25.06.2013 Views

les ateliers de maitrise d'œuvre urbaine en asie

les ateliers de maitrise d'œuvre urbaine en asie

les ateliers de maitrise d'œuvre urbaine en asie

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

LES ATELIERS DE MAITRISE D’ŒUVRE URBAINE EN ASIE<br />

L'exercice est ardu car il contraint à distinguer ce qui fait<br />

l'ossature et qui s'impose, <strong>de</strong> l'accessoire qui peut évoluer.<br />

Evoluer ne signifie par laisser aller mais une capacité<br />

perman<strong>en</strong>te <strong>de</strong> remise <strong>en</strong> cause, due à une évolution <strong>de</strong><br />

programme, une décision politique. La maîtrise <strong>de</strong><br />

l'évolution est un travail <strong>de</strong> conception à part <strong>en</strong>tière.<br />

C'est donc dans la durée que le concepteur s'impose. Voilà<br />

un compagnon <strong>de</strong> route qui doit ai<strong>de</strong>r dès l'amont à la<br />

définition <strong>de</strong>s objectifs, avec la comman<strong>de</strong> politique et le<br />

maître d'ouvrage, puis accompagner la réalisation avec<br />

soup<strong>les</strong>se, adaptabilité, mais aussi créativité et tal<strong>en</strong>t.<br />

La question <strong>de</strong> la « coproduction »<br />

Comm<strong>en</strong>t mettre <strong>en</strong> interaction à l’amont <strong>de</strong> la réflexion<br />

sur un projet <strong>les</strong> acteurs concernés <strong>en</strong> s’ouvrant à la<br />

« société civile » : institutions, <strong>en</strong>treprises, associations. ?<br />

L'adhésion <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s part<strong>en</strong>aires à la démarche <strong>de</strong><br />

projet est le point obligé <strong>de</strong> la traduction concrète <strong>de</strong>s<br />

int<strong>en</strong>tions <strong>urbaine</strong>s. Le savoir dialoguer ne semble pas faire<br />

partie <strong>de</strong> l'excell<strong>en</strong>ce française. Le dialogue sur l'image est<br />

malaisé dans une civilisation qui pr<strong>en</strong>d le <strong>de</strong>ssin comme un<br />

futur certain et non une hypothèse <strong>de</strong> débat comme c'est<br />

moins le cas dans le mon<strong>de</strong> anglo-saxon.<br />

La lecture <strong>de</strong>s projets urbains pose <strong>de</strong>s questions quasi<br />

insolub<strong>les</strong> tant il paraît complexe <strong>de</strong> représ<strong>en</strong>ter quelque<br />

chose qui est par nature mouvant contrairem<strong>en</strong>t aux<br />

projets architecturaux. Cette mobilité s’accroît avec la<br />

durée <strong>de</strong>s opérations <strong>urbaine</strong>s qui s'allonge et l'incertitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s programmes qui ne fait que s'acc<strong>en</strong>tuer. Pour l'usager,<br />

la difficulté <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> l'espace s'acc<strong>en</strong>tue par un rapport<br />

plus complexe <strong>de</strong> par l'évolution <strong>de</strong>s mobilités, la vitesse<br />

mais aussi le fait que <strong>les</strong> perceptions spatia<strong>les</strong> ne soi<strong>en</strong>t pas<br />

que visuel<strong>les</strong> mais <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus poly s<strong>en</strong>suel<strong>les</strong>. Le<br />

problème <strong>de</strong> la représ<strong>en</strong>tation d'un projet "souple "<br />

complexifie donc l'exercice. Le public <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t suspicieux<br />

pour ce qui peut paraître une opacité du déci<strong>de</strong>ur ou du<br />

maître d'ouvrage. Un vaste chantier <strong>de</strong>meure souv<strong>en</strong>t quant<br />

aux métho<strong>de</strong>s du dialogue part<strong>en</strong>arial, permettant que<br />

s'établiss<strong>en</strong>t <strong>les</strong> indisp<strong>en</strong>sab<strong>les</strong> cohésions quant aux gran<strong>de</strong>s<br />

lignes du projet et permettant le débat constructif sur <strong>les</strong><br />

domaines relevant <strong>de</strong> l'imprévisibilité.<br />

Les conditions <strong>de</strong> la négociation sociale sont ess<strong>en</strong>tiel<strong>les</strong>,<br />

tant pour l’amélioration <strong>de</strong> la démocratie participative que,<br />

plus prosaïquem<strong>en</strong>t, pour ne pas bloquer <strong>les</strong> processus <strong>de</strong><br />

réalisation du projet. La montée <strong>de</strong>s recours contre une<br />

opération sont sources <strong>de</strong> blocages <strong>de</strong> longue durée et <strong>de</strong><br />

coûts financiers qui pès<strong>en</strong>t <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus lourds sur <strong>les</strong><br />

bilans.<br />

L’honnêteté du débat, et <strong>en</strong> particulier la clarification <strong>de</strong>s<br />

coûts osant affronter leur vérité ( l’urbanisme coûte<br />

toujours cher mais il faut <strong>en</strong> évaluer <strong>les</strong> retombées<br />

