances atténuantes en<br />

laveur <strong>de</strong> l'accusé; qu'il y a lieu, par suile,<br />

do modérer la peine par application <strong>de</strong>s dis-<br />

positions <strong>de</strong> l'article 463 du même co<strong>de</strong> ;<br />

Vu les dits articles 89 et,' 463 du Co<strong>de</strong><br />

pénal ensemble, <strong>de</strong> l'article 32 du même<br />

co<strong>de</strong>, lesquels sont ainsi conçu :<br />

« Art. 89.— Le complot, ayant pour but<br />

les crimes mentionnés aux articles 86 et 87,<br />

s'il a été suivi d'un acte commis ou com-<br />

mencé pour en préparer l'exécution sera<br />

puni <strong>de</strong> la déportation, s'il n'a été suivi<br />

d'aucun acte commis ou commencé pour en<br />

préparer l'exécution la peine sera celle <strong>de</strong><br />

la détention ;<br />

« Il y a complot dès que la résolution d'a-<br />

gir est concertée et arrêtée entre <strong>de</strong>ux ou<br />

plusieurs personnes ; s'il y a eu proposition<br />

faite et non agréée do former un complot<br />

pour arriver aux crimes mentionnés dans<br />

les articles 86 et 87, celui qui aurait fait<br />

une telle proposition sera puni d'un em-<br />

prisonnement <strong>de</strong> un an à cinq ans ; le cou-<br />

pable pourra, <strong>de</strong> plus, être interdit en tout<br />

ou partie <strong>de</strong>s droits mentionnés à l'article<br />

42 êt l'article 463.<br />

» Les peines prononcées par la loi contre<br />

celui ou ceux <strong>de</strong>s accusés reconnus coupa-<br />

bles, en faveur <strong>de</strong> qui le jury aura déclaré<br />

les circonstances atténuantes, seront modi-<br />

fiées ainsi qu'il suit: si la peine prononcée<br />

par la loi est la mort, la cour appliquera la<br />

peine <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité, ou<br />

celle <strong>de</strong>s travaux forcés à temps ; si la peine<br />

est celle <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité,<br />

la cour appliquera la peine <strong>de</strong>s travaux<br />

forcés à temps ou celle <strong>de</strong> la réclusion; si<br />

la peine est celle <strong>de</strong> la déportation dans<br />

une enceinte fortifiée, la cour appliquera<br />

celle <strong>de</strong> la déportation simple où celle <strong>de</strong> la<br />

détention.<br />

» Mais dans les cas prévus par les arti-<br />

cles 96 et 97, la peine <strong>de</strong> la déportation<br />

simple sera appliquée ; si la peine est celle<br />

<strong>de</strong> la déportation. La Cour appliquera la<br />

peine <strong>de</strong> la détention ou celle du banisse-<br />

ment ; si la peine est celle <strong>de</strong>s travaux for-<br />

cés à temps, la Cour appliquera la peine dô<br />

la réclusion ou les dispositions <strong>de</strong> l'article<br />

401 sans toutefois pouvoir réduire la durée<br />

<strong>de</strong> l'emprisonnement au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 2 ans<br />

si la peine est celle <strong>de</strong> la réclusion, <strong>de</strong> la<br />

détention, du bannissement ou <strong>de</strong> la dégra-<br />

dation civique, la Cour appliquera les dis-<br />

positions <strong>de</strong> l'article 401 sans toutefois<br />

pouvoir réduire la durée <strong>de</strong> l'emprisonne-<br />

ment au-<strong>de</strong>ssous d'un an. Dans le cas où<br />

le Co<strong>de</strong> prononce le maximum d'une peine<br />

afllictive, s'il existe <strong>de</strong>s circonstances atté-<br />

nuantes, la Cour appliquera le minimum <strong>de</strong><br />

la peine ou même <strong>de</strong> la peine inférieure.<br />

» Art. 32. —- Quiconque aura été con-<br />

damné au bannissement sera transporté par<br />

ordre du gouvernement hors du territoire<br />

<strong>de</strong> la République ; la durée du bannissa-<br />

ient sera au moins <strong>de</strong> cinq années et.<strong>de</strong><br />

dix années au plus. »<br />

Faisant application <strong>de</strong>sdits articles.<br />

Condamne <strong>de</strong> Lur-Saluces (Eugène-<br />

Henri-Marie), â la peine du bannisse-<br />

ment pendant dix années.<br />

Et attendu que le susnommé est contu-<br />

max ;<br />

Vu l'article 472 du co<strong>de</strong> d'instruction<br />

crlminelie, ordonne que l'extrait du pré-<br />

sent arrêt sera, dans les trois jours, adressé<br />

au directeur <strong>de</strong>s Domaines et <strong>de</strong> l'enregis-'<br />

trementdu domicile du contumax;<br />

Vu encore les dispositions <strong>de</strong> l'article 308<br />

du co<strong>de</strong> d'instruction criminelle ;<br />

Condamne <strong>de</strong> Lur-Saluces aux frais en-<br />

vers l'Eiat, solidairement avec Buffet, Dé-<br />

roulè<strong>de</strong> et Guérin, condamnés par arrêt <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la Haute-Cour <strong>de</strong> justice en date <strong>de</strong> ca<br />

jour ;<br />

Ordonne que le présent arrêt, sera rendu<br />

public dans la forme et dans les termes<br />

prescrits par la. loi du 2 janvier 1850 et<br />

exécuté à la diligence du procureur gé-<br />

néral.<br />

Après un premier tour da scrutin, qui n'a<br />

pas donné <strong>de</strong> résultats, la cour, par 115 voix<br />

contre 52 favorables au chiffre <strong>de</strong> cinq ans,<br />

et 35 absteutions, condamne M. André Buf-<br />

fet à dix ans <strong>de</strong> bannissement.<br />

Déroulè<strong>de</strong> condamné à dix ans<br />

<strong>de</strong> bannissement<br />

La cour passe ensuite à Déroulè<strong>de</strong>. Il y a<br />

également <strong>de</strong>ux tours <strong>de</strong> scrutin. Par 110<br />

voix contre 69 non et 20 on faveur du chiffre<br />

<strong>de</strong> cinq ans, Déroulè<strong>de</strong> est condamné, comme<br />

loi du 27 mai<br />

et<br />

édictée par l'article 19 <strong>de</strong> la<br />

1835 ;<br />

Prononce la confiscation <strong>de</strong>s armes<br />

munitions saisies au domicile <strong>de</strong> Guérin<br />

Condamne solidairement, Butfet, Dérou-<br />

lè<strong>de</strong> et Guérin aux trais envers l'Etat, i<br />

l'exception <strong>de</strong> ceux qui ont été exclusive<br />

ment, exposés à raison <strong>de</strong>là tentative d'as-<br />

sinat pour laquelle Guérin a été acquitté;<br />

Fixe au minimum la durée <strong>de</strong> la con-<br />

trainte par corps;<br />

Ordonne que le présent arrêt sera e.\é-<br />

Cette lecture est lugubrement accueillie.<br />

Intervention da M 0 Faiateuf<br />

A ce moment M- Faiateuf, défenseur <strong>de</strong><br />

Paul Déroulè<strong>de</strong>, se présente â la barre <strong>de</strong>s<br />

avocats :<br />

La Haute-Cour, en prononçant la peine <strong>de</strong> dût<br />

ans <strong>de</strong> bannissement contre Déroulè<strong>de</strong> n'a -t-ell»<br />

pas entendu confondre dans cette Daine celles à<br />

trois mois et à. <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> prison qui ont été<br />

prononcées aux cours <strong>de</strong>s audiences contre M.<br />

Déroulè<strong>de</strong>?<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — La confusion est da droit.<br />

Il n'est pas nécessaire <strong>de</strong> le dire oac une déci-<br />

sion spéciale.<br />

Le procureur général intervenant :<br />

Je suis chargé <strong>de</strong> l'exécution da l'arrêt et î»<br />

déclare que cette question ne fait aucun doute.<br />

« Vive l'Armée ! A bas la Haute-Cour ! »<br />

Après ce court dialogue , le prési<strong>de</strong>nt,' .<br />

avant <strong>de</strong> déclarer l'audience levée, ordonna<br />

aux gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faire évacuer les tribunes.<br />

M. Faîlières et les sénateurs restent à leur,<br />

poste, sans doute dans le but d'éviter ainsi<br />

une manifestation redoutée: mais à peine la<br />

paési<strong>de</strong>nt a-t-il donné l'ordre d'évacuatiors<br />

que, malgré la présence <strong>de</strong> nombreux gar<strong>de</strong>s<br />

républicains répandus un neu partout, da<br />

presque toutes les tribunes s'élève en même<br />

temps une formidable clameur: « Vivo l'AC-,<br />

mée! A bas la Haute-Cour! »<br />

On distingue également les cris <strong>de</strong> 1<br />

« Vive Guérin l A bas les juifsl A bas Ber-<br />

nard ! »<br />

Une longue agitation suit cotte démonstra-<br />

tion vigoureuse du Public <strong>de</strong>s tribunes apos-<br />

trophant la Haute-Cour. Le prési<strong>de</strong>nt, »•<br />

Faîlières, pâle, et les sénateurs, l'air dé-<br />

confit, sa sont tournés vers les tribunes»<br />

d où leur arrive cette ovation au rebours.<br />

Cependant gar<strong>de</strong>s et huissiers font éva-<br />

cuer les galeries. La sortie est fiévreuse-<br />

ment tumultueuse et s'effectue au mil' ûU<br />

d'imprécations adressées à la Haute-Cour- .<br />

Lorsque les sénateurs, débarrassés du u°<br />

<strong>de</strong>s protestataires se trouvent à neu pre»<br />

seuls, l'un d'eux, M. <strong>de</strong> Lamarzelle, s'écrie ..<br />

» Ah! l'exil est imoie ». C'est Victor MS 9 *<br />

par c* vers y»us condamne 1<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


-.Ment Faîlières s'empresse alors <strong>de</strong><br />

W^dfice est levée,<br />

dire: l» u , 0 , La Haute -Cour a vécu.<br />

11


OERS<br />

Saramon.<br />

- Coure du marché :<br />

Halle aux grains.- Ela<strong>de</strong>tie. 13 fr. 50 à 14 »»<br />

blé. H fr. .. à 14 fr. 50 ; avotne, 7 50 à 8 fr. •»<br />

or"e, 8 fr. •» à 9 fr.; mais, 10 à 11 fr.OO; feves<br />

9 '50 a 10 fr. »»; Haricots, 17 »» à 18 fr.; le tout<br />

l'hect.; trèfle incarnat, en bourre <strong>de</strong> • »» à » fr.<br />

le sac; tenu grec, »» à •>»; esparcette, » »» à •»;<br />

ve~ces, »• à »».<br />

Volailles.— Poules, <strong>de</strong> 4 50 à 5 50 la Daire;<br />

Boulets, <strong>de</strong> 2 à o : dindons, <strong>de</strong> 10 à 15 ; din<strong>de</strong>s,<br />

île 6 à 9; canards, <strong>de</strong>. 3 à 4 50; Digeons. <strong>de</strong> 1 ..<br />

à 1 40; Dinta<strong>de</strong>s. <strong>de</strong> 5 50 à 6; lapins domestiques<br />

<strong>de</strong> » a » »» la pièce; oies et canards gras <strong>de</strong><br />

1 G0 a 1 70 le kilo; foies gras, <strong>de</strong> 1 25 à 1 fr. ia<br />

pièce.<br />

Gîufs, 1 fr. 10 la douzaine.<br />

Gibier.— Lièvres, <strong>de</strong> 4 50 à 5 50 la pièce: la-<br />

Bins, <strong>de</strong> 1 50 à 1 90; Derdreaux, <strong>de</strong> l S0 à 2 25.<br />

« Bétail. — AITaires calmes. Les veaux <strong>de</strong> boucherie<br />

ont été vendus <strong>de</strong> 0 05 à 0 70 le kilo,<br />

poids vif.<br />

' Porcs. — Cochons <strong>de</strong> lait. 28 à 38 fr. la pièce;<br />

codions <strong>de</strong> six mois, 35 à 50 fr. ; cochons gras,<br />

1 fr. à 1 fr; 15 le kilo, poids vif.<br />

Riscle.<br />

La foire <strong>de</strong> la Sain-Sylvestre, quoique tombant<br />

le dimanche, avait attiré beaucoup <strong>de</strong> promeneurs<br />

ct <strong>de</strong> marchands étalagisies. *<br />

Le foi rai 1 était onelaue peu dégarni :<br />

Grands bœufs. 700 à'800"fr. ; bouvtiions, 200 à<br />

"00 ir. : vaches. 350 à 450 fr. : vaches bretonnes.<br />

350 à 200 fr. ; bœufs <strong>de</strong> boucherie. Doids vif.<br />

0 fr. 60 le kilo ; veaux, 0 55 ; porcs gra's, 53 à 55<br />

francs le auintal ; Dorcelets. 25" à 30 fr.<br />

Chevaux <strong>de</strong> travail, 250 à 350 fr.; Doulains, 150<br />

à 400 fr.<br />

Oies grasses, 0 85 à 0 90 le <strong>de</strong>mi-kilo; foies,<br />

5 fr. le kilo.<br />

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paquet. .. fr. 20; Céleri, les 100 pieds, 6 fr. ..;<br />

Chicorée, les 10O Pieds. 4 fr. 59: Choux, la corbeille,<br />

lfr.50, Choux-fleurs, les 100 têtes, .. fr.;<br />

Cornichons, les 100 k., .. fr. : Emnards, la<br />

corbeil.. . fr. 25; Haricots, la corbeil.. . fr. ..;<br />

Laitue, les 100 Dieds. 3 fr. .. ; Laitue romaine,<br />

les 100 pieds. 3' fr. 75; Melons, les 100. ..' ...<br />

; Navets, le paauet, .. fr. 20; Oignons,<br />

plant le mètre carré," ..* fr. ..; Oignons movens,<br />

"en Paquet, ... kil., .6 fr. ...; Oignons petits,<br />

... le paquet, ... kil., .8 fr. .. ; Persil, l'e kil.,<br />

.'. 25 ; Piments, ia douz., . fr. .. ; Poireaux,<br />

)é paquet, .. fr. 35 ; Pois, ie sac, .. fr. ..;<br />

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maladies. Les migraines, les névralgies, les fièvres intermitlentes<br />

et paludéennes, la lassitu<strong>de</strong>, le manque d'énergie,<br />

le rhumatisme, la goutte, les maux <strong>de</strong> reins, sont tributaires<br />

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Montcuq.<br />

La foire, bien àU'eHie ait été avancée à cau?e<br />

<strong>de</strong> sa co nci<strong>de</strong>ncè avec le dimanche, a ète magnifique<br />

; il s'y est traité beaucoup d'affaires,<br />

surtout sur les bêtes à corne et pour la boucherie.<br />

Sans (îtro à la hausse, les cours se maintenaient<br />

activement.<br />

tes veaux, en grand nombre, se sont vendus<br />

60 et 70 c. le kilo ; les cochons gras ont été enlevés<br />

à 52 et 54 fr. les 50 kiios ; les porcelets <strong>de</strong><br />

25 à 30 fr.: la truffe étant gelée ne s'est vendue<br />

oue 2 fr. 50 ; le blé 50 fr. les 4|5 et le maïs 7 à<br />

7 fr. 50.<br />

Les filous ont profité do i'affiaence pour soustjairo<br />

quelques " porte-monnaie, heureusement<br />

peu garnis. "<br />

l\os correspondants-rédacteurs sont<br />

priés d'user <strong>de</strong>s premiers courriers,<br />

pour envoyer leur copie (faits personnels,<br />

extraits dc journaux, réponses<br />

et polémiques) et d'utiliser les <strong>de</strong>rniers<br />

trains, pour COMPLETE II<br />

leur premier envoi et pour les communications<br />

et nouvelles <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière<br />

heure.<br />

ETAT CiVIL DE TOULOUSE<br />

DÉCÈS DU 3 JANVIER<br />

Henri Maury. 6 ans, allée <strong>de</strong> Garonne 67 ;<br />

Alexandre Montrouziès, 2S ans, place Extérieure<br />

Saint-Michel 2 ; Bouïneau épouse Testard, 75<br />

ans, rue Maury 10 ; Arnaud Aupin. 2 ans 1(2, rue<br />

Matabian 7; Leyrat veuve Tronquet. 82 ans,<br />

allée Lafayctta 49 ; Jeanne Cazenave. 27 ans, rue<br />

Montaudran 56; Pierre Oudol, 42 an--, rue Gatien-Arnoult<br />

22 ; Jean Roberi. 12 ans, Gran<strong>de</strong>-<br />

Aliée ; Subra veuve Rouquié, 47 ans, Saint-Martin-du-Touch<br />

; Sudre veuve Gorac, 65 ans, rue<br />

Béteille 34; Paule Jubély. 32 ans, allée <strong>de</strong> Garonne<br />

66 : Pai.ro veuve Bour.ia<strong>de</strong>. 61 ans, rue<br />

Mage 24 ; Clémence Demay, 9 mois, rue du<br />

Dix-Avril 12 ; Jean Beynes. 56 ans, chemin du<br />

Chanl-du-Merle 53 ; Jean Dilhon, 42 ans, rue<br />

Leje.une 19 ; Saturnin Augé, 75 ans, rue Arnaud-<br />

Bernard 20.<br />

Hospice 1.<br />

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Midi<br />

Orléans<br />

Paris-Ly en-Méditerranée<br />

Nord<br />

Ouest<br />

Est<br />

Est-Algérien<br />

Ouest- Algérien<br />

Bône-Gueima<br />

Autrichiens<br />

Lombards<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais<br />

Sarasosse<br />

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99 30<br />

102 »»<br />

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99 25<br />

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193 »»<br />

63 75<br />

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1892,<br />

1W;<br />

1883.<br />

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Nord<br />

P.st-Algérien<br />

Ouest-Algérien<br />

Bône-Guè"lma.<br />

Saragosse<br />

Kord-Espagne. .—<br />

Portugais<br />

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500 «»<br />

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402 75<br />

457 75<br />

457 50<br />

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470 »»<br />

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Cours<br />

d|u Jour<br />

101 »»]<br />

«99 25<br />

112 15'<br />

66 90 '<br />

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23 »»!<br />

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153 50<br />

142 »»<br />

»793 »»<br />

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494 25<br />

440 75<br />

459 »»<br />

470 »»<br />

491 50<br />

455 »»<br />

402* 50<br />

458 »»<br />

457 50<br />

450 »»<br />

470 50<br />

436 »»<br />

430 »»<br />

444 50<br />

339 »»<br />

257 50<br />

297 >»><br />

416 »»<br />

360 »»<br />

612 50<br />

33 75<br />

102 »»<br />

Cours<br />

précéd.<br />

99 42<br />

99 25<br />

101 70<br />

67 75<br />

91 30<br />

23 10<br />

22 80<br />

4220 »»<br />

721 » »<br />

1004 »»<br />

615 »»<br />

1008 »»<br />

565 »»<br />

683 »»<br />

3510 »»<br />

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1135 »»<br />

549 »»<br />

162 »»<br />

149 50<br />

»833 »»<br />

2145 »»<br />

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Hambourg<br />

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Espagne, 192 ... — Mouïins du Bazacle .....<br />

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S7 Feuilleton du 5 <strong>Janvier</strong> <strong>1900.</strong><br />

PAR<br />

La baronne DE BOÙARD<br />

XXV<br />

Tandis qu'il <strong>de</strong>mandait en vain à son cerveau<br />

en désarroi <strong>de</strong> lui suggérer un biais,<br />

une échappatoire, un prétexte à atermoiement,<br />

il murmura d'une voix indécise, sans<br />

oser regar<strong>de</strong>r sa femme ou la baronne<br />

Hobstein qui, elles, le dévisageaient avi<strong>de</strong>ment.<br />

— A Semenow... certainement... mais<br />

Semenow n'est pas... Semenow est...<br />

i — Semanow n'est' pas libre, en effet, je<br />

n'y réfléchissais pas, dit froi<strong>de</strong>ment la princesse<br />

Esther. ..<br />

— Mais, insinua Valentine, Mme Ramyeska<br />

et sa fille n'y habitent que grâce à.<br />

une excessive tolérance du prince.<br />

Si adroite était la phrase que le nom <strong>de</strong><br />

Meta n'y était pas prononcé, qu'il n'y était<br />

pas fait mention <strong>de</strong>s enfants, et que ce qui<br />

avait paru si monstrueux à Alex, et si dii'ficile,<br />

se réduisait simplement à un congé<br />

poli donné à Mme Ramyeska... un congé<br />

<strong>de</strong> propriétaire à locataire, rien déplus.<br />

Cependant Alex ne pouvait se résoudre<br />

encore à trancher l'épineuse question.<br />

Esther eut un geste dépité.<br />

— Laissez donc, Valentine, dit-elle d'un<br />

ton amer, mon désir ne vaut pas la peine<br />

d'être pris en considération,<br />

La baronne Hobstein se pencha pleine <strong>de</strong> '<br />

sollicitu<strong>de</strong> vers ton amie.<br />

— Voyons, ne vous énervez pas ainsi,<br />

ma chérie ; votre mari ne dit pas non. Il<br />

réfléchit, il cherche les moyens. Cela vous<br />

ennuie, n'est-ce pas, cher prince, et je le<br />

conçois, d'agir personnellement ?<br />

Daniel a, vous le savez, un correspondant<br />

à Warna. Oh ! un garçon charmant, un<br />

homme du mon<strong>de</strong> parfait. Il se chargera<br />

<strong>de</strong> la communication, qui, ainsi, sera faite<br />

très délicatement.<br />

Il y eut encore un instant <strong>de</strong> lourd silence.<br />

Esther, soulevée sur son cou<strong>de</strong> dans une<br />

attitu<strong>de</strong> languissante, mais les yeux ar<strong>de</strong>nts,<br />

attendait.<br />

Alex', las à mourir, baissa la tête.<br />

Peut-être était-ce <strong>de</strong> honle et <strong>de</strong> douleur.<br />

Mais sa femme et Valentine Hobstein<br />

s'empressèrent <strong>de</strong> prendre pour un<br />

acquiescement ce mouvement quasi-machinal,<br />

et le cœur lui manqua pour les détromper.<br />

Envahi par une molle désespérance, par<br />

une invincible lâcheté, il était incapable"<strong>de</strong><br />

réagir contre elles.<br />

La paix... il ne voulait que la paix... à<br />

tout prix 1<br />

Pourtant cl cette suprême faiblesse, ni les<br />

remerciements débordants d'Esther, ni les<br />

assurances que « tout serait fait avec une<br />

extrême délicatesse », ne la lui donnèrent<br />

ce soir là.<br />

Il s'enferma d'abord , farouche, en sa<br />

chambre.<br />

Lâ, fourvoyé parmi <strong>de</strong> pitoyables toiles,<br />

un tableau <strong>de</strong> quelque valeur représentait<br />

sainle Elisabeth <strong>de</strong> Hongrie, chassée avec<br />

ses <strong>de</strong>ux enfants <strong>de</strong> son palais <strong>de</strong> Thuringe.<br />

Elle sortait à pas lents, par la porte d'honneur<br />

du burg, entre la double haie <strong>de</strong>s<br />

j vieux serviteurs qui pleuraient, courbés,<br />

1 sur son passage.<br />

Sur un <strong>de</strong> ses bras, elle portait le plus<br />

jeune <strong>de</strong> ses enfants'; elle guidait par la<br />

main l'aîné dont la line tète brune aux yeuxrésolus<br />

se détachait nettement sur la doublure<br />

d'hermine du manteau ducal.<br />

Ces <strong>de</strong>ux visages <strong>de</strong> chérubins étonnés<br />

et inquiets, celui <strong>de</strong> la jeune femme dépossédée,<br />

empreint d'une douleur et d'une résignation<br />

surhumaines dont il eut voulu<br />

fuir la vue et dont il ne pouvait détacher'<br />

ses regards, achevèrent <strong>de</strong> jeter le trouble<br />

dans l'âme du malheureux.<br />

Pour ne plus les voir, il sortit... Pour<br />

les oublier, il courut au casino, avi<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

bruit, <strong>de</strong> lumières éclatantes et <strong>de</strong> violentes<br />

émotions.<br />

Il y joua jusqu'au malin, comme un fou.<br />

XXVI<br />

Durant les premiers jours qui avaient<br />

suivi le prononcé du divorce, Meta, anéan-,<br />

tic par ce malheur à la consommation duquel,<br />

malgré tout, elle n'avait jamais voulu<br />

se résigner à croire, était restée plongée<br />

dans une douloureuse prostation dont, ni<br />

son amie Solange, ni sa mère, ne pouvaient<br />

la tirer.<br />

La petite Sœur <strong>de</strong> Charité, habituée cependant<br />

à panser bien <strong>de</strong>s blessures, ne<br />

savait quel remè<strong>de</strong> appliquer à celle-ci<br />

dont elle n'osait même son<strong>de</strong>r l'effroyable<br />

profon<strong>de</strong>ur.<br />

L'abattement persistant <strong>de</strong> Meta, <strong>de</strong>venant<br />

menaçant pour sa santé, causait à<br />

Mme Ramyeska <strong>de</strong> mortelles inquiétu<strong>de</strong>s.<br />

Une indisposilion assez sérieuse du petit<br />

Yanoz, prélu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s crises pénibles <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>ntition, vint arracher la jeune femme à<br />

sa torpeur.<br />

Encore une fois, le <strong>de</strong>voir la rendit à<br />

elle-même, au sentiment <strong>de</strong>s chères et<br />

lour<strong>de</strong>s responsabililés qui, désormais, lui<br />

incombaient tout entières.<br />

D'autres pouvaient goûter Tanière Volupté<br />

<strong>de</strong> bercer leur douleur dans [\é si-<br />

lence d'un farouche isolement, <strong>de</strong> s'y engourdir<br />

et <strong>de</strong> s'y oublier, en oubliant la<br />

terre entière ; d'autres pouvaient, avec<br />

l'âpre jouissance <strong>de</strong>s âmes inconsolées, se<br />

laisser mourir <strong>de</strong> leur chagrin...<br />

Elle, pas.<br />

. Il ne lui était pas permis <strong>de</strong> renverser la<br />

coupe d'amertume avant <strong>de</strong> l'avoir vidée<br />

jusqu'à la lie 4<br />

En abandonnant le champ <strong>de</strong> bataille<br />

avant la fin du combat, en se détachant <strong>de</strong><br />

la vie sans attendre que Dieu la rappelât,<br />

elle eût agi comme un soldat désertant le<br />

poste dont on lui avait confié la défense.<br />

Si broyé que fût son cœur par la plus<br />

terrible <strong>de</strong>s épreuves, car elle l'atteignait à<br />

la fois dans sa tendresse d'épouse, dans sa<br />

dignité do femme et <strong>de</strong> mère, il <strong>de</strong>vait survivre<br />

au <strong>de</strong>uil <strong>de</strong> ses plus légitimes affections...<br />

