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Lire ''Au Bonheur des Dames'' d'Émile Zola

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Sommaire<br />

Séquence 5<br />

<strong>Lire</strong> et écrire <strong>des</strong> lettres<br />

Durée approximative de la séquence : 10 heures<br />

Séance 1 <strong>Lire</strong> la lettre d’une mère à sa fille<br />

Séance 2 Annoncer une nouvelle dans une lettre<br />

Séance 3 Conjuguer et utiliser le subjonctif<br />

Séance 4 <strong>Lire</strong> un échange épistolaire entre deux philosophes<br />

Séance 5 Observer une planche de l’Encyclopédie<br />

Séance 6 Étudier les composantes de la situation d’énonciation<br />

Séance 7 <strong>Lire</strong> une lettre d’amour<br />

Séance 8 Écrire un courrier électronique<br />

Séance 9 Je m’évalue


156<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Socle commun<br />

Durant cette séquence, tu auras l’occasion de développer tes connaissances et de travailler <strong>des</strong> items<br />

<strong>des</strong> compétences ci-<strong>des</strong>sous.<br />

Différents items seront travaillés tout au long de l’année et l’an prochain, en troisième.<br />

Tu es encore en phase d’apprentissage ; l’évaluation <strong>des</strong> compétences n’intervient véritablement<br />

qu’en fin d’année de troisième et s’effectue par un regard croisé dans toutes les matières.<br />

CompétenCe 1. La maîtrise de la langue française<br />

Repérer <strong>des</strong> informations dans un texte à partir <strong>des</strong> éléments explicites et <strong>des</strong> éléments<br />

implicites nécessaires.<br />

Résumer un texte.<br />

Écrire lisiblement un texte.<br />

Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir de<br />

consignes données.<br />

Utiliser les principales règles orthographiques.<br />

CompétenCe 4. maîtrise <strong>des</strong> techniques<br />

usuelles de l’information et de la communication<br />

Écrire, envoyer, diffuser, publier.<br />

CompétenCe 5. La culture humaniste<br />

Décrire <strong>des</strong> œuvres d’art préalablement étudiées.<br />

CompétenCe 7. L’autonomie et l’initiative<br />

Être autonome dans son travail : savoir l’organiser, le planifier, l’anticiper, rechercher<br />

et sélectionner <strong>des</strong> informations utiles.<br />

Identifier ses points forts et ses points faibles dans <strong>des</strong> situations variées.<br />

Savoir s’auto-évaluer.


© Cned / N. Julo<br />

Durée approximative : 1 h 30.<br />

Séance 1<br />

<strong>Lire</strong> la lettre d’une mère à sa fille<br />

séance 1 —<br />

Séquence 5<br />

Je peux lire aussi …<br />

Dans le cadre de cette séquence, tu peux lire aussi en lecture cursive<br />

les recueils de lettres suivants :<br />

– « Ma chère maman… » : De Baudelaire à Saint-Exupéry, <strong>des</strong> lettres<br />

d’écrivains (coll. « Folio », éd. Gallimard, 2002).<br />

– Lettres à Théo, Vincent Van Gogh (coll. « Folioplus », éd. Gallimard,<br />

2005).<br />

– Lettres à ma mère, Saint-Exupéry.<br />

– L’enfant d’Hiroshima, Isoko et Ichiro Hatano (Gallimard Jeunesse, 2010).<br />

Ou les romans (épistolaires) de littérature de jeunesse suivants :<br />

– Lettres à une disparue, Véronique Massenot (Le Livre de poche,<br />

2007).<br />

– Enquête par correspondance, Ann Rocard (Grasset, 2003).<br />

– Inconnu à cette adresse, Kressmann Taylor (Le Livre de poche).<br />

Les durées indiquées en début de séance sont approximatives. Il est possible que tu aies besoin d’un<br />

peu plus (ou moins) de temps pour réaliser l’ensemble.<br />

Dans cette séquence, tu vas lire <strong>des</strong> lettres d’écrivains célèbres <strong>des</strong> XVII e , XVIII e et XIX e siècles.<br />

Il faut que tu réalises que, pendant longtemps, avant l’invention du télégramme (au XIX e siècle),<br />

du téléphone, <strong>des</strong> textos et <strong>des</strong> e-mails (au XX e siècle), les lettres étaient le seul moyen de<br />

communiquer à distance. Les lettres peuvent être de différentes natures. À l’origine, elles<br />

s’inscrivent dans un cadre privé et permettent à <strong>des</strong> amis ou à <strong>des</strong> membres d’une même famille de<br />

communiquer entre eux.<br />

La lettre dont tu vas lire un extrait a été écrite en 1671 (au XVII e siècle) par Mme de Sévigné, une<br />

grande dame de la noblesse qui fréquentait la Cour de Louis XIV. Mme de Sévigné répond à sa fille,<br />

Mme de Grignan, qui vient de s’installer à Grignan, en Provence.<br />

Avant de commencer, prends ton cahier. En haut de la première page, recopie en rouge le numéro et le<br />

titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.<br />

Lis à présent le texte ci-<strong>des</strong>sous et écoute-le à la piste 13 de ton CD. Tu répondras ensuite aux<br />

questions posées sur ton cahier de brouillon.<br />

Ce texte est une lettre de Mme de Sévigné <strong>des</strong>tinée à sa fille Mme de Grignan et datée du<br />

