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Dans la Chambre du Conseil. Cinquième recueil. Table du registre ...

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mariage avec feu Jean Esparon, demanderesse, en faveur de<br />

François Boucher, officier des troupes commises à <strong>la</strong> garde<br />

de cette île, défendeur. 22 juin 1743.<br />

La demanderesse expose que le défendeur, « sous prétexte d’une entreprise qu’il dit avoir fait<br />

avec <strong>la</strong> Compagnie 24 , coupe sans cesse tous les bois, tant propre à équarrir que bois rond,<br />

palmistes et autres, même des bois pour faire des parcs, entourages de jardins et autres<br />

ouvrages chez lui, en sorte qu’il a entièrement détruit tous ses bois, tant sur le terrain qui a été<br />

concédé à elle et à son défunt mari dans les bas de Sainte-Marie, que sur celui qu’ils avaient<br />

acquis <strong>du</strong> Sr. De<strong>la</strong>nux ».<br />

Le <strong>Conseil</strong> déboute <strong>la</strong> dite Esparon de sa demande et autorise le dit Boucher « à continuer <strong>la</strong><br />

coupe des bois suivant le marché par lui fait avec <strong>la</strong> Compagnie […] Permet néanmoins à <strong>la</strong><br />

dite veuve Esparon de faire preuve, dans un mois pour toute préfixion et dé<strong>la</strong>i […], par devant<br />

M e . Dusart de La Salle, <strong>Conseil</strong>ler, […], qu’une partie des bois coupés par le dit Boucher sur<br />

le terrain de <strong>la</strong> dite veuve Esparon ont été par lui employés à son usage particulier […],<br />

condamne <strong>la</strong> dite veuve aux deux tiers des dépens, l’autre tiers réservé […] » 25 .<br />

73- f° 27 r° et v°. Arrêt entre Françoise Riverain tant en son nom<br />

que comme tutrice de ses enfants mineurs, de son mariage<br />

avec feu Jean Esparon, demanderesse, et Thomas Compton,<br />

bourgeois, habitant de cette île, défendeur. 22 juin 1743.<br />

La demanderesse expose qu’un procès verbal de posage et mesurage de bornes d’un terrain<br />

que le défendeur possède au quartier de Sainte-Marie, borné par en bas <strong>du</strong> bord de <strong>la</strong> mer et<br />

par en haut des deux côtés de <strong>la</strong> demanderesse, terrain mesuré et borné en pierres par<br />

Hyacinthe Martin et Domingue Ferrère, experts, et Pierre Guyomar, ingénieur géomètre, a été<br />

homologué par le <strong>Conseil</strong>, le 3 janvier 1738 26 . Ce mesurage a retranché à Compton un<br />

morceau de terre de 35 gaulettes de haut sur 65 de <strong>la</strong>rge, dont 6 gaulettes sur 42 ou environ de<br />

défriché sont p<strong>la</strong>ntées en caféiers qui sont tous en rapport depuis environ 5 ans. Lequel<br />

morceau de terre, suivant le dit procès verbal, appartient à <strong>la</strong> demanderesse qui, depuis plus de<br />

cinq ans, tant elle que son défunt mari, n’a pu parvenir à faire déguerpir le dit Compton.<br />

Lequel, non content de récolter les cafés en provenant, défriche de nouveau le dit terrain.<br />

24 En août 1742, <strong>la</strong> Compagnie a chargé François Boucher, officier des troupes commises à <strong>la</strong><br />

garde de l’île, de fournir pendant 5 ans tout le bois dont l’île pourrait avoir besoin, soit pour ses<br />

bâtiments, soit pour <strong>la</strong> construction de navires et autres usages. En avril suivant La Bourdonnais<br />

prend demi-part dans cette entreprise de bois. Boucher fournira 30 de ses meilleurs esc<strong>la</strong>ves pièces<br />

d’Inde. La Bourdonnais enverra à Boucher, à <strong>la</strong> première traite arrivée à l’île de France, 30<br />

esc<strong>la</strong>ves – 25 hommes et 10 femmes- francs de droits d’entrée (art. 3). Il s’engage en outre à<br />

envoyer : un charpentier, un tail<strong>la</strong>ndier, un charretier, un noir charron et un commandeur (art. 5).<br />

Les esc<strong>la</strong>ves morts ou « déserteurs dans les bois » seront pour le compte et rétablis en nature (art.<br />

6). A l’expiration des cinq ans Boucher paiera les esc<strong>la</strong>ves à La Bourdonnais sur le pied de 200<br />

piastres (art. 7). Après huit ans Boucher poursuivra seul l’entreprise (art. 8). CAOM. Rubert, n°<br />

2045. Société entre François Boucher et <strong>la</strong> Compagnie. 24 août 1742. Ibidem. Société entre La<br />

Bourdonnais et Boucher. 27 avril 1742.<br />

25 Voir infra : n° 140- f° 51 r° et v°. Arrêt contre Panon Lamarre, Jean Grayelle ; Bachelier,<br />

Henry Ricquebourg, Louis Caillou, <strong>la</strong> veuve Esparon, De Guigné, Le Riche et Carré Pradeau,<br />

demandeurs, en faveur de François Boucher, officier des troupes de cette garnison, défendeur. 21<br />

décembre 1743. Il faut rappeler qu’était interdit, sur les terres concédées, l’abattage « des arbres à<br />

miel, arbres propres à bâtir, à charpente, à faire des p<strong>la</strong>nches ou autres… », sous peine de trente<br />

livres d’amende pour <strong>la</strong> première fois, de confiscation <strong>du</strong> miel ou <strong>du</strong> bois mis en œuvre, et, en cas<br />

de récidive, d’un mois de cachot, de <strong>la</strong> même confiscation et de <strong>la</strong> même amende dont un tiers au<br />

propriétaire, un tiers au dénonciateur et l’autre tiers à <strong>la</strong> Compagnie. AN. Col. F/3/208, p. 305-<br />

310. Ordonnance sur divers objets de police générale. 26 avril 1727. art. 5.<br />

26 ADR. C° 2520. f° 64 r° -66 r°. Arrêt en faveur de Philippe Dachery, ancien Procureur général<br />

[…] et Jean Esparon, demandeurs en exécution d’arrêt <strong>du</strong> 9 octobre 1737, contre Thomas<br />

Compton, défendeur, 3 janvier 1738.<br />

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