Table des matières - chapelle de l'Ermitage

26 J.F. Ostervald
cesse des Galles, l'épouse du futur roi hanovrien Georges I er. Mr J.
Cham berlayne offrit le second à la fille de la Princesse de Galles.
A partir de 1720 les versions se multiplient, en anglais, à Londres, en
français et niedeerdyutch à Amsterdam, et commencent à être présentée à
même les textes bibliques en usage dans chaque pays. Cet ouvrage fut en
vogue pendant plus de cent ans. C'est, en effet, à ces Arguments et Réflexions
qu'Ostervald avait repris et travaillé jusqu'en sa blanche vieillesse,
au point de porter tort à sa santé.
Notons pour mémoire, que cet effort d'exposition es Ecritures, qui devait
couronner l'oeuvre d'Oservald, fut lapidé et abandonné au XIX 0 siècle
par les protestants du Réveil et consort. Le professeur Ed. Reuss de
Strasbourg, très versé dans la traduction des textes orignaux des
Ecritures, eut ce mot qui confirma tout le monde dans l'erreur : c'est un
texte à faire désespérer [les traducteurs sérieux].
e) Une révolution providentielle en route ?
Des lettres de 1683 aux dernières de 1705 affirme sa volonté de reformier
le culte et les sentiments, en toute droiture de coeur et de -
conscience. Et voici qu'au détour d'une lettre 9 nous apprenons que
même la Providence travaille à ramener des tems plus heureux. Les
choses s'acheminent de ce coste là. Ostervald déchiffre les signes de son
intime conviction dans :
- les manifestations d'une religion mieux établie que jamais,
- l'augmentation du nombre de théologiens et de pasteurs judicieux
et savants qui souffrent de la corruption actuelle, et font savoir
da,s des ouvrages de plus en plus nombreux, d'auteurs qui s'ef -
forcent d'establir le rvay christianisme, et de porter les hommes à
la sainteté. Ostervald clôt cette énumération par un vœux pie : Que
Dieu nous donne de voir bientôt le rétablissement de la Vérité, de
la piété et de l'ordre parmi les chrestiens.
9 Tractatus 11/263.
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En lançant la réforme du culte et des sentiments, ni Tronchin ni
Ostervald ne jouaient aux funambules, mais étaient persuadés qu'ils
oeuvraient à la révolution voulue par la Providence, aux côtés
d'autres théologiens et de savants dispersés en Angleterre, aux
Pays-Bas, en Allemagne, Transylvanie, en Hongrie, voire en Suède.
Etaient du nombre : G W. von Leibniz, A. H.Francke de Halle. Ce
dernier par -le d'un cercle de connaissances qui pensait comme lui
en Allemagne et aux Pays-Bas.