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Les Jsuites et la Nouvelle-France au XVIIe sicle d'aprs ... - Libr@rsi

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grande adresse <strong>et</strong> connaissent plusieurs chemins pour<br />

arriver à <strong>la</strong> station des Trois-Rivières. Le fort Richelieu<br />

arrête bien un peu, mais n'empêche pas tout à fait leurs<br />

excursions. Une nouvelle bande vient de se m<strong>et</strong>tre en<br />

campagne... Ils n'en veulent pas moins <strong>au</strong>x Français<br />

qu'<strong>au</strong>x Algonquins... Voici, <strong>au</strong>tant que je peux le deviner,<br />

le dessein des Iroquois : prendre tous les Hurons, s'il leur<br />

est possible ; faire périr les chefs avec une grande partie<br />

de <strong>la</strong> nation, <strong>et</strong> former avec les <strong>au</strong>tres un seul peuple <strong>et</strong> un<br />

seul pays^ »<br />

C<strong>et</strong> apôtre <strong>au</strong> cœur français n'avait qu'une pensée, en<br />

écrivant c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre : rendre un service signalé à <strong>la</strong> Colo-<br />

nie française <strong>et</strong> à ses alliés, les Hurons <strong>et</strong> les Algonquins.<br />

Quant à lui, il veut être oublié <strong>et</strong> traité comme une quan-<br />

tité négligeable. « Ne tenez, dit-il <strong>au</strong> gouverneur, <strong>au</strong>cun<br />

compte de ma personne, <strong>et</strong> qu'<strong>au</strong>cune considération ayant<br />

rapport à moi ne vous empêche de prendre toutes les<br />

mesures qui vous paraîtront plus propres à procurer <strong>la</strong><br />

plus grande gloire de Dieu... Je forme <strong>la</strong> résolution de<br />

jour en jour plus arrêtée, de rester ici <strong>au</strong>ssi longtemps<br />

qu'il p<strong>la</strong>ira à Notre-Seigneur, <strong>et</strong> de ne pas chercher à con-<br />

quérir ma liberté, quand même il s'en offrirait des occa-<br />

sions. Je ne veux pas priver les Français, les Hurons <strong>et</strong><br />

les Algonquins des secours qu'ils reçoivent de mon minis-<br />

tère-. »<br />

Après avoir lu c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, le supérieur de Québec écri-<br />

vait à son Provincial de <strong>France</strong> : « Elle est composée<br />

d'un stile plus sublime que celuy qui sort des plus pom-<br />

peuses écoles de <strong>la</strong> rhétorique-'. » C<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, écrite d'une<br />

1. Vie du P. Jogues, par le P. Martin, p. 179.<br />

2. Ihid.<br />

3. Re<strong>la</strong>tion de 1643, p. G7. Elle est du P. Vimont <strong>et</strong> adressée <strong>au</strong><br />

P. Jean Fille<strong>au</strong>, à Paris.

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