4 mars 1671.<br />

© Cned, Français 4 e — 157


Séquence 5 — séance 1<br />

Ah ! ma bonne1 , quelle lettre ! quelle peinture2 de l’état3 où vous avez été ! et que je<br />

vous aurais mal tenu ma parole, si je vous avais promis de n’être point effrayée d’un<br />

si grand péril ! Je sais bien qu’il est passé. Mais il est impossible de se représenter<br />

votre vie si proche de sa fin, sans frémir d’horreur. Et M. de Grignan vous laisse<br />

conduire la barque ; et quand vous êtes téméraire4 , il trouve plaisant de l’être encore<br />

plus que vous ; au lieu de vous faire attendre que l’orage fût passé, il veut bien vous<br />

exposer5 , et vogue la galère ! Ah mon Dieu ! qu’il eût été bien mieux d’être timide, et<br />

de vous dire que si vous n’aviez point de peur, il en avait, lui, et ne souffrirait6 point<br />

que vous traversassiez le Rhône par un temps comme celui qu’il faisait ! Que j’ai de<br />

la peine à comprendre sa tendresse en cette occasion ! Ce Rhône qui fait peur à tout<br />

le monde ! Ce pont d’Avignon où l’on aurait tort de passer en prenant de loin7 toutes<br />

ses mesures8 ! Un tourbillon de vent vous jette violemment sous une arche ! Et quel<br />

miracle que vous n’ayez pas été brisée et noyée dans un moment9 ! Ma bonne, je ne<br />

soutiens pas10 cette pensée, j’en frissonne, et m’en suis réveillée avec <strong>des</strong> sursauts<br />

dont je ne suis pas la maîtresse. Trouvez-vous toujours que le Rhône ne soit que<br />

de l’eau ? De bonne foi, n’avez-vous point été effrayée d’une mort si proche et si<br />

inévitable ? Avez-vous trouvé ce péril d’un bon goût ? Une autre fois ne serez-vous<br />

point un peu moins hasardeuse11 ? Une aventure comme celle-là ne vous fera-t-elle<br />

point voir les dangers aussi terribles qu’ils sont ? Je vous prie de m’avouer ce qui<br />

vous en est resté12 1<br />

5<br />

10<br />

15<br />

20<br />

; je crois du moins que vous avez rendu grâce à Dieu de vous avoir<br />

sauvée. Pour moi, je suis persuadée que les messes que j’ai fait dire tous les jours<br />

pour vous ont fait ce miracle […].<br />

Notes :<br />

1. « ma bonne » : expression familière et tendre pour désigner sa fille.<br />

2. « peinture » : <strong>des</strong>cription.<br />

3. « état » : situation.<br />

4. « téméraire » : imprudente.<br />

5. « vous exposer » : vous mettre en danger.<br />

6. « souffrirait » : supporterait.<br />

7. « de loin » : approximativement.<br />

8. « prendre toutes ses mesures » : prendre toutes ses précautions.<br />

9. « dans un moment » : en un instant.<br />

10. « je ne soutiens pas » : je ne supporte pas.<br />

11. « hasardeuse » : imprudente, qui s’en remet au hasard.<br />

12. « ce qui vous en est resté » : l’impression qu’il vous en reste.<br />

A La tendresse d’une mère<br />

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en<br />

rédigeant <strong>des</strong> phrases complètes.<br />

1- a) Qui écrit cette lettre ?<br />

158<br />

b) À qui est adressée cette lettre ?<br />

c) Quand la lettre a-t-elle été écrite ?<br />

Tu as certainement trouvé les bonnes réponses ; regarde tout de même dans le corrigé. Lis<br />

soigneusement le « Je retiens » suivant et mémorise-le, avant de poursuivre.<br />

— © Cned, Français 4 e


j e retiens<br />

L’écriture d’une lettre<br />

La lettre est un moyen de communication entre deux personnes :<br />

séance 1 —<br />

Séquence 5<br />

– Celui qui écrit la lettre est appellé l’émetteur ou le <strong>des</strong>tinateur. Il est désigné par les<br />

pronoms et les déterminants à la première personne mais aussi par la signature de la<br />

lettre.<br />

– Celui qui reçoit la lettre est appellé le récepteur ou le <strong>des</strong>tinataire. Il est désigné par les<br />

pronoms et les déterminants à la deuxième personne.<br />

Pour écrire une lettre, on précise souvent :<br />

– en haut à droite, le lieu et la date d’écriture de la lettre<br />

– au centre (avant le texte), la formule d’appel (contenant souvent le prénom ou le nom<br />

du <strong>des</strong>tinataire)<br />

– en bas à droite, le nom du <strong>des</strong>tinateur qui est indiqué par la signature.<br />

2- Quels éléments du récit de l’accident de sa fille Mme de Sévigné reprend-elle dans sa<br />

lettre ? Surligne, dans le texte, ces éléments.<br />

3- Quel est le temps utilisé ? et quel effet produit-il ?<br />

4- Pourquoi Mme de Sévigné raconte-t-elle à nouveau ce qui est arrivé à sa fille ?<br />

5- Quels sentiments exprime-t-elle en relation avec l’accident ?<br />

6- Quel est le type de phrase dominant dans le texte ? Et quel est son rôle dans l’expression<br />

<strong>des</strong> sentiments de l’auteure ?<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé.<br />

B La leçon d’une mère<br />

1- a) Quels reproches Mme de Sévigné fait-elle à sa fille ?<br />

b) Quel type de phrase utilise Mme de Sévigné à la fin de la lettre ?<br />

c) Mme de Sévigné attend-elle vraiment que sa fille réponde aux questions qu’elle a<br />

formulées ?<br />

Vérifie tes réponses dans le corrigé puis lis et apprends le « Je retiens » qui suit.<br />

j e retiens<br />

Les questions rhétoriques<br />

Lorsqu’une personne pose une question sans attendre de réponse de la part de son<br />

interlocuteur, on dit qu’elle utilise une question rhétorique. Les questions rhétoriques<br />

permettent d’interpeller l’interlocuteur en l’amenant à réfléchir.<br />

2- Quels reproches Mme de Sévigné fait-elle à son gendre ?<br />

3- Selon Mme de Sévigné, quel enseignement sa fille doit-elle tirer de cette mésaventure ?<br />

N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé.<br />

© Cned, Français 4 e — 159


Séquence 5 — séance 1<br />

C expression écrite<br />

160<br />

Pour conclure cette séance, tu vas faire un petit exercice d’écriture. Voici le sujet :<br />

