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CONGRÈS DU PCF - Le Travailleur Catalan

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N°3494<br />

Semaine du 15 au 21 février 2013<br />

Rallumer les étoiles,<br />

pour aller décrocher la lune !<br />

Congrès national du <strong>PCF</strong>. Ils étaient 730 délégués des fédérations du <strong>PCF</strong> à se retrouver<br />

le week-end dernier à Aubervilliers. Un congrès qui s’est achevé par la réélection<br />

de son secrétaire national Pierre Laurent et un nouvel élan pour les communistes.<br />

Un congrès rassembleur. Il fut ponctué par l’intervention<br />

de nombreuses délégations de salariés,<br />

de syndicalistes. La présence de Bernard Thibault<br />

et de son successeur Thierry <strong>Le</strong>paon fut remarquée.<br />

Pour Pierre Laurent « il n’y aura pas de renoncement du<br />

<strong>PCF</strong>, car le peuple a choisi le changement à l’élection<br />

présidentielle ». Revenant sur l’enjeu de l’interdiction<br />

des licenciements boursiers, l’amnistie des syndicalistes,<br />

les fermetures d’entreprises, et surtout l’accord imposé<br />

par le Medef sur la flexibilité, le <strong>PCF</strong> s’est dit prêt à ouvrir<br />

des perspectives qui appellent à la mobilisation de toutes<br />

les forces du changement à gauche. Sur fond de « lutte »<br />

des classes, un autre chemin que celui emprunté par le<br />

gouvernement Hollande est proposé. Pour autant, pas de<br />

discours bulldozer, ni d’amertume à l’endroit du gouvernement<br />

et du PS, mais une attitude de fermeté montrant<br />

toute la détermination des communistes à faire peser en<br />

toutes circonstances les choix sociaux, économiques et<br />

politiques indispensables à opposer à l’austérité.<br />

Internationaliste. Pas moins de 60 pays et une centaine<br />

de délégations ont répondu présents à Aubervilliers.<br />

Parmi les principales personnalités et délégations, l’ambassadeur<br />

de Palestine en France, une délégation tunisienne,<br />

la représentante du Parti Communiste d’Espagne,<br />

la secrétaire nationale du PS Egyptien, Convergence<br />

Patriotique du Mali,... Ainsi, Issa N’Diaye (Mali), soulignant<br />

le paradoxe d’une intervention inévitable, décrit le<br />

« piège mortel » des puissances occidentales qui s’est<br />

refermé sur son pays, parlant d’ingérence de la France au<br />

Mali, évoquant « la compétition féroce entre deux impérialismes,<br />

le premier classique occidental, le second<br />

arabo-salafiste émergeant, incarné par les pétromonarchies<br />

». Conscients aussi du monde qui nous entoure,<br />

tous sont intervenus, donnant une nouvelle dimension<br />

aux luttes qui se développent, évoquant la nécessaire<br />

émancipation des peuples face à l’impérialisme et aux<br />

conséquences dévastatrices du capitalisme mondialisé.<br />

Un moment incomparable qui a donné du punch à ce<br />

congrès et une certaine idée des convergences qui peuvent<br />

surgir, ici et là, dans la bataille idéologique.<br />

<strong>Le</strong>s délégués des Pyrénées-Orientales au Congrés.<br />

politique<br />

Conquérant. L’épilogue du marteau et de la faucille<br />

n’aura rien changé. Si certains camarades n’y attachaient<br />

pas une importance particulière, voire affective,<br />

nous aurions pu nous en moquer. Malgré tout, ce moment,<br />

que quelques-uns auraient souhaité polémique,<br />

a bien été un « non évènement ». L’insistance à distance<br />

de beaucoup de journalistes, notamment les plus<br />

indifférents aux réels contenus portés par ce 36ème<br />

congrès, n’aura fait que consolider l’idée d’un parti<br />

rassemblé et conquérant. Mais sans doute, fallait-il<br />

lire aussi apaisé ! Un dépassement de ce qui a traversé<br />

un temps les esprits des militants communistes,<br />

« la refondation ». Une crainte, celle d’un effacement<br />

de leur Parti. <strong>Le</strong> <strong>PCF</strong> serait-il désormais dans une<br />