'Meta, d'ailleurs, sentit bientôt qu'il<br />

palpitait encore, car à la première annonce<br />

du mal <strong>de</strong> l'enfant, il se mitîi battre tumultueusement.<br />

• Les <strong>de</strong>ux jumeaux s'étaient, éveillés très<br />

gais, le matin, le petit Yanoz même un peu<br />

excité ; ils avaient ri et joué-dans leurs berceaux<br />

comme <strong>de</strong>s anges. Puis, soudain<br />

dans l'après-midi, Yanoz avait perdu son<br />

entrain. Sa petite tète blon<strong>de</strong> se pencha<br />

comme alourdie ; ses grands yeux bleus ai<br />

doux et si limpi<strong>de</strong>s s'assombrirent, <strong>de</strong>vinrent<br />

vagues et il se mit à jeter, <strong>de</strong> loin en<br />

loin, <strong>de</strong>s cris faibles et plaintifs.<br />

Mme Ramyeska remarqua bien vite cet<br />

accablement si différent <strong>de</strong> sa vivacité ordinaire<br />

et rendu plu3 frappant encore par le<br />

contraste <strong>de</strong>là mutinerie' <strong>de</strong> Yorghi.<br />

— Notre pelit Yanoz paraît souffrant, ne<br />

trouvez-vous pas, chère enfant ? <strong>de</strong>mandat-clle<br />

à Solange qui n'avait pas encore<br />

quille Semenow. Il ne s'amuse pas avec sa<br />

gaieté accoutumée.<br />

— Yanoz souffrant ?.,.<br />

Meta qui rêvait, silencieuse, repliée sur<br />

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elle-même, très pâle, au coin du feu, bondit<br />

comme touchée par la décharge d'une pile<br />

électrique.<br />

Souffrant, l'un <strong>de</strong>s chéris ?. .. et ce n'était<br />

pas elle qui, la première, s'en était<br />

aperçue !. ..<br />

Courant à l'enfant, elle l'arracha, pour<br />

ainsi dire, <strong>de</strong>s bras <strong>de</strong> Sonia qui le portait<br />

et, en le pressant contre elle, elle s'aperçut<br />

que la joue qui s'appuyait à la sienne était<br />

brûlante.<br />

Elle lui offrit le sein, mais Yanoz, fermant<br />

les yeux, les lèvres pincées, refusa <strong>de</strong> téter<br />

Comme si elle eût pesé d"un poids insoutenable,<br />

il laissait pendre sur son épau'e<br />

sa tète endolorie et pleurait plaintivement.<br />

Ses joues, du rose vif, passaient à une couleur<br />

nuancée <strong>de</strong> reflets bleuâtres pour revenir<br />

presque aussitôt à l'incarnat <strong>de</strong> la<br />

lièvre. Par instants, ses bras potelés si mignons,<br />

ses jambes fermes aux talons roses,<br />

agités d'une sorte <strong>de</strong> frisson, se raidissaient,<br />

tandis que le regard atone <strong>de</strong>venait d'une<br />

fixité singulière avec <strong>de</strong>s pupilles étrange^,<br />

ment dilatées.<br />

— Maman, vite, dit la jeune femme<br />

étreinte par une horrible angoisse, que Sta-<br />

vro coure à Warna chez le docteur Polo.<br />

En attendant, elle emportait l'enfant dans<br />

sa chambre, loin du bruit, dans un <strong>de</strong>mijour<br />

discrètement tamisé par les ri<strong>de</strong>aux,<br />

et les persiennes closes.<br />

Sur son front brûlant, elle appliquait <strong>de</strong>s<br />

compresses d'eau glacée que Gli-Gli, une<br />

terreur soudaine peinte sur son noir visage,<br />

rafraîchissait à chaque minute ; avec l'ai<strong>de</strong><br />

experte <strong>de</strong> Solange, elle couvrait ses jambes<br />

<strong>de</strong> sinapismes maintenus par <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> ouate, et faisait glisser non sans<br />

peine, entre les gencives contractées <strong>de</strong> l'entant,<br />

une petite cuillerée <strong>de</strong> sirop <strong>de</strong> fleurs<br />

d'oranger additionnée d'un goutte d'éther.<br />

Bien qu'elle eût peu encore l'expérience<br />

<strong>de</strong>s souffrances <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s nombreux<br />

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K" PAR JOUR<br />

dangers qui les menacent durant les premiers<br />

mois <strong>de</strong> leur frêle existence, elle<br />

avait cru discerner dans le malaise inquiétant<br />

qui terrassait le petit Yanoz les symptômes<br />

<strong>de</strong> cette effrayante éclampsie dont'le<br />

nom seul fait frissonner les jeunes mères.<br />

Puis la Petite sœur <strong>de</strong> Charité, qui avait<br />

déjà commencé près <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s son apprentissage,<br />

et Mme Ramyeska l'aidaient<br />

<strong>de</strong> leurs conseils et <strong>de</strong> leurs secours. A<br />

elles trois, elles prodiguèrent à Yanoz les<br />

soins les plus intelligents.<br />

Lorsque le D r Polo arriva, en toute hâte,<br />

le bébé était déjà mieux : tout à la l'ois<br />

moins abattu et les nerfs assouplis.<br />

Allons! allons ! ce n'était qu'une alerte,<br />

dit-il ron<strong>de</strong>ment, après avoir examiné le<br />

petit mala<strong>de</strong> ; le mal est déjà passé. Je<br />

vais toutefois, pour en prévenir un retour<br />

offensif, vous tracer quelques recommandations<br />

d'hygiène et marquer une potion<br />

calmante; car, ajouta-t-il en souriant, un<br />

mé<strong>de</strong>cin se croirait déshonoré s'il terminait<br />

une consultation sans rédiger une ordonnance.<br />

Tout en parlant ainsi, gaiement, le vieux<br />

praticien avait arrêté sur Meta son regard<br />

Observateur.<br />

Pour mieux voir l'enfant, il avait ordonné<br />

à Gli-gli d'ouvrir les persiennes, et tout à<br />

coup, sous la clarté crue du grand jour entrant<br />

à flots, l'altération du visage <strong>de</strong> la<br />

jeune femme s'était accusée si nettement<br />

qu'elle l'avait frappé.<br />

Les traits, si lins naturellement, s'étaient<br />

! encore émaciés ; l'ovale <strong>de</strong> la figure sem-<br />

blait allongé par l'amaigrissement <strong>de</strong>i<br />

joues ; et les yeux cerclés do bistre brû*<br />

laient d'une ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> fièvre.<br />

{A suivre.)<br />

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Ils l'ont consommé, ces forbans, le<br />

crime monstrueux, la forfaiture sans<br />

exemple, opprobre élernel au front <strong>de</strong><br />

leur régime. Pareils à ces Grecs avilis<br />

nui en voulaient à Aristi<strong>de</strong> d'être appelé<br />

le Juste, ils se sont acharnés contre<br />

nos amis qui restaient purs parmi tous<br />

les pourris, incorruptibles au milieu <strong>de</strong><br />

tous les corrompus. « Du cuistre, — a<br />

dit Taine, — sort le bourreau. »<br />

« Quand un homme <strong>de</strong>vient esclave, —<br />

disait le vieil Homère, — les dieux lui<br />

ôtent la moitié <strong>de</strong> son âme. »<br />

Ah ! ces hommes dont presque pas un<br />

n'est honnête et qui s'affublent d'une<br />

robe <strong>de</strong> juge! Aujourd'hui, c'est Thénardier<br />

qui condamne Jean Valjean.<br />

Strauss le déserteur, Ranc le policier,<br />

Thévenet le non-lieu, saisissent à la<br />

gorge Déroulè<strong>de</strong>, Guérin et Buffet. Le<br />

premier ne pardonne pas à Déroulè<strong>de</strong><br />

son courage militaire, le second ne<br />

pardonne pas à Guérin sa haine <strong>de</strong>s<br />

« casseroles » et son mépris <strong>de</strong>s sbires;<br />

le troisième ne pardonne pas à Buffet<br />

sa lutte incessante contre les voleurs<br />

<strong>de</strong>là République<br />

Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ces valets, dignes du<br />

maître, figurent les ordonnateurs <strong>de</strong><br />

: cette effroyable fête: Loubet, complice<br />

d'Arton ; Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau,<br />

complice d'Eiffel ; Lanessan, fonctionnaire<br />

chargé <strong>de</strong> hontes, tout pantelant<br />

encore sous mille flétrissures ; Monis,<br />

escroc vulgaire; Octave Bernard, fils'<br />

<strong>de</strong> banqueroutier.<br />

"Vbilà le gouvernement <strong>de</strong> la France,<br />

voilà les magistrats, voilà les accusateurs<br />

! Selon la terrible expression <strong>de</strong><br />

Saint-Just, « ils se font jour à coups<br />

d'épée dans les entrailles <strong>de</strong> la patrie. »•<br />

Ils réhabilitent Tropmann qui, au<br />

moins, en assassinant, risquait sa peau.<br />

Ils sont, eux, plus lâches et cent fois<br />

plus coupables.<br />

_ « J'ai peur et je fais peur, » tel a toujours<br />

été le principe <strong>de</strong>s atrocités révolutionnaires.<br />

Et comment ne pas l'évoquer<br />

en ce moment, cette époque maudite<br />

où régnait la terreur? Je songe à<br />

ce Duquesnoy, sorte <strong>de</strong> dogue, aboyant<br />

et mordant, plus furieux que jamais<br />

quand il est repu. Délégué à l'armée<br />

<strong>de</strong> la Moselle, il rencontre le commandant<br />

en second, M. Clédat, et le toise<br />

<strong>de</strong> la tête aux pieds.<br />

« Tu as l'air d'un muscadin. D'où<br />

es-tu ? Tu dois être un mauvais républicain,<br />

tu as une figure <strong>de</strong> l'ancien régime.<br />

— J'ai les cheveux blancs, mais je<br />

n'en suis pas moins bon républicain ;<br />

on peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au général et à toute<br />

la ville.<br />

— F...-moi le camp, b... et dépêche<br />

toi, ou je te fais arrêter».<br />

Ce Duquesnoy ne vous semble-t-il<br />

pas le prédécesseur <strong>de</strong>s Ranc, <strong>de</strong>s Mir,<br />

et <strong>de</strong>s Antonin Dubost ?<br />

Parce qu'ils ont recueilli péniblement,<br />

dans un scrutin d'ordinaire bizeauté, à<br />

coups d'alcool ou <strong>de</strong> promesses mensongères,<br />

trois ou quatre cents voix, ils<br />

s'érigent en monarques, ils préten<strong>de</strong>nt<br />

avoir le droit <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong>s arrêts et 3e<br />

distribuer <strong>de</strong>s châtimeuis. Tel naguère<br />

le représentant Lebon, qui s'écrie : « Je<br />

suis plus qu'un roi ! » et prenant au<br />

collet, dans la rue, une jeune fille et sa<br />

mère qui parlent flamand: « Où vas-tu ?<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>-t-il.<br />

—• Qu'est-ce que cela vous fait ? ri-<br />

Poste l'enfant.<br />

— Eu prison, la fille et la mère ! »<br />

Qîn -r tes ' le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission<br />

militaire refuse d'ordonner <strong>de</strong>s<br />

été M \°v S avant ( l u ' un jugement n'ait<br />

remn? 1 ]- «P *st toi, - hurle Carrier,<br />

toi If 0 au J°urd'hui par Monis — c'est<br />

sur les tyrans qui nous matent. Celte '<br />

œuvre <strong>de</strong> haine autorise toutes les haines<br />

et toutes les représailles.<br />

Le pays, en effet, n'est pas jacobin.<br />

L'épouvante seule l'empêche <strong>de</strong> regimber.<br />

Nous cédons la place à une minorité<br />

<strong>de</strong> factieux, qui s'empressent, à<br />

leur tour, <strong>de</strong> nous traiter en factieux.<br />

Sous la Terreur, une ou <strong>de</strong>ux douzaines<br />

<strong>de</strong> jacobins <strong>de</strong> bonne trempe, 22 à<br />

Troyes, 21 à Grenoble, 10 à Bor<strong>de</strong>aux'<br />

7 à Poitiers, composait tout le personnel<br />

actif <strong>de</strong> ces gran<strong>de</strong>s villes. A <strong>Toulouse</strong>,—<br />

écrit en l'an III le citoyen Pescayre,—<br />

« sur 1,400membres environ »<br />

qui formaient le club, il n'en reste,<br />

après l'épuration <strong>de</strong> 1794, que trois ou<br />

quatre cents, simples machines pour la<br />

plupart, et que « dix à douze intrigants<br />

conduisent à leur volonté. » Les autres,<br />

comme aujourd'hui, se taisent et se cachent.<br />

Parmi les chefs <strong>de</strong> l'administration<br />

révolutionnaire, on ne voyait que les<br />

notables <strong>de</strong> lïmprobité, <strong>de</strong> l'inconduite<br />

et du vice. On n'arrête les gens que pour<br />

les rançonner et les piller. L'officier<br />

municipal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, cordonnier <strong>de</strong><br />

son état, chargé <strong>de</strong> soustraire l'argenterie<br />

<strong>de</strong>s prisonniers, ne dresse qu'un<br />

procès-verbal irrégulier et sans valeur,<br />

sur quoi un détenu fait <strong>de</strong>s objections<br />

et refuse <strong>de</strong> signer. « Prends gar<strong>de</strong> à<br />

toi, s'écrie le sans-culotte ; avec ton f.<br />

esprit, tu fais le mutin, tu n'es qu'une<br />

f... bête. Je te ferai guillotiner si tu ne<br />

veux pas signer. »<br />

Patience ! Nous en arriverons là. Il<br />

général nous reproche ; nous avons un sentiment<br />

commun <strong>de</strong> haine, mais la haine contre<br />

le mal, non contre le bien. Si donc nous<br />

sommes la haine, vous êtes le mal, c'est<br />

vous qui le dites. »<br />

Tel cet arrêt que les décisions <strong>de</strong> la<br />

Haute-Cour ont rendu irréformable.<br />

Ce n'est rien pour vous, valets <strong>de</strong> politique,<br />

que la condamnation <strong>de</strong> ces trois<br />

hommes.<br />

Vous avez frappé malgré le bis in i<strong>de</strong>m,<br />

pour trois complots à un, avec <strong>de</strong>s commencements<br />

d'exécution constituant un attentat<br />

dont vous étiez <strong>de</strong>ssaisis.<br />

Vous avez essayé <strong>de</strong> noyer le forfait dans<br />

un bain <strong>de</strong> circonstances atténuantes et en<br />

aissant luire les lueurs d'une amnistie.<br />

Vos coups ne portent pas juste comme<br />

coux <strong>de</strong> Guérin, Serfs <strong>de</strong> la politique, en<br />

visant à la tête, vous avez voulu asseoir la<br />

République, sur les débris dispersés <strong>de</strong><br />

l'antisémitisme, du nationalisme et du royalisme.<br />

Ah ! conjurés <strong>de</strong> la Haute-Cour, dans<br />

votre antre vous avez noué, non pas le<br />

complot, mais lè concert, vous avei scellé<br />

l'union <strong>de</strong> tous les patriotes.<br />

Vous venez <strong>de</strong> bien démontrer où est le<br />

mal et qui est le mal.<br />

Du même coup, dans les cœurs français<br />

vous avez soufflé, attisé la haine du mal.<br />

A le haïr en commun, nous confondrons,<br />

nous multiplierons nos forces, nos énergies<br />

et nos volontés convergeront à l'extirper.<br />

Ce mal mine notre constitution nationale<br />

et la tue, nous voulons sa vie.<br />

Tous donc, au grand œuvre <strong>de</strong> la Résurrection<br />

nationale !<br />

II. DE R.<br />

Car ce qui l'émeut, ce n'est point l'attaque<br />

à l'armée.<br />

C'est l'attaque à la République.<br />

Du moment qu'un journal prône la république,<br />

il a le droit <strong>de</strong> tramer l'armée dans<br />

la boue et d'être recommandé aux salles<br />

<strong>de</strong> lecture.<br />

De celle façon, les officiers, sous-officiers<br />

et soldats, pourront déguster à leur<br />

aise les crapauds et les couleuvres que les<br />

sans-patrie leur font avaler, et sans avoir<br />

seulement la ressource <strong>de</strong> se consoler avec<br />

les sentiments patriotiques <strong>de</strong>s écrivains<br />

qui leur sont sympathiques et qui placent,<br />

eux, la France au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la république.<br />

La secon<strong>de</strong> réflexion a trait au procédé<br />

policier el bas qui consiste à ordonner aux<br />

chefs <strong>de</strong> corps « <strong>de</strong> faire connaître », au<br />

général <strong>de</strong> division, les noms <strong>de</strong>s officiers<br />

spécialement chargés <strong>de</strong> la direction et <strong>de</strong><br />

la surveillance <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> lecture.<br />

Ces officiers, il faut les mouchar<strong>de</strong>r et<br />

les chefs <strong>de</strong> corps doivent assumer cette<br />

vilaine et sale besogne.<br />

Jusqu'à présent, les casernes étaient <strong>de</strong>meurées<br />

<strong>de</strong>s endroits neutres à peu près à<br />

l'abri <strong>de</strong>s délations. .<br />

Grâce à ce général André, les officiers<br />

<strong>de</strong>vront faire acte <strong>de</strong> zèle, et ceux qui ne<br />

patronneront pas la Petite République, la<br />

Lanterne où le Chambard aux lieux et place<br />

<strong>de</strong> la Libre Parole, dè l'Autorité et du Gaulois,<br />

seront rayés <strong>de</strong> tout avancement par le<br />

général <strong>de</strong> division.<br />

Eh bien, nous disons, nous, que c'est<br />

malpropre.<br />

A la rigueur nous comprendrions que l'on<br />

interdit tous les journaux, sans exception,<br />

dans les casernes, quoique cela soit assez<br />

difficile, en un temps où tout le mon<strong>de</strong> est<br />

soldat et où chacun, en somme, a le droit,<br />

sous l'uniforme, d'être royaliste, impérialiste<br />

ou antisémite.<br />

Mais ce qu'on ne saurait admettre, c'est<br />

l'introduction exceptionnelle, dans les ca<br />

sernes, <strong>de</strong> toutes les feuilles qui sont la né<br />

galion violente <strong>de</strong> l'esprit militaire.<br />

C'est le poison obligatoire.<br />

Paul DE GASSAGNAC.<br />

L ARRET<br />

<strong>de</strong> la République a couvert un traître<br />

<strong>de</strong> sa protection pendant qu'il laissait<br />

les cosmopolites et les juifs couvrir l'armée<br />

d'injures.<br />

OURDI A L'AVANCE<br />

Une preuve péremptoire que le procès<br />

n'était qu'une machination du pouvoir<br />

se trouve dans la note officieuse<br />

<strong>de</strong> l'Agence Havas du 15 septembre<br />

<strong>de</strong>miei , communiquée ministériellement<br />

auxjournaux.<br />

L'accord était conclu entre le ministre<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil et les radicaux<br />

socialistes.<br />

Le pouvoir promettait les poursuites,<br />

es radicaux socialistes s'engageaient<br />

la condamnation.<br />

Voici cette note :<br />

MM. Merlou, Charles Bos, Périllier, Lagasse,<br />

Astier, Aimond, Baudon, députés,<br />

membres <strong>de</strong> la commission permanente du<br />

erouDe radical socialiste, sont venus aujourd'hui",<br />

dans l'aorôs-midi, au ministère <strong>de</strong> l'intérieur,<br />

pour entretenir le prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />

<strong>de</strong> là situation.<br />

11 résulte <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Rousseau oue la situation politique, quand<br />

il a pris le 'pouvoir était très grave, et que le<br />

gouvernement aurait été accusé <strong>de</strong> trahison<br />

républicaine, s'il n'avait pas pris les mesures<br />

énergtaues aue l'on connaît.<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau a affirmé l'existence<br />

du comnlot. Les preuves, a-t-il dit,<br />

abon<strong>de</strong>nt et sont irréfutables. Lorsque l'on<br />

connaîtra l'ensemble et la précision <strong>de</strong>s<br />

charges relevées contre les inculpés et leur<br />

part dans le complot, il n'y aura pas un républicain,<br />

<strong>de</strong> l'extrême gauche au centre,<br />

pour oser blâmer le cabinet d'avoir décidé<br />

ies poursuites.<br />

Le gouvernement est résolu à faire tout<br />

son <strong>de</strong>voir, et le prési<strong>de</strong>nt du conseil remercie<br />

sincèrement îes membres du groupe ra<br />

dical-socialiste <strong>de</strong> lui apporter la promesse<br />

d'un concours qui s'adresse à <strong>de</strong>s républi<br />

cains éprouvés et décidés à défendre la Ré<br />

iiubiiaue.<br />

ment 98,870,332 francs. C'est un témoignage<br />

matériel <strong>de</strong> l'atteinte portée par la politique<br />

républicaine au sentiment <strong>de</strong> sécurité qui,'<br />

avec !a prospérité qui en est la conséouerice.<br />

permet seule aux travailleurs clients" <strong>de</strong> la<br />

Caisse d'épargne <strong>de</strong> réaliser ouelaues économies.<br />

Le <strong>de</strong>rnier jour du procès. — Un tour<br />

à l'Exposition. — La porte monumentale<br />

<strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong>.<br />

— Une coupole sur trois pen<strong>de</strong>ntifs.<br />

— 30,000 visiteurs à l'heure. —<br />

Une fise mo<strong>de</strong>rne. — Condamnation<br />

par contumace <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lur-Saluces.<br />

— Refus du grand-duc Vladimir<br />

d'aller dîner chez M. Loubet.<br />

— Commentaires <strong>de</strong>s salons.<br />

veux ju^er - qUUÎ '- vieUX A <strong>de</strong>ssein , nous ne parlons pas <strong>de</strong><br />

l'homme <strong>de</strong> cœur qui est M. <strong>de</strong> Lur Salaces.<br />

Le <strong>de</strong>voir seul l'a retenu en <strong>de</strong>hors<br />

suffira bientôt <strong>de</strong> n'avoir ni tué ni volé dé la lice. Sa condamnation loin <strong>de</strong> le tou-<br />

pour que.la République vous incarcère cher, le grandit.<br />

et saisisse vos biens. Elle exile ou dé<br />

porte déjà, les meilleurs d'entre nous<br />

On en sait les motifs, elle n'a pas d'autre<br />

moyen <strong>de</strong> subsister.<br />

LS POISON OBLIGATOIRE<br />

Quand il n'y aura plus d'honnêtes<br />

gens en France, tout le mon<strong>de</strong> sera républicain.<br />

Robert BAVARD.<br />

LES CONDAMNATIONS<br />

j f<br />

'" -" "' -qui lieu BW f Jugc-donc : si, dans <strong>de</strong>ux<br />

- 1e te fais"-- 1 — tTepÔt - n ' CSt paS Vi e<br />

fusille i - '<br />

gues. »<br />

, toi et tes collè-<br />

M<br />

<strong>de</strong> û T? et les membres<br />

ctave Bernard<br />

Uaute-Cour ont recule mêmeaver<br />

^sèment. Ou parlait a<br />

dc leur<br />

'Sélection douteuse ,<br />

ceis,<br />

ils<br />

H s'en estTrou 5 9 2 et - stu Pldcs '<br />

à ce brave petit Ra^d Vaux ffi^<br />

£l& d 'unsi ^ { ^^^<br />

Son apprécier davantage.<br />

Euorïe guerre civil» Minable, -Y""" verdPé<br />

R " ie > verdict <strong>de</strong><br />

Peuple ouiï'iffi? 8 qUG 16 j0U1' ou ce<br />

ioufi r ble av0ir Pei'du, sous le<br />

MânS * e Paris, 3 janvier.<br />

Quel horrible temps! Le ciel gris et pluvieux<br />

fait du tort au procès. C'est une" <strong>de</strong><br />

ces journées où l'ennui vous envahit par<br />

tous les pores. Et pourtant nous touchons<br />

au terme du procès". Mais avant <strong>de</strong> gagner la<br />

Luxembourg, quelques-uns <strong>de</strong>s habitués du<br />

prétoire imaginent"d'aller avec un parapluie<br />

visiter les chantiers <strong>de</strong> l'Exposition. Cela<br />

nous changera. C'est vers la porte <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong><br />

que nous nous dirigeons. Cette porte<br />

aura, je crois, du succès. En quoi consiste<br />

ce narthex ? C'est une Coupole monumentale<br />

élevée à 30 mètres <strong>de</strong> hauteur sur trois pen<strong>de</strong>ntifs<br />

qui la consoli<strong>de</strong>nt. Existe-t-iî au<br />

mon<strong>de</strong> un atrium analogue? Je ne le crois<br />

pas.<br />

Tantôt, en effet, le dôme s'appuie, comme<br />

au Panthéon d'Agripra, à Rome, sur una<br />

ceinture <strong>de</strong> colonnes ; tantôt, comme à<br />

Sainte-Sophie, le type <strong>de</strong> la coupole à pen<strong>de</strong>ntifs,<br />

sûr quatre piliers massifs. Ici, la<br />

base <strong>de</strong> tout * i'ouvrage est constituée pac<br />

trois pieds droits dressés aux trois sommets<br />

d'un triangle équilatéral. Le côté en faça<strong>de</strong><br />

sur la Concor<strong>de</strong> ouvre à la marée tumultueuse<br />

<strong>de</strong>s foules une baie immense; sur ies5<br />

<strong>de</strong>ux autres côtés se déploie, en éventail, la<br />

double série <strong>de</strong>s guichets, au nombre <strong>de</strong><br />

Il ne faudrait pourtant pas que la Haute-<br />

trente <strong>de</strong>ux, capables <strong>de</strong> fournir à un mou-<br />