En une vingtaine de lignes, rédige la lettre que Mme de Grignan a envoyée à sa mère pour<br />

lui raconter son accident en barque.<br />

Remarque : Cet exercice te permet de t’entraîner pour l’évaluation finale. Dans le devoir,<br />

tu devras en effet rédiger une lettre.<br />

Pour t’aider, relis les informations que tu as surlignées dans le texte.<br />

Pour réussir cet exercice, tu dois :<br />

– écrire une lettre d’une vingtaine de lignes racontant l’accident en barque de<br />

Mme de Grignan<br />

– respecter la mise en page de la lettre<br />

– organiser ton texte en paragraphes<br />

– vérifier tes conjugaisons, tes accords et ton orthographe.<br />

Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes en<br />

complétant le tableau suivant.<br />

Je vérifie que… Fait<br />

J’ai écrit une lettre d’une vingtaine de lignes racontant l’accident en barque de<br />

Mme de Grignan.<br />

J’ai respecté la mise en page de la lettre.<br />

J’ai organisé mon texte en paragraphes.<br />

J’ai accordé chaque verbe avec son sujet.<br />

J’ai soigné les accords <strong>des</strong> noms, <strong>des</strong> déterminants, <strong>des</strong> adjectifs.<br />

Si toutes les consignes sont bien respectées, recopie ta lettre sur ton cahier. Lis ensuite dans le<br />

corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

© Cned / N. Julo


Durée approximative : 1 heure.<br />

Séance 2<br />

Annoncer une nouvelle dans une lettre<br />

séance 2 —<br />

Séquence 5<br />

Dans cette séance, tu vas étudier une nouvelle lettre de Mme de Sévigné qu’elle adresse à un<br />

cousin : M. de Coulanges, en 1670. Celui-ci vit en province, à Lyon. Il n’a donc pas connaissance<br />

<strong>des</strong> événements qui se passent à la Cour de France. Mme de Sévigné, qui réside à Paris, entend l’en<br />

informer.<br />

Pour comprendre le texte que tu vas lire, tu dois avoir à l’esprit qu’à la Cour du roi de France, la<br />

hiérarchie sociale était importante. Ainsi un noble (un cadet) était-il socialement inférieur à une<br />

fille de la famille royale.<br />

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.<br />

En t’aidant d’une encyclopédie en ligne, recherche <strong>des</strong> informations sur M. de Lauzun.<br />

Compare ta recherche biographique aux informations fournies par le corrigé sur M. de Lauzun. Lis<br />

ensuite le texte ci-<strong>des</strong>sous puis réponds aux questions posées.<br />

À Paris, ce lundi 15e décembre 1670<br />

1<br />

5<br />

10<br />

15<br />

20<br />

25<br />

Je m’en vais vous mander 1 la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la<br />

plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante,<br />

la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus<br />

imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus<br />

éclatante, la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus brillante, la plus digne d’envie :<br />

enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés, encore cet<br />

exemple n’est-il pas juste, une chose que l’on ne peut pas croire à Paris (comment la<br />

pourrait-on croire à Lyon ?) ; une chose qui fait crier miséricorde 2 à tout le monde,<br />

une chose qui comble de joie Madame de Rohan et Madame d’Hauterive ; une chose<br />

enfin qui se fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue 3 ; une<br />

chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi. Je ne puis me<br />

résoudre à la dire ; devinez-la : je vous le donne en trois. Jetez-vous votre langue<br />

aux chiens ? Eh bien ! il faut donc vous la dire : M. de Lauzun 4 épouse dimanche au<br />

Louvre, devinez qui ? Je vous le donne en quatre, je vous le donne en dix, je vous le<br />

donne en cent. Mme de Coulanges dit : Voilà qui est bien difficile à deviner ; c’est<br />

Mme de la Vallière 5 . – Point du tout, Madame. – C’est donc Mlle de Retz 5 ? – Point<br />

du tout, vous êtes bien provinciale. – Vraiment nous sommes bien bêtes, dites-vous,<br />

c’est Mlle Colbert 5 . – Encore moins. – C’est assurément Mlle de Créquy 5 . – Vous<br />

n’y êtes pas. Il faut donc à la fin vous le dire : il épouse dimanche, au Louvre, avec<br />

la permission du Roi, Mademoiselle, Mademoiselle de... Mademoiselle... devinez le<br />

nom : il épouse Mademoiselle, ma foi ! par ma foi ! ma foi jurée ! Mademoiselle, la<br />

grande Mademoiselle ; Mademoiselle, fille de feu Monsieur 6 ; Mademoiselle, petitefille<br />

de Henri IV ; mademoiselle d’Eu, mademoiselle de Dombes, mademoiselle de<br />

Montpensier, mademoiselle d’Orléans ; Mademoiselle, cousine germaine du Roi ;<br />

Mademoiselle, <strong>des</strong>tinée au trône ; Mademoiselle, le seul parti de France qui fût digne<br />

de Monsieur. Voilà un beau sujet de discourir 7 . Si vous criez, si vous êtes hors de<br />

© Cned, Français 4 e — 161


Séquence 5 — séance 2<br />

vous-même, si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu’on se moque<br />

de vous, que voilà une belle raillerie8 , que cela est bien fade à imaginer ; si enfin<br />

vous nous dites <strong>des</strong> injures : nous trouverons que vous avez raison ; nous en avons<br />

fait autant que vous.<br />

Adieu ; les lettres qui seront portées par cet ordinaire9 30<br />

vous feront voir si nous<br />

disons vrai ou non.<br />

Notes :<br />

1. « mander » : communiquer une nouvelle ou un avis par une lettre ou un messager.<br />

