CONGRÈS DU PCF - Le Travailleur Catalan
CONGRÈS DU PCF - Le Travailleur Catalan
CONGRÈS DU PCF - Le Travailleur Catalan
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
N°3494<br />
Semaine edu15au2 du 15 au 21 février 2013<br />
thuir<br />
De la culture à la solidarité<br />
Vie associative. À Thuir, des association aux buts très différents sont<br />
liées par leurs acteurs, et leur esprit généreux.<br />
Jean-Georges Mas est une figure culturelle<br />
thuirinoise. Avec son association les Cimaises<br />
Éphémères, créée en 1995, il permet<br />
à des artistes qui n’appartiennent pas aux<br />
réseaux traditionnels des galeries d’exposer. Il<br />
promeut ainsi des artistes de Thuir, du département<br />
mais aussi d’ailleurs, au gré de ses rencontres,<br />
comme le japonais Ikko Iikeda Kayuzuki<br />
ou le marocain Mohamed Ben Hamza. La<br />
prochaine exposition présentera les peintures<br />
de Robert <strong>Le</strong> Palabe du 22 février au 3 mars.<br />
La mairie met à disposition le rez-de-chaussée<br />
du musée des Arts et Traditions populaires.<br />
<strong>Le</strong>s Cimaises Éphémères s’occupent du reste.<br />
Jean-Georges Mas ne demande à l’artiste que<br />
le don d’une œuvre. Il vend ensuite sa collecte<br />
au profit de « Thuir Solidarité ».<br />
Deux conteneurs<br />
à destination du Sénégal<br />
<strong>Le</strong> 4 février, les membres de cette association<br />
caritative chargeaient à l’ancienne fruitière du<br />
matériel pour Sébikotane : du mobilier provenant<br />
d’établissements scolaires et hospitaliers,<br />
des vélos ayant appartenu à la poste, d’anciens<br />
ordinateurs d’administration et des dons<br />
de particuliers. <strong>Le</strong> village sénégalais, avec qui<br />
ils travaillent depuis 15 ans, paie une partie<br />
des frais liés aux conteneurs. Pour Renée Olive,<br />
la présidente : « Ce partenariat sur la durée<br />
compte dans le succès et la confiance qu’on<br />
rencontre, beaucoup d’associations partent<br />
une fois et ne reviennent pas. » « Thuir So-<br />
Une salariée de l’atelier d’insertion en pleine découpe de tissu<br />
Dara Maury, styliste, y encadre et forme<br />
des personnes qui étaient en chômage<br />
de longue durée ou au RSA. « En faisant<br />
leurs propres confections, elles valorisent<br />
leur travail, explique-t-elle, et quand on sait<br />
comment travailler, on n’a plus peur d’entamer<br />
quelque chose, que ce soit une formation,<br />
une démarche d’auto-entrepreneur ou<br />
un emploi. » Après un appel d’offre diffusé à<br />
Pôle Emploi, à la Maison sociale, la Maison<br />
des jeunes et Cap emploi, une sélection est<br />
Chargement par Thuir Solidarité de matériels<br />
pour Sébikotane<br />
lidarité » a créé dans le village un centre de<br />
formation en restauration, destiné à devenir<br />
autonome, qui propose aussi des séjours équitables<br />
permettant aux touristes d’échanger<br />
avec les habitants.<br />
Mais les activités de l’association thuirinoise<br />
ne s’arrêtent pas là : elle aide un village ukrainien<br />
près de Tchernobyl, parraine des enfants<br />
thaïlandais et surtout, sur le plan local, apporte<br />
une aide alimentaire à 170 familles, propose<br />
des ateliers cuisine, une aide au devoirs,<br />
des cours de français. Et pour, comme M. Mas,<br />
contribuer au financement de l’association, il<br />
est possible de donner ou d’acheter à petit prix<br />
lors de la brocante du samedi matin à l’ancienne<br />
fruitière.<br />
Hélène Lompech<br />
Pour se confectionner une seconde chance<br />
Thuir solidarité gère un atelier d’insertion, financé par l’Etat et le Conseil<br />
Général. La mairie fournit le local et paie les frais qui y sont liés.<br />
faite sur fiches de candidature. La styliste préfère<br />
ne pas y participer, « ce n’est pas comme<br />
au sein d’une entreprise, là c’est leur vie qu’elles<br />
racontent ». À la clé, un contrat de 9 mois<br />
renouvelable, assorti d’un suivi et d’une aide<br />
pour toutes les démarches à effectuer.<br />
La vente des produits créés, coussins, housses,<br />
rideaux, sacs, produits folkloriques et sur-mesure<br />