Cour nous fit passer sous silence un pelit Une Lettre du Général Février<br />

vement <strong>de</strong> 30,000 visiteurs à l'heure, à peu<br />

inci<strong>de</strong>nt qui aurait sa valeur, ne fût-ce que<br />

DËCLANCHEK1ENT FINAL près. Si cela ne suffit pas I...<br />

En avant, <strong>de</strong>ux murailles en éxèdre se<br />

par l'importance que les journaux <strong>de</strong> la cli- M. Marcel Hutin. <strong>de</strong> Y Echo <strong>de</strong> Paris,<br />

ten<strong>de</strong>nt comme <strong>de</strong>ux bras au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s vique<br />

républicaine lui ont donnée. . ayant <strong>de</strong>mandé à M. le général Février Notre confrère M. Léon Bailby rasiteurs. Les minarets, dont nous parlions<br />

Nous voulons parler <strong>de</strong> l'ordre qu'a son appréciation sur le rôle <strong>de</strong> l'armée conte, dans la Presse, l'anecdote sui- tout à l'heure, les terminent à leurs extré-<br />

adressé le général André, après avoir visité pendant l'année qui vient <strong>de</strong> s'écouler, vante :<br />

mités, « calent », pour employer une locu-<br />

les casernes occupées par les troupes <strong>de</strong> sa<br />

tion d'atelier, l'ouvrage entier.<br />

a reçu <strong>de</strong> l'ancien grand chancelier <strong>de</strong> Au cours <strong>de</strong>s réceptions officielles, où s'é-<br />

Le.gouvernement est très certainement division, à Paris.<br />

Ces <strong>de</strong>ux éxèdres seront décorés d'une<br />

la Légion d'honneur la lettre suivante changeaient <strong>de</strong>s compliments et <strong>de</strong>s prévi-<br />

atteint par les décisions <strong>de</strong> la Haute-Cour En voici le texte, déjà publié par nous :<br />

frise <strong>de</strong> grès polychrone, due au sculpteur<br />

sions sur ia durée plus ou moins longue du Guillot, qui, s'il faut en croire M. Babin, <strong>de</strong><br />

il nous paraît toutefois que certains esprits<br />

ORDRE N- 31<br />

Paris, 15 décambre 1899. ministère, un personnage, non <strong>de</strong>s moindres,<br />

la Quinzaine, va y représenter, en <strong>de</strong>ux<br />

sont, bien àtort, prêts à se contenter du ré'<br />

Monsieur,<br />

Le général <strong>de</strong> division a remarqué, dans cer-<br />

se penchant vers l'oreille d'un <strong>de</strong> ses amis, théories se hâtant vers l'arc géant, grand<br />

sultat.<br />

taines salles <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong>s sous-offleiers. <strong>de</strong>s J'ai quitté i'armée <strong>de</strong>puis bientôt dou'z lui dit en désignant les membres du gouver- ouvert, <strong>de</strong> la Porte, <strong>de</strong>s ouvriers d'à pré-<br />

Pareille satisfaction décèle une lassitu<strong>de</strong> journaux politiques connus pour leur hostilité ans. Je ne sais d'elle que'ce qu'en disent les nement : « Ils n'en ont plus pour longsent apportant leur concours à l'Exposition,<br />

systématique envers le gouvernement.<br />

journaux. Vous êtes donc aussi bien rensei-'<br />

et une faiblesse condamnables ; elle ne matemps<br />

! »<br />

travailleurs <strong>de</strong> la mine, travailleurs <strong>de</strong> la<br />

MM. ies .chefs <strong>de</strong> corps prendront les mesures «né oue moi.<br />

Nous accueillerions cette parole comme un<br />

nifeste que trop l'affaiblissement <strong>de</strong>s carac-<br />

glèbe, travailleurs <strong>de</strong> l'usine, les masques<br />

nécessaires pour interdire à. ces journaux 'l'en- Mon appréciation sur sa valeur actuelle, propos en l'air et sans portée, si, au même<br />

tères.trée<br />

<strong>de</strong> leurs casernes, et feront connaître au<br />

pâlis dans l'ombre <strong>de</strong>s galeries et les fronts<br />

l'esurit qui 1 anime et son avenir serait sans moment, le résultat <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> Tournon<br />

Ainsi, on aura pu accumuler illégalités général <strong>de</strong> division les noms <strong>de</strong>s officiers spé-<br />

hàlés au grand soleil <strong>de</strong>s champs, et les fa-<br />

doute influencée par le souvenir que j'ai<br />

cialement chargés <strong>de</strong> ia direction et <strong>de</strong> la sur-<br />

n'avait été connu et n'avait impressionné le ces recuites aux reflets <strong>de</strong> ia forge, les ma-<br />

sur illégalités, les longues prisons prévenveillance <strong>de</strong> ces sailes <strong>de</strong> lecture.<br />

conservé <strong>de</strong> l'armée d'autrefois. Je courrais mon<strong>de</strong> gouvernemental <strong>de</strong> la manière la plus çons en blouses blanches et les charpentiers<br />

tives, lès perquisitions à domicile, l'ab- MM. les généraux <strong>de</strong> biiga<strong>de</strong> rendront compte le risatie d'être injuste ou trop.optimiste ; je fâcheuse. Ce n'est pas un fait politique <strong>de</strong> aux larges pantalons <strong>de</strong> velours, tous venant<br />

sence d'interrogatoires, la violation cyni- <strong>de</strong> i'exécution du présent ordre.<br />

ne veux être ni l'un ni l'autre.<br />

première gran<strong>de</strong>ur, mais c'est un signe aver- offrir lé"produit du travail <strong>de</strong> leurs maii. ~ le jour où tant que représentants du système que nous sans doute afin <strong>de</strong> favoriser leur œuvre tous les généraux, tous les olûci ers le posées aux Caisses d'épargne en 1899 ont<br />

tîie, Peuple enfin sortira <strong>de</strong> sa léthar-<br />

été notablement inférieures à celles dont on<br />

u avons combattu.<br />

immon<strong>de</strong> et <strong>de</strong> laisser celle-ci s'effectuer pensent.<br />

a opéré lo retrait. L'excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s retraits<br />

se précipitera, la tête haute, . » C'est donc cela que M. le procureur en plein jour et sous l'égi<strong>de</strong> officielle, Tous ils savent q,ue ie gouvernement atteint près <strong>de</strong> cent millions,, soit exacte-<br />

1<br />

resté <strong>de</strong>s ornementations somptueuses, <strong>de</strong>s<br />

murailles resplendissantes d'azulejos, <strong>de</strong>s<br />

voûtes ciselées ainsi que <strong>de</strong>s joyaux.<br />

On voulait savoir <strong>de</strong> quels noms se composait<br />

le triumvirat. « On le sait aujourd'hui,<br />

dit un mauvais plaisant. Il comnrend<br />

Buffet, Déroulè<strong>de</strong> et Guérin. »<br />

La condamnation prononcée contre le<br />

comte <strong>de</strong> Lur-Saluces est sans importance.<br />

Si M. <strong>de</strong> Lur-Laluces venait se constituer<br />

<strong>de</strong>main prisonnier, il serait immédiatement<br />

acquitté. Les griefs articulés contre le prési<strong>de</strong>nt<br />

du comité royaliste <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>" na<br />

supportent pas l'examen. En refusant do'<br />

comparaître <strong>de</strong>vant les juges du Luxembourg,<br />

M. <strong>de</strong> Lur-Saluces avait certainement<br />

prévu oue le néant <strong>de</strong>s accusations<br />

obligerait le Sénat à renvoyer les prévenus<br />

in<strong>de</strong>mnes. Aussi ne saurait-on lui en vouloir<br />

d'avoir refusé <strong>de</strong> subir une détention<br />

prèventivo aussi inutile qu'imméritée.<br />

Aucun sentiment généreux n'a inspiré Ie«<br />

différents arrêts <strong>de</strong> la Haute-Cour. L'ojtinion<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


générale est que les juges, pronostiquant la<br />

débâcle républicaine, ontvoulu<strong>de</strong>sarmera a-<br />

vance leurs futurs vainqueurs. C'est la peur<br />

oui a dicté chaque sentence. Se sachant<br />

impuissants, nos sénateurs n'ont pas voulu<br />

se 'montrer impitoyables.<br />

Un <strong>de</strong>s juges", M. Aucoin, a laissé échan-<br />

ger un mot qui en dit long sur l'état d'esprit<br />

rie nos gouvernants. Au moment où les sé-<br />

cateurs examinaient le cas <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>, la<br />

ouestion <strong>de</strong> la publicité du vote a été sou-<br />

levée ! » Je ne comprends pas, a dit M. Au-<br />

coin, oue mes collègues commettent l'im-<br />

pru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> communiquer les noms <strong>de</strong>s vo-<br />

tants à la presse.<br />

» Ce faisant, ils nous exposent aux plus<br />

cruelles représailles. Si l'on anprend, par<br />

exemple, eiie j'ai voté contre Déroulè<strong>de</strong> et<br />

contré Guérin, je cours le risque d'être<br />

insulté dans la rue par les passants et hué<br />

ties sergents <strong>de</strong> ville. »<br />

Kn entendant ce langage, les sénateurs ont<br />

regardé avec une surprise non dissimulée<br />

le malheureux Aucoin. Ce juge, qui dévoile<br />

<strong>de</strong> la sorte l'état mental <strong>de</strong>s masses popu-<br />

laires, n'était pas <strong>de</strong>s plus mal inspirés. "<br />

En somme, "il résulte <strong>de</strong>s propos qui<br />

s'échangent dans les couloirs que les parti-<br />

sans <strong>de</strong>s rigueurs ont obéi à <strong>de</strong>s mobiles <strong>de</strong><br />

haine, tandis que les indulgents ont consi-<br />

déré l'état <strong>de</strong> "l'opinion et n'ont pas cru<br />

<strong>de</strong>voir braver ie pays. Voilà toute l'explica-<br />

tion <strong>de</strong>s différents arrêts rendus aujourd'hui<br />

par ia Haute-Cour.<br />

11 est certain que rarement un gouverne-<br />

ment a été plus discrédité eue celui qui<br />

prési<strong>de</strong> actuellement à nos <strong>de</strong>stinées.<br />

Vous savez que le grand-duc Wladimir,<br />

l'oncle du tsar, se trouve actuellement à<br />

Paris. L'année <strong>de</strong>rnière, à la même époque,<br />

ce prince dînait à l'Elysée et était l'hôte* du<br />

prési<strong>de</strong>nt Faure. Pourquoi, cette fois-ci, le<br />

grand-duc Wladimir n'a-t-il pas accordé la<br />

même faveur à M. Loubet? Cette abstention<br />

provoque beaucoup <strong>de</strong> commentaires. On<br />

raconté que le prince, invité à diner à<br />

l'Elysée parle prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République,<br />

s'est carrément déroué à cette corvée.<br />

M. Loubet a été d'autant plus mortifié par<br />

ce refus que le grand duc Viadimir a obéi<br />

aux ordre's du tsar. Nicolas II est, en effet,<br />

profondément irrité <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> stupi<strong>de</strong><br />

qu'observent nos gouvernants à l'égard <strong>de</strong><br />

l'Angleterre. L'empereur aurait voulu oue la<br />

France profitât <strong>de</strong>' la guerre du ïrarisvaal<br />

pour infliger une leçon méritée aux usurpa-<br />

teurs <strong>de</strong> l'Egypte. M. Delcassé a refusé, vous<br />

ie savez, il y a trois mois, <strong>de</strong> recevoir à ce<br />

sujet les ouvertures du comte Mouraview ;<br />

ie tsar n'a pas pardonné à M. Delcassé cette<br />

défection honteuse<br />

11 paraît qu'à la cour <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg,<br />

on n'appelle plus notre ministre <strong>de</strong>s affaires<br />

que « lé coionei <strong>de</strong> la cavalerie da Saint-<br />

Georges. >'. M. Delcassé est colonel <strong>de</strong> ca<br />

célèbre régiment comme le grand duc Vla-<br />

dimir est le colonel <strong>de</strong>s Cosaques du Don.<br />

I* Pour revenir au prince, permettez- moi-<br />

d'ajouter qu'anrès avoir refusé <strong>de</strong> dîner chez<br />

M. Loubet", ie grand duc n'a pas hésité à dé-<br />

férer aux invitations <strong>de</strong> M. Deschanel, du<br />

comte Boni <strong>de</strong> Casteilane et . <strong>de</strong> plusieurs<br />

autres personnalités <strong>de</strong> l'aristocratie du<br />

faubourg Saint-Antoine et du bouievard<br />

Saint-Germain. Je n'ai pas besoin da vous<br />

dire à quelles réflexions* on se livre dans le<br />

mon<strong>de</strong>.ôfflciei. Mais les Lanessan, les Del<br />

cassé et les Loubet se moquent joliment <strong>de</strong><br />

nos commentaires.<br />

Jamais les couloirs du Sénat n'ont été<br />

plus animés qu'aujourd'hui. Tous les parents<br />

<strong>de</strong>s acquittés sont là ; tous veulent assister<br />

à la lecture <strong>de</strong> i'arrêt qui va mettre fin aux<br />

odieuses trames du commissaire Bérenger<br />

et du procureur Bernard.<br />

MÉXALQUE.<br />

hors cadres nour être affecté au service<br />

d'état-major, "en remplacement du chef <strong>de</strong><br />

bataillon breveté Moinier, promu et réinté-<br />

gré dans les cadres <strong>de</strong> l'arme d'infanterie,<br />

et a été nommé à un emploi <strong>de</strong> son gra<strong>de</strong>, a<br />

l'état-major du 18e corps" d'armée.<br />

Le général Jamont. généralissime, vice-<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil supérieur <strong>de</strong> la guerre,<br />

se rendra, vers le 15 courant, à Brest pour<br />

y inspecter les travaux <strong>de</strong> défense <strong>de</strong>s côtes<br />

èt, notamment, ceux <strong>de</strong> l'île d'Ouessant.<br />

Pendant le séjour du général Jamont à<br />

Brest, les contre-toruilleurs Fleurus et La<br />

Sire <strong>de</strong> l'escadre du Nord seront mis à sa<br />

disposition.<br />

M. <strong>de</strong> la Corniilère, colonel au 67e d'in-<br />

fanterie, a été mis en activité hors cadre<br />

pour être affecté au service <strong>de</strong> l'état-major,<br />

en remplacement da M. le colonel Pelécier.<br />

M. Cou<strong>de</strong>r <strong>de</strong> Foulogneu, chef <strong>de</strong> bataillon<br />

à l'état-major particulier du génie, a été<br />

mis en activité hors cadres, pour être nommé<br />

à un empioi <strong>de</strong> son gra<strong>de</strong> au service géo-<br />

graphique.<br />

GUILLAUME IS EN FRANCE<br />

Berlin, 4 janvier.<br />

Le Vols Zeitung métend que l'empereur<br />

Guillaume se rendra" en France au mois <strong>de</strong><br />

mai ou juin avec une escadre composée <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux navires, cuirassés <strong>de</strong> premier rang, et<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux «etits croiseurs.<br />

LA HAUTE-CO<br />

Paris, 4 janvier.<br />

11 fait un temns horrible. La pluie tombe,<br />

fine et serrée. Qu'importe .' Les voitures ar-<br />

rivent, nombreuses, nar ia rue <strong>de</strong> Tournon.<br />

Des piétons, hommes et femmes, abrités<br />

sous leur parapluie, se hâtent vers la porte<br />

du Luxembourg.<strong>de</strong>vantlaquelle <strong>de</strong> nombreux<br />

curieux stationnent.<br />

Malgré la pluie, la consigne est plus que<br />

jamais rigoureuse. On refuse impitoyable-<br />

ment l'entrée à toute personne non munie<br />

<strong>de</strong> cartes. .<br />

Les agents et les gar<strong>de</strong>s républicains sont<br />

en force. Nous remarouons au passage ies<br />

narents <strong>de</strong>s accusés : Mme Buffet mère, Mme<br />

André Buffet, M. et Mme Pierre Buffet, Mme<br />

<strong>de</strong> Sabran-Pontevès, Mme <strong>de</strong> Ramei, Mlle<br />

Jeanne Dérouiè<strong>de</strong>, M. et Mme André Dérou-<br />

lè<strong>de</strong>, Mme Barillier, Mme et Mile Dubuc, M.<br />

,ouis Guérin.<br />

Les agents refusent, avec une férocité<br />

saDS égale, aux parents <strong>de</strong> MM. Buffet et<br />

Déroulè<strong>de</strong>, et au frère <strong>de</strong> Guérin d'aller voir<br />

les condamnés, avant l'audience.<br />

Ils accomplissent la consigne que <strong>de</strong>s mi-<br />

sérables leur ont donnée. Les agents, d'ail-<br />

leurs, exécutant toujours leur consigne, éloi-<br />

gnent tous les curieux et font le vi<strong>de</strong> autour<br />

du palais.<br />

L'audience publique<br />

est ouverte à midi 20.<br />

Jamais, même pendant les audiences les<br />

plus mouvementées, on ne vit pareille af-<br />

tluence dans les tribunes publiques.<br />

Les accusés sont introduits. Un silence<br />

général se lait. On les observe avec atten-<br />

tion. MM. Go<strong>de</strong>froy. <strong>de</strong> Sabran, <strong>de</strong> Ramei et<br />

<strong>de</strong> Vaux sont placés au premier rang. Les<br />

avocats les félicitent au passage. Puis vient<br />

Déroulè<strong>de</strong>, appuyé sur l'épaule <strong>de</strong> Bariiiier,<br />

marchant lentement. On lès laisse s'asseoir<br />

côte à côte sans les séparer, comme à l'or-<br />

dinaire, par un gar<strong>de</strong>.<br />

Enfin, suivent MM. Buffet, Guérin et Du-<br />

buc. Ce <strong>de</strong>rnier a une îîeur bleue à la bou-<br />

PAR FIL SP<br />

G su<br />

Paris, 4 janvier.<br />

M. Boy, contrôleur hors classe dans le<br />

Tarn-et-Garonne, est nommé contrôleur prin-<br />

cipal dans le Tarn.<br />

M. Pons passe <strong>de</strong>s Basses-Pyrénées, dans<br />

ie Tarn-et-Garonne.<br />

M. Ducos passe <strong>de</strong> FArdèche dans les Bas-<br />

ses-Pyrénées.<br />

M. Guesuin passe <strong>de</strong>s Deux-Sèvres dans la<br />

Vienne.<br />

M. Lavigne passe <strong>de</strong> la Loire-Inférieure<br />

dans les Deux-Sèvres.<br />

tonnière. Tous les regards sont tournés vers<br />

les accusés.<br />

On procè<strong>de</strong> à l'anpeî nominal <strong>de</strong>s juges.<br />

Sont absents : MM. Fâye, Frogier.<strong>de</strong> Poulévoy<br />

et Géry-Legrand.<br />

Au moment <strong>de</strong> l'appel du nom <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />

Casabianca. Déroulè<strong>de</strong> fait, à l'adressa du<br />

sénateur <strong>de</strong> la Corse, un signe <strong>de</strong> remercie-<br />

ment pour son intervention toujours favora-<br />

ble au cours <strong>de</strong> ces longs débats.<br />

Le procureur général,"plus pâle que jamais,<br />

affecte <strong>de</strong> causer avec ses substituts.<br />

Le contre-appel terminé, le prési<strong>de</strong>nt<br />

donne lecture, au milieu d'un silence solen-<br />

nel, <strong>de</strong> l'arrêt rendu par la Haute-Cour pro-<br />

nonçant l'acquittement <strong>de</strong> MM. Go<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong><br />

Sabran, <strong>de</strong> 'Ramei, <strong>de</strong> Vaux, Bariiiier et<br />

ÎXôCtôS Duouc'> ec déclarant coupables MM. Buffet,<br />

Dérouiè<strong>de</strong>, Guérin, et <strong>de</strong>" Lur-Saluces, con-<br />

tumax:<br />

Paris, 4 janvier,<br />

<strong>de</strong> France du 23 dé-<br />

Bilan <strong>de</strong> ia Banque<br />

eembre au 4 janvier :<br />

En caisse, or. 1.865.305,448 ; dira., 1,317,471;<br />

argent, 14,706,683 : uim.. 1.O08.241,<br />

Portefeuille. 1.267.625.546 ; au?. 67,833.833.<br />

Avances sur titres 3Û3,1S7.787,S55; autrmeni,,<br />

£0.262,953.<br />

Comptes courants Particuliers, 570,441,017 ;<br />

dim., ' 32,355.019.<br />

Comote courant trésor, 276.315,2-19; diminu-<br />

tion, 6.081,993.<br />

Billets en ci-ouiation, 416,299,587; augmenta-<br />

tion, 179,502.510.<br />

Bénéfices bruts escomptes et intérêts divers<br />

pour la semaine, 1,850,974.<br />

La Grève <strong>de</strong> Saiat-Stlamis<br />

Saint-Etienne, 4 janvier.<br />

MM. Gruner. arbitre, choisi car les Compa-<br />

gnies, et Jaurès, arbitre <strong>de</strong>s mineurs, ont eu<br />

<strong>de</strong> 9 h. 35 à 10 heures, uns conférence dans la<br />

«binet du préfet.<br />

Après un échange d'observations, îes <strong>de</strong>ux<br />

arbitres ont décidé que la note <strong>de</strong>s Compagnies<br />

pouvait être modifiée. Un compromis sera ré-<br />

digé <strong>de</strong>main, oui tiendra compte <strong>de</strong>s modifica-<br />

tions indiquées.<br />

L'impression g-énéraie, hier soir, anrès la réu-<br />

nion à la préfecture entre arbitres," est oue la<br />

question est en voie d'arrangement. Il ne s'agit<br />

plus maintenant que <strong>de</strong> discuter les détails<br />

après que ia Compagnie <strong>de</strong> la Loire, oui avait<br />

fait <strong>de</strong>s réserves, aura fait connaître son adhé-<br />

sion à la lettre <strong>de</strong>s Compagnies.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

, , , Paris, 4 janvier.<br />

Le général <strong>de</strong> Gallifïet, ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre, vient d'adresser aux commandants<br />

<strong>de</strong> corps d'armée, la circulaire suivante :<br />

Paris, 1" janvier <strong>1900.</strong><br />

Mon cher général,<br />

La communication qui vient <strong>de</strong> m'être faite d'un<br />

ordre du jour récent, m'a permis <strong>de</strong> constater<br />

<strong>de</strong>s tolérances fâcheuses auxquelles j'ai décidé<br />

<strong>de</strong> remédier. J'interdis en conséquence, <strong>de</strong> la<br />

façon la plus absolue, l'introduction par un<br />

moyen quelconoue dans les cercles d'officiers et<br />

<strong>de</strong> sous-officiers et dans tous les bâtiments mili-<br />

taires <strong>de</strong>s journaux, revues, brochures et autres<br />

écrits qui attaquent <strong>de</strong> parti pris los institutions<br />

nationales, le prési<strong>de</strong>nt ue la République et le<br />

gouvernement.<br />

Parmi ces publications, les unes excitent les<br />

soldats à l'indiscipline et au ménris <strong>de</strong> leurs<br />

chefs; les autres excitent ces chefâ à la révolte<br />

et au mépris <strong>de</strong>s pouvoirs établis. Les unes et<br />

les autres seront comprises dans la même ma-<br />

sure d'exclusion.<br />

M. Fleury, chef d'escadrons <strong>de</strong> cavalerie<br />

hors cadre à l'état-major du 12e corps d'ar-<br />

mée, a été nommé à l'emploi <strong>de</strong> chef d'état-<br />

major <strong>de</strong> la 5e division <strong>de</strong> cavalerie, en<br />

remplacement du lieutenant-colonel <strong>de</strong> ca-<br />

valerie d'Estainville, réintégré dans las ca-<br />

dres <strong>de</strong> son arme.<br />

M. Vidal, chef <strong>de</strong> bataillon breveté au lté<br />

régiment d'infanterie, a été mis eu activité<br />

La Haute-Cour,<br />

Statuant par un seul et même arrêt, tant<br />

sur les réquisitions <strong>de</strong> M. le procureur gé-<br />

néral que sur les conclusions précé<strong>de</strong>m-<br />

ment prises par l'accusé Guérin, et tendant<br />

à la disjonction <strong>de</strong>s crimes et délits retenus<br />

comme connexes, par l'arrêt <strong>de</strong> renvoi du<br />

;0 octobre 1899 ;<br />

Après avoir entendu M. le procureur<br />

général en ses réquisitions ; les défenseurs<br />

<strong>de</strong>s accusés présents et les accusés eux-<br />

mêmes, lesquels ont été entendus les <strong>de</strong>r-<br />

niers, en leurs plaidoiries et moyens <strong>de</strong><br />

défense ;<br />

Après en avoir délibéré conformément à<br />

la loi ;<br />

!• En ce qui concerne îes accusés Go<strong>de</strong>-<br />

froy, <strong>de</strong> Pontevès-Sabran, <strong>de</strong> Ramei, <strong>de</strong><br />