2. « crier miséricorde » : qui surprend et inquiète tout le monde.<br />

3. « avoir la berlue » : voir mal, être victime d’une hallucination.<br />

4. « M. de Lauzun » : gentilhomme qui n’était que cadet de Gascogne (les cadets de Gascogne constituaient un<br />

régiment <strong>des</strong> troupes du roi).<br />

5. « Mme de la Vallière, Mlle de Retz, Mlle Colbert, Mlle de Créquy » : demoiselles à marier <strong>des</strong> plus gran<strong>des</strong><br />

familles, favorites du roi ou filles de ministres, qui sont déjà <strong>des</strong> partis considérables, mais sans mesure avec<br />

la famille royale, hors de portée d’un noble de la Cour.<br />

6. « Monsieur » : c’est le nom que l’on donne au frère du roi : « feu Monsieur » (l. 22) désigne le frère de<br />

Louis XIII et le père de Mademoiselle, qui est mort au moment de l’écriture de la lettre. Mais, ligne 26,<br />

« Monsieur » désigne le frère cadet de Louis XIV (Philippe d’Orléans), fils de Louis XIII et cousin de<br />

Mademoiselle. C’est le seul parti français qui correspond à la position hiérarchique de Mademoiselle,<br />

car il appartient comme elle à la famille « royale ».<br />

7. « sujet de discourir » : sujet de conversation.<br />

8. « raillerie » : invraisemblance.<br />

9. « cet ordinaire » : coursier de la poste partant à jours réguliers.<br />

A Des nouvelles de la Cour<br />

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier,<br />

en rédigeant <strong>des</strong> phrases complètes.<br />

1- a) Dans le texte, surligne le passage dans lequel Mme de Sévigné informe son cousin du<br />

mariage de Mademoiselle et de M. de Lauzun.<br />

162<br />

b) Explique, avec tes propres mots, la nouvelle que Mme de Sévigné rapporte à son<br />

cousin.<br />

2- a) Cet événement était-il prévisible ?<br />

b) Dans le texte, souligne en bleu les expressions qui montrent que cet événement<br />

surprend tout le monde.<br />

3- a) Pourquoi la noblesse de la Cour est-elle choquée par ce projet de mariage ?<br />

b) Quel sentiment l’annonce de ce mariage risque-t-il de susciter chez le <strong>des</strong>tinataire de la<br />

lettre ? Cite le texte pour justifier ta réponse.<br />

c) En t’aidant de ce que tu as appris dans la séquence 5, dis quel type de discours est<br />

utilisé ici pour rapporter la réaction de M. de Coulanges.<br />

4- D’après toi, cette lettre est-elle exclusivement <strong>des</strong>tinée à M. de Coulanges ou peut-elle<br />

être lue par d’autres personnes ? Justifie ta réponse en précisant si cette lettre contient<br />

<strong>des</strong> informations personnelles et privées ou si, au contraire, elle ne rapporte qu’une<br />

nouvelle publique.<br />

Vérifie tes réponses dans le corrigé puis lis et apprends le « Je retiens » qui suit.<br />

— © Cned, Français 4 e


j<br />

e retiens<br />

La nature <strong>des</strong> lettres : lettres privées et lettres publiques<br />

séance 2 —<br />

Séquence 5<br />

Certaines lettres contiennent <strong>des</strong> informations personnelles qui ne concernent et<br />

n’intéressent que l’émetteur et le récepteur. Ce sont <strong>des</strong> lettres privées. Mais d’autres<br />

lettres relatent <strong>des</strong> événements publics qui intéressent beaucoup de personnes. On<br />

peut alors considérer que ces lettres sont <strong>des</strong> lettres publiques qui peuvent être lues<br />

par plusieurs <strong>des</strong>tinataires. D’ailleurs, à partir du XIX e siècle, <strong>des</strong> auteurs ont écrit <strong>des</strong><br />

lettres ouvertes sur <strong>des</strong> événements de société : ces lettres, publiées dans la presse,<br />

sont lues par de nombreux lecteurs.<br />

B Le plaisir d’écrire de l’épistolière<br />

1- L’information concernant le mariage de Lauzun est-elle donnée au début de la lettre ?<br />

Pourquoi ? Quel effet cela produit-il ?<br />

2- Observe les adjectifs au début de la lettre.<br />

a) À quel degré ces adjectifs sont-ils employés ? (Reporte-toi au cours de 5 e si tu as<br />

besoin d’aide.)<br />

b) Relève <strong>des</strong> adjectifs qui s’opposent dans le début du texte.<br />

c) Selon toi, quel sentiment Mme de Sévigné tente-t-elle de susciter chez son lecteur en<br />

juxtaposant ces adjectifs au début de sa lettre ?<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé avant de poursuivre.<br />

3- a) Dans les lignes 12-14, quel procédé Mme de Sévigné utilise-t-elle pour retarder<br />

l’information ?<br />

b) Dans les lignes 12-15, quelles formules témoignent de l’humour avec lequel Mme de<br />

Sévigné s’amuse à retarder l’information ?<br />

4- Quel procédé est utilisé par l’épistolière (personne qui écrit <strong>des</strong> lettres) pour retarder<br />

l’information dans les lignes 15 à 19 ?<br />

5- a) Sur quel mot Mme de Sévigné joue-t-elle pour retarder l’identification de la future<br />

mariée dans les lignes 20 à 22 ?<br />

b) Explique comment Mme de Sévigné crée un jeu de mots autour de ce terme.<br />

N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé.<br />

C Résumer le texte en enrichissant son vocabulaire<br />

Pour conclure la séance, complète le texte ci-<strong>des</strong>sous au moyen <strong>des</strong> expressions<br />

proposées. Ces expressions sont toutes construites autour du mot « lettre ». Si tu ne<br />

connais pas le sens de certaines expressions, cherche-le dans un dictionnaire avant de<br />

compléter le texte.<br />

au pied de la lettre – en toutes lettres – lettre morte – lettre ouverte – passé comme une lettre à<br />

la poste – lettres de noblesse – lettre de cachet<br />

Mme de Sévigné écrit à son cousin une sorte de ……………………… dans laquelle elle<br />

lui annonce le futur mariage de M. de Lauzun. Celui-ci étant de petite aristocratie,<br />

il a probablement reçu <strong>des</strong> ……………………… pour éviter que son mariage ne soit<br />

