Janvier 2011 - N° 243 - Conseil Général du Nord

2 600
C’est le nombre de bénéficiaires de la Prestation de compensation
du handicap pour l’année 2008.
adultes et aux enfants en situation de handicap,
les anciennes Cotorep et CDES (Commission
départementale d’éducation spéciale).
Cela signifie que la MDPH traite des demandes de
tous ordres, autrefois gérées par l’un ou l’autre de
ces services. Chaque année, 125 000 demandes
sont ainsi examinées, sachant qu’une même personne
en soumet souvent plusieurs à la fois. En
2009, les demandes ont concerné 61 000 personnes
différentes (20 % d’enfants, 80 % d’adultes).
Pour déposer sa demande, il n’est pas nécessaire
de se déplacer à Villeneuve d’Ascq ou à Valenciennes.
Plus de 300 points d’accueil de proximité,
situés dans les communes (mairie ou CCAS),
les associations ou dans différents services publics
(Points relais services, Caisses primaires d’assurance
maladie, Caisses d’allocations familiales,
etc.) accueillent le public et l’aident à remplir ses
documents (lire aussi p. 17).
Chaque dossier est unique
La MDPH reçoit environ un millier de courriers
par jour, dont en moyenne 270 dossiers de
demandes. Le service relation aux usagers vérifie
que le dossier contient bien toutes les pièces nécessaires
puis le transmet à une équipe pluridisciplinaire
chargée de son évaluation. Nathalie Cuvelier,
responsable du pôle Évaluation, explique le rôle
des équipes pluridisciplinaires : « Elles évaluent
de manière globale la situation de la personne, afin
de pouvoir formuler une réponse globale au travers
du plan de compensation. C’est ce plan qui
va permettre à la Commission des droits et de l’autonomie
des personnes handicapées (CDAPH) de
se prononcer sur les demandes de la personne. »
Ce plan est systématiquement rédigé pour une
demande de PCH. Bientôt, il y en aura également
pour les autres demandes, notamment celles qui
concernent l’insertion professionnelle.
Pluridisciplinaires, les équipes d’évaluation le sont
vraiment. Alors qu’autrefois, l’évaluation était uniquement
médicale, aujourd’hui les médecins ne
sont plus seuls à donner leur avis sur un dossier.
Ainsi, les équipes peuvent comprendre des infirmières,
des assistantes sociales, des ergothérapeutes,
des spécialistes de l’insertion scolaire ou
professionnelle, des éducateurs, des psychologues,
des responsables d’établissement ou de service
médico-sociaux. Certains sont salariés de la MDPH,
beaucoup interviennent ponctuellement à sa
demande. En plus de la référente insertion professionnelle
et du médecin du travail de la MDPH,
des partenaires extérieurs viennent compléter
l’équipe d’évaluation. « Notre équipe pluridisciplinaire
est composée de représentants de Pôle
emploi, de missions locales, de Cap emploi qui favorise
l’emploi des personnes handicapées, de la
Caisse régionale d’assurance maladie, du Service
d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs
handicapés (SAMETH) , etc., énumère Marie
Brochet, référente insertion professionnelle départementale.
C’est avec ces partenaires que nous
évaluons les demandes de Reconnaissance de la
qualité de travailleur handicapé (RQTH) et d’orientation
professionnelle. Grâce à ce partenariat, nous
pouvons répondre au mieux à la personne et proposer
une solution de reconversion professionnelle
le cas échéant, avec bilan d’orientation ou formation
qualifiante.»
Pour toutes les demandes, chaque évaluation commence
par une première lecture par un nombre
La MDPH prend en charge toutes les demandes
des personnes en situation de handicap.
Avis d’usagers
Martine Wittouck
« J’ai été reconnue
travailleuse handicapée
il y a quelques
années. J’avais été
bien orientée. Mais, ces
derniers temps, mon
état s’est aggravé et je
ne peux plus du tout
travailler. Alors, avec
mon docteur, on a
demandé une nouvelle
visite. »
André Debay
« J’ai envoyé des
papiers pour un renouvellement
de carte d’invalidité
pour mon garçon.
La CAF demande le
justificatif parce que
ses droits vont se terminer,
alors je viens
voir où ça en est. »
Véronique Laurent
« Après une longue
maladie, j’ai été mise en
invalidité et licenciée de
mon emploi. Là, je suis
convoquée pour une
visite médicale, afin
d’être reconnue
comme travailleuse
handicapée. C’est la
première fois que je
viens, je ne sais pas
du tout à quoi
m’attendre. »
Janvier 2011 LE NORD 15