Vaux, Barillier et Dubuc;<br />

Attendu qu'il n'existe pas contre eux <strong>de</strong>s<br />

preuves suffisantes qu'ils se soient rendus<br />

coupables du crime <strong>de</strong> complot qui ieur<br />

était reproché ;<br />

Déclare lesdits Go<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong> Pontevès<br />

<strong>de</strong> Sabran, <strong>de</strong> Ramei, <strong>de</strong> Vaux, Bariiiier et<br />

Dubuc, acquittés <strong>de</strong> l'accusation portée<br />

contre eux, et ordonne qu'ils soient immé-<br />

diatement remis en liberté, s'ils ne sont re-<br />

tenus pour une autre cause ;<br />

2 1 En ce qui concerne les accusés Buffet,<br />

Déroulè<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Lur-Saluces, contumax, et<br />

Guérin,<br />

Attendu qu'il résulte <strong>de</strong> l'information et<br />

<strong>de</strong>s débals la preuve que lesdits accusés<br />

ont en 1898 et en 1899, sur le territoire <strong>de</strong><br />

la République, notamment à Paris, concerté<br />

et arrêté, avec une ou plusieurs personnes,<br />

un complot ayant pour but <strong>de</strong> détruire ou<br />

<strong>de</strong> changer le gouvernement ;<br />

Qu'il en résulte également la preuve que<br />

le dit complot a été suivi d'actes commis<br />

ou commencés pour en préparer l'exécu-<br />

tion ;<br />

3' En ce qui concerne l'accusé Guérin ;<br />

Attendu que les faits visés par lui dans<br />

les conclusions sus énoncées ont été re-<br />

connus comme connexes au crime <strong>de</strong> com-<br />

plot, par l'arrêt <strong>de</strong> renvoi rendu par la<br />

commission d'instruction ;<br />

Attendu que les faits dont il s'agit se rat-<br />

tachent d'une manière certaine au crime <strong>de</strong><br />

complot sus énoncé ;<br />

Qu'ils avaient pour but d'assurer l'impu-<br />

nité <strong>de</strong> son auteur ;<br />

Que c'est avec raison que les faits ont<br />

été déclarés connexes ;<br />

Aitendu, en ce qui concerne la tentative<br />

d'hommici<strong>de</strong> volontaire sur les agents <strong>de</strong><br />

la force publique, qu'il n'existe pas contre<br />

Guérin <strong>de</strong> preuves suffisantes qu'il se soit<br />

rendu coupable <strong>de</strong> ce crime ;<br />

Mais attendu qu'il résulte <strong>de</strong> l'informa<br />

lion et <strong>de</strong>s débats la preuve qu'il a :<br />

1" A -Paris, en 18G9, détenu, sans y être<br />

légalement autorisé, <strong>de</strong>s arm-es et muni-<br />

tions <strong>de</strong> guerre ou un dépôt d'armes<br />

2" A Paris, en août et septembre 1899,<br />

outragé par paroles, gestes ou menaces les<br />

agents <strong>de</strong> la force publique dans l'exercice<br />

ou à l'occasion <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> leurs fonc<br />

lions ;<br />

Et 3 - Aux mêmes lieux et dates, attaqué<br />

avec violences el. voies <strong>de</strong> fait, les agents !<br />

<strong>de</strong> ia force publique, agissant pour Fexécu-<br />

tion <strong>de</strong>s lois;<br />

Attendu enfin que les circonstances allé-<br />

nuantesont clé déclarées en faveur <strong>de</strong> Buf-<br />

fèt, Déroulè<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Lur-Saluces, contumax,<br />

et Guérin,<br />

Déclare lesdils Buffet, Déroulè<strong>de</strong>, Lur-<br />

Saluces, contumax, ct . Guérin coupables<br />

du crime <strong>de</strong> complot, prévu et puni par<br />

l'article 89, paragraphe 1 et 2 du Co<strong>de</strong><br />

pénal ;<br />

Déclare Guérin mal fondé dans ses con-<br />

clusions tendant à la disjonction <strong>de</strong>s crimes<br />

et délits retenus comme connexes par l'ar-<br />

rêt <strong>de</strong> renvoi, l'en déboute et statuant en<br />

conséquence sur les faits dont il s'agit, le<br />

déclare, au conlraire, coupable.<br />

i« Du délit <strong>de</strong> détention sans autorisation<br />

d'armes et munitions <strong>de</strong> guerre, ou d'un<br />

dénôt d'armes, prévu et puni parles arti-<br />

cles 3 et 4 <strong>de</strong> la loi du 24 mai 1834 ;<br />

2' Du délit d'outrages envers les agents,<br />

prévu et puni par l'article 224 du Co<strong>de</strong> pé-<br />

nal ;<br />

3- Du délit d'attaque avec violences et<br />

voies <strong>de</strong> fait envers îes agents <strong>de</strong> la force<br />

publique, prévu et puni par l'article 212 du<br />

Co<strong>de</strong> pénal;<br />

Déclare enfin qu'il existe <strong>de</strong>s circonstan-<br />

ces atténuantes en faveur <strong>de</strong> Buffet, Dérou-<br />

iè<strong>de</strong>, Lur-Saluces, contumax, et Guérin.<br />

Tous les avocats ont écouté l'arrêt <strong>de</strong>bout<br />

Au bano <strong>de</strong>s accusés, un seul s'est levé,<br />

M. Buffet. Les autres sont restés assis.<br />

Au milieu <strong>de</strong> l'émotion générale, M. le<br />

prési<strong>de</strong>nt ordonne :<br />

Huissiers, mettez immédiatement en liberté<br />

MM. Go<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong> Sabran, <strong>de</strong> Vaux, <strong>de</strong> Ramei,<br />

Dubuc et Barillier. (Vive sensation.)<br />

Une scène émouvante<br />

Les acauittês se lèvent, très dignes, tour-<br />

nant leurs regards autour d'eux, vers 1<br />

amis qu'ils quittent et qui ont été leurs<br />

compagnons p'endant <strong>de</strong> si longs jours.<br />

Barillier se' jette, vibrant d'émotion, dans<br />

îes bras <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>. Le chef et le soldat<br />

s'embrassent par <strong>de</strong>ux fois. L'émotion étreint<br />

toutes les poitrines. Des iarmes perlent au<br />

bord <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s yeux.<br />

Tout à coup, sur un mouvement <strong>de</strong> Déroir<br />

lè<strong>de</strong>, Barillier se redresse et, avec une éner<br />

gie, un accent plus puissant que jamais<br />

s'écrie: « Vive la nation ! Vive la République<br />

du peuple ! Vive Déroulè<strong>de</strong> toujours ! »<br />

Dubuc, à son tour, se tourne vers Guérin,.<br />

lui serre la main et s'écrie : « Nous sommes<br />

réconciliés maintenant. A bas les exploiteurs<br />

du peuple î »<br />

Tous "les royalistes serrent la main à MM.<br />

Buffet et Déroulè<strong>de</strong> et envoient un salut<br />

amical à Guérin.<br />

MM. Go<strong>de</strong>froy et <strong>de</strong> Vaux crient: « Vive la<br />

France ! »<br />

Tous sortent, suivis par tous les regards.<br />

M. <strong>de</strong> Vaux est, comme" d'habitu<strong>de</strong>, emporté<br />

sur une chaise à porteur.<br />

Le banc <strong>de</strong>s accusés a maintenant quelque<br />

chose <strong>de</strong> sinistre. Au milieu <strong>de</strong>s "places<br />

vi<strong>de</strong>s, disséminés sur les divers banos, ayant<br />

<strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s à leurs côtés, se trouvent ies<br />

trois hommes, les trois bons Français qui,<br />

au cours <strong>de</strong> ces débats, par leur caractère,<br />

leur énergie indomptable, leur voionté <strong>de</strong><br />

fer, se sont montrés en quelque sorte les<br />

gea nts, à côté <strong>de</strong>s pygmées qui les jugeaient.<br />

Les trois accusés "sont là, calmes et dédai-<br />

gneux.<br />

Réquisitions du procureur général<br />

M. !e prési<strong>de</strong>nt. — La parole est au procureur<br />

général pour ses réquisitions,<br />

M. le procureur généra!. — Vu l'arrêt <strong>de</strong> la<br />

Cour nous requérons qu'il lui niaise d'appliquer<br />

aux accusés 'déclarés* coupables !es articles" du<br />

Co<strong>de</strong> pénal et <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1831, don; Us ont en-<br />

couru l'application. .<br />

Il énumère; articles.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — Accusé?, aven-vous quel-<br />

que chose à dire sur l'application <strong>de</strong> ia peine.<br />

Plaidoirie do IvP Normand<br />

M- Normand, défenseur <strong>de</strong> M. Buffet, se<br />

présente à la barre. (Mouvement d'atten-<br />

tion.)<br />

L'heure <strong>de</strong>s plaidoiries est passée. Mais la<br />

voix <strong>de</strong> ia défense doit encore s'élever une <strong>de</strong>r-<br />

nière fois en faveur da celui qui n'est pius<br />

un inculpé, mais déjà un condamné. (Mouve-<br />

ment.)<br />

J'ai le droit da dire quel sentiment <strong>de</strong> tris-<br />

tesse étreint tous les amis <strong>de</strong> M. Buffet à l'heure<br />

où l'on va faire supporter à cet honnêle homme<br />

ia peine du complot qui n'existe pas. (Murmu-<br />

res.)<br />

Pourquoi condamnez-vous les hommes dont je<br />

vois les complices disparus ? (Nouveaux murmu-<br />

res.') . "<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. «-* Maître Normand, vous<br />

avez la pâroie sur l'application <strong>de</strong> la peine !<br />

Déroulè<strong>de</strong>. — Laissêz-nou3 donc. Monsieur le<br />

prési<strong>de</strong>nt, emporter un bon souvenir <strong>de</strong> vous!<br />

M- Normand. — Qui donc a inspiré ces pour-<br />

suites, aujourd'hui condamnées?<br />

M. ie prési<strong>de</strong>nt. — Je vâis vous retirer la pa-<br />

role. (Bruit.)<br />

Déroulè<strong>de</strong>. — Qui ies a inspirées? C'est Lou-<br />

bet, parbleu ! (Violentes protostations sur ies<br />

bancs du Sénat.)<br />

M" Normand. — Je m'arrête puisqu'il nous est<br />

interdit <strong>de</strong> discuter un arrêt inique.<br />

Frappez cet honnête homme !<br />

Frappez-le donc oour qu'on puisse mesurer<br />

toute l'étendue ds ia haine qui a inspiré ces<br />

poursuites ! (Violentes protestations. Cris : Ré-<br />

quisitions ! Réquisitions !)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt". — M* Normand je vais me voir<br />

obligé <strong>de</strong> faire requérir contre vous.<br />

Le procureur général se lève.<br />

M 0 Normand. — Je parle <strong>de</strong>s sentiments <strong>de</strong><br />

haine seulement, <strong>de</strong> ceux qui ont inspiré ies<br />

poursuites. (Nouveau bruit).<br />

Déroulè<strong>de</strong>. — Oui, ces; une honte! (Exclama-<br />

tions indignées. Tumulte).<br />

Le prési<strong>de</strong>nt agite éperdûment sa sonnette<br />

et menace encore une fois le défenseur.<br />

M" Normand. — Je me rais, nuisan'on m'empê-<br />

che <strong>de</strong> parler, mais sache* que M. Buffet sera<br />

grandi "par votre condamnation.<br />

Du fond <strong>de</strong> sa prison son visage planera sur<br />

le siècle qui va s'ouvrir. (Sensation. Agitation<br />

prolongée).<br />

salut au jury <strong>de</strong> la Seine qui<br />

.7e dois un<br />

m'a arquillé.<br />

Ht l'accusé énumère les noms<br />

jurés qui composaient ce jury,<br />

saisissant.<br />

Votre verdict sera pour notre histoire<br />

parlementaire une honie Ineffaçable. (Ru-<br />

<strong>de</strong>s douzes<br />

l'effet est<br />

meurs; La nation, la partie saine du parti<br />

républicain sont lasse's <strong>de</strong> votre régime.<br />

Oui! le peuple est las <strong>de</strong> loules ces hontes.<br />

(Nouvelles et violentes rumeurs).<br />

Ensevelissez-moi dans quelque délention<br />

lointaine, chassez-moi <strong>de</strong> la patrie, le châ-<br />

timent lo plus dur pour le vieux soldat que<br />

je suis. Je reviendrai quand reviendra la<br />

justice, quand'lo pays sera enfin libéré.<br />

Je finirai par une double acclamation.<br />

Encore et toujours je crierai : Vive l'armée<br />

<strong>de</strong> la France L Vive la République du peu-<br />

ple !<br />

L'émotion <strong>de</strong> l'auditoire est <strong>de</strong> plus en<br />

plus vive. La scène est d'une gran<strong>de</strong>ur uni-<br />

que.<br />

A son tour Guérin se lève.<br />

Déclaration <strong>de</strong> Guérir 1 .<br />

M. Buffet<br />

tion) :<br />

Déclaration <strong>de</strong> M. Buffet<br />

se lève (Vif mouvement d'atten-<br />

Je ne viens pas implorer votre pitié. Je<br />

n ai rien à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s adversaires.<br />

Vous m'avez condîgnné. Merci I<br />

En acquittant douze <strong>de</strong>s accusés, vous<br />

avez douze fois condamné le gouverne-<br />

ment. Merci 1 (Sensation.)<br />

Quanta expliquer, à motiver votre arrêt,<br />

vous n'y réussirez pas. Un bruit est par-<br />

venu jusqu'à moi : c'est que quelques-<br />

uns d'entre vous songeraient à m'appliquer<br />

la loi Bérenger. Je proteste <strong>de</strong> toute mon<br />

énergie, car il est une chose que je ne sau-<br />

rais accepter : c'est une mesure <strong>de</strong> faveur<br />

qui resterait suspendue sur moi comme une<br />

menace. (Sensation prolongée.)<br />

L'accent <strong>de</strong> fermeté, <strong>de</strong> résolution inébran-<br />

lable <strong>de</strong> M. Buffet fait la plus gran<strong>de</strong> impres-<br />

sion sur l'auditoire.<br />

Déclaration <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong><br />

Déroulè<strong>de</strong> se dresse à son tour. Tous<br />

les regards convergent vers lui :<br />

Je ne parlerai pas <strong>de</strong> ma condamnation.<br />

J'aurais trop à vous dire. Vous m'avez<br />

déjà frappé <strong>de</strong> Irois mois <strong>de</strong> prison pour<br />

outrages ,au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République,<br />

'<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans pour outrages à la Haute-<br />

Cour. J'ignore si vous allez me bannir du<br />

sol sacré <strong>de</strong> la Patrie ou me mettre en<br />

détention, mais peu importe. Vous savez<br />

bien que ma peine ne sera pas éternelle,<br />

vous savez que je reviendrai.<br />

Je dois avant <strong>de</strong> vous dire adieu adres-<br />

ser un salut à la vaillante minorité qui a<br />

défendu la justice.,<br />

Je gar<strong>de</strong>rai <strong>de</strong> ces débats un souvenir<br />

ineffaçable. Ils m'ont permis <strong>de</strong> faire jus-<br />

tice enfin d'une calomnie infâme dont j'é-<br />

tais l'objet. J'ai pu donner ainsi à un géné-<br />

ral l'occasion <strong>de</strong> se laver d'une accusation<br />

non moins honteuse portée conlre iui.<br />

N'atten<strong>de</strong>z <strong>de</strong> moi ni une parole do co-<br />

lère, ni une parole <strong>de</strong> regret, ni une <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> d'indulgence. Je suis condamné ;<br />

mon cœur ne bal pas aujourd'hui plus vite<br />

qu'hier.<br />

Ou irai-je, peu importe, j'en reviendrai,<br />

je l'espère.<br />

Ce qui est certain, c'est que vous avez<br />

rendu.à notre cause un service signalé.<br />

Vous nous avez permis <strong>de</strong> sceller nos con-<br />

victions <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> notre liberté. Cette<br />

pensée m'ai<strong>de</strong>ra à oublier les souffrances<br />

que je vais avoir à subir.<br />

Enfermé ou banni, ma <strong>de</strong>vise reste la<br />

même, et je dis à mes amis : « Courage<br />

toujours. Espérez quand môme ! »<br />

Le langage, l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Guérin, témoi-<br />

gnent <strong>de</strong> la même énergie, <strong>de</strong> la même<br />

fierté que ceux <strong>de</strong>. ses co-accusés.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — Je vais suspendre l'au-<br />

dience publique. Gar<strong>de</strong>s, emmenez les accusés.<br />

Ceux-ci se lèvent et Déroulè<strong>de</strong> s'écrie :<br />

C'est ici que pour la première fois j'ai pu<br />

apprécier la valeur et le courage <strong>de</strong> mes<br />

co-accusés. Vous m'avez appris à connaître<br />

ces <strong>de</strong>ux hommes. Je suis heureux <strong>de</strong> le<br />

dire en leur serrant publiquement la main.<br />

Et Dérouiè<strong>de</strong> serre chaleureusement la<br />

main à M. Buffet, qui s'écrie :<br />

L'injustice commune fait notre union.<br />

Dérouiè<strong>de</strong> serre ensuite la main à Guérin,<br />

qui ia serre à M. Buffet. La scène est en ne<br />

peut plus poignante. Toute la salle est en<br />

proie à une émotion intense.<br />

Déroulè<strong>de</strong>. — Voilà tout le complot !<br />

Guérin. — C'est la première 'fois que<br />

nous sommes d'accord '.<br />

Buffet. — Je n'ai connu Guérin qu'en<br />

prison!<br />

Les trois accusés se retirent. Leurs dé-<br />

fenseurs les accompagnent en leur prodi-<br />

guant les plus chauds témoignages <strong>de</strong> sym-<br />

pathie. De longs murmures d'admiration<br />

îes saiuent <strong>de</strong>s tribunes.<br />

L'audience publique est suspendue à 1<br />

heure 10, au miiieu .d'une effervescence in-<br />

dicible. La cour va délibérer sur i'aupiica-<br />

tioa <strong>de</strong> là peine à chackn <strong>de</strong>s condamnés.<br />

Départ <strong>de</strong>s acquittés<br />

Les six acquittés, MM. Go<strong>de</strong>froy, <strong>de</strong> Sa-<br />

bran, <strong>de</strong> Ramei, <strong>de</strong> Vaux, Bariiiier et Dubuc<br />

ont été réconduits, à leur sortie <strong>de</strong> ia salle,<br />

au Quartier cellulaire.<br />

Peu d'instants anrès, M. Albert Sorel,<br />

greffier en chef ds ia Haute-Cour, faisait te-<br />

nir à M. Mouquin, chargé <strong>de</strong> la surveillance<br />

du quartier cellulaire, ies ordres <strong>de</strong> mise en<br />

liberté.<br />

On conduisait les prisonniers au greffa et<br />

on leur remettait les objets leur appartenant.<br />

La lovée d'écrou signée, on leur rendait la<br />

liberté.<br />

C'est M. Barillier qui est sorti ie premier,<br />

encore accompagné par <strong>de</strong>ux agents <strong>de</strong> la<br />

sûreté, oui l'ont conduit, iui, à la prison da<br />

ia Santc," où il était détenu, pour" lui faire<br />

accomplir la "formalité ds ia levée d'écrou.<br />

En montant en voiture, M. Bariiiier a crié,<br />

aux nombreux journalistes qui s'empres-<br />

saient autour <strong>de</strong> iui « Vive" la France!<br />

Malheureusement le meilleur <strong>de</strong>s Français<br />

est là ! »<br />

Et en prononçant cette phrase, le 'Vaillant<br />

ami <strong>de</strong>' Dérouiè<strong>de</strong> montrait le Sénat d'un<br />

geste menaçant.<br />

Définitivement libre, sont sortis successi-<br />

vement M. <strong>de</strong> Sabran. accompagné <strong>de</strong> ia<br />

comtesse <strong>de</strong> Sabran; Dubuc, qu'était venu<br />

attendre Brunet, l'acquitté <strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>r-<br />

niers, M. <strong>de</strong> Ramei, qu'accompagnait Mme<br />

<strong>de</strong> Ramei; le baron <strong>de</strong> Vaux, et enfin M. Go-<br />

<strong>de</strong>froy, entouré ds plusieurs amis. A tous<br />

on a donné <strong>de</strong> très 'chau<strong>de</strong>s et très vives<br />

maroues <strong>de</strong> sympathie.<br />

M."et Mme <strong>de</strong> Sabran doivent partir sa-<br />

medi prochain pour la Touraine.<br />

Ajoutons un détail d'une gravité inouïe :<br />

A l'entrée, Mme ia baronne <strong>de</strong> Vaux mère,<br />

qui voulait passer et aller au plus tôt re-<br />

trouver son fus mala<strong>de</strong> et enfin libre, a <strong>de</strong>-<br />

mandé, supplié qu'on lui dit où il se trouvait.<br />

Les agents,"aussi odieux que leurs maîtres,<br />

ont répondu aux prières dé cette mère par<br />

<strong>de</strong> grossières fins <strong>de</strong> non-recevoir !<br />

Tout est infâme dons cet immon<strong>de</strong> procès.<br />

Au moment ou M. <strong>de</strong> Ramei, sorti le <strong>de</strong>r-<br />

nier .-du greffe, allait le quitter, i'audience<br />

publique'venait d'être terminée, et les trois<br />

condamnés réintégraient le quartier, Dérou-<br />

lè<strong>de</strong> en tête, soutenu par son défenseur, M"<br />

Faiateuf.<br />

En les apercevant, M. <strong>de</strong> Ramei s'est<br />

avancé vers eux, et a embrassé MM. Buffet<br />

et Guérin.<br />

M. Buffet, à dix ans ds bannissement. La<br />

voix en plus Pour les dix ans à Déroulè<strong>de</strong>.<br />

est celle' <strong>de</strong> M. Chantagrel qui, ancien pré-<br />

cepteur <strong>de</strong> M. André" Buffet, n'avait pas<br />

voulu, dans le scrutin qui concernait ce <strong>de</strong>r-<br />

nier, voter contre son ancien élève.<br />

Protestation<br />

Un certain nombre <strong>de</strong> sénateurs qui avaient<br />

vigoureusement protesté contra l'injustifia-<br />

ble condamnation prononcée par la Haute-<br />

Cour, ont voté au'uremier tour <strong>de</strong> scrutin<br />

oui concernait M. Buffet, cinq ans <strong>de</strong> bannis-<br />

sement, dans le but <strong>de</strong> lui assurer le mini-<br />

mum <strong>de</strong> la peine et <strong>de</strong> rendre ainsi la peine<br />

moins odietise.<br />

Cette attitu<strong>de</strong> n'ayant pas proluit le ré-<br />

sultat désiré, ces sénateurs, au <strong>de</strong>uxième<br />

tour <strong>de</strong> scrutin sur l'aonlication <strong>de</strong> la peine<br />

à M. Déroulè<strong>de</strong>, ont fait" la déclaration sui-<br />

vante, que M. <strong>de</strong> Lamarzelle a portée à la<br />

tribune î<br />

Nous avons voté le minimum <strong>de</strong> cinq ans. con-<br />

vaincu oue la majorité n'hésiterait pas à s'y ral-<br />

lier. Cet esnoir ayant été déçu, nous ne vouions<br />

plus appliquer aucune peine.<br />

C'est ce qui explique la différence qui<br />

s'est produite dans" le "chiffre <strong>de</strong>s voir.<br />

M. <strong>de</strong> Lur Saluées condamné à<br />

dix ans <strong>de</strong> bannissement<br />

Par 131 voix contre 15, favorables à une<br />

oeinc <strong>de</strong> cina ans et 50 abstentions. M. <strong>de</strong><br />

