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Mgr. Joseph-Octave Plessis, évêque de Québec / l'abbé Ferland.

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Au sang gaulois, qui coulait dans les<br />

veines du jeune <strong>Plessis</strong>, se mêlait aussi un<br />

peu <strong>de</strong> sang britannique ; car une <strong>de</strong> ses<br />

aïeules, du nom <strong>de</strong> French, était née dans<br />

la Nouvelle-Angleterre. Toute jeune encore,<br />

elle avait été enlevée avec <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses<br />

sœurs par <strong>de</strong>s Iroquois du Sault-St-Louis.<br />

Deux <strong>de</strong>s pauvres captives, placées et<br />

élevées dans <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> Montréal,<br />

épousèrent <strong>de</strong>s Canadiens ; la troisième,<br />

adoptée par un chef iroquois, prit la langue,<br />

le costume et les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s femmes<br />

iroquoises <strong>de</strong> son village, mais elle ne<br />

voulut jamais consentir à se marier, ni<br />

avec un'sauvago, ni avec un Français. -J-<br />

t <strong>Mgr</strong>. <strong>Plessis</strong> racontait qu'il était allé quelques fois dire<br />

la messe dans le village où <strong>de</strong>meurait sa tante; De la<br />

sacristie il voyait les sauvages entrer dans la chapelle un<br />

peu avant l'office, et se ranger, les hommes d'un côté, «t les<br />

femmes <strong>de</strong> l'autre. Il était difficile d'apercevoir les traits <strong>de</strong><br />

celles-ci, qui étaient en partie couverts. Mais il ne manquait<br />

jamais <strong>de</strong> reconnaître sa tante, don't la haute taille et la<br />

démarche européenne la distinguaient <strong>de</strong> ses compagnes.<br />

Feu monsieur Daveluy, ancien curé <strong>de</strong> Lotbinière, était<br />

petits-fils d'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>moiselles French, De fait, un grand<br />

nombre <strong>de</strong> familles canadiennes comptent, parmi leurs<br />

ancêtres, <strong>de</strong>s filles anglaises enlevées par les sauvages<br />

domiciliés près <strong>de</strong> Montréal et à Saint François-du-Lac.<br />

Toujours respectées par les guerriers chrétiens, les captives<br />

étaient ordinairement adoptées dans <strong>de</strong>s familles canadiennes<br />

; quelquefois cependant elles préféraient <strong>de</strong>meurer<br />

auprès <strong>de</strong>s femmes iroqnoises, qu'elles s'étaient accoutumées<br />

à regar<strong>de</strong>r comme leurs mères ou leurs sœurs.<br />

Lorsque Deerfield, ville <strong>de</strong> Massachuset, fut pris par<br />

Hertel^ en 1704, les sauvages et les Canadiens qui l'accompagnaient<br />

firent un grand nombre <strong>de</strong> prisonniers, parmi<br />

lesquels se trouvaient le ministre du lieu, Williams, et<br />

plusieurs <strong>de</strong> ses enfants. En 1706, Williams et cinquantesept<br />

autres prisonniers anglais obtinrent leur liberté, avec

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