© Cned, Français 4 e — 163


Séquence 5 — séance 3<br />

164<br />

perçu comme une mésalliance. En effet, il doit épouser la cousine de Louis XIV<br />

dont l’épistolière donne le titre ……………………… Ce projet de mariage n’est pas<br />

……………………………………………… auprès de la vieille aristocratie qui a manifesté sa<br />

réprobation. Mais les protestations sont restées ………………………, le roi ayant autorisé<br />

ce mariage et accordé <strong>des</strong> ……………………… Toutefois, même si cet événement dont<br />

l’épistolière rend compte est vrai, Mme de Sévigné a conscience qu’il est si choquant<br />

que son correspondant ne pourra pas prendre ce qu’elle dit ……………………… et qu’il<br />

doutera de ses propos.<br />

Tu as certainement trouvé les bonnes réponses ; regarde tout de même dans le corrigé.<br />

Durée approximative : 1 h 30.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Séance 3<br />

Conjuguer et utiliser le subjonctif<br />

Dans cette séance, tu vas apprendre à conjuguer les verbes au subjonctif (un <strong>des</strong> trois mo<strong>des</strong><br />

personnels utilisés en français) puis tu apprendras à utiliser ce mode.<br />

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.<br />

A La conjugaison du subjonctif<br />

Avant de faire les exercices, lis la rubrique « Je sais déjà » et mémorise le « Je retiens » :<br />

j e sais déjà<br />

Tu as étudié en cinquième le subjonctif présent (Séquence 8, séance 6). Voici un petit<br />

rappel :<br />

Au subjonctif présent, les terminaisons sont toujours les mêmes, quels que soient les<br />

groupes auxquels appartiennent les verbes : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.<br />

Ces terminaisons sont ajoutées au radical du verbe.<br />

– Pour les verbes du 1 er groupe, le radical est le même que le radical du présent de<br />

l’indicatif (ex. : chanter [il faut que] je chante, tu chantes, il chante, nous chantions, vous<br />

chantiez, ils chantent).<br />

– Pour les verbes du 2 e groupe, le radical <strong>des</strong> verbes se termine en -iss- (ex : finir [il faut que] je<br />

finisse, tu finisses, il finisse, nous finissions, vous finissiez, ils finissent).<br />

– Certains verbes du 3 e groupe ont <strong>des</strong> radicaux particuliers. Voici les plus courants : savoir<br />

([il faut que] je sache…), vouloir ([il faut que] je veuille…), faire ([il faut que] je fasse…), aller<br />

([il faut que] j’aille…), pouvoir ([il faut que] je puisse…).


j e retiens<br />

Le subjonctif passé<br />

séance 3 —<br />

Séquence 5<br />

Au subjonctif passé, les verbes sont conjugués avec l’auxiliaire avoir au subjonctif<br />

présent ([il faut que] j’aie, tu aies, il/elle/on ait, nous ayons, vous ayez, ils/elles aient) ou<br />

l’auxiliaire être ([il faut que] je sois, tu sois, il soit, nous soyons, vous soyez, ils/elles soient)<br />

suivi du participe passé du verbe.<br />

Exemples : que je sois parti , que j’ai dû…<br />

Vérifie que tu sais conjuguer les verbes au subjonctif présent et passé en faisant les exercices suivants.<br />

1- a) Conjugue au subjonctif présent et à toutes les personnes les verbes : poster, envoyer,<br />

noircir, écrire, correspondre.<br />

b) Conjugue au subjonctif passé et à toutes les personnes les verbes : écrire, partir.<br />

2- Relis le texte reproduit au début de la séance 1.<br />

a) Relève un verbe conjugué au subjonctif présent.<br />

b) Relève un verbe conjugué au subjonctif passé.<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé. Lis maintenant le « Je retiens » et mémorise-le.<br />

j<br />

e retiens<br />

Le subjonctif imparfait et le subjonctif plus-que-parfait<br />

Pour conjuguer un verbe à l’imparfait du subjonctif, on prend la voyelle utilisée au<br />

passé simple pour conjuguer le verbe puis on ajoute les terminaisons suivantes : -sse,<br />

-sses, -^t, -ssions, -ssiez, -ssent.<br />

Ex. : chanter (passé simple : il chanta) [il fallait que] je chantasse, tu chantasses, il<br />

chantât, nous chantassions, vous chantassiez, ils chantassent.<br />

Ex. : finir (passé simple : il finit) [il fallait que] je finisse, tu finisses, il finît, nous<br />

finissions, vous finissiez, ils finissent.<br />

Ex. : vouloir (passé simple : il voulut) [il fallait que] je voulusse, tu voulusses, il voulût,<br />

nous voulussions, vous voulussiez, ils voulussent.<br />

Pour conjuguer les verbes au subjonctif plus-que-parfait, on utilise l’auxiliaire avoir au<br />

subjonctif imparfait (eusse, eusses, eût, eussions, eussiez, eussent) ou l’auxiliaire être<br />

(fusse, fusses, fût, fussions, fussiez, fussent) qui est suivi du participe passé du verbe.<br />

Exemples : [Il aurait fallu] que j’eusse su , que je fusse partie …<br />

3- a) Conjugue au subjonctif imparfait et à toutes les personnes les verbes : envoyer, écrire, lire.<br />

b) Conjugue au subjonctif plus-que-parfait et à toutes les personnes le verbe « écrire ».<br />

4- Relis le texte reproduit au début de la séance 1.<br />

a) Relève un verbe conjugué au subjonctif imparfait.<br />

b) Relève deux verbes conjugués au subjonctif plus-que-parfait.<br />

N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé avant de passer à la deuxième partie.<br />