Lur Saluées est condamné comme MM. Buffet<br />

ct Dérouiè<strong>de</strong>, à dix ans <strong>de</strong> bannissement.<br />

Guérin condamné à dix ans da<br />

détention<br />

Enfin, la Cour examine le cas <strong>de</strong> Guérin.<br />

Un scrutin a lieu qui donne les résultats<br />

suivants : 127 voix pour dix ans <strong>de</strong> déten-<br />

tion, 3 pour sept ans <strong>de</strong> cette peine, 7 pour<br />

cina ans : 50 abstentions.<br />

M. <strong>de</strong> Casabianca avait <strong>de</strong>mandé que la<br />

ouestion <strong>de</strong>s frais du procès qui atteignent<br />

lin chiffre assez élevé comma on sait, sans<br />

pourtant arriver à celui <strong>de</strong> huit cent mille<br />

francs oui a été donné, fut réglée propor-<br />

tionnellement aux condamnations respec-<br />

tives <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s condamnés, défalcation<br />

faite <strong>de</strong>s frais imputables aux acquittés.<br />

Anrès une brève discussion, M. <strong>de</strong> Casa-<br />

bianca a retiré sa proposition.<br />

A quatre heures, l'audience secrète est<br />

suspendue cour la rédaction <strong>de</strong>s arrêts. Elle<br />

est reprise "à cinq heures, pour soumettre<br />

ces arrêts à ia Cour.<br />

L'audience secrète prend fin<br />

à 5 heures moins cinq.<br />

A 5 heures, le prési<strong>de</strong>nt entre en séance.<br />

Les couloirs d'accès aux tribunes regorgent<br />

<strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s municipaux. Tous les sénateurs<br />

sont à leur banc. La place réservée aux ac-<br />

cusés est vi<strong>de</strong> comme sont vi<strong>de</strong>s ies bancs<br />

réservés aux témoins. 11 n'y a même pas <strong>de</strong><br />

gar<strong>de</strong>s, ce qui donne, à cette partie <strong>de</strong> la<br />

salie hier encore si vivante, un aspect morne<br />

et lugubre.<br />

M- Quentin, seul, s'est assis au premier<br />

banc <strong>de</strong>s accusés.<br />

A 5 heures trois minutes, le prési<strong>de</strong>nt<br />

commence la lecture <strong>de</strong> l'arrêt. Les avocats<br />

présents se lèvent, Ù: Oscar Faiateuf en<br />

tète.<br />

M. Faliières donne donc, au milieu du plus<br />

profond silence lecture :<br />

LDe i'arrêt, condamnant MM. Buffet et<br />

Déroulè<strong>de</strong> à dix ans <strong>de</strong> bannissement et Gué-<br />

rin à dix ans <strong>de</strong> détention ;<br />

2 - Da l'arrêt condamnant par contumace,<br />

M. <strong>de</strong> Lur-Saluces à dix ans ds bannisse-<br />

ment.<br />

Voici ie texte du nremier arrêt :<br />

Acquitté et condamnés étaient très émus.<br />

En Chambre du Conseil<br />

L'audience en chambre du conseii s'est<br />

ouverte par une très brève discussion; ie<br />

prési<strong>de</strong>nt a déclaré que les peines déjà ap-<br />

pliquées aux condamnés se confondraient<br />

avec celles qui allaient être prononcées.<br />

Ainsi Déroulè<strong>de</strong>, condamné une première<br />

fois à trois mois <strong>de</strong> nrison pour outrages au<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, una secon<strong>de</strong> fois<br />

à <strong>de</strong>ux ans pour outrages aux juges et au<br />

ministère public, ne fera pas ces vingt-sept<br />

mois da prison.<br />

La raison en est que si ces <strong>de</strong>rnières pei-<br />

nes étaient subies, ' elles entreraient en"dé-<br />

duction dans le compte <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> bannis-<br />

sement, ce qui diminuerait la peine, le ban-<br />

nissement étant considéré comme une peine<br />

supérieure à l'emprisonnement.<br />

La cour est passée presque immédiate-<br />

. ment au vote. C'est la peine ia plus élevée<br />

qui d'abord a été mise aux voix."<br />

M. Buffet condamné â dix ans<br />

<strong>de</strong> bannissement<br />

Après un premier tour <strong>de</strong> scrutin, qui n'a<br />

pas donné dê résultats, la cour, par 115 voix<br />

contre 52 favorables au chiffre dé cinq ans,<br />

et 35 abstentions, condamna M. André" Buf-<br />

fet à dix ans <strong>de</strong> bannissement.<br />

Déroulè<strong>de</strong> condamné à dix ans<br />

<strong>de</strong> bannissement<br />

La cour passe ensuite à Déroulè<strong>de</strong>. Il y a<br />

également <strong>de</strong>ux tours <strong>de</strong> scrutin. Par IIG<br />

voix contre 69 non et 20 on faveur du chiffre<br />

<strong>de</strong> cinq ans, Déroulè<strong>de</strong> est condamné, comme<br />

La Haute-Cour,<br />

Statuant - sur lc3 réquisitions <strong>de</strong> M. le<br />

procureur- général,<br />

Après avoir entendu M. le procureur<br />

général en ses réquisitions, -les conseils <strong>de</strong>s<br />

accusés et les accusés eux-mêmes,- lesquels<br />

ont été entendus les <strong>de</strong>rniers en leurs<br />

observations sur l'application <strong>de</strong> la peine, et<br />

après en avoir délibéré conformément à la<br />

loi: Attendu que, <strong>de</strong>s déclarations contenues<br />

au précé<strong>de</strong>nt arrêt cie la Haute-Cour en<br />

date <strong>de</strong> ce jour, il résulte que les accusés<br />

Buffet, Déroulè<strong>de</strong> et Guérin sont coupables<br />

d'avoir, en 1898 et 1899, sur le territoire <strong>de</strong><br />

la République, notamment à Paris, concerté<br />

et arrêté, avec une ou plusieurs personnes,<br />

un complot ayant pour but <strong>de</strong> détruire ou<br />

<strong>de</strong> changer le gouvernement avec celte cir-<br />

constance que ledit complot a été suivi<br />

d'actes commis ou commencés pour en pré-<br />

parer l'éxecution ; que ces faits constituent<br />

le crime prévu par l'article 89, paragra-<br />

phe 1er du Co<strong>de</strong> pénal ;<br />

Attendu qu'il résulte encore dudit arrêt<br />

que Guérin seul s'est, en outre, en 1899, à<br />

Paris, rendu coupable <strong>de</strong>s délits : !• <strong>de</strong><br />

détention, sans autorisation, d'armes et <strong>de</strong><br />

munitions <strong>de</strong> guerre ou d'un dépôt d'ar-<br />

mes ; 2" d'outrages par paroles, gestes ou<br />

menaces envers les agents <strong>de</strong> la force pu-<br />

blique dans l'exercice ou à l'occasion <strong>de</strong><br />

l'exercice <strong>de</strong> leurs fonpiions ; et 3' d'atta-<br />

ques avec violences et voies <strong>de</strong> fait envers<br />

<strong>de</strong>s agents da la force publique agissant<br />

pour l'exécution <strong>de</strong>s lois, délits prévus et<br />

punis par les articles 3 et 4 <strong>de</strong> la loi du<br />

24 mai 1834, les articles 224, 209 et 212 du<br />

co<strong>de</strong> pénal ;<br />

Attendu toutefois qu'aux termes <strong>de</strong> l'ar-<br />

ticle 385 du Co<strong>de</strong> d'instruction criminelle,<br />

en cas <strong>de</strong> conviction <strong>de</strong> plusieurs crimes ou<br />

délits, la peine la plus forte sera seule pro-<br />

noncée, que la peine la plus forte est celle<br />

qui résulte <strong>de</strong> l'article 89 du Go<strong>de</strong> pénal ;<br />

Attendu que, par le même arrêt, la<br />

Haute-Cour a déclaré ies circonstances at-<br />

ténuantes en faveur <strong>de</strong>s trois accusés; qu'il<br />

y a lieu par suite <strong>de</strong> modérer la peine par<br />

l'application <strong>de</strong> l'article 463 du Co<strong>de</strong> pénal:<br />

Vu, en conséquence, lesdits articles 89<br />

paragraphe 1er et 463 du Co<strong>de</strong> pénal, en-<br />

semble 'les articles 20 et 32 du même Co<strong>de</strong>,<br />

l'article 4 <strong>de</strong> la loi du 24 mai 1835;<br />

Vu encore la disposition <strong>de</strong>s articles 368<br />

du co<strong>de</strong> d'instruction criminelle, 55, du<br />

Co<strong>de</strong> pénal et 9 <strong>de</strong> la loi du 22 juillet 1807.<br />

La Haute-Cour,<br />

Faisant application aux accusés <strong>de</strong>s dis-<br />

cuté à la diligence <strong>de</strong> M. le procureur gè%<br />

néral, imprimé publié et affiché partout, où<br />

besoin sera ct ordonne qu'il sera notifié<br />

sans délai, aux condamnés par le greffier dé<br />

la llaule-Cour.<br />

Pour M. <strong>de</strong> Lur-Laluces, l'arrêt est ainsi<br />

conçu :<br />

La Haute-Cour,<br />

Statuant sur les réquisitions <strong>de</strong> M. le<br />

procureur général, après avoir entendu M.<br />

le procureur général en ses réquisitions et"<br />

après en avoir délibéré, conformément à là<br />

loi :<br />

Attendu que la procédure <strong>de</strong> contumace,<br />

suivie contre do Lur-Saluces, est régulière;<br />

Attendu que <strong>de</strong> la déclaration contenu»<br />

au précé<strong>de</strong>nt arrêt do la Haute-Cour, er»<br />

date <strong>de</strong> ce jour, il résulte que <strong>de</strong> Lur-Sa-<br />

luces est coupable d'avoir, en 1898 et 1899<br />

sur le territoire <strong>de</strong> la République, notam-<br />

ment à Paris, concerté et arrêté, avec une<br />

ou plusieurs personnes, un complot ayant,<br />

pour but <strong>de</strong> détruire ou <strong>de</strong> changer le gou-<br />

vernement avec cette circonstance que la<br />

dit complot a été suivi d'actes commis oa<br />

commencés pour en préparer l'exécution;<br />

que ce fait constitue le crime prévu par<br />

l'article 89, paragraphe premier, du Goda<br />

pénal ;<br />

Attendu que, parle même arrêt, la Cour<br />

a déclaré les circonstances atténuantes en<br />

laveur <strong>de</strong> l'accusé; qu'il y a lieu, par suite,<br />

<strong>de</strong> modérer la peine par application <strong>de</strong>s dis-<br />

positions <strong>de</strong> l'article 403 du même co<strong>de</strong> ;<br />

Vu les dits articles 89 et 403 du Co<strong>de</strong><br />

pénal ensemble, <strong>de</strong> l'article 32 du même<br />

co<strong>de</strong>, lesquels sont ainsi conçu :<br />

« Art. 89.— Le complot, ayant pour but<br />

les crimes mentionnés aux articles 86 el 87,<br />

s'il a été suivi d'un acte commis ou com-<br />

mencé pour en préparer l'exécution sera<br />

puni <strong>de</strong> la déportation, s'il n'a été suivi<br />

d'aucun acte commis ou commencé pour en<br />

préparer l'exécution la peine sera celle <strong>de</strong><br />

la détention ;<br />

« Il y a complot dès que la résolution d'a-<br />

gir est concertée et arrêtée entre <strong>de</strong>ux ou<br />

plusieurs personnes ; s'il y a eu proposition<br />

faite et non agréée <strong>de</strong> former un complot<br />

pour arriver aux crimes mentionnés dans<br />

les articles 86 et 87, celui qui aurait fait<br />

une telle proposition sera puni d'un em-<br />

prisonnement <strong>de</strong> un an à cinq ans ; le cou-<br />

pable pourra, <strong>de</strong> plus, être interdit en tout<br />

ou partie <strong>de</strong>s droits mentionnés à l'article<br />

42 èt l'article 463.<br />

» Les peines prononcées par la loi contre<br />

celui ou ceux <strong>de</strong>s accusés reconnus coupa-<br />

bles, en faveur <strong>de</strong> qui le jury aura déclaré<br />

les circonstances atténuantes, seront modi-<br />

fiées ainsi qu'il suit : si la peine prononcée<br />

par la loi est la mort, la cour appliquera la<br />

peine <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité, ou<br />

celle <strong>de</strong>s travaux forcés à temps ; si la peine<br />

est celle <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité,<br />

la cour appliquera la peine <strong>de</strong>s travaux<br />

iorcés à temps ou celle <strong>de</strong> la réclusion ; si<br />

la peine est celle <strong>de</strong> la déportation dan3<br />

une enceinte fortifiée, la cour appliquera<br />

celle <strong>de</strong> la déportation simple où celle <strong>de</strong> la<br />

détention.<br />

» Mais clans les cas prévus par les arti-<br />

cles 98 et 97, la peine <strong>de</strong> la déportation<br />

simple sera appliquée ; si la peine est celle<br />

<strong>de</strong> la déportation. La Cour appliquera la<br />

peine <strong>de</strong> la détention ou celle du banisse-<br />

ment ; si la peine est celle <strong>de</strong>s travaux for-<br />

cés à temps, la Cour appliquera la peine <strong>de</strong><br />

la réclusion ou les dispositions <strong>de</strong> l'article<br />

401 sans toutefois pouvoir réduire la durée<br />

<strong>de</strong> l'emprisonnement au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 2 ans<br />

si la peine est celle <strong>de</strong> la réclusion, <strong>de</strong> la<br />

détention, du bannissement ou <strong>de</strong> la dégra-<br />

dation civique, la Cour appliquera les dis-<br />

positions <strong>de</strong> l'article 401 sans toutefois<br />

pouvoir réduire la durée <strong>de</strong> l'emprisonne-<br />

ment au-<strong>de</strong>ssous d'un an. Dans le cas où<br />

le Go<strong>de</strong> prononce lé maximum d'une peine<br />

afllictive,.s'il existe <strong>de</strong>s circonstances atté-<br />

nuantes, la Cour appliquera le minimum da<br />

la peine ou même <strong>de</strong> la peine inférieure.<br />

» Art. 32. — Quiconque aura été con-<br />

damné au bannissement sera transporté par<br />

ordre du gouvernement hors du territoire<br />

<strong>de</strong> la République; la durée du bannissa-<br />

ient sera au moins <strong>de</strong> cinq années et <strong>de</strong><br />

dix années au plus. »<br />

Faisant application <strong>de</strong>sdits articles.<br />

Condamne <strong>de</strong> Lur-Saluces (Eugene-<br />

Henri-Marie), â la peine du bannisse-<br />

ment pendant dix années.<br />

Et attendu que le susnommé est contu-<br />

max ;<br />

Vu l'article 472 du co<strong>de</strong> d'instruction<br />

criminelle, ordonne que l'extrait du pré-<br />

sent arrêt sera, dans les trois jours, adressé<br />

au directeur <strong>de</strong>s Domaines et <strong>de</strong> l'enregis-<br />

trement du domicile du contumax ;<br />

Vu encore les dispositions <strong>de</strong> l'article 30S<br />

du co<strong>de</strong> d'instruction criminelle ;<br />

Condamne <strong>de</strong> Lur-Saluces aux frais en-<br />

vers l'Etat, solidairement avec Buffet, Dé-<br />

roulè<strong>de</strong> et Guérin, condamnés par arrêt da<br />

<strong>de</strong> la Haute-Cour <strong>de</strong> justice en date <strong>de</strong> ca<br />

jour ;<br />

Ordonne que le présent arrêt sera rendu<br />

public dans la forme et dans les termes<br />

prescrits par la loi du 2 janvier 4850 et<br />

exécuté à la diligence du procureur gé-;<br />

néral.<br />

Cette lecture est lugubrement accueillie,<br />

Intervention <strong>de</strong> M 0 Faiateuf<br />

A ce moment<br />

Paul Déroulè<strong>de</strong><br />

avocats :<br />

M* Faiateuf, défenseur <strong>de</strong><br />

se présente à la barre <strong>de</strong>s<br />

positions <strong>de</strong> loi dont il vient d'être donné<br />

lecture,<br />

Condamne Buffet (Anne-Joseph-<br />

Paul-Aadré) à la peine du bannisse-<br />

ment pendant dix années.<br />

Condamne Déroulè<strong>de</strong> (Paul-Marie-<br />

Joseph) à la peine du bannissement<br />

pendant dix années.<br />

Condamne Guérin (Jules-Napoléon) a<br />

la peine <strong>de</strong> la détention pendant dix<br />

années.<br />

Et, après en avoir, spécialement délibéré,<br />

dit qu'il n'y a lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r contre Buf-<br />

fet, Déroulè<strong>de</strong> et Guérin à l'interdiction<br />

édictée par l'article 19 <strong>de</strong> la loi du 27 mai<br />

18oo ;<br />

Prononce la confiscation <strong>de</strong>s armes et<br />

munitions saisies au domicile <strong>de</strong> Guérin ;<br />

Condamne solidairement, Buffet, Dérou-<br />

lè<strong>de</strong> et Guérin aux frais envers l'Etat, à<br />

l'exception <strong>de</strong> ceux qui ont été exclusive<br />

ment exposés à raison <strong>de</strong> la tenlalivo d'as-<br />

sinat pour laquelle Guérin a été acquitté;<br />

Fixe au minimum la durée <strong>de</strong> la con-<br />

trainte par corps;<br />

Ordonae que le présent arrêt sera exé<br />

La Haute-Cour, en prononçant la peine da dit<br />

ans <strong>de</strong> bannissement contre Déroulè<strong>de</strong> n a-t-ella<br />

pas entendu confondre dans cette Dsine celles à<br />

trois mois et à <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> prison' qui ont été<br />

prononcées aux cours <strong>de</strong>s audiences contre M.<br />

Déroulè<strong>de</strong>?<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — La confusion est da droit.<br />

Il n'est pas nécessaire <strong>de</strong> le dire oar une déci-<br />

sion spéciale.<br />

Le procureur général intervenant Î<br />

Je suis chargé <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong> l'arrêt et .18<br />

déclare que cette question ne fait aucun douté»<br />

« Vive l'Armée ! A bas la Haute-Cour ! »<br />

Après ce court dialogue , le prési<strong>de</strong>nt,*<br />

avant <strong>de</strong> déclarer l'audience levée, ordonne<br />

aux gar<strong>de</strong>s da faire évacuer les tribunes.<br />

M. Faîlières et les sénateurs restent à leur,<br />

poste, sans doute dans le but d'éviter ainsi<br />

une manifestation redoutée; mais à peine la<br />

paési<strong>de</strong>nt a-t-il donné l'ordre d'évacuation<br />

que, malgré la présence <strong>de</strong> nombreux gar<strong>de</strong>s<br />

républicains répandus un peu partout, da<br />

presque toutes "les tribunes s'élève en même<br />

temps une formidable clameur : «Vive l'Ar-<br />

mée! A bas la Haute-Cour! »<br />

On distingue également les cris <strong>de</strong> î<br />

«Vive Guérin! A bas les juifsl A bas Ber-<br />

nard ! »<br />

Une longue agitation suit cette démonstra-<br />

tion vigoureusé'du publie <strong>de</strong>s tribunes anos-<br />

Irophanl la Haute-Cour. Le prési<strong>de</strong>nt, M-<br />

Faîlières, pâle, et les sénateurs, l'air dé-'<br />

confit, se sont tournés vers les tribune.St<br />

d où leur arrive cette ovation au rebours.<br />

Cependant gar<strong>de</strong>s et huissiers font éva-<br />

cuer les galeries. La sortie est fiévreuse-<br />

ment tumultueuse et s'effectue au milie a<br />

d'imprécations adressées à la Haute-Cour. '<br />

Lorsque les sénateurs, débarrassés du " 0 *<br />

<strong>de</strong>s Protestataires se trouvent à «eu P re .<br />

seuls, l'un d'eux, M. <strong>de</strong> Lamarzelle, s'écrie •<br />

•Ahl l'exil est ironie ». C'est Victor HUS°*<br />

par ce vers qui vous condamne |<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


dite<br />

..• ld< , n t Faîlières s'empresse alors <strong>de</strong><br />

'audience est levée.<br />

* heures 10. La Haute-Cour s vécu.<br />

1» est ateu s ouittent tristement leur sièg*<br />

tes Ben»« ul » • „ ,,eu ?urB , avoir fait<br />

com»iei justice er. tandis qu'on entend<br />

^uvre " e J,.,.. extérieurs les cris <strong>de</strong> pro-<br />

dans les cou «us ^ , on veut arpê<br />

P^riur^venUresse <strong>de</strong> « Vive l'armée !<br />

\, la clame"! , (> (<br />

et la «--jïânie-Cour !<br />

bas la ...«nies A<br />

tentit aux<br />

a bas<br />

qui, jusqu au oout,<br />

oreilles du Sénat.<br />

La sortie<br />

co presse dans les escaliers.<br />

Le PU 01 "- ' ' ue - u aux commentaires les<br />

T/arrèt don n cliaC un donne son impres-<br />

plas Pf s 'ro voix. Les condamnés ont pres-<br />

sion à tiau ,,,, sympathies.<br />

*' uS toutes ; cs t<br />

B,<br />

étr - 0 it et la foule est longue<br />

' L'esoal ier «j» bas aans le grand vestibule<br />

- découler. ''- ç &[i oue croitro. Des grou-<br />

i p'rrervescencc ton '<strong>de</strong>s voix s'élève Dro<br />

les se forment- LC<br />

g A ce niornen<br />

frayent un l 1 ».^ qui a été<br />

Sait un srectaLu i<br />

<strong>de</strong>s WiW»^ W»igé «e !<br />

iirc . niere bouse le , H ,<br />

violantes<br />

impossibles à<br />

firu". jcUS gar<strong>de</strong>s municipaux se<br />

nomenii atI 'avers la loule, emme-<br />

. ..,i a «:é arrêté à la sortie<br />

ons éclatent; une<br />

produit. On oblige<br />

prisonnier, nuis<br />

ip'c tar<strong>de</strong>s a '^"goontanée, une imposante<br />

une«*ni'f/if"eVràduit.<br />

msBife*f? M 5" Déroulè<strong>de</strong> sont la. MM. Mille-<br />

ts «mis o" , Gyn, M. Andrieux; on ies<br />

voye, (,a " ' formidable cri <strong>de</strong>: l Vive Dé-<br />

entoure ; uu<br />

j3 jUit, <strong>de</strong> cent poitrines ; puis ca<br />

r«ulèa«. " J j eg <strong>de</strong> cris, où l'indignation<br />

sont toutes - la fo(|]e se fajt . Qur . (( Yiv(;<br />

j»atrio-»°. u ° ive Jes condamnés! A bas le<br />

i'armec ~ es lraitres j A Das les juifs ! >.<br />

^C'est en vain olie les ? al ' aes cherchent à<br />

'ssc.r les manifestants vers lâ porte. Quel<br />

1101 - agents en bourgeois veulent leur t"' ?<br />

«ara forte ; Us sont vigoureusement<br />

Sliés Cependant, une contre-manifestation<br />

i-oreaoisè et oueloues cris s'élèvent: « Vive<br />

f» Rénublioue ! Vive le Sénat!» lis n'ont<br />

.. autre effet aue <strong>de</strong> provoquer un redouble-<br />

ttrèst d'enthousiasme et d'indignation.<br />

Des altercations se produisent. Un collé-<br />

gien un gamin <strong>de</strong> seize ans, pousse le cri<br />

ae- '«Vive Loubet! » C'est, parait-il, le fus<br />

d'un sénateur dreyfusard; on le prend vive-<br />

ment a partie; il ne doit qu'à son jeune âge<br />

ae ne pas- être l'objet d'une correction sé-<br />

^Nous assistons maintenant à une véritable<br />

bagarre. Ou se bouscule, on se menace du<br />

Doing, ies cannes se lèvent, et toujours les<br />

cris <strong>de</strong> « Vive l'Armée ! Vivent los condam-<br />

nes t A bas le Sénat! » dominent et cou-<br />

vrent ceux <strong>de</strong> : « Vive le Sénat! Vive Lou-<br />

bet ! Vive la République ! »<br />

Des dames s'en mêlent, elles acclament<br />

avec t assioa ies victimes <strong>de</strong> la Haute-Cour.<br />

Mme Gyp n'est pas ia moins ar<strong>de</strong>nte; eiie<br />

crie à plusieurs reprises: «A bas les juifs />,<br />

û une petite voix perçante.<br />

Pourtant, les gar<strong>de</strong>s, avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gar-<br />

çons du Sénat, ont réussi à refouler les ma-<br />

nifestants jusque dans la cour. Là on les ca-<br />

nalise, on les fractionne, on ies oblige <strong>de</strong><br />

sortir par petits paquets.<br />

A l'extérieur, comme à l'intérieur du Pa-<br />

lais, ies mesures <strong>de</strong> police sont considéra-<br />

bles. On ne voit qu'agents en tenue et agents<br />

en bourgeois. Dans la rue la manifestation<br />

renrend <strong>de</strong> plus belle. Les cris <strong>de</strong> : « Vive<br />

i'armée! Vivent les condamnés! Vive Dérou-<br />

iè<strong>de</strong> ! Vive Buffet ! Vive Guérin! A bas les<br />

juifs ! » se croisent, font ricochet. Les pas-<br />

sants s'y associent. Le sentiment miblic<br />

liclate dans toute sa force mais ia police se<br />

hâte <strong>de</strong> disperser ies manifestants et ies<br />

obligea prendre <strong>de</strong>s directions diverses.<br />

Le caime se rétablit. Les ven<strong>de</strong>urs da<br />

journaux crient déjà ies condamnations. On<br />

s'arrache les exemplaires. Une feuille parue<br />

cour ia circonstance porta en manchette ce<br />

titre : « L'assassinat <strong>de</strong> M. Déroulè<strong>de</strong> ».<br />

Celte nouvelle, un moment prise au sérieux,<br />

a causé dans la fouie une grosse émotion,<br />

bientôt caimée. Il ne s'agit<br />

sinat moral bien entendu.<br />

Qi<br />

on 1, M ment sur . la .P""'het!e. il fit partir le<br />

i^ai.o^ii 8 ? 10 ar T' '' a " 10It fut instant***»,<br />

>« n,r .„1. .*. acciuent . Pliait se suici<strong>de</strong>r et<br />

ses parents eurent grana'pcma a l'en empêcher.<br />

Monstrueux attentat<br />

. Rêne, 4 janvier.<br />

I n a.ten at mon-trueux, oui a souievé a BOna<br />

uns immense émotion, l'est Produit dans la nuit<br />

ou 1" janvier.<br />

II résulte <strong>de</strong> la première enquéio ou'un jeune<br />

ménage, qui venait <strong>de</strong> passer ia soirée chez <strong>de</strong>s<br />

amis, fut assailli, vers onze heures du soir,<br />

pat une ban<strong>de</strong> d'individus mal famés, au nombre<br />

uuno quinzaine environ.<br />

La jeune femme, qui était dans un é;at inté-<br />

ressant, fut bâillonnée, hissée sur les énaules<br />

do maiandnns et portée <strong>de</strong>rrière le3 remparts<br />

oii on lui fit subir' ies <strong>de</strong>rniers outrages.<br />

Lo mari avait été préalablement ligoté.<br />

La_ malheureuse victime a le corps entièrement<br />

tuméfié par les morsures <strong>de</strong>s bandits cont.ro<br />

lesquels elle se débattair. Elle a été<br />

dans <strong>de</strong>s conditions d'atrocité<br />

décrire.<br />

Son mari a reçu également da nombreuses<br />

blessures.<br />

Six <strong>de</strong>s malandrins ont été arrêtés,<br />

La surexcliation do la population est extrême,<br />

l'n <strong>de</strong>s misérabies ayant été conduit, hier. après-<br />

midi, au commissariat central, pour être con-<br />

fronté avec un témoin, une foule au'on peut<br />

évaluer à un millier <strong>de</strong> personnes, faillit l'arra-<br />

cher <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong>s agents et le lyncher.<br />

