Un patrimoine naturel d'exception - Agence des aires marines ...

Depuis quelques années, sous la pression de la rapide croissance
démographique (180 000 habitants au dernier recensement
offi ciel de 2007, dont plus des deux tiers installés sur la côte)
et du développement économique, les aménagements et les
constructions ont gagné sur le lagon. Ils recouvrent des beach
rocks* comme la rocade de l’anse Choa à Mamoudzou ou la rue
du front de mer à Sada et détruisent les mangroves comme la
rocade de Mamoudzou-sud, en particulier leurs zones les plus
internes qui ont été fréquemment remblayées. Ces aménagements
sont à présent interdits par le Plan d’aménagement et de
développement durable de Mayotte (PADD), dont le décret de
validation a été publié le 26 juin 2009.
Par ailleurs, les problèmes d’assainissement et de rejets d’eaux
usées, plus ou moins chargées en contaminants divers, n’ont
commencé à être pris en compte qu’à partir de 1998.
Lorsqu’un récif meurt, c’est une protection naturelle qui disparaît
; les côtes se retrouvent davantage exposées aux vagues et
aux tempêtes. L’écosystème est également détruit ; or dans le
monde, plus de 500 millions de personnes dépendent des récifs
coralliens pour se nourrir et 50 % des récifs sont menacés
d’extinction. À Mayotte, ils font vivre également de nombreuses
personnes (activités de prélèvement, activités touristiques, etc.).
La société civile a donc un rôle important à jouer pour la protection
de ses coraux.
La gestion des déchets,
un enjeu pour la protection
du milieu marin
Bioérosion : action des organismes végétaux ou animaux attaquant les substrats calcaires, donc les coraux.
Beach rock : banc rocheux parallèle au rivage.
DES MILIEUX ET DES ESPÈCES REMARQUABLES • UN PATRIMOINE NATUREL D’EXCEPTION
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