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Nous les Dieux - Bernard Werber.pdf

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oi de France Henri II, Nostradamus annonce qu’en 2250,<br />

l’humanité connaîtra des changements radicaux. Il estime que<br />

la Terre disparaîtra en 3797 sous <strong>les</strong> menaces conjuguées<br />

d’une forte hausse des températures et de la chute d’énormes<br />

météorites issues de la désintégration de la planète Mercure.<br />

Cela provoquera des raz de marée submergeant toute la<br />

surface terrestre.<br />

Cependant, à ce moment, assure le médecin de Saint-Rémyde-Provence,<br />

l’homme aura déjà quitté la Terre pour gagner<br />

d’autres planètes des systèmes solaires proches et y recréer de<br />

nouvel<strong>les</strong> civilisations.<br />

Les prophéties de Nostradamus courent jusqu’en l’an 6000.<br />

Les rois et <strong>les</strong> princes accueillirent le devin dans toute<br />

l’Europe. La reine Catherine de Médicis, mère d’Henri III,<br />

l’admirait beaucoup. En juin 1566, très fatigué, il appela son<br />

assistant et ami Chavigny pour lui confier une ultime<br />

prophétie : « Demain je serai mort. » Ce qui se produisit.<br />

Comme il l’avait souhaité, il fut emmuré en position verticale<br />

dans l’église de Salon-de-Provence : « pour qu’aucun poltron<br />

imbécile ne piétine ma tombe ».<br />

Edmond Wells,<br />

Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Tome V.<br />

91. UN MONDE TRANQUILLE<br />

Tous étaient épuisés. Que de souffrances endurées. Et<br />

toujours l’horizon infini, à perte de vue. Ceux qui n’étaient pas<br />

morts de dysenterie, de scorbut, d’autres maladies étranges ou<br />

de suicides commençaient à perdre espoir.<br />

Ils expérimentèrent de nouvel<strong>les</strong> méthodes de pêche et<br />

ramenèrent à bord des poissons bizarres qui s’avérèrent parfois<br />

toxiques.<br />

Grâce aux pluies, ils évitèrent la déshydratation. Aux<br />

premières gouttes, ils tendaient leurs amphores vidées à présent<br />

de leurs graines.<br />

La plupart du temps, ils reposaient sur le pont leurs corps si<br />

affaiblis qu’ils avaient peine à se mouvoir, et fixaient de leurs<br />

yeux vides l’horizon où nulle terre n’apparaissait.<br />

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