On a renoncé à le faire sortir dû commissar lit<br />

<strong>de</strong>vant lequel continue a stationner una foule<br />

menaçante.<br />

Tuè par-erreur<br />

Mostaganem. 4 janvier.<br />

T in assassinat a été commis, hier, vers 9 heu-<br />

res au soir, près dê Aïn-Te<strong>de</strong>ies.<br />

M. Rouleau rentrait à sa ferme, lorsqu'il<br />

trouva é endu sur la route, dans una mare da<br />

sang, ie cadavre du nommé Meyer. alsacien, an-<br />

cien inspecteur da la sûreté da Paris qui, re-<br />

traité, s'était retiré à Aïn-Te<strong>de</strong>ies.<br />

Le malheureux avait été assommé d'abord à<br />

coups <strong>de</strong> matraque, puis le crâne ouvert avait<br />

été criblé <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> couteau. Enlln, on lui<br />

avait, coupé le cou. Les empreintes relevées sur<br />

ie terrain permettent d'affirmer que c'est un<br />

arabe qui est i'auteur du crime.<br />

On suppose que M. Meyer a été assassiné par<br />

erreur et que le meurtrier guettait M. ltoujeau.<br />

qui suit cette route tous les soirs pour rentrer<br />

chez lui et qui, fréquemment, est porteur <strong>de</strong><br />

sommes importantes.<br />

Eiie proteste <strong>de</strong> toute son énergie contre<br />

le fanatisme <strong>de</strong> ceux qui ont ordonné l'ex-<br />

clusion <strong>de</strong> M. le colonel Teyssier et <strong>de</strong> M. le<br />

docteur Compayré, sans autre motif que<br />

l'assouvissement <strong>de</strong> misérables rancunes."<br />

Vive la pairie! Vive la liberté!<br />

Le comité.<br />

^SflHK^* M - n ''*'' L ''' w ^ l ^'^' ! ^w ^<br />

ifflROMOrailWDlMS<br />

-<br />

PETITES WCVHLLBS<br />

4 janvier.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Cherbourg: « Le sous-ma-<br />

rin Morse, abrès modifications, a procédé à <strong>de</strong>s<br />

expériences : il a plongé en ra<strong>de</strong> e: a fait en-<br />

suite sous l'eau un parcours d'un mille environ;<br />

les résultats sont satisfaisants. •<br />

A l'occasion du 1er janvier, le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la République a accordé <strong>de</strong>s grâces ou <strong>de</strong>s<br />

réductions <strong>de</strong> peine à 793 condamnés, détenus<br />

dans divers établissements pénitentiaires mili-<br />

taires ou civils. -<br />

Dans le mouvement préfectoral, récem-<br />

ment publié,*!. Bonnei'oy-Sibour. a été rem-<br />

placé comme préfet du Lot-et Garonne ; nous<br />

<strong>de</strong>vons ajouter'que M. Bonnefoy va être pourvu<br />

d'un poste dans les finances.<br />

oue <strong>de</strong> i'assas-<br />

On t<br />

A Colesberg<br />

Londres, 4 janvier,<br />

rraohie <strong>de</strong> Rendsburg : "<br />

Ce matin, la situation s'est modifiée d'une fa-<br />

çon inattendue a Coiésbarg.<br />

On a <strong>de</strong>couveri que ies Boers étaient revenus<br />

pondant ia nuit et avaient occupé <strong>de</strong> nouveau<br />

ies positions d'où ie généra.! French les avait<br />

chassés ia veiiie. Leurs canons a tir rapi<strong>de</strong>,<br />

qu on croyait avoir mis hors d état, ouvrirent ie<br />

leu sur notre cavaie: ie. Les obus n'ont pas fait<br />

explosion [?j et leur tir a produit peu d'effet f?).<br />

~ns maintenons toutes ies positions prises<br />

Les Boers ont certainement reçu <strong>de</strong>s ren-<br />

importants <strong>de</strong>puis qu'us ont été mis en dé-<br />

hier. Nos pertes, "aujourd'hui et hier, s'é-<br />

it à six tués et vingt blessés,<br />

Londres, 4 janvier.<br />

(2- édition), publie ies dépêches<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

A MARSEILLE<br />

Marseille. 4 janvier.<br />

Prix du FriouL—> L Héritière (Campbell}; 2.<br />

Salve (Maidment); 3. Fusain (Deiomme).<br />

Non placés : Questionneur, Amourette, Edin-<br />

burg, l'Arlésienne, Métaphore.<br />

Mutuel: Gagnant 25 5C; piacés t Ilélitière 7 50,<br />

Saive 6. Fusain 6 50.<br />

Pris <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s steenle. — L Le Per-<br />

ruchet (Campbeii; 2. Rectitu<strong>de</strong> (Witti; 3. Co-<br />

lombo (Dambielle).<br />

Non niaces : Maronine, Orage. Sultan II. Es-<br />

ouisse, lîlnhig'e. Cratère, Gloriole. Pouareaux.<br />

" Mutuel :" Gagnant 72: placés : Le Perruchet<br />

14 50, Rectitu<strong>de</strong> SI, Coionibo 23.<br />

Prix du Pharô. — i. Bajardo III (J. Monckl ;<br />

2. Audace III (Courtia<strong>de</strong>) ; 3, Grena<strong>de</strong> (M. <strong>de</strong><br />

Romaaet;.<br />

Non placés ,: Vistola f, distancés. Le ïétrar-<br />

que S. Facétie 12, Oncle Jean 10, Buxom Lass 3<br />

Vici 1G, Klohége 16, Roboam 10, Sonir.ambuia 6,<br />

Crabe.<br />

Mutuel -.Gagnant 16.50, placés J Bajardo 7,50<br />

Audace S, Grena<strong>de</strong> 11,<br />

HillETHE DE L\ CHÂSSE<br />

Orpliolinat <strong>de</strong> la C.rau<strong>de</strong>-Allée<br />

Chaque année, la direction dc l'Orphelinat<br />

rond son compte dans un rapport que nous<br />

avons sous les yeux.<br />

Ce compte est clair, il marche par doit et<br />

avoir; ia balance est nette, la situation<br />

apurée.<br />

Les lecteurs du rapport sont édifies, il y a<br />

seulement une grosse iacuue, nous tenons a<br />

la combler.<br />

Si le« résultats sont excé<strong>de</strong>nts, c'est grâce<br />

au dévouement constant <strong>de</strong>s religieux <strong>de</strong>s<br />

Clercs <strong>de</strong> Saint-Vialeur et <strong>de</strong>s Sœurs, les<br />

Fiiles <strong>de</strong> Jésus, chargées <strong>de</strong> la direction et<br />

<strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>s orphelins.<br />

Us sont assurés <strong>de</strong> la reconnaissance pu-<br />

blique.<br />

La maison repose aujourd'hui sur la tète<br />

d'une société civile.<br />

Son fondateur, M. l'abbé .Tu'tien, enrichit<br />

l'œuvre <strong>de</strong> constructions nouvelles.<br />

Des ateliers <strong>de</strong> cordonnerie, <strong>de</strong> menuiserie,<br />

<strong>de</strong> sculpture sur bots ont été ouverts ou<br />

agrandis dans l'établissement. Fournissons<br />

du travail, et nous ferons du coup d'habiles<br />

ouvriers èt <strong>de</strong> bons chrétiens.<br />

Le mouvement du nombre <strong>de</strong>s orphelins<br />

indique que la charité grossit toujours, s'é-<br />

tend sans cesse.<br />

17 sorties ; 25 entrées.<br />

Le rapporteur n'oublie ni bienfaiteurs, ni<br />

bienfaitrices.<br />

Les loteries, les concerts sont rappelés<br />

avec <strong>de</strong>sTemerciements à tous ceux qui ies<br />

ont fait réussir.<br />

Des personnes généreuses ont permis la<br />

distribution <strong>de</strong> livrets <strong>de</strong> la caisse à'éi ar-<br />

gne.<br />

Le Plus gros, celui <strong>de</strong> 50 francs, a ete<br />

donné 'à l'élection ; orphelins, maîtres et<br />

surveillants étaient électeurs.<br />

L'élu est Etienne Bardy.<br />

Les recettes, balancées par les dépenses,<br />

donnent un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 7.695 fr. 90.<br />

Mais cet excédant est représenté par <strong>de</strong>s<br />

provisions, <strong>de</strong>s créances et <strong>de</strong>s travaux à li-<br />

vrer, d'une valeur <strong>de</strong> 10.412 fr.<br />

De plus ia constitution <strong>de</strong> la société civile<br />

a coûté gros et <strong>de</strong> ce chef, il est dû 6,000<br />

francs.<br />

Donc, cette oeuvre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s secours et<br />

elle les mérite.<br />

Elle se double <strong>de</strong> l'orphelinat <strong>de</strong> Blancotte<br />

qui forme <strong>de</strong>s ouvriers agricoles.<br />

Sûrs <strong>de</strong> bien faire, nous convions <strong>Toulouse</strong><br />

chrétienne à permettre à l'orphelinat <strong>de</strong> se<br />

soutenir et <strong>de</strong> se développer, par <strong>de</strong>s lar-<br />

gesses qui seront on ne "peut" mieux pla-<br />

cées.<br />

que à tout coup un revolver, une timbale,<br />

aes cigares... »<br />

Personne n? bouge. Le compère aussitôt<br />

prend six cartons. Le jeu commence. Le<br />

numéro 12 sort. Le compère gagne un re-<br />

volver.<br />

Personne ne bouge encore, mais les ba-<br />

dauds tâtent déià ieurs poches. Encore une<br />

timbale gagnée par le compère ct les plus<br />

rétifs — les badauds qui la connaissent —<br />

exhument do leurs profon<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> toutes<br />

leurs poches, les pièces <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sous. Et<br />

voila.<br />

Roulez sans musique.<br />

Et le comuôre disparaît.<br />

Ainsi procéda, hier, disent les agents,<br />

Antoine Auguste... 11 se tenait <strong>de</strong>rrière une<br />

tabie <strong>de</strong> jeu, avec pour clients un compère,<br />

une nourrice, trois ou quatre gamins... *<br />

Les agents s'approchèrent du groupe et<br />

suivirent le jeu. Ôh jouait parait au «48».<br />

Six cartons sur chacun <strong>de</strong>souels sont ins-<br />

crits <strong>de</strong>ux ou trois chiffres sont remis à<br />

chaque joueur. La roue a tourné. Le joueur<br />

additionne les chiffreset gagne quelquefois...<br />

La roue tourna. Le coinnôro additionna et<br />

gagna. Il lui fut remis un beau lot, une tim-<br />

bale pour amorcer les joueurs. Mais les<br />

agents avaient eu aussi fait l'addition et-ils<br />

firent observer que ie compère n'avait droit<br />

qu'a un lot, composé... d'un cigare d'un sou,<br />

i'ot gagné très souvent par les" amateurs,<br />

Antoine Auguste, à la' Permanenc j. a car-<br />

rément répondu : « Il est in.on'estable que<br />

si les agents disaient la vérité, j'aurais tort,<br />

mais iis se sont tron nrrssés. Ils m'ont ar-<br />

rêté avant ia lin <strong>de</strong> l'addition. Je suis joueur<br />

ambulant [sic). Vous dites que les lots sont<br />

do ueu <strong>de</strong> valeur ? Voilà mes factures. »<br />

Il les produira en temps et lieu, et la règle<br />

<strong>de</strong> ce jeii — sur Panier — qu'il a voulu ava-<br />

ler, assurent ies agents, quand on l'a arrêté.<br />

<strong>de</strong> Droit<br />

soutiendra sa thèse <strong>de</strong><br />

Faculté<br />

M. Magnol, avocat,<br />

doctorat en droit, dans une <strong>de</strong>s salies <strong>de</strong> la<br />

Faculté <strong>de</strong> droit, <strong>de</strong>main samedi, à 2 h. \\2<br />

du soir, sur ie sujet suivant :<br />

De i'administration pénitentiaire dans ses<br />

rapports avec l'autorité jndiciaire et son rat-<br />

tachement au ministère <strong>de</strong> ia justice.<br />

Nos Compatriotes<br />

Dans les récents concours <strong>de</strong> Ira classe<br />

(section d'architecture) qui viennent d'être<br />

jugés à l'Ecole Nationale et spéciale <strong>de</strong>s<br />

Beaux-Arts do Paris, M. Albert A'rnaud, an-<br />

cien élève <strong>de</strong> notre Ecole <strong>de</strong>s Beaux-Arts dj<br />

<strong>Toulouse</strong>, a obtenu ies récompenses sui-<br />

vantes :<br />

'Une mention sur pro.'et rendu dont le sujet<br />

était un gymnase.<br />

l'ne médaille au concours <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>lage.<br />

Une mention sur projet rendu dont le sujet<br />

était : un oiafond eh bois scuiDté.<br />

décision du<br />

scia fermée,<br />

Par<br />

chasse<br />

mancho 4 février.<br />

ministre <strong>de</strong> l'agriculture, la<br />

dans toute ia France, ie di-<br />

MÀHÎÂC .Lia S=3><br />

hie:<br />

for:<br />

rou;<br />

ièv{<br />

l.e Tnn<br />

suivantes<br />

Lee Boers<br />

il sera dilfic<br />

veaux renfo<br />

Rensburg, 3 janvier,<br />

ont en gran<strong>de</strong> force à Co.esberg et<br />

e <strong>de</strong> les repousser sans <strong>de</strong> nou-<br />

s d'infanterie et d'artillerie.<br />

Orange-River. 3 janvier.<br />

Des renions d'artillerie et d'infanterie ont éié<br />

«tpediés, aujourd'hui, <strong>de</strong> <strong>de</strong> Aar, au général<br />

F: en ch. «<br />

A Ladysmith<br />

Londres. 4 janvier.<br />

Le Times publie les dèpècues' suivantes :<br />

Ladysmith. 29décembre, par Héiiograplie<br />

viâ Pietermaritzburg. 3 janvier.<br />

Les Boers ont, redouble d'énergie <strong>de</strong>puis Noël,<br />

lis lancent <strong>de</strong>s obus sans discontinuer, ne s'ar-<br />

retanl que lorsouil fait nuit. En projectile a<br />

malheureusement éclaté près <strong>de</strong> ia lente <strong>de</strong>s offi-<br />

ciers du régiment <strong>de</strong> Devonshire. Antrementfsfc)<br />

nous n avons pas <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s Pertes à signaler<br />

Le temps est lourd. Les Boers se tiennent prèt3<br />

a toute, alerte ; ils tirent, ia nuit, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong><br />

coups ne fusil. l,e nombre <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s s'accroît<br />

«nais i eiat moral est excellent.<br />

La trahison chez les Anglais<br />

Londres, 4 janvier.<br />

Une autre dépêche <strong>de</strong> Mod<strong>de</strong>r-River adres-<br />

sée au Times porte que les indigènes ont été<br />

sururis signalant <strong>de</strong>s lignes anglaises <strong>de</strong>s<br />

informations aux Boers, au moyen d'un sys-<br />

tème <strong>de</strong> signaux se composant <strong>de</strong> ouatre<br />

'eux qui se couvrent et se découvrent."<br />

Ces indigènes ont été interrogés. L'un d'eux<br />

a ucclare que les Boers ont monté onze ca<br />

» M sur ''extrémité occi<strong>de</strong>ntale<br />

Ue Maggersfontein.<br />

Encore un navire allemand arrêté<br />

Periin, 4 janvier.<br />

.«Arien que le uaousbot <strong>de</strong>s<br />

allemand, le Général (?),<br />

cargaison soit<br />

ïiaisêg o„" S w °cupe car <strong>de</strong>s trou nés an-<br />

° uée à X<strong>de</strong>n qUe la car S aison sera débar-<br />

Qusstion ct Réponse<br />

tf" journal ri•';« Paris, 4 janvier.<br />

tlo ns suivante^ S ' ! '° SÔ les d3UX que3 ~<br />

E»t-il<br />

Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Le 22 février 1900 auront lieu, au Conser-<br />

vatoire <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, <strong>de</strong>s exa-<br />

mens pour l'obtention d'un diplôme <strong>de</strong> capa-<br />

cité.<br />

Aux termes du règlement sont admis à se<br />

présenter pour subir ces examens les élèves<br />

qui ont obtenu un premier prix au Conser-<br />

vatoire , ainsi que" les anciens élèves et<br />

même les étrangers â l'Ecole.<br />

Les personnes qui seraient dans l'inten-<br />

tion d'acquérir es diplôme pourront, à partir<br />

du 10 janvier, Prendre connaissance, au<br />

Conservatoire, <strong>de</strong>s conditions d'admission<br />

aux examens, ainsi que du programme <strong>de</strong>s<br />

différentes épreuves que ies" candidats au-<br />

ront à subir.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'inscription <strong>de</strong>vront être<br />

adressées au directeur avant ie 5 février.<br />

Postes et Télégraphes<br />

bureau téléarranhiaue <strong>de</strong> Saint Geni<br />

<strong>de</strong>s kopjes<br />

On man<strong>de</strong><br />

£°«es <strong>de</strong> i',, mnire<br />

Visitée<br />

1<br />

' if<br />

B ? ci .' !>our 0,,e s»<br />

sinioA_' . a e w occupé car<br />

On nous annonce ie mariage <strong>de</strong> Mlle Marie-<br />

Antoinette I.aurens, avec M. Maurice Destenay,<br />

capitaine d'artillerie bréveié, stagiaire à l'état-<br />

major <strong>de</strong> ia division d'occupation <strong>de</strong> Tunisie.<br />

La célébration du mariage aura, lieu à Tou-<br />

louse, en i'In igne Basilique Saint-Sern;n, <strong>de</strong>-<br />

main samedi, 6 janvier.<br />

CARNET NECROLOGIQUE<br />

Le Vaurais vient <strong>de</strong> faire une immense perte.<br />

Le baron <strong>de</strong> Ranchin, maire <strong>de</strong> Cadoui, conseil-<br />

ler d'arrondissement, vient <strong>de</strong> mourir, enlevé par<br />

un mal foudroyant à l'affection <strong>de</strong>s siens et <strong>de</strong><br />

ses amis.<br />

Le 24 décembre, il so rendit à Cadoul pour<br />

prési<strong>de</strong>r le conseil municipal <strong>de</strong> cette commune.<br />

Pour la première fois, il se sentit gravement at-<br />

teint et ie soir même, il s'alitait pour attendre ia<br />

mort qui l'a trouvé vaillant et résigné.<br />

C'est una immense perte pour noire région,<br />

où par son amabilité, par le charme da ses rela-<br />

tions, par la générosité da ses sentiments, le<br />

baron <strong>de</strong> Ranchin s'était fait une place considé-<br />

rable. Sa porte, toujours ouverte, était assaillie<br />

tous les jours par ceux qui souffrent et qui ne<br />

le quittaient jamais sans une consolation ou un<br />

secours.<br />

La commune <strong>de</strong> Cadoul, qu'il administrait <strong>de</strong>-<br />

puis longtemps, avait voulu s'associer au <strong>de</strong>uil<br />

<strong>de</strong> Lavaur. Non seulement ses collègues du<br />

conseil municipal, mais encore tous ses admi-<br />

nistrés étaient venus prendre place dans l'im-<br />

mense cortège qui l'accompagnait dans les rues<br />

<strong>de</strong> Lavaur au milieu <strong>de</strong> cette population où il<br />

ne comptait que <strong>de</strong>s amis.<br />

Charles <strong>de</strong> Ranchin n'était pas moins connu et<br />

moins estimé dans le canton <strong>de</strong> Puylaurens, où<br />

<strong>de</strong>s intérêts considérables et <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> famiiie<br />

rappelaient pendant une partie <strong>de</strong> l'année.<br />

C'est là; dans ce charmant village <strong>de</strong> Bian,<br />

que notre ami, entouré d'affection et do regrets,<br />

va dormir son <strong>de</strong>rnier sommeil.<br />

Nous offrons a Mme la baronne <strong>de</strong> Ranchin, à<br />

son fils, à tous ies siens, l'hommage <strong>de</strong> nos dou<br />

oureuses sympathies.<br />

Le<br />

(Haute-Garonne), créé<br />

septembre 1S99, sera<br />

10 janvier courant.<br />

par décision au<br />

ouvert au pubiic<br />

Le crime <strong>de</strong> Vacquiers<br />

On nous écrit :<br />

Mardi soir, <strong>de</strong>s trimards s'étaient rencon-<br />

trés, comme d'habitu<strong>de</strong>, dans cette commune<br />

pour y mendier et, finalement, pour s'y<br />

saouler.<br />

Mais pendant que l'un d'eux cuvait son<br />

vin dans' un fossé, les autres se prirent <strong>de</strong><br />

querelle et se battirent, à <strong>de</strong>ux reprises, avec<br />

acharnement.<br />

Leurs bâtons n'y suffisant plus, ils se sai-<br />

sissent <strong>de</strong> tout ce qui ieur tombe sous la<br />

main; une bûche, à laquelle tenait un mor-<br />

ceau <strong>de</strong> tronc d'arbre, ' vigoureusement ma-<br />

niée par un gaillard <strong>de</strong> 45 à 50 ans, s'abat<br />

tout à coup sur les épaules et <strong>de</strong>rrière la<br />

tète du nommé Bourgoin, qui tombe rai<strong>de</strong>,<br />

perdant du sang par la bouche et par le nez.<br />

La vue du sang semble ne faire qu'exciter la<br />

coière <strong>de</strong>s combattants, qui s'acharnent <strong>de</strong><br />

plus belle les uns sur les" autres et jusque<br />

sur celui qui est déjà à terre.<br />

Enfin, oueloues passants interviennent et<br />

bientôt, sur l'ordre du maire, on conduit à<br />

ia prison communale ie misérable assassin,<br />

pendant qu'on porte dans ia remise toute<br />

proche <strong>de</strong> M. Simon Tournier, sur l'aire<br />

duquel avait eu lieu la rixe, celui oui gisait<br />

à terre, la tête en bo'uiliie. Malgré l'es soins<br />

qui iui furent prodigués, il ne reprit pas<br />

connaissance, et alors que la bataille avait<br />

commencé vers 4 heures du soir, le malheu-<br />

reux exnirait environ <strong>de</strong>ux heures après,<br />

entouré d'un grand nombre d'habitants <strong>de</strong> ia<br />

commune, accourus à l'annonce <strong>de</strong> ce triste<br />

drame et tous très impressionnés.<br />

Dans ia journée, ii s'était trouvé dans la<br />

commune jusqu'à neuf <strong>de</strong> ces trimards, mais<br />

quatre seulement ont participé à ia bataille,<br />

a'yant tous <strong>de</strong> 40 à 00 ans, et sans infirmité<br />

aucune; donc, dc soii<strong>de</strong>s gaiilards.<br />

Le malheureux qui a été littéralement<br />

assommé et tué est un nommé ,lean-Batuiste<br />

Bourgoin, âgé <strong>de</strong> 51 ans, natif <strong>de</strong> Bar-sur-<br />

Aube.<br />

Le parquet, dûment aterti, va s'occuper<br />

sérieusement <strong>de</strong> cette, affaire et, espérons-ie,<br />

purger le pays <strong>de</strong>s innombrables vagabonds<br />

qui i'infecieiit. Qu'on se rappelle ie crime <strong>de</strong><br />

Fronton.<br />

CHRONIQUE REGIONALE<br />

ARIEGE<br />

PAM/ERS. — Objets trouvés. — Il a été<br />

trouvé, sur la route nationale, en face le<br />

château <strong>de</strong> Monier, doux socs <strong>de</strong> charrue,<br />

complètement neufs, les réclamer au bu-<br />

reau <strong>de</strong> police.<br />

MIREPOIX. — Au pensionnat Sainte-<br />

Marie. — Mercredi soir, Î! janvier, très jolie<br />

séance récréative et musicale dans le bel<br />

établissement dos Frères <strong>de</strong>s écoles chré-<br />

tiennes, où se pressait une foule compacte,<br />

appartenant à toutes les classes <strong>de</strong> la so-<br />

ciété, venue là pour témoigner une fois <strong>de</strong><br />

plus aux fils du" Bienheureux <strong>de</strong> La Salle dc<br />

leur inébranlable attachement et <strong>de</strong> ieur<br />

fidélité à l'enseignement chrétien.<br />

On a apnlaudl à tout rompre MM. Antoine<br />

Barrière, Jean Rives, P. Cuubaud, Lemoine,<br />

Delrieu, IL Chabatul, etc., dans les divers<br />

rôles qu'ils ont si bien remplis. Durant trois<br />

heures', ils nous ont tenus 'sous le charme.<br />

Quoi <strong>de</strong> mieux joué par une troupe <strong>de</strong> jeu-<br />

nes enfants que les Brigands' invisibles ?<br />

Quoi <strong>de</strong> mieux joué encore que le Gendarme<br />

est sanspiliél par MM. Barrière, Rives et<br />

Chabaud': Quoi ae plus désopilant que les<br />

Deux Aveugles d'Olïcnbach, interprétés par<br />

ces excellents comiques, et la i'arelle la Let-<br />

tre à mon cher Neveu et la Polka <strong>de</strong>s En-<br />

glish. chantées, mimées, dansées par M.<br />

Barrière? Rendons aussi <strong>de</strong> justes louanges<br />

à la voix si chau<strong>de</strong>, si sympathique <strong>de</strong> M.<br />