© Cned, Français 4 e — 165


Séquence 5 — séance 3<br />

j e retiens<br />

166<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

tableau récapitulatif<br />

Voici un récapitulatif <strong>des</strong> conjugaisons <strong>des</strong> auxiliaires (être et avoir) et de la formation<br />

<strong>des</strong> temps composés du subjonctif :<br />

Subjonctif présent Subjonctif imparfait<br />

AVOIR ÊTRE AVOIR ÊTRE<br />

Que j’aie Que je sois Que j’eusse Que je fusse<br />

Que tu aies Que tu sois Que tu eusses Que tu fusses<br />

Qu’il/elle/on ait Qu’il/elle/on soit Qu’il/elle/on eût Qu’il/elle/on fût<br />

Que nous ayons Que nous soyons Que nous eussions Que nous fussions<br />

Que vous ayez Que vous soyez Que vous eussiez Que vous fussiez<br />

Qu’ils/elles aient Qu’ils/elles soient Qu’ils/elles eussent Qu’ils/elles fussent<br />

Subjonctif passé Subjonctif plus-que-parfait<br />

être ou avoir au subjonctif présent<br />

+ participe passé du verbe.<br />

Ex. : que j’aie dû ; que je sois parti<br />

être ou avoir au subjonctif imparfait<br />

+ participe passé du verbe<br />

Ex. : que j’eusse dû ; que je fusse parti<br />

B Les emplois du subjonctif<br />

1- Lis le texte ci-<strong>des</strong>sous. Il s’agit du début de la lettre que Mme de Sévigné a écrite à sa fille<br />

juste après son départ avec M. de Grignan. Elle date du 9 février 1671.<br />

Je reçois vos lettres, ma bonne, comme vous avez reçu ma bague. Je fonds en larmes en<br />

les lisant ; il me semble que mon cœur ……………………….. (VoULoIR) se fendre par<br />

la moitié. Il me semble que vous m’……………………….. (éCRIRe) <strong>des</strong> injures ou que<br />

vous ……………………….. (ÊtRe) malade ou qu’il vous ……………………….. (ARRIVeR)<br />

quelque accident, et c’est tout le contraire. Vous m’aimez, ma chère enfant, et vous<br />

me le dites d’une manière que je ne puis soutenir sans <strong>des</strong> pleurs en abondance ;<br />

vous continuez votre voyage sans aucune aventure fâcheuse. Et lorsque j’apprends<br />

tout cela, qui est justement tout ce qui me peut être le plus agréable, voilà l’état où<br />

je suis. Vous vous amusez donc à penser à moi, vous en parlez, et vous aimez mieux<br />

m’écrire vos sentiments que vous n’aimez à me les dire. De quelque façon qu’ils me<br />

……………………….. (VenIR), ils sont reçus avec une tendresse et une sensibilité qui ne<br />

sont comprises que de ceux qui savent aimer comme je fais. Vous me faites sentir pour<br />

vous tout ce qu’il est possible de sentir de tendresse.<br />

a) Complète le texte en conjuguant les verbes en gras au subjonctif présent et le verbe<br />

souligné au subjonctif passé.<br />

b) Dans le texte, souligne les propositions subordonnées dans lesquelles sont utilisés les<br />

verbes au subjonctif.<br />

c) Par quel mot sont introduites les quatre premières propositions subordonnées ?<br />

d) Qu’expriment ces propositions subordonnées ?<br />

2- Par quel groupe de mots est introduite la dernière proposition subordonnée ?<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé. Lis maintenant le « Je retiens » et mémorise-le.


j<br />

e retiens<br />

Le subjonctif dans les propositions subordonnées<br />

séance 3 —<br />

Séquence 5<br />

Le subjonctif est utilisé dans <strong>des</strong> propositions subordonnées conjonctives introduites<br />

par « que » qui sont placées après un verbe exprimant un sentiment, une obligation<br />

ou un ordre.<br />

Ex. : Je crains que vous ne soyez malade.<br />

Je souhaite que vous fassiez attention à vous.<br />

Il faut que j’aille poster cette lettre.<br />

Le subjonctif est aussi utilisé dans <strong>des</strong> propositions subordonnées exprimant :<br />

– le but (pour que, afin que) Je vous écris afin que vous soyez informée du mariage de<br />

Mademoiselle.<br />

– la condition (à moins que, à condition que) Vous me répondrez à moins que vous ne soyez<br />

trop occupée.<br />

– la concession (bien que, quoique) Bien que je le veuille, vous n’avez pas retardé votre<br />

départ.<br />

– le temps (avant que, jusqu’à ce que) Jusqu’à ce que j’aie de vos nouvelles, je ne pourrai<br />

m’empêcher de m’inquiéter.<br />

O<br />

Attention : les temporelles introduites par « après que » se construisent avec<br />

l’indicatif (mettre une explication simple et un exemple).<br />

Ex. : Après que Mme de Sévigné a écrit sa lettre, elle l’envoie à Mme de Grignan.<br />

3- Lis les phrases suivantes que Mme de Sévigné aurait pu écrire à sa fille :<br />

– Pourvu que vous soyez plus prudente à l’avenir !<br />

– Pourvu que votre mari fasse preuve de plus de jugement !<br />

– Que le temps soit plus clément avec vous !<br />

– Que votre époux ne cède pas à tous vos caprices !<br />

a) Souligne les verbes conjugués au subjonctif dans ces phrases. À quel temps sont-ils<br />

conjugués ?<br />

b) Le subjonctif est-il utilisé ici dans <strong>des</strong> phrases simples ou dans <strong>des</strong> phrases complexes ?<br />

Justifie ta réponse.<br />

c) Qu’expriment ces différentes phrases ?<br />

N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé. Lis soigneusement le « Je retiens » suivant et<br />

mémorise-le avant de poursuivre.<br />

j<br />

e retiens<br />

Le subjonctif dans les propositions indépendantes<br />

Le verbe peut être conjugué au subjonctif dans les propositions indépendantes :<br />