se fait à l’atelier, 5 pl. Jules Descossy.<br />
HL<br />
L’US Thuir est une vieille dame<br />
de 104 ans qui se porte encore<br />
comme un charme. Et ses<br />
deux coprésidents, Pierre Tirezgui et<br />
Gérard Majoral, sont légitimement<br />
fiers de présenter leur club. « Nous<br />
sommes parmi les quatre grands<br />
clubs de rugby du département,<br />
avec l’USAP, Argelès et Céret »<br />
précise Pierre Tirezgui. Un club qui<br />
réunit près de 400 personnes, 340<br />
licenciés à la Fédération Française<br />
de Rugby et une soixantaine de<br />
bénévoles qui assurent l’administration,<br />
la gestion, l’encadrement, la<br />
logistique, ... . Outre les dix équipes<br />
qui, des cadets aux séniors, participent<br />
aux différents championnats, il<br />
faut aussi compter les 150 jeunes<br />
qui participent à l’école de rugby.<br />
« Ecole de rugby, école de la vie »<br />
souligne Gérard Majoral qui sait de<br />
quoi il parle, lui qui, avant d’être durant<br />
douze ans un troisième ligne de<br />
l’USAP, fit ses premiers pas sportifs<br />
au sein de l’école de rugby de Thuir.<br />
« Et c’est pour cela que j’y suis revenu,<br />
pour remercier le club de<br />
tout ce qu’il m’avait apporté ».<br />
Ecole de rugby,<br />
école de la vie<br />
C’est que ce souci de la formation<br />
semble essentiel aux yeux des<br />
deux dirigeants. « Nous sommes un<br />
club formateur et nous sommes<br />
très contents que seize gamins de<br />
Thuir soient aujourd’hui en formation<br />
à l’USAP. Il faut que les vases<br />
communicants fonctionnent bien<br />
entre le sport de haut niveau et<br />
les clubs de base. » Si les deux dirigeants<br />
admettent qu’actuellement<br />
le club manque un peu de résultats,<br />
ils soulignent que « l’essentiel de<br />
nos moyens va à la formation ».<br />
Avant d’ajouter : « On peut regretter<br />
qu’au niveau du département, il<br />
manque un club qui pourrait jouer<br />
en Fédérale 1, ce qui nécessite des<br />
moyens financiers que nous n’avons<br />
pas. Si ce club existait, la pyramide<br />
allant des championnats départementaux<br />
au Top 14 serait sans rupture.<br />
Cela éviterait que des jeunes<br />
partent jouer ailleurs. Et ce serait la<br />
meilleure chose pour l’USAP. Dans<br />
notre département, il n’y a pas de<br />
gros sponsors, c’est donc seulement<br />
la formation qui permettra d’avoir<br />
un club de très haut niveau ».<br />
Gérer une véritable<br />
entreprise<br />
9<br />
© Phil Heckel<br />
Une centenaire<br />
encore très active<br />
US Thuir. Ce club de rugby joue un rôle important dans la<br />
vie de la ville. Ce qui demande beaucoup de dévouement<br />
de la part des dizaines de bénévoles qui encadrent les<br />
jeunes sportifs.<br />
Gérer une telle structure n’est pas<br />
simple. « <strong>Le</strong>s frais de fonctionnement,<br />
les assurances ont un coût<br />
important. Notre budget annuel<br />
est de 250 mille euros et il faut être<br />
sérieux. Aujourd’hui, les dirigeants<br />
ne peuvent pas s’intéresser seulement<br />
aux résultats sportifs. Il faut<br />
gérer le club comme une entreprise<br />
et la FFR surveille tout cela. » <strong>Le</strong><br />
club thuirinois bénéficie de l’aide de<br />
la commune avec une importante<br />
subvention municipale, mais aussi<br />
la mise à disposition de bonnes infrastructures<br />
sportives (stades, club<br />
house, …). C’est que l’US Thuir,<br />
durant 9 mois de l’année « anime<br />
la vie de quatre cents familles de<br />
la ville. Avec le foot et le hand, ce<br />
sont près de 1100 jeunes qui ont<br />
une activité sportive régulière, qui<br />
ne sont pas à la rue ».<br />
Et le deux responsables tiennent à<br />
souligner ce qui à leurs yeux sont les<br />
valeurs du rugby, l’engagement, le<br />
respect de l’autre et la convivialité.<br />
« Et le respect de l’arbitrage ! »<br />
C’est que le club compte, avec Mathieu<br />
Raynal, un des quatre arbitres<br />
pros du Top 14.<br />
Ce championnat qui, sans doute,<br />
fait rêver plus d’un gamin qui, chaque<br />
semaine, vient s’entraîner avec<br />
la vieille centenaire thuirinoise.<br />
RG