Dans la Chambre du Conseil. Cinquième recueil. Table du registre ...

Esparon, De Guigné, Le Riche et Carré Pradeau,
demandeurs, en faveur de François Boucher, officier des
troupes de cette garnison, défendeur. 21 décembre 1743.
Les demandeurs exposent que propriétaires de terrains enclavés entre la Rivière des Pluies et
la Ravine de Figues « ils voient avec plaisir que la Compagnie tire, depuis huit ans, de dessus
deux terrains, tous les bois de construction dont elle a besoin, mais ils voient avec chagrin se
glisser un abus qui est d’un intérêt pressant pour eux d’arrêter. En effet, le défendeur, sous
prétexte d’un marché avec la Compagnie, s’établit hardiment sur le terrain des demandeurs et
y emploie un nombre d’esclaves à abattre des bois de toutes espèces : palmistes, gaulettes. Il
ne paye rien, en sorte que les demandeurs sont sur le point de tomber dans une disette entière
de bois pour leurs bâtiments les plus nécessaires […] 50 .
Sans avoir égard à la requête des demandeurs dont il les a déboutés, le Conseil ordonne que le
marché passé entre lui et le dit Boucher sera exécuté selon sa forme et teneur, pour fournir à la
Compagnie les bois dont elle a besoin. « Et quant aux palmistes que les demandeurs
prétendent avoir été coupés par les mains du dit B[oucher], le Conseil leur permet de le
prouver. Dépens entre les parties réservé […] ».
141- f° 51 v°- 52 r°. Procès extraordinairement fait et instruit
contre le nommé La Fleur, Malgache, esclave appartenant à
Jean-Baptiste Jacquet. 21 décembre 1743.
142- f° 52 r°. Arrêt en faveur de Louis Caillou, chirurgien major
au service de la Compagnie, quartier Saint-Denis. 21
décembre 1743.
Le demandeur expose que, de France, Dachery avait promis de lui faire parvenir par le Triton
certains effets « dont cent livres de bougie du Mans ». Sous prétexte que ses caisses d’envoi
se sont trouvées trop petites Dachery a fait savoir au demandeur que cela ne lui a pas été
possible. Or une caisse, contenant les cent livres de bougie, expédiée par Dachery est
parvenue à sa femme par le Duc d’Orléans.
Le Conseil « ordonne que les cent livres de bougie dont est question adressées par Dachery et
son épouse débarquant en cette île du vaisseau le Duc d’Orléans, commandé par le Sr. de
Beaulieu, lui seront remises et lui resteront en propre pour en disposer comme il en usera, et
en tenant compte, au dit Dachery, tant du montant de l’achat de la dite bougie, que des frais
qu’il aura été obligé de faire à cet égard, et de payer le droit de fret et denrées à la Compagnie
suivant son dû […] ».
143- f° 52 r° et v°. Homologation de l’avis de parents et amis du
Sieur François Justamond, officier des troupes de cette île,
âgé de 24 ans, enfant mineur de feu Henry Justamond et
Dame Luce Payet, et de : Charles Philippe, Pierre Michel,
Catherine Geneviève Dachery, âgés d’environ 9, 7 ans et 5
ans, enfants du dit Sr. Philippe Dachery et de la dite feu
Dame Catherine Justamond, son épouse. 28 décembre 1743.
Charles Romain Dachery de Salican, leur oncle paternel, et Luce Payet, leur grand-mère,
nommés tuteur et tutrice des mineurs Dachery. Pierre Boucher nommé tuteur de Henry
Justamond, son frère utérin, et Joseph Grondin, tuteur de sa cousine Anne Reynaud veuve de
Henry Justamond 51 .
50 Voir supra : n° 73- f° 26 v°- 27 r°. Arrêt entre Françoise Riverain tant en son nom que comme
tutrice de ses enfants mineurs de son mariage avec feu Jean Esparon, demanderesse, et François
Boucher, officier des troupes commises à la garde de cette île, défendeur. 22 juin 1743.
51 L’état nominatif des esclaves de l’inventaire après décès détaille 140 esclaves estimés 60 780
livres. Celui du partage fait état de 145 esclaves estimés 77 947 livres. CAOM. Rubert, n° 2048.
Inventaire après décès de la communauté d’entre veuve Justamond. 12 octobre 1744. ADR.
3/E/49. Succession et partage des biens de Henry Justamond, époux de Luce Payet. 12 janvier
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