phase ascendante ? C’est sans aucun doute le sentiment<br />

qui domine le bilan de ces quatre jours de débat.<br />

Des communistes bien dans leur basket, portant le<br />

fer sur les sujets essentiels qui traversent la société,<br />

abordant le Front de gauche comme un des leviers<br />

de la bataille idéologique. Avec ses 25 000 nouveaux<br />

adhérents, une direction nationale renouvelée à plus<br />

de 45%, Pierre Laurent, réélu, se veut optimiste et sûr<br />

de lui, dans les choix qui ont été faits. Des choix qui<br />

désormais doivent se traduire concrètement.<br />

Philippe Galano<br />

Témoignages de trois délégués des P.-O.<br />

3<br />

Renée Alberny, retraitée de la sécurité sociale, Prats-de-Mollo<br />

« Ce fut un congrès très rassembleur, avec<br />

une volonté de concentrer toutes les énergies<br />

vers un but commun, d’aller tous<br />

dans le même sens. La concrétisation de<br />

cette volonté, c’est la présentation d’une<br />

liste unique pour l’élection de la nouvelle<br />

direction dans laquelle étaient représentées<br />

toutes les sensibilités. Cela n’a pas empêché<br />

qu’il y ait eu beaucoup de questionnements et<br />

de discussions en particulier sur le Front de gauche et sur<br />

notre participation en tant que parti. Pour moi, le Fdg est<br />

une opportunité qu’il faut saisir si on veut aboutir à quelque<br />

chose de concret. Mais il ne faut pas que le parti s’y perde.<br />

Même si nous n’avons pas spécialement parlé des élections<br />

européennes et municipales, c’est en ces termes que cette<br />

question se pose. Comment faire entendre la voix du parti<br />

dans un Fdg pour créer des liens avec des gens qui ne sont<br />

pas dans une logique de parti. Ces débats, nous les avons<br />

eu aussi au sein de notre délégation. Notre cohésion nous a<br />

aidés à avoir de belles discussions. »<br />

Martine Grisenti, universitaire, Perpignan<br />

« Sur le plan humain, ce congrès a été<br />

très enrichissant. Nous n’avons pas<br />

senti, comme ce fut le cas au congrès<br />

précédent, qu’il y avait des délégués qui<br />

voulaient en découdre. Je n’ai pas vu de<br />

polémique comme cela a été montrée à la<br />

TV, avec cette histoire de faucille et de marteau<br />

qui n’a été qu’un bruit de couloir sur lequel s’est précipité un<br />

journaliste. <strong>Le</strong> contre-exemple, c’est l’intervention d’André<br />

Gérin qui conteste la ligne actuelle mais qui s’est retiré du<br />

Conseil national en le faisant de façon intelligente et apaisée.<br />

Ce climat a permis que de nombreux amendements au texte<br />

de la base commune soient pris en compte. Non pas pour<br />

en bouleverser l’économie générale mais pour apporter des<br />

nuances, des ajustements. C’est intéressant de voir que des<br />

points sur lesquels nous avions beaucoup accroché à Perpignan<br />

n’ont pas fait l’objet de la même attention de la part des<br />

autres délégués. Cela relativise un peu les choses. Mon regret,<br />

c’est qu’autant la commission des textes a travaillé avec<br />

souplesse, autant celle des statuts a été rigide,<br />

rejetant la plupart des amendements. »<br />

Pierre serra, enseignant, Vernet-les-Bains<br />

« En écoutant les interventions, on sentait<br />

que les délégués étaient les porte-parole de<br />

réflexions riches et approfondies. Ce qui m’a<br />

aussi beaucoup marqué, c’est d’entendre les<br />

invités de forces progressistes de pays étrangers<br />

témoigner de peuples qui souffrent et qui se battent pour un<br />

monde meilleur. On sentait une fraternité et une communion<br />

dans les convictions qui nous guident tous, quelles que soient<br />

nos origines. Un autre point important concerne le débat sur<br />

le texte d’orientation. Non pas qu’il ait porté sur des changements<br />

majeurs, mais, c’est que, grâce au travail remarquable<br />

réalisé en amont sur la base commune, il devenait possible<br />

d’entrer dans les détails des analyses, dans la profondeur du<br />

texte. Par contre, sur la présentation de la liste unique pour<br />

l’élection de la nouvelle direction, je suis un peu partagé.<br />

Autant je pense qu’un liste commune est une bonne chose, à<br />

condition qu’il y ait des courants différents, autant je regrette<br />

qu’il y ait eu un manque de communication pour expliquer les<br />

critères qui ont été adoptés pour retenir les candidatures. »<br />

Propos recueillis par RH

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