Rives qu'il a manié avec tant <strong>de</strong> grâce et<br />

d'aisance dans les Pauvres fous <strong>de</strong> Luglia-<br />

fier et le Vieux Mendiant <strong>de</strong> Delmet. Je ne<br />

saurais non plus terminer ce trop succint<br />

compte-rendu, sans féliciter chaleureuse-<br />

ment la fanfare <strong>de</strong>s Anciens Elèves, qui,<br />

sous l'habile direction <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier chef,<br />

M. Jacques Soula, a enlevé plusieurs beaux<br />

morceaux et en particulier une délicieuse<br />

mosaïque sur Si j'étais Roi ! '<br />

Au nom <strong>de</strong>s chers Frères, au nom du Co-<br />

mité <strong>de</strong> l'Ecole, au nom <strong>de</strong> la population ca-<br />

Iholique <strong>de</strong> Mireuoix, merci du fond du cœur<br />

à tous ces amis dévoués, exécutants et spec-<br />

tateurs, qui nous ont donné leur terni s, leur<br />

zèle, leur talent ou leur or, pour la pius<br />

belle œuvre que puissent accomplir <strong>de</strong>s<br />

hommes <strong>de</strong> bien et <strong>de</strong>s honnêtes gens : as-<br />

surer à nos enfants, aux pauvres comme<br />

aux riches, le bienfait d'une éducation chré-<br />

tienne et d'une soli<strong>de</strong> et fortifiante instruc-<br />

tion. William <strong>de</strong> ROUZAUD.<br />

teraière Heure<br />

HAUTE-COUR<br />

Paris, 5 janvier.<br />

En Quittant la prison <strong>de</strong> la Santé, Barillier<br />

s'est rendu au siège du journal Le Drapeau,<br />

où l'attendaient musieurs amis, notamment<br />

MM. Dumonteil, "ie sculpteur Palez, Galli;<br />

Mme Bariiiier, etc.<br />

La réception a été tout intime et cordiale.<br />

Barillier comnte se reposer pendant quelque<br />

temos à la campagne. '<strong>de</strong>s fatigues <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>rniers mois ; néanmoins, pour apprendre<br />

nius vite ie sort <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>, surmontant<br />

sa fatigue, il s'est rendu, en quittant le<br />

Draveau, aux abords du Luxembourg dans<br />

un café <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Tournon, où il a attendu<br />

la nouvelle <strong>de</strong> 1 arrêt.<br />

M. <strong>de</strong> Vaux, ne séjournera que très peu .<strong>de</strong><br />

temns à Paris et ira très probablement pas-<br />

ser la saison hivernale à "Nice pour se gué-<br />

rir <strong>de</strong>s douleurs dont il souffre beaucoup.<br />

Quant à Dubuc, il a quitté la taverne <strong>de</strong><br />

Médicis ou il s'était rendu après sa délibéra-<br />

tion. Il a été salué par les cris <strong>de</strong> : « A bas<br />

lés juifs ! Vive Dubuc ! Vive Guérin ! »<br />

Bariiiier adresse à Paul Déroulè<strong>de</strong> la let-<br />

tre suivante :<br />

BULLETIN FINANCIER<br />

Paris, 4 janvier.<br />

Le marché se trouve, aujourd'hui, affaibli par<br />

une sensible réaction survenue à Londros. 11 "pa-<br />

raîtrait qu'il faudrait en rabattra beaucoup a"ve«<br />

ies succès soir disant remportes par les Anglais:<br />

au Transvaal. On avait monté sensiblement. De-<br />

puis <strong>de</strong>ux jours, on n'actionne, suivant noug,<br />

d uno façon exagérée. La fauto en est à l'étroi-<br />

tesse du marché.<br />

Le 3 0[0 se traite & 99 25. L'Italit-n revient à<br />

91 10. L'Kxtéricure reprend <strong>de</strong> nouveau le cours<br />

<strong>de</strong> 67 et s'inscrit à 66 90. Le groupe ottoman est<br />

moins bien t,enti. mais la réaction dans ce groupa<br />

n'est que <strong>de</strong> très minime importance.<br />

Le Suez revient à 3,510. Les établissement»<br />

<strong>de</strong> crédit sont tin peu pius lourds. Le Foncier<br />

est à 720. Le Crédit Lyonnais cote 927. La So-<br />

ciété générale. 600.<br />

Le marché <strong>de</strong>s mines d'or a été lourd aujour-<br />

d'hui, suivant indications <strong>de</strong> Londres.<br />

DP LAVIGERIE,<br />

Administrateur délégué do la Société Fran-<br />

çaise, 22, place Vendôme, Paris.<br />

POUR TOUTES LES MÈRES<br />

Bornons-nous aujourd'hui à publier la let-<br />

tre d'une sage-femme <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s plus<br />

connues, sans chercher à la commenter lon-<br />

guement, laissons à chacune <strong>de</strong> nos lectrices<br />

ie soin do tirer les conclusions que cette<br />

lettre comporte pour son propre cas:<br />

« Paris, le 31 mai 1897.<br />

» Messieurs, je suis heureuse <strong>de</strong> venir<br />

vous exprimer les bons effets produits nar<br />

votre Emulsion Scott, dans plusieurs cas' où<br />

je l'ai employée.<br />

Etant nar sa com-<br />

position facile à<br />

prendre, je l'ai con-<br />

seillée pour un en-<br />

fant dont la crois-<br />

sance était difficile<br />

et qui refusait tous<br />

les médicaments ;<br />

ies effets <strong>de</strong> votra<br />

excellente prépara-<br />

tion ne se firent pas<br />

attendre, l'appétit<br />

revint presque" im-<br />

médiate'ment et au-<br />

Macume FARRHT j 0 "" 1 ''.'"' l'enfant sa<br />

Madame FARRET à me rveille.<br />

» Au moment <strong>de</strong> !a <strong>de</strong>ntition, l'Emulsiort<br />

Scott m'a été d'une gran<strong>de</strong> utilité dans plu-<br />

sieurs cas; la formation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts s'est faite<br />

insensiblement, sans fatiguer l'enfant, qui<br />

restait aussi dans un excellent état <strong>de</strong> santé.<br />

» Votre Emulsion Scott est, en outre,<br />

d'une très gran<strong>de</strong> efficacité contre l'état d'a-<br />

némie dans lequel se trouve ia femme anrès<br />

les couches.<br />

» Agréez, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> mes<br />

sentiments dévoués. Signé : Madame F ARRET»<br />

sage-femme <strong>de</strong> Ire classe, 70, avenue du<br />

Maine. »<br />

De tous les coins <strong>de</strong> la France, nous arri-<br />

vent journellement <strong>de</strong>s personnes les Plus<br />

compétentes, les tdus élogieuses attestations<br />

en faveur <strong>de</strong> l'Emulsion Scott; ies mé<strong>de</strong>cins,<br />

ainsi que les sages-femmes, ne tarissent pas<br />

sur les bienfaits que les mères et les en-<br />

fants délicats retirent <strong>de</strong> cette préparation.<br />

. L'Emulsion Scott renferme i'hùile' <strong>de</strong> foie<br />

<strong>de</strong> morue associée avec la glycérine et les<br />

hypophosphifes <strong>de</strong> chaux et <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> en unes<br />

émuision aussi facile à digérer qu'agréable au<br />

goût.<br />

Echantillon d'essai sera envoyé franco con-<br />

tre 50 centimes <strong>de</strong> timbres adressés à Ds-<br />

louclie et Cie, 10, rue Gravel, Levallois-Per-<br />

ret (Seine).<br />

votre con-<br />

DU JOUR DE<br />

La grève <strong>de</strong>s monteurs<br />

sures<br />

en ciiaus-<br />

!<br />

?etsrvenlr auprès<br />

i v ;?> st'erlZs i i'A^V Prête 10 «"liions <strong>de</strong><br />

"France ? " 1 An Sleterre au lieu et place <strong>de</strong><br />

^meVrulT'V** faites<br />

Pour obii<br />

aient eti<br />

A n _ - nar le gou-<br />

rer'Y'An^eTer^u 1 ' 8 " 11 ' Activement<br />

"poussées ? r ° A ov acuer l'Egypte<br />

L Agence nationale s . dit autorisée à ré-<br />

a ' "ne et l'autre <strong>de</strong>s<br />

m DIVERS<br />

Volontairement tuée par son frère<br />

*m\?l*3«*. c.*^l'- S ^!"* r < 4 <strong>Janvier</strong>.<br />

foiin's' , ïe <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> fusil<br />

canton <strong>de</strong> Clairvaux,<br />

»~ ans, s'apnr.'tait «<br />

en ngne <strong>de</strong><br />

ie jeune<br />

tirer <strong>de</strong>s<br />

—<br />

poil aim m nïmmw i<br />

Nous recevons la communication suivante :<br />

Protestation<br />

La section albigeoise <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong><br />

Patrie Française adresse à M.<br />

Teyssier, son prési<strong>de</strong>nt d'honneu<br />

'•'utuing He i'„ cam'nt *t l0l) 'ss"nce, suivant j tolérance odieusement violées nar<br />

nJi>a » BC * 'otHue, eu g^iaai l^fes du socialisme ^ouvsrncmentai.<br />

la<br />

le colonel<br />

, et à M.<br />

le docteur Victor 'Compayré, membre du<br />

Comité, l'expression dê sa respectueuse<br />

sympathie, à l'occasion <strong>de</strong> la mesure inique<br />

qui a eu nour objet leur exclusion <strong>de</strong>s con-<br />

s'eils d'administration <strong>de</strong> l'hospice et du bu-<br />

reau <strong>de</strong> bienfaisance.<br />

Elle rappelle aux albigeois que pendant<br />

toute leur" carrière, ces <strong>de</strong>ux républicains<br />

ont prodigué sans compter, à leurs conci-<br />

toyens toute leur activité et tout ieur <strong>de</strong>-<br />

vouement et que leur désintéressement<br />

n'eut d égal que" leur mo<strong>de</strong>stie.<br />

Eiie leur rappelle que l'un d'eux est une<br />

<strong>de</strong>s gloires dé l'a France et que sou nom est<br />

inscrit au livre d'or <strong>de</strong> la Patrie.<br />

Elle salue en ces ' <strong>de</strong>ux bons citoyens<br />

frappés pour avoir pris part à la patriotique<br />

manifestation du 15 octobre, la liberté et la<br />

tolérance odieusement violées par les ponti-<br />

Une catégorie d'ouvriers <strong>de</strong> la cordonnerie<br />

a fait grève dans les trois gran<strong>de</strong>s maisons<br />

<strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, les maisons Vi-<br />

dal fils et Nougayrol, Gril frère et fils, Geor-<br />

ges et Cie.<br />

Ce sont les ateliers <strong>de</strong> montage qui sont<br />

en grève.<br />

Nous nous sommes fait i'éeho <strong>de</strong>s plaintes<br />

<strong>de</strong>s ouvriers, il est pius que juste que nous<br />

disions les raisons <strong>de</strong>s patrons.<br />

Les ouvriers préten<strong>de</strong>nt qu'une modifica-<br />

tion <strong>de</strong> tarif a réduit leur salaire ; les Pa-<br />

trons assurent que non.<br />

Le conflit vient d'un changement d'outil-<br />

lage apporté par les patrons" dans leur in-<br />

dustrie. Ce changement est un fait accompli<br />

chez les uns ; il le sera bientôt chez tous."<br />

Les ouvriers craignent — et ils peuvent<br />

avoir raison — que les nouvelles machines<br />

ne ren<strong>de</strong>nt un certain nombre <strong>de</strong> bras inuti-<br />

les.<br />

Ceux qui seront employés ne verront pas<br />

ieur -salaire diminué; c'est certain.<br />

Telle est la vérité.<br />

Comment empêcher les progrès indus-<br />

triels? C'est un <strong>de</strong>s moyen nécessaires pour<br />

lutter contre ia concurrence étrangère.<br />

Hier, par un communiqué, ies grévistes<br />

nous ont fait savoir :<br />

1-Qu'ils maintenaientleurs revendications;<br />

2" Qu ils avaient élu une délégation com-<br />

posée <strong>de</strong> cinq membres, avec mandat <strong>de</strong><br />

porter leur cause <strong>de</strong>vant la justice <strong>de</strong> paix.<br />

Toutes les catégories d'ouvriers et ouvriè-<br />

res en chaussures <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> sont invités<br />

à assister à la réunion générale qui aura lieu<br />

le dimanche 7 courant' à 9 heures du matin,<br />

a ia Bourse du Travail.<br />

La presse est invitée à assister à cette<br />

séance.<br />

Laboratoire municipal<br />

Du 16 au 31 décembre 1S99. il a été fait au<br />

Laboratoire municipal 14 analyses quantitatives.<br />

21 analyses qualitatives et 98 vérifications <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>nrées alimentaires..<br />

Le Laboratoire municipal fait gratuitement<br />

toutes ies analyses quaillàtivis concernant les<br />

matières alimentaires.<br />

Collision. — Hier, a 4 heures du soir, une<br />

collision s'est produite entre une jardinière atte-<br />

lée d'un cheval conduit par M. Jean Benoît,<br />

<strong>de</strong>meurant rue Varsovie, 15, et ia voiture <strong>de</strong><br />

piace n" 45, à <strong>de</strong>ux chevaux, appartenant a M.<br />

Guitard, <strong>de</strong>meurant rue Raymond-IV, 56.<br />

Une giace <strong>de</strong> la voiture <strong>de</strong> place a été brisée.<br />

Feu <strong>de</strong> cheminée. — Vers 6 h. 1|2, hier soir,<br />

un violent feu <strong>de</strong> cheminée s'est déciaré piace<br />

Saint Etienne. 14. dans un appartement situé au<br />

premier étage- et occupé par M. Auriol, rentier.<br />

Ce feu. attribué à un vice <strong>de</strong> construction, a été<br />

éteint par ies pompiers <strong>de</strong> la caserne Roussy.<br />

Trouvailles. — Réclamer à M. Destra<strong>de</strong>. rus<br />

<strong>de</strong> i'Lcluse-Matabiau. 4, une reconnaissance du<br />

Mont-<strong>de</strong>-piété; au bureau <strong>de</strong> polies du quatrième<br />

arrondissement, une clef.<br />

Spectacles-Concerts <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Du 5 janvier<br />

Capitole. — A 8 heures, Samson el Daliïa e<br />

Coppilia.. baiiet.<br />

Dimanche, matinée et soirée.<br />

Variétés. — AS heures, Boccace et Un Soir<br />

<strong>de</strong> Pluie.<br />

Demain, en matinée. Miss lîehjclx; la soir, le<br />

Courrier <strong>de</strong> Lyon et. la Grand Mogol.<br />

Théâtre Français. — Relâche.<br />

Samedi, le Fils Naturel et Edgard ct sa<br />

Bonne.<br />

Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés. — Tous les soirs,<br />

spectacle varié, attraction <strong>de</strong> premier ordre. Le<br />

Cosmograph Faraud présente <strong>de</strong>s vues animées<br />

<strong>de</strong>s piusiritéressantes ; son suc.-.ès est très grand.<br />

Incessamment, nouveaux débuts.<br />

Joueur ambulant<br />

Des agents <strong>de</strong> ia Sûreté ont arrêté, hier,<br />

dans l'après-midi, sur le champ ds foire, un<br />

individu quia déclaré : « Je me nomme An-<br />

toine Auguste, né à Verdun (Meuse), âgé <strong>de</strong><br />

3S ans, domicilié rue Dalayrac, 3. .l'exerce la<br />

profession dc joueur ambulant. «<br />

Antoine Auguste (un p;iu plus et le trium-<br />

virat y était) tenait une "<strong>de</strong> ces tables <strong>de</strong> jeu<br />

quelconque, autour <strong>de</strong>squelles se pressent,<br />

quand il fait beau, les ba lauds.<br />

" S'il n'y a pas toujours foule, le directeur<br />

du jeu. avec l'ai<strong>de</strong> du hasard et d'un com-<br />

père, fait toujours BâS affaires. Les tables<br />

<strong>de</strong> jeu pullulaient , il y a quelques années eu-<br />

coie, sur tous les champs <strong>de</strong> foire.<br />

Le boniment no varie pas. 11 y a, hélas !<br />

peu <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> autour <strong>de</strong> la table ; le direc-<br />

teur du jeu (il a pris le titre et le gar<strong>de</strong>) :<br />

« Aiiotis, mesdames et messieurs, à qui six<br />

cartoiiB pour doui. sous î Vous gagnez nres-<br />

Bulletin Météorologique<br />

Du 4 janvier.<br />

Le vent est modéré ou assez fort du Nord sur<br />

nos cotes <strong>de</strong> la Manche ; il est faible du Sud en<br />

Gascogne et en Provence. Ln Fiance les pluies<br />

sont générales. La température était ce "matin<br />

<strong>de</strong> 7 a Paris. 0 au Mont Ventoux, 2 au Puy-du<br />

Dôme. En France, quelques pluies sont proba-<br />

bles, avec temps frais.<br />

DANS LE DEPARTEMENT<br />

MONTGISCARD. — Un habitant du can-<br />

ton <strong>de</strong> Montgiscard adresse à M. le préfet dc<br />

la Haute-Garonne la lettre suivante:<br />

Monsieur ie préfet,<br />

Vous n'êtes pas toujours heureux dans le choix<br />

oue vous faites <strong>de</strong>s hommes qui doivent vous re-<br />

présenter dans ies commissions chargées <strong>de</strong> ré-<br />

viser ies listes électorales.<br />

Kxemple, la petite commune <strong>de</strong> Noueilles, qui<br />

fait partie <strong>de</strong> notre canton.<br />

Je'reconnais avec empressement que ce n'est<br />

nas sur vous, peut-être, "que doit retomber cette<br />

erreur ; vous vous trouvez <strong>de</strong>puis trop peu <strong>de</strong><br />

temps a la tête <strong>de</strong> no re département.<br />

Mais qui diable a pu vous' donner comme con-<br />

seii <strong>de</strong> désigner l'ancien maire au lard 1<br />

Non. franchement, vous auriez pu vous faire<br />

représenter dans ce petit village, si"sage â cette<br />

heure, d'une façon plus digne et moins grais-<br />

seuse.<br />

Veuillez agréer, etc.<br />

Un Habitant du canton <strong>de</strong> Monlgiscard.<br />

Le correspondant <strong>de</strong> M. le préfet est d'au-<br />

tant mieux fondé dans sa réclamation que le<br />

personnage dont il parie a été naguère —<br />

tandis qu il occupait les fonctions <strong>de</strong> maire<br />

— condamné à un mois <strong>de</strong> prison pour frau-<br />

<strong>de</strong>s électorales.<br />

Cher maître et ami.<br />

1 En revenant à Paris, j'apprend<br />

damnation a 10 ans <strong>de</strong> bannissement.<br />

j'avais i'esooir, qu'après ia manifestation <strong>de</strong>s<br />

électeurs <strong>de</strong> i'Ardèche, les politiciens du Luxem-<br />

bourg n'oseraient pas vous condamner ; qu'ils<br />

se rabattraient sur ia condamnation à <strong>de</strong>ux mois<br />

d'emprisonnement nour outrages à <strong>de</strong>s sénateurs<br />

érigés en hauts juges. Ma <strong>de</strong>rnière illusion vient<br />

<strong>de</strong> s'envoier.<br />

Cher maître et ami,<br />

Compte/, sur nous, nous ferons au mieux que<br />

nous pourrons pour raccourcir ia durée <strong>de</strong> votre<br />

peine.<br />

Recevez, clier maître, l'expression <strong>de</strong> mon<br />

o':us vif attachement et do mon entier dévoue-<br />

ment.<br />

Parmi les inci<strong>de</strong>nts qui ont signalé la<br />

sortie <strong>de</strong> la Haute-Cour, notons la chau<strong>de</strong><br />

ovation faite aux sénateurs nationalistes par<br />

la fouie massée rue <strong>de</strong> Vaugirard et rue' <strong>de</strong><br />

Tournon. M. Millevoye et Mme Gyp, recon-<br />

nus au passage, ont eu leur part <strong>de</strong> ses<br />

acclamations. Un peu plus loin, Sa foule re-<br />

connaît dans un groupé MM. Le Provost <strong>de</strong><br />

Launay, Peytral et F.àduel; les cris redou-<br />

blent, enthousiastes: «Vive la minorité! »<br />

Puis c'est une ovation qui s'adresse parti-<br />

culièrement à M. tëaduel, le sénateur radical<br />

du Cantal, qui, faisant abstraction <strong>de</strong> ses<br />

opinions Politiques, a constamment voté <strong>de</strong><br />

façon à faire échec au gouvernement.<br />

Queloues personnes, dans ia foule, ayant<br />

tenté <strong>de</strong> manifester en sens contraire, MM,<br />

Millevoye, Dumonteil et Gaili les ont apos-<br />

trophés" vertement et n'ont pas eu <strong>de</strong> peine<br />

à leur imposer silence.<br />

A 7 h. 10, Déroulè<strong>de</strong> a été transféré du<br />

quartier du Luxembourg à la prison <strong>de</strong> la<br />

Santé dans un landau précédé' et suivi <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux fiacres, bondés d'agents ds ia Sûreté.<br />

Buffet est parti après" Dérouiè<strong>de</strong> en voi<br />

ture cellulaire.<br />

Des précautions avaient été prises pour<br />

lui ; une double haie da gar<strong>de</strong>s "municipaux<br />

s'étandait <strong>de</strong> la porte du greffe <strong>de</strong> la Haute-<br />

Cour à la voiture cellulaire.<br />

Buffet, escorté <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux brigadiers, <strong>de</strong> gar-<br />

<strong>de</strong>s municipaux, est monté très calme dans<br />

la voiture.<br />

C'est dans la même voiture que Guérin <strong>de</strong>-<br />

vait être amené à la Santé, mais lorsqu'on<br />

est venu ouvrir la porte <strong>de</strong> la cellule, il a<br />

refusé <strong>de</strong> sortir. Devant cette résistance, on<br />

a fait partir ia voiture cellulaire emportant<br />

Buffet."<br />

Comme on l'avait fait d'ailleurs pour le<br />

landau <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>. on a fait passer la voi-<br />

ture cellulaire, non par la gran<strong>de</strong> porte da<br />

la rue <strong>de</strong> Tournon, mais par les jardins du<br />

Luxembourg. Trois fiacres remplis d'agents<br />

l'ont escorté jusqu'à la Santé.<br />

Pendant ce temps, M. Mouquin continuait à<br />

conférer avec Guerin et le décidait à quitter<br />

le Luxembourg en voiture dc place.<br />

Guérin quittait le quartier cellulaire à<br />

0 heures, accompagné d'une nombreuse es-<br />

corte d'agents'dè la Sûreté.<br />

Arrivé dans la cour, il montait dans la<br />

voiture oui lui était préparée, suivi par cinq<br />

fiaores remplis d'agents, en tête <strong>de</strong>squels<br />

était Mouquin.<br />

Comme ' pour Déroulè<strong>de</strong> et M. Buffet, la<br />

voilure a passé par lès jardins.<br />

« LE FRANCEViLLR », appareil photogrx-<br />

phique A 1 franc.<br />

Grand choix d'appareiis à 7 fr. 50, 8 fr. 59<br />

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tous genres.<br />

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bourg, 07, <strong>Toulouse</strong>.<br />

reçoivonk GHATUITKMEHT la "REVUE PARISE<br />

dan* toutes les épiceries. Renseignements et numéro<br />

«ixiclmun (Tratis ibnfc envoyés sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> adressée,<br />

*l«Cliocoiauria POULAIN,* BLOI8.<br />

avll<br />

LES GRÈVES<br />

Saint-Etienne. 5 janvier.<br />

Au début <strong>de</strong> la soirée, quelques manifesta-<br />

tions se sont produites. Elles se sont bornées à<br />

<strong>de</strong>s chants. On n'a eu a constater aucun inci-<br />

<strong>de</strong>nt grave. Mais plus tard, dans la soirée, une<br />

coionne <strong>de</strong> manifestants s'est présentée inopi-<br />

nément <strong>de</strong>vant i'hotei <strong>de</strong> viiie, où ils ont tenté<br />

