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Un patrimoine naturel d'exception - Agence des aires marines ...

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Plage et platier de Ngouja,<br />

lieu de ponte et d’alimentation<br />

<strong>des</strong> tortues <strong>marines</strong>.<br />

n’y organise pas sous les cocotiers et badamiers du littoral, <strong>des</strong><br />

pique-niques ou « voulés » avec feux de bois, stationnement inconsidéré<br />

<strong>des</strong> véhicules, <strong>des</strong>truction <strong>des</strong> dunes adlittorales* et<br />

<strong>des</strong> peuplements végétaux et animaux associés, etc.<br />

Malgré une fréquentation humaine croissante à ces fi ns ludiques,<br />

peu d’aménagements de ces espaces (plages et bande<br />

adlittorale) et d’accueil du public ont été faits à ce jour.<br />

Pourtant, outre leur rôle dans l’écologie du lagon (zone de nurseries<br />

en bordure <strong>des</strong> rivages) et <strong>des</strong> zones littorales terrestres<br />

(dunes fermant les arrivées d’eaux douces et fi ltrant ces dernières,<br />

etc.), la plupart <strong>des</strong> plages de Mayotte constituent <strong>des</strong><br />

sites de ponte pour les tortues <strong>marines</strong>. Seules les plages de<br />

Moya et de Saziley, affectées au Conservatoire du littoral, font<br />

l’objet d’une surveillance régulière. Sur certaines plages comme<br />

Ngouja, <strong>des</strong> gar<strong>des</strong> animateurs ou <strong>des</strong> écovolont<strong>aires</strong> assurent<br />

depuis peu la sensibilisation <strong>des</strong> visiteurs.<br />

Depuis 1972, le nombre de plages fréquentées régulièrement par<br />

les tortues femelles diminue. L’une <strong>des</strong> raisons principales est la<br />

forte dégradation de l’environnement côtier avec la construction<br />

<strong>des</strong> villages et <strong>des</strong> routes au plus près du littoral, les pollutions de<br />

toutes natures (rejets d’eaux plus ou moins polluées, décharges<br />

dans les marécages d’arrière-plage, apports de détritus divers,<br />

dont de nombreux plastiques par les courants littoraux, etc.) et<br />

les dérangements. Les constructions bétonnées en arrière-plage<br />

empêchent les tortues de creuser leurs nids dans le sable et les<br />

lumières <strong>des</strong> villages les dérangent.<br />

Djarifa : tissu de tulle coupé en deux et cousu sur la longueur pour former une poche<br />

qui une fois refermée, piège les poissons à l’intérieur.<br />

Adlittorale : zone située au-<strong>des</strong>sus du niveau de la plus haute mer.<br />

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a édité<br />

un atlas <strong>des</strong> plages mahoraises. Sur 60 plages étudiées, 52 %<br />

subissent une pression anthropique moyenne à forte, 70 % sont<br />

déjà dans un état de conservation biologique mauvais à passable<br />

et 35 % présentent <strong>des</strong> signes d’érosion marquée (pillage <strong>des</strong> sables,<br />

modifi cation de la courantologie littorale, associée ou non à<br />

la <strong>des</strong>truction de mangroves côtières).<br />

Globalement, la moitié <strong>des</strong> plages de Mayotte seulement est<br />

dans un état satisfaisant à excellent. <strong>Un</strong>e étude de leur dynamique<br />

sédimentaire et de leurs peuplements (endofaune) est en<br />

cours.<br />

La plupart <strong>des</strong> plages de Mayotte<br />

constitue <strong>des</strong> sites de ponte<br />

pour les tortues <strong>marines</strong><br />

DES MILIEUX ET DES ESPÈCES REMARQUABLES • UN PATRIMOINE NATUREL D’EXCEPTION<br />

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