– dans une phrase injonctive qui exprime un ordre indirect Que tu apprennes ta leçon !<br />

– dans une phrase exclamative qui exprime une prière ou un souhait Pourvu que tu<br />

apprennes ta leçon !<br />

© Cned, Français 4 e — 167


Séquence 5 — séance 4<br />

C Question de préparation pour la dictée<br />

168<br />

Dans le devoir de fin de séquence, tu auras une dictée. Dans celle-ci, quatre verbes sont<br />

conjugués au subjonctif présent. Pour t’aider, entraîne-toi à conjuguer les verbes suivants<br />

à toutes les personnes et au subjonctif présent : rendre, voir, faire, pouvoir.<br />

D Utiliser le subjonctif<br />

Avant le départ de Mme de Grignan, Mme de Sévigné lui remet une liste de dix<br />

recommandations afin de la guider lors de son voyage et de sa vie conjugale.<br />

Rédige cette liste en commençant chaque recommandation par « Il faut que » et en<br />

utilisant différents verbes au subjonctif.<br />

Quand tu as terminé, reporte-toi au corrigé pour lire les phrases qui te sont proposées.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Séance 4<br />

<strong>Lire</strong> un échange épistolaire entre deux philosophes<br />

Durée approximative : 1 heure.<br />

Dans cette séance, tu vas lire deux lettres que se sont respectivement envoyé Voltaire et Diderot, deux<br />

philosophes (penseurs) du XVIII e siècle. Ils évoquent les difficultés rencontrées par Diderot pour réaliser<br />

un grand projet scientifique et philosophique : la constitution de l’Encyclopédie. De nombreux écrivains<br />

ont participé à la rédaction de cet ouvrage qui avait pour fonction d’« éclairer » (instruire) les hommes<br />

mais ils rencontrèrent beaucoup d’obstacles. Leurs ennemis firent interdire la publication <strong>des</strong> différents<br />

volumes de l’Encyclopédie et les philosophes attendirent presque quinze ans pour voir leur projet mené<br />

à bien, puisque le premier volume fut publié en 1751 et les derniers en 1765.<br />

Voltaire, qui a rédigé plusieurs articles pour l’Encyclopédie, était révolté par les obstacles que<br />

rencontrait la noble entreprise dirigée par Diderot et d’Alembert (avant que celui-ci n’abandonne<br />

ce travail). C’est ce qui explique le ton de la lettre que tu vas lire et qui est adressée à Diderot.<br />

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.<br />

Lis à présent le texte ci-<strong>des</strong>sous puis réponds aux questions posées :<br />

Lausanne, le 6 janvier 1758<br />

Est-il bien vrai, Monsieur, que tandis que vous rendez service au genre humain,<br />

et que vous l’éclairez, ceux qui se croient nés pour l’aveugler aient la permission<br />

de faire un libelle1 périodique contre vous et contre ceux qui pensent comme vous ?<br />

Quoi ! on permet aux Garasses2 d’insulter les Varrons et les Plines3 !<br />

Quelques ministres de Genève ont eu la rage, en dernier lieu, de vouloir justifier<br />

l’assassinat juridique de Servet : le magistrat leur a imposé le silence ; les plus sages<br />

ministres ont rougi pour leurs confrères bafoués ; et il sera permis à je ne sais quels<br />

pédants4 jésuites5 1<br />

5<br />

d’insulter leurs maîtres ?


séance 4 —<br />

Séquence 5<br />

N’êtes-vous pas tenté de déclarer que vous suspendrez l’Encyclopédie jusqu’à ce<br />

qu’on vous ait fait justice ? Les Guignards6 ont été pendus, et les nouveaux Garasses2 devraient être mis au pilori7 . Mandez-moi, je vous prie, les noms de ces malheureux.<br />

Je les traiterai selon leur mérite dans la nouvelle édition qui se prépare de l’Histoire<br />

générale.<br />

Que je vous plains de ne pas faire l’Encyclopédie dans un pays libre ! Faut-il que<br />

ce dictionnaire, cent fois plus utile que celui de Bayle8 , soit gêné par la superstition9 ,<br />

qu’il devrait anéantir ; qu’on ménage10 encore <strong>des</strong> coquins11 qui ne ménagent rien ;<br />

que les ennemis de la raison, les persécuteurs <strong>des</strong> philosophes, les assassins de nos<br />

rois, osent encore parler dans un siècle tel que le nôtre ? […]<br />

Votre admirateur et votre partisan jusqu’au tombeau,<br />

Le Suisse libre<br />

Notes :<br />

1. « libelle » : texte critique et polémique.<br />

2. « Garasse » : religieux du XVIIe siècle qui a attaqué tous ceux qui, selon lui, avaient <strong>des</strong> idées contraires à la<br />

religion.<br />

3. « Varron, Pline » : philosophes romains et premiers auteurs à chercher à rassembler les connaissances de<br />

leur époque. Varron a publié plus de 600 ouvrages et Pline est l’auteur de la première encyclopédie naturelle,<br />

Histoire naturelle.<br />

4. « pédants » : qui étalent leur savoir avec prétention.<br />

5. « jésuites » : religieux de l’ordre du même nom.<br />

6. « Guignard » : religieux du XVIe siècle hostile aux rois Henri III et Henri IV ; il a été pendu.<br />

7. « mettre au pilori » : désigner comme coupable.<br />

8. « Bayle » : auteur du XVIIe 10<br />

15<br />

siècle qui a écrit un dictionnaire dont s’est inspiré Voltaire pour écrire son Dictionnaire<br />

philosophique.<br />

9. « superstition » : Voltaire désigne ainsi la religion catholique, religion officielle de l’État français.<br />