<strong>de</strong> pénétrer.<br />

Reooussés par la police et la gendarmerie,<br />

les manifestants se sont rendus sur la place<br />

Mare.igo. où ils ont brisé les réverbères èt les<br />

chaises du kiosque municipal. Un agent et un<br />

gendarme ont été blessés. Le commindant <strong>de</strong><br />

gendarmerie a été atteint par une pierre.<br />

D'après les mineurs et ' les tisseurs, les inci-<br />

<strong>de</strong>nts en question sont dûs a <strong>de</strong>s cléments étran-<br />

gers aux <strong>de</strong>ux corporations ea grève. Uno ving-<br />

taine d'individus ont été arrêtés; parmi eux, se<br />

l trouvent d»vu ou u'oi* gcévi.w» stuUmeMU<br />

FOIRES & MARCHES<br />

MARCHE DS PARU Du ! janvier.<br />

Alasols -" Go trant, 37 »» ; février 37 25 ; mars<br />

i. 3Ï 75; 4 ctiauus, 38 »»; cata : 37 »».<br />

Suore3. GO trant, 23 375 ; février, 2i> 625 |"<br />

4 <strong>de</strong> mars, 29 025; 4 <strong>de</strong> mai. 29 750.<br />

Biés. — Courant. 1S 25; février, 18 45; mars-<br />

avril. 18 70; 4 <strong>de</strong> mai, 19 25.<br />

Farines. — Courant, 23 95; février, 21 13i<br />

mars-avni. 24 65 ;1 da mai. 25 15.<br />

Coroeii. 2S »» ; roux 28 »»», raffiné? 103 31»<br />

MARCRtS US LA VU.Llî'rrE<br />

Du 4 janvier.<br />

Boeufs. — Amenas, 2,035; v«ndas, 1,7il; 1 fr. 35,<br />

1 fr. £>. 1 10.<br />

Vaoaas. — Amenées 593; vsudaas, 530; 1 3â,<br />

1 La). 1 05.<br />

Taureaux. -* Amenas. lGi; vaatiï, I29J<br />

1 fr. 2% 1 fr. 10. t fr. 9i<br />

Veaux. — Amenas, l,ill ; vendus, 1,252; 123,'<br />

i Ir. 8J. i fr. 30.<br />

i&oatons. — Amené?, 1,537; vendus, 1, tOOf-<br />

lir. 90, 1 70. 1 £r. 49.<br />

Porcs. — Amenés 4.91S, vendus 4,918; l fr. 4'J.<br />

I 40. 1 33.<br />

Peaux <strong>de</strong> mouton, selon laine, » »* à » ••.<br />

MARCHE DE BORDEAU'C<br />

Bor<strong>de</strong>aux. 4 janvier.<br />

Blés. — On cote r,ar 100 k-.ios, par quantité<br />

d'au moins 10.000 kilos, gare départ : blés da<br />

Davs. 17 50 à 17 75.<br />

l'armes. — On cote: eviindres marques supé-<br />

rieures. 26 50 à 27 ; cylindres premières marques,<br />

26 50; meules premières marques, 24.<br />

Sons. — On cote: sons gros, <strong>de</strong> 13 75 à 11;<br />

ordinaires, lï 25: Piata, <strong>de</strong> 11 a 1L25.<br />

Reoasses. — On coio: repasses fines, <strong>de</strong> 14 à<br />

II 25'; ordinaires, da 12 75 à 13 ; Piata, <strong>de</strong> lï àv<br />

12 25.<br />

Maïs. —• On cote : Cinquantini disponible,<br />

17 50: Piata roux et blanc, <strong>de</strong> lia 14 25; petit<br />

roux do pays, <strong>de</strong> 17 25<br />

<strong>de</strong> pays, dé lâ à 13 25.<br />

Avoines. — On cote<br />

Bretagne <strong>de</strong> 17 à 17 25.<br />

Seigles. — On cote : pars <strong>de</strong> 11 75 à 15.<br />

Orges. — On «oie : pays <strong>de</strong> 16 à 16 25.<br />

Cafés. — Vendu : 50 sacs l'orto-Cabello noi<br />

gi agé à 52 los 50\ilos entrepôt.<br />

Tarires et dérives. — Vendu 10,000 kil03 da<br />

tartre à 1 31 le <strong>de</strong>gré, 9,000 kilos lia à 1 06 la<br />

<strong>de</strong>gré. 5 fûts ciême <strong>de</strong> tartre à lt>6 les 100 kilos.<br />

Boeufs'. — Amenés. 1S4; vendus, 174. lto quai»<br />

68 k 70; 2e, 05 à 68; 3e, 62 à 65.<br />

Vaches.— Amenées, il, vendues, 30. Ire quai»<br />

53 à 55; 2e, 50 a 53; 3a, 46 à 50.<br />

Moutflnf. — Amenés. 6T9; vendus, 516. Ira<br />

o.ual, 73 a 80i. 3«, 73 à 79; 3e, Tt à 75 les 00 kilos.<br />

a 17 50; toux ou blanc<br />

Poitou <strong>de</strong> 17 75 a 13,<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


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Cours du marché : .<br />

Halle aux grains. - Bla<strong>de</strong>l '.e, 13 fr. M . H ...<br />

b'é, 11 fr. .. à M fr. 50 ; a\oine, 7 50 a 8 fr. •»<br />

or"C 8 fr. «» à 9 fr.; maïs, 10 à 11 fr.00; fèves<br />

9 BO a 10 fr. »; haricots, H», à 18 fr.; le tout<br />

îhcct.; trèfle incarnat, en bourre do » »» ix » fr.<br />

le sac; fenu grec, •» à »»; esparceite, » »> à •»;<br />

vesces, »» à »».<br />

Volailles.— Poules, <strong>de</strong> 4 50 à 5 50 la paire ;<br />

Boulets, <strong>de</strong> 2 à 3 ; dindons, <strong>de</strong> 10 à 15 ; din<strong>de</strong>s,<br />

"<strong>de</strong> G à 9; canards, <strong>de</strong> 3 à 4 50; Digcons. <strong>de</strong> 1<br />

à 1 40; Dinta<strong>de</strong>s. <strong>de</strong> 5 50 à G; laDins domestique?,<br />

<strong>de</strong> » à » »» la nièce; oies et canards gras, <strong>de</strong><br />

1 GO à 1 70 le kilo; foies gras, <strong>de</strong> 1 25 à 1 fr. ia<br />

pièce.<br />

Œufs, 1 fr. 10 la douzaine. .<br />

Gibier.— Lièvres, <strong>de</strong> 4 50 à 5 50 la pièce; la-<br />

Dins, <strong>de</strong> 1 50 à 1 90; perdreaux, <strong>de</strong> 1 80 à "<br />

Bétail.<br />

chérie ont<br />

poids vif.<br />

Porcs. —<br />

Affaires calmes. Les veaux <strong>de</strong> bouété<br />

vendns <strong>de</strong> 0 65 à O 70 le kilo,<br />

Cochons <strong>de</strong> lait, 28 à 38 fr. la pièce;<br />

cochons <strong>de</strong> six mois. à 50 fr. ; cochons gras.<br />

1 fr. a 1 fr. 15 le kilo, poids vif.<br />

Riscle.<br />

La foire <strong>de</strong> la Sain-Sylvestre, quoique tombant<br />

le dimancke, avait attire beaucoup <strong>de</strong> promeneurs<br />

et <strong>de</strong> marchands étalagistes.<br />

Le foi rai 1 était ouelaue Deu dégarni :<br />

Grands breufs. 700 à 800 fr. ; bouvtllons, 200 à<br />

300 fr. : vaches. 350 à 450 fr. ; vaches bretonnes.<br />

350 à 200 fr. ; bœufs <strong>de</strong> boucherie, poids vif.<br />

O fr. 60 le kilo ; veaux, 0 55 ; porcs gras, 53 à 55<br />

francs le ouintal ; Dorcelets. 25 à 30 tr.<br />

Chevaux' <strong>de</strong> travail, 250 à 350 fr.; poulains, 150<br />

à 400 fr.<br />

Oies grasses, 0 85 à 0 90 1e <strong>de</strong>mi-kilo ; foies,<br />

5 fr. ie kilo.<br />

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Aubergines, la douzaine, .. fr. .. : Carottes, le<br />

naouet. .. fr. 20; Céléri, les 100 nieds, 6 fr. ..<br />

Chicorée, les 100 pieds. 1 fr. 59; Choux, la cor<br />

beille, I fr. 50, Choux-fleurs, les 100 tètes, . . fr.;<br />

Cornichons, les 100 k., .. fr. ; Emnards, la<br />

corbeil , . fr. 25; Haricots, la corbei'i.,' . fr<br />

Laitue, les 100 Dieds. 3 fr. .. ; Laitue romaine,<br />

.les 100 oieds. 3" fr. 75 ; Melons, les 100.<br />

;' Navets, le paquet, .. fr. 20; Oignons,<br />

plant, le mètre carré, .. fr. ..; Oignons moyens,<br />

en paquet, ... kil., .6 fr. .. Oignons petits,<br />

... îeôaouet, ... 'kil..', .8 fr. .. ; Persil, le kil.,<br />

..' 25 ;" Piments, la douz.. , fr. .. ; Pcireaux,<br />

le;paquet, .. fr. 35 ; Pois, le sac, .. fr. ..;<br />

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LOT<br />

Montcuq.<br />

l a foire, bien ou'ollle ait été avancée à cause<br />

<strong>de</strong> sa coïnci<strong>de</strong>nce avec le dimanche, a été maniaque<br />

; il s'y est traité beaucoup d'affaires,<br />

surtout sur les bêtes. à corne et pour la boucherie.<br />

Sans être à la hausse, les cours se maintenaient<br />

activement.<br />

les veaux, en grand nombre, se sont, vendus<br />

60 et 70 c. le kilo ; las cochons gras ont été enlevés<br />

à 52 et 54 fr. les 50 kilos; les porceleis <strong>de</strong><br />

25 à 30 fr.: la truffe étant gelée ne s'est vendue<br />

oue 2 fr. 50 ; le blé 50 fr. les 4;5 et le mais 7 à<br />

7 fr. 50.<br />

Les filous ont Droflté <strong>de</strong> i'aflluence pour soustjairo<br />

quelques " porte-monnaie, heureusement<br />

Deu garnis. "<br />

Nos correspoiidants-rédactem'.s sont<br />

priés d'user <strong>de</strong>s premiers courriers,<br />

pour envoyer leur copie (faits personnels,<br />

extraits <strong>de</strong> journaux, réponses<br />

et polémiques) ct d'utiliser les <strong>de</strong>rniers<br />

trains, pour COMPLETER<br />

leur premier envoi et pour les communications<br />

et nouvelles dc la <strong>de</strong>rnière<br />

heure.<br />

ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />

DÉCÈS DU 3 JANVIER<br />

Henri Maury. 6 ans, allée <strong>de</strong> Garonne 67 ;<br />

Alexandre Montrouziès, 28 ans. place Extérieure<br />

Saint-Mjchei 2 ; Bouïn?au épouse Testard, 75<br />

ans, rue Maury 10 ; Arnaud Aupin, 2 ans 1(2, rue<br />

Matabiau 7 ; Leyrat veuve Tronquet. 82 ans,<br />

ailée Lafayctta 49 ; Jeanne Cazenave, 27 ans, rua<br />

Montaudràn 56 ; Pierre Oudo), 42 an-, rue Gatien-Arnoult<br />

22 ; Jean Robert. 12 ans, Gran<strong>de</strong>-<br />

Allée ; Subra veuve Ilouquié, 47 ans, Saint-Martin-du-Touch<br />

; Sudre veuve Gorac, 65 ans, rue<br />

Béteille 34; Paule Jubély. 32 ans, allée <strong>de</strong> Garonne<br />

66 : Patro veuve Bourja<strong>de</strong>. 61 ans, rue<br />

Mage .24 ;. Clémence Demay, 9 mois, rue du<br />

Dix-Avril 12 ; Jean Beynes. 56 ans, chemin du<br />

Chant-du-Merie 53; Jean ' Diibon. 42 ans, rue<br />

Lejeune 19 ; Saturnin Augé, 75 ans, rue Arnaud-<br />

Bernard 20.<br />

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491 25<br />

440 75<br />

459 »»<br />

470 »«<br />

491 50<br />

455 »»<br />

402 50<br />

458 »»<br />

457 50<br />

450 »»<br />

470 50<br />

430 >'»<br />

430 »»<br />

444 50<br />

339 "»<br />

257 50<br />

297 »»<br />

4-16 »>><br />

360 »»<br />

«12 50<br />

33 75<br />

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Cours<br />

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99 42<br />

99 25<br />

101 70<br />

67 75<br />

91 30<br />

23 10<br />

22 80<br />

4220 >.»<br />

721 »»<br />

1004 »»<br />

615 »»<br />

1008 »»<br />

565 »»<br />

683 «»<br />

3510 «>'<br />

»»»» »»<br />

1135 »»<br />

519 »»<br />

162 »»<br />

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101 75. — Russe 1807-69 — Russe<br />

1893, 101 90. — Russe 3 0/0 1880, —<br />

Extérieure estampillée, c. 210 67 40. Turc D,<br />

22 80. Cninois 4 0 0,<br />

Valeurs diverses (Actions) Est, 1005.^ —<br />

Paris-Lvon-Méditerraiiée, 1820... Midi, lo55.<br />

— Orléài.», 1725. — Ouest, 1090. — Banque<br />

ottomane. 563 ... — Saragosse, 202. — Nord.<br />

Espasne, 192 ... — Moulins du Bazacle<br />

— Verr. <strong>de</strong> Carmaux, — Société<br />

d'électricité — L'Epargne, coup. 2<br />

^Obligations diverses. — Ville <strong>de</strong> Paris 1303.<br />

545 * - Ville <strong>de</strong> Paris 1869 — Ville<br />

<strong>de</strong> Paris 1876, 552 Communales 3 20 0,0<br />

1880 . ... Communales 3 0/0 189!, 38^. —<br />

Communales 1879, 471 50. — Foncières 3 0/0<br />

1879, 491 50. Foncières 2 80 0/0 188u, 4a9 ...<br />

Moulins du Bazacle — Mmes <strong>de</strong><br />

Carmaux — Société d'Electricité, 108 25.<br />

Est nouvelle, — Midi ancienne, 455 ..<br />

— Nord ancienne, Orléans nouvelle,<br />

— Ouest nouvelle, 457 ... — Paris-<br />

Lyon-Méditerranée nouvelle, — Nord-<br />

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le nouvel archevêque <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Cet almanach, qui a obtenu un succès<br />

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personnes chrétiennes veulent bien<br />

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La baronne Hobstein se pencha pleine <strong>de</strong> '<br />

sollicitu<strong>de</strong> vers son amie.<br />

— Voyons, ne vous énervez pas ainsi,<br />

ma chérie ; votre mari ne dit pas non. Il<br />

réfléchit, il cherche les moyens. Cela vous<br />

ennuie, n'est-ce pas, cher prince, et je ie<br />

conçois, d'agir personnellement?<br />

Daniel a, vous le savez, un correspondant<br />

à Warna. Oh ! un garçon charmant, un<br />

homme du mon<strong>de</strong> parfait. Il se chargera<br />

<strong>de</strong> la communication, qui, ainsi, sera faite<br />

très délicatement.<br />

Il y eut encore un instant <strong>de</strong> lourd silence.<br />

Esther, soulevée sur son cou<strong>de</strong> clans une<br />

attitu<strong>de</strong> languissante, mais les yeux ar<strong>de</strong>nts,<br />

attendait.<br />

Alex, las à mourir, baissa la tête.<br />

Peut-être était-ce do honte et <strong>de</strong> douleur.<br />

Mais sa femme et Valentine Hobstein<br />

s'empressèrent <strong>de</strong> prendre pour un<br />

acquiescement ce mouvement quasi-machinal,<br />

et le cœur lui manqua pour les détromper.<br />

Envahi par une molle désespérance, par<br />

une invincible lâcheté, il était incapable <strong>de</strong><br />

réagir contre elles.<br />

Lapaix .. il ne voulait que la paix... à<br />

tout prix 1<br />

Pourtant ci cette suprême faiblesse, ni les<br />

remerciements débordants d'Esther, ni les<br />

assurances que « tout serait fait avec une<br />

extrême délicatesse », ne la lui donnèrent<br />

ce soir là.<br />

Il s'enferma d'abord , farouche, en sa<br />

chambre.<br />

Là, fourvoyé parmi <strong>de</strong> pitoyables toiles,<br />

un tableau <strong>de</strong> quelque valeur représentait<br />

sainte Elisabeth <strong>de</strong> Hongrie, chassée avec<br />

ses <strong>de</strong>ux enfants <strong>de</strong> son palais <strong>de</strong> Thuringe.<br />

Elle sortait à pas lents, par la porte d'honneur<br />

du burg, entre la double haie <strong>de</strong>s<br />

vieux serviteurs qui pleuraient, courbés,<br />

, sur son passage.<br />

Sur un <strong>de</strong> ses bras, elle portait le plus.'<br />

jeune <strong>de</strong> ses enfants^; elle guidait par la<br />

main l'aîné dont la fine téte brune aux yeux<br />

résolus se détachait nettement sur la doublure<br />

d'hermine du manteau ducal.<br />

Ces <strong>de</strong>ux visages <strong>de</strong> chérubins étonnés,<br />

et inquiets, celui <strong>de</strong> la jeune femme déposa<br />

sédée, empreint d'une douleur et d'une résignation<br />

surhumaines dont il eut voulu<br />

fuir la vue et dont il ne pouvait détacher<br />

ses regards, achevèrent <strong>de</strong> jeter le trouble;<br />

dans l'âme du malheureux.<br />

Pour ne plus les voir, il sortit... Pour<br />

les oublier, il courut au casino, avi<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

bruit, <strong>de</strong> lumières éclatantes et <strong>de</strong> violentes<br />

émotions.<br />

U y joua jusqu'au matin, comme un fou.<br />

XXVI<br />

Durant les premiers jours qui avaient<br />

suivi le prononcé du divorce, Meta, anéantie<br />

par ce malheur à la consommation duquel,<br />

malgré tout, elle n'avait jamais voulu<br />

se résigner à croire, était restée plongée<br />

dans une douloureuse prostation dont ; ni<br />

son amie Solange, ni sa mère, ne pouvaient<br />

la tirer.<br />

La petite Sœur <strong>de</strong> Charité, habituée cependant<br />

à panser bien <strong>de</strong>s blessures, ne<br />

savait quel remè<strong>de</strong> appliquer à celle-ci<br />

dont elle n'osait même son<strong>de</strong>r l'effroyable<br />

profon<strong>de</strong>ur.<br />

L'abattement persistant <strong>de</strong> Meta, <strong>de</strong>venant<br />

menaçant pour sa santé, causait à<br />

Mme Ramyeska <strong>de</strong> mortelles inquiétu<strong>de</strong>s.<br />

Une indisposilion assez sérieuse du petit<br />

Yanoz, prélu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s crises pénibles <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>ntition, vint arracher la jeune femme à<br />

sa torpeur.<br />

Encore une fois, le <strong>de</strong>voir la rendit à'<br />

elle-même, au sentiment <strong>de</strong>s chères et<br />

lour<strong>de</strong>s responsabilités qui, désormais, lui<br />

incombaient tout entières.<br />

D'autres pouvaient goûter l'amère volupté<br />

<strong>de</strong> bercer leur douleur dans [le si-<br />

lence d'un farouche isolement, <strong>de</strong> s'y engourdir<br />

et <strong>de</strong> s'y oublier, en oubliant la<br />

terre entière ; d'autres pouvaient, avec<br />

l'âpre jouissance <strong>de</strong>s âmes inconsolées, se<br />

laisser mourir <strong>de</strong> leur chagrin...<br />

Elle, pas.<br />

Il ne lui était pas permis <strong>de</strong> renverser la<br />

coupe d'amertume avant <strong>de</strong> l'avoir vidée<br />

jusqu 'à la lie.<br />

En abandonnant le champ <strong>de</strong> bataille<br />

ayant la fin du combat, en se détachant <strong>de</strong><br />

la vie sans attendre que Dieu la rappelât,<br />

elle eût agi comme un soldat désertant le<br />

poste dont on lui avait confié la défense.<br />

Si broyé que fût son cœur par la plus<br />

terrible ries épreuves, car elle l'atteignait à<br />

la fois dans sa tendresse d'épouse, dans sa<br />

dignité <strong>de</strong> femme et <strong>de</strong> mère, il <strong>de</strong>vait survivre<br />

au <strong>de</strong>uil <strong>de</strong> ses plus légitimes affections...<br />

Meta, d'ailleurs, sentit bientôt qu'il<br />

palpitait encore, car à la première annonce<br />

du mal <strong>de</strong> l'enfant, il se mil à battre tumultueusement.<br />

Les <strong>de</strong>ux jumeaux s'étaient éveillés très<br />

gais, le matin, le petit Yanoz même un peu<br />

excité ; ils avaient ri et joué dans leurs berceaux<br />

comme <strong>de</strong>s anges. Puis, soudain,<br />

dans l'après-midi, Yanoz avait perdu son<br />

entrain. Sa petite tête blon<strong>de</strong> se pencha<br />

comme alourdie ; ses grands yeux bleus s-i<br />

doux et si limpi<strong>de</strong>s s'assombrirent, <strong>de</strong>vinrent<br />

vagues et il se mit à jeter, <strong>de</strong> loin en<br />

loin, <strong>de</strong>s cris faibles et plaintifs.<br />

Mme Ramyeska remarqua bien vite cet<br />

accablement si différent <strong>de</strong> sa vivacité ordinaire<br />

et rendu plus frappant encore par le<br />

contraste <strong>de</strong>là mutinerie' <strong>de</strong> Yorghi.<br />

— Notre petit Yanoz paraît souffrant, ne<br />

trouvez-vous pas, chère enfant ? <strong>de</strong>mandat-olle<br />

à Solange qui n'avait pas encore<br />

quille Semenow. Il ne s'amuse pas avec sa<br />

gaieté accoutumée.<br />

— Yanoz souffrant ?. ,.<br />

Meta qui rêvait, silencieuse, repliée sur<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />

elle-même, très pâle, aucoin du feu, bondit<br />

comme touchée par la décharge d'une pile<br />

électrique.<br />

Souffrant, l'un <strong>de</strong>s chéris ?. .. et ce n'était<br />

pas elle qui, la première, s'en était<br />

aperçue !...<br />

Courant à l'enfant, elle l'arracha, pour<br />

ainsi dire, <strong>de</strong>s bras <strong>de</strong> Sonia qui le portait<br />

et, en le pressant contre elle, elle s'aperçut<br />

que la joue qui s'appuyait à la sienne était<br />

brûlante .<br />

Elle lui offrit le sein, mais Yanoz, fermant<br />

les yeux, les lèvres pincées, refusa <strong>de</strong> téter<br />

Comme si elle eût pesé d'un poids insoutenable,<br />

il laissait pendre sur son épaule<br />

sa tète endolorie et pleurait plaintivement.<br />

Ses joues, du rose vif, passaient à une couleur<br />

nuancée <strong>de</strong> reflets bleuâtres pour revenir<br />

presque aussitôt à l'incarnat <strong>de</strong> la<br />

lièvre. Par instants, ses bras potelés si mignons,<br />

ses jambes fermes aux talons roses,<br />

agités d'une sorte <strong>de</strong> frisson, se raidissaient,<br />

tandis que le regard atone <strong>de</strong>venait d'une<br />

fixité singulière avec <strong>de</strong>s pupilles étrangement<br />

dilatées.<br />

— Maman, vite, dit la jeune femme<br />

étreinte par une horrible angoisse, que Stavro<br />

coure à Warna chez le docteur Polo.<br />

En attendant, elle emportait l'enfant dans<br />

sa chambre, loin du bruit, dans un <strong>de</strong>mijour<br />

discrètement tamisé par les ri<strong>de</strong>aux,<br />

et les persiennes closes.<br />

Sur son front brûlant, elle appliquait <strong>de</strong>s<br />

compresses -d'eau glacée que Gli-Gli, une<br />

terreur soudaine peinte sur son noir visage,<br />

rafraîchissait à chaque minute ; avec l'ai<strong>de</strong><br />

experte <strong>de</strong> Solange, elle couvrait ses jambes<br />

<strong>de</strong> sinapismes maintenus par <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> ouate, et faisait glisser non sans<br />

peine, entre les gencives contractées dc l'enfant,<br />

une petite cuillerée dé sirop <strong>de</strong> fleurs<br />

d'oranger additionnée d'un goutte d'éther.<br />

Bien qu'elle eût peu encore l'expérience<br />

<strong>de</strong>s souffrances <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s nombreux<br />

ARRHES <strong>de</strong> la MESSIE<br />

aMoue du Mon<strong>de</strong><br />

dangers qui les menacent durant les premiers<br />

mois <strong>de</strong> leur frêle existence, elle<br />

avait cru discerner dans le malaise inquiétant<br />

qui terrassait le petit Yanoz les symptômes<br />

<strong>de</strong> celte effrayante éolampsie dont le<br />

nom seul fait frissonner les jeunes mères.<br />

Puis la Petite sœur <strong>de</strong> Charité, qui avait<br />

déjà commencé près <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s son apprentissage,<br />

et Mme Ramyeska l'aidaient<br />

<strong>de</strong> leurs conseils et <strong>de</strong> leurs secours. A<br />

elles trois, elles prodiguèrent à Yanoz les<br />

soins les plus intelligents.<br />

Lorsque le D r Polo arriva, en toute hâte,<br />

le bébé était déjà mieux : tout à la fois<br />

moins abattu et les nerfs assouplis.<br />

Allons ! allons ! ce n'était qu'une alerte,<br />

dit-il ron<strong>de</strong>ment, après avoir examiné le<br />

petit mala<strong>de</strong> ; le mal est déjà passé. Je<br />

vais toutefois, pour en prévenir un retour<br />

offensif, vous tracer quelques recommandations<br />

d'hygiène et marquer une potion<br />

calmante; car, ajouta-t-il en souriant, un<br />

mé<strong>de</strong>cin se croirait déshonoré s'il terminait<br />

une consultation sans rédiger une ordonnance.<br />

Tout en parlant ainsi, gaiement, le vieux<br />

praticien avait arrêté sur Meta son regard<br />

observateur.<br />

Pour mieux voir l'enfant, il avait ordonne<br />

à Gli-gli d'ouvrir les persiennes, et tout à<br />

coup, sous la clarté crue du grand jour entrant<br />

à flots, l'altération du visage <strong>de</strong> la<br />

jeune femme s'était accusée si nettement<br />

qu'elle l'avait frappé.<br />

Les traits, si fins naturellement, s'étaient<br />

encore émaciés ; l'ovale <strong>de</strong> la figure semblait<br />

allongé par l'amaigrissement <strong>de</strong>s<br />

joues ; et les yeux cerclés <strong>de</strong> bistre brûlaient<br />

d'une ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> fièvre. (A suivre.)<br />

llHTI8EPT0ln.îf?^^.g.i;Sâr<br />

WANES'-UHKK» m du CtuU/iVt, S4, TOULW

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