28.06.2013 Views

Les Jsuites et la Nouvelle-France au XVIIe sicle d'aprs ... - Libr@rsi

Les Jsuites et la Nouvelle-France au XVIIe sicle d'aprs ... - Libr@rsi

Les Jsuites et la Nouvelle-France au XVIIe sicle d'aprs ... - Libr@rsi

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 12 —<br />

échange des armes à feu, des munitions de guerre <strong>et</strong> de<br />

chasse, ce qui leur assurait une grande supériorité sur les<br />

<strong>au</strong>tres tribus s<strong>au</strong>vages. Aussi devinrent-ils en peu de temps<br />

<strong>la</strong> première puissance militaire de l'Amérique du Nord.<br />

Sûrs désormais d'eux-mêmes, fiers de leur génie guerrier,<br />

ils ne gardèrent plus de bornes. On les voyait s'embusquer<br />

sur les bords du Saint-L<strong>au</strong>rent <strong>et</strong> à l'embouchure des<br />

rivières, pour y attaquer les canots <strong>et</strong> les vaisse<strong>au</strong>x de<br />

passage, chargés de pell<strong>et</strong>eries. Ils rodaient <strong>au</strong>tour de<br />

Québec <strong>et</strong> des Trois-Rivières, ils s'avançaient <strong>au</strong> cœur<br />

même du pays des Algonquins, ils remontaient <strong>la</strong> rivière<br />

d'Ottawa jusqu'à l'île des Allum<strong>et</strong>tes, attaquant partout les<br />

campements mal gardés, surprenant leurs ennemis, les<br />

massacrant ou les emmenant prisonniers. Ils al<strong>la</strong>ient<br />

enlever les travailleurs sous le canon de Québec. <strong>Les</strong><br />

Hurons, qui descendaient chaque année à Québec pour <strong>la</strong><br />

traite, les rencontraient souvent, <strong>et</strong>, chaque fois, c'était<br />

une lutte sang<strong>la</strong>nte, où <strong>la</strong> victoire tournait d'ordinaire à<br />

l'avantage des Iroquois. « Ils venaient en renards, dit Char-<br />

levoix, ils attaquaient en lions <strong>et</strong> fuyaient en oise<strong>au</strong>x; ils<br />

agissaient le plus souvent à coup sûr ^ . »<br />

Lorsque Champ<strong>la</strong>in rentra à Québec, après <strong>la</strong> paix de<br />

Saint-Germain, il vit du premier coup <strong>la</strong> gravité de <strong>la</strong><br />

situation. Il n'y avait pas à se faire illusion, il fal<strong>la</strong>it y<br />

apporter un prompt remède, si l'on ne vou<strong>la</strong>it, croyait-il,<br />

comprom<strong>et</strong>tre l'avenir de <strong>la</strong> colonie. Pour ce<strong>la</strong>, il avait<br />

besoin de cent vingt soldats ; il les demanda à Richelieu.<br />

« Avec c<strong>et</strong>te troupe guerrière, qui serait accompagnée de<br />

deux à trois mille s<strong>au</strong>vdges de guerre, nos alliés, on se<br />

rendrait dans un an, écrivait-il en 1633, maître absolu de<br />

1. Histoire de <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>France</strong>, t. III, p. 202.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!