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Nous les Dieux - Bernard Werber.pdf

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Je m’étonne :<br />

ŕ Mais vous étiez décédé depuis longtemps lorsque <strong>les</strong><br />

romans policiers d’Agatha Christie l’ont rendue si populaire.<br />

ŕ Certes, mais en tant qu’ange, j’ai compté son éditeur<br />

parmi mes clients, et j’avais l’avantage de lire ses ouvrages avant<br />

même leur publication.<br />

L’idée de Proudhon me semble bonne à creuser et je pousse<br />

plus loin son raisonnement.<br />

ŕ Comme pour tout polar, émettons des hypothèses. <strong>Nous</strong><br />

sommes désormais cent trente-sept. Je ne suis pas coupable,<br />

pas plus que Raoul, Marilyn, Freddy et Edmond qui étaient tous<br />

près de moi quand le déicide a frappé. Il ne reste donc que cent<br />

trente-deux suspects.<br />

ŕ Cent trente et un, dit Proudhon. Je n’y suis pour rien non<br />

plus.<br />

ŕ Vous disposez d’un alibi ? Vous avez des témoins ?<br />

demande Raoul, méfiant.<br />

ŕ Holà, s’exclame Proudhon. Ce n’est pas de nous suspecter<br />

<strong>les</strong> uns <strong>les</strong> autres qui allégera l’atmosphère. Laissez <strong>les</strong> Maîtres<br />

dieux mener l’enquête. Ils disposent de moyens que nous<br />

n’avons pas.<br />

Gustave Eiffel intervient.<br />

ŕ <strong>Nous</strong> ne sommes pas des agneaux qu’on mène au sacrifice.<br />

<strong>Nous</strong> sommes à même de nous protéger.<br />

Et brandissant son ankh, il met en joue un adversaire<br />

imaginaire.<br />

ŕ Si le déicide s’approche, je tirerai le premier.<br />

ŕ Si le déicide s’approche, je crierai, dit Marilyn.<br />

ŕ Ils ont tous crié, chérie, remarque gentiment Freddy, cela<br />

ne <strong>les</strong> a pas sauvés.<br />

ŕ Même si nous abandonnons l’enquête aux maîtres, nous<br />

pouvons néanmoins nous poser quelques questions, suggère<br />

Raoul. D’abord, pourquoi le meurtrier a-t-il choisi pour cible<br />

<strong>Bernard</strong> Palissy ?<br />

<strong>Nous</strong> nous asseyons sur un large banc de marbre en forme<br />

de fer à cheval. Les propositions fusent.<br />

ŕ Parce que c’est plus facile de s’en prendre à quelqu’un qui<br />

traîne tout seul dans sa salle de bains plutôt qu’à ceux qui<br />

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