économico-socia<strong>les</strong> et le coût du statu quo )<br />

permettrait <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> l’information sur un projet à une<br />

forme <strong>de</strong> co-production ou du moins d’échanges <strong>en</strong>tre<br />

part<strong>en</strong>aires responsab<strong>les</strong>.<br />

Cela apparaît un casse-tête insoluble ou <strong>en</strong>core une gageure<br />

impossible avec peu <strong>de</strong> réalisations démonstratives à la clé.<br />

Mais <strong>de</strong>s réussites certaines et diverses, souv<strong>en</strong>t partiel<strong>les</strong>,<br />

sont aujourd'hui visib<strong>les</strong> sur tout le territoire français,<br />

comme ailleurs <strong>en</strong> Europe et la notion <strong>de</strong> projet urbain<br />

s'<strong>en</strong>richit et s'impose comme un état d'esprit.<br />

Mardi 31 Octobre 2000<br />

TRADITION ET MODERNITE<br />

DANS LE TISSU URBAIN<br />

SHANGHAÏEN<br />

UN SIECLE D’INFLUENCES ET<br />

D’ECHANGES ENTRE ORIENT<br />

ET OCCIDENT (1842-1949)<br />

Françoise Ged<br />

Architecte, Doctor in History and Civilization<br />

Ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la Communication<br />

A la fin du 19 e siècle, limite au sud par l’<strong>en</strong>ceinte <strong>de</strong> la ville<br />

chinoise, limite <strong>de</strong> l’autre cote par le fleuve Huangpu, limite<br />

par le canal ………. qui est v<strong>en</strong>u la rue …… et limite à<br />

l’Ouest par un autre canal qui est actuellem<strong>en</strong>t la rue du<br />

Tibet, celle qui est … à la place du peuple. Les rues qui<br />

sont indiquées ici sur un plan <strong>de</strong> 1876 correspon<strong>de</strong>nt pour<br />

beaucoup a <strong>de</strong>s chemins préexistants. Comm<strong>en</strong>t s’est fait<br />

par la suite la construction <strong>de</strong> ces concessions, c’est <strong>en</strong><br />

appuyant sur <strong>les</strong> docum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>s archives. Il est ….. dans le<br />

traitée <strong>de</strong>s concessions <strong>les</strong> terrains étai<strong>en</strong>t cédés à <strong>de</strong>s<br />

connaisseurs et c’est pour le même prix … que leur valeur<br />

visuelle. On trouvait déjà d’ailleurs <strong>les</strong> notions d’acheter le<br />

droit d’usage ou au contraire l’<strong>en</strong>semble du terrain. Nous<br />

avons la rue ……. et <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>tes parcel<strong>les</strong> qui ont été<br />

transmises directem<strong>en</strong>t par achat <strong>en</strong>tre un propriétaire<br />

chinois et un propriétaire étranger. Ces parcel<strong>les</strong> (ici sur un<br />

plan <strong>de</strong> 1881) apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pour beaucoup d’<strong>en</strong>tre el<strong>les</strong><br />

d’ailleurs mission religieuse. Les Lazaristes, la société <strong>de</strong><br />

Jésus, mais aussi <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> promotions immobilières<br />

comme la Société Immobilière <strong>de</strong> Shanghai….. Les Lilong<br />

sont un lotissem<strong>en</strong>t spéculatif.<br />

Nous avions tout à l’heure l’av<strong>en</strong>ue …. Et on voyait un<br />

découpage parcellaire par chaque propriétaire. Chaque<br />

propriétaire … <strong>de</strong> ces maisons <strong>en</strong> ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Lilong …..<br />

dont je vous montrais à quoi correspond <strong>en</strong> terme<br />

architectural il y avait <strong>en</strong>core une transmission d’une<br />

culture particulière <strong>en</strong>tre la maison rurale et le lotissem<strong>en</strong>t<br />

urbain.<br />

Ce qui est important d’avoir <strong>en</strong> tête c’est que dans <strong>les</strong><br />

années 1860, une quinzaine d’années après l’ouverture <strong>de</strong><br />

Shanghai au commerce étranger a la suite du traitée <strong>de</strong><br />

Nankin, et ça correspond à une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> fort trouble <strong>en</strong><br />

Chine et une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> déclin <strong>de</strong> la dynastie qui favorisait<br />

toute une série <strong>de</strong> soulèvem<strong>en</strong>ts a l’intérieur du pays. Les<br />

concessions <strong>de</strong> Shanghai représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t un abri privilégie<br />

pour ces populations <strong>de</strong>s provinces voisines qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

Rapport <strong>de</strong> la 4 ème session <strong>en</strong> Asie - SHANGHAI / Chine 2000 30 11/03/2009

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!