Histoire de la saignée vétérinaire
Histoire de la saignée vétérinaire
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A/ INDICATIONS<br />
1/ La <strong>saignée</strong> préventive<br />
Si quelques auteurs n’approuvent pas <strong>la</strong> « <strong>saignée</strong> par précaution » (ou bien uniquement<br />
au pa<strong>la</strong>is), prétextant qu’elle peut causer <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies aux chevaux, <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s autres<br />
auteurs du XVII e siècle, tel Solleysel, sont unanimes pour vanter ses mérites : « puisque <strong>la</strong><br />
<strong>saignée</strong> guérit plusieurs ma<strong>la</strong>dies, l’on ne peut douter qu’elle ne soit utile pour préserver<br />
<strong>de</strong>s mêmes ma<strong>la</strong>dies » (SOLLEYSEL 1664). De même, Markham écrit que si certains<br />
hippiatres sont réticents à saigner sans nécessité pressante « <strong>de</strong> peur que lui tirant du sang<br />
souvent, on ne fasse prendre au corps du cheval une mauvaise accoutumance et qu’on ne<br />
le précipite dans <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies imprévues », il estime pour sa part « qu’il y a beaucoup <strong>de</strong><br />
pru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> prévenir un danger avant qu’il n’arrive, que <strong>de</strong> l’éloigner quand il est<br />
présent » (MARKHAM 1666).<br />
En revanche, <strong>la</strong> fréquence recommandée <strong>de</strong>s <strong>saignée</strong>s par précaution varie selon les<br />
anciens et les nouveaux Maréchaux :<br />
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certains prescrivent jusqu’à quatre fois par an, à chaque saison,<br />
d’autres recomman<strong>de</strong>nt trois <strong>saignée</strong>s par an : en mai, à <strong>la</strong> mise à l’herbe, « le bon sang<br />
parti, il s’en fait <strong>de</strong> nouveau qui sert et profite davantage » ; en septembre, « afin que si le<br />
sang est échauffé, il puisse être évacué et éventé » ; et en décembre, « pour vi<strong>de</strong>r le sang<br />
épais qui est engendré <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> foin »,<br />
nombreux sont ceux qui ne préconisent que <strong>la</strong> <strong>saignée</strong> <strong>de</strong> mai à <strong>la</strong> jugu<strong>la</strong>ire, à <strong>la</strong>quelle<br />
quelques-uns ajoutent une <strong>saignée</strong> par mois mais au pa<strong>la</strong>is car « ce<strong>la</strong> purifie <strong>la</strong> vue,<br />
conforte le cerveau, excite l’appétit et désir <strong>de</strong> manger ».<br />
Finalement, Markham conclu que toutes ces opinions sont bonnes pourvu que le cheval<br />
soit jeune et vigoureux.<br />
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