10. « qu’on ménage » : qu’on traite avec égards, qu’on épargne.<br />

11. « coquins » : terme injurieux.<br />

A Comprendre la lettre de Voltaire<br />

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier,<br />

en rédigeant <strong>des</strong> phrases complètes.<br />

1- a) Dans le premier paragraphe, quelle image Voltaire donne-t-il de son <strong>des</strong>tinataire ?<br />

b) Dans quelle entreprise est impliqué le <strong>des</strong>tinataire de la lettre ?<br />

c) Quel est le mérite de cette entreprise selon Voltaire ? Explique-le avec tes propres mots<br />

avant de souligner en bleu les expressions qui justifient ta réponse.<br />

2- a) Contre qui Voltaire est-il en colère ?<br />

b) Souligne en rouge les expressions qui témoignent de la colère de Voltaire.<br />

3- a) Quel conseil Voltaire donne-t-il à Diderot dans la première phrase du troisième<br />

paragraphe ?<br />

b) Que regrette Voltaire dans la première phrase du quatrième paragraphe et quel conseil<br />

implicite donne-t-il à Diderot ?<br />

c) En t’aidant de la signature, dis dans quel pays Diderot pourrait aller.<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé. Lis ensuite la réponse que Diderot adressa à Voltaire.<br />

Diderot lui rédigea une longue lettre. Tu ne vas lire que le début.<br />

© Cned, Français 4 e — 169


Séquence 5 — séance 4<br />

1<br />

5<br />

10<br />

15<br />

20<br />

170<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

19 février 1758.<br />

Je vous demande pardon, monsieur et cher maître, de ne vous avoir pas répondu<br />

plus tôt. Quoi que vous en pensiez, je ne suis que négligent.<br />

Vous dites donc qu’on en use avec nous d’une manière odieuse, et vous avez<br />

raison. Vous croyez que j’en dois être indigné, et je le suis. Votre avis serait que nous<br />

quittassions tout à fait l’Encyclopédie ou que nous allassions la continuer en pays<br />

étranger, ou que nous obtinssions justice et liberté dans celui-ci.<br />

Voilà qui est à merveille ; mais le projet d’achever en pays étranger est une chimère. Ce<br />

sont les libraires qui ont traité avec nos collègues ; les manuscrits qu’ils ont acquis ne nous<br />

appartiennent pas, et ils nous appartiendraient, qu’au défaut <strong>des</strong> planches, nous n’en ferions<br />

aucun usage. Abandonner l’ouvrage, c’est tourner le dos sur la brèche, et faire ce que désirent<br />

les coquins qui nous persécutent. Si vous saviez avec quelle joie ils ont appris la désertion<br />

de d’Alembert, et toutes les manœuvres qu’ils emploient pour l’empêcher de revenir ! Il ne<br />

faut pas s’attendre qu’on fasse justice <strong>des</strong> brigands auxquels on nous a abandonnés, et il ne<br />

nous convient guère de le demander : ne sont-ils pas en position d’insulter qui il leur plaît<br />

sans que personne s’en offense ? Est-ce à nous à nous plaindre, lorsqu’ils nous associent<br />

dans leurs injures avec <strong>des</strong> hommes que nous ne vaudrons jamais ?<br />

Que faire donc ? Ce qui convient à <strong>des</strong> gens de courage : mépriser nos ennemis, les<br />

poursuivre, et profiter, comme nous avons fait, de l’imbécillité de nos censeurs. Faut-il que,<br />

pour deux misérables brochures, nous oubliions ce que nous devons à nous-mêmes et au<br />

public ? Est-il honnête de tromper l’espérance de quatre mille souscripteurs, et n’avonsnous<br />

aucun engagement avec les libraires ? Si d’Alembert reprend et que nous finissions,<br />

ne sommes-nous pas vengés ? Ah ! mon cher maître, où est le philosophe ? […]<br />

B Comprendre la réponse de Diderot<br />

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier,<br />

en rédigeant <strong>des</strong> phrases complètes.<br />

1- Dans le 2e paragraphe, souligne le passage dans lequel Diderot résume les trois conseils<br />

qu’il a retenus de la lettre de Voltaire.<br />

2- Dans le 3e paragraphe, comment Diderot justifie-t-il l’impossibilité de suivre chacun <strong>des</strong><br />

trois conseils de Voltaire ?<br />

3- Quelle victoire les ennemis de l’Encyclopédie ont-ils remportée?<br />

4- Selon Diderot, comment les encyclopédistes peuvent-ils se venger de leurs ennemis ? Cite<br />

le texte pour justifier ta réponse.<br />

Vérifie tes réponses dans le corrigé puis lis et apprends le « Je retiens » qui suit.<br />

j e retiens<br />

La lettre philosophique<br />

Les lettres échangées entre les philosophes sont l’occasion de défendre et de<br />

partager leurs idées. Elles sont aussi l’occasion de trouver réconfort et appui lorsque<br />

les philosophes sont menacés ou harcelés par leurs détracteurs.<br />

Au XVIIIe siècle, de nombreux philosophes ont fait de la lettre un espace d’expression<br />

libre et non censurée, au point que la lettre est devenue un genre littéraire pour véhiculer<br />

leurs idées. Ainsi, le XVIIIe siècle voit apparaître <strong>des</strong> traités philosophiques qui ont la<br />

forme d’une lettre (Lettre sur les aveugles de Diderot, Lettres philosophiques de Voltaire).


Durée approximative : 1 heure.<br />

Séance 5<br />

Observer une planche de l’Encyclopédie<br />

L’Encyclopédie n’est pas exclusivement un ensemble d’articles classés dans l’ordre alphabétique.<br />

Les textes sont accompagnés de planches qui les illustrent.<br />

Dans cette séance, tu vas étudier une planche de l’Encyclopédie.<br />

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.<br />

Observe la planche reproduite ci-<strong>des</strong>sous avant de répondre aux questions.<br />

séance 5 —<br />

L’art d’écrire. Planche extraite de l’Encyclopédie (édition de 1783),<br />

ouvrage dirigé par Diderot © BnF<br />

Séquence 5<br />

© Cned, Français 4 e — 171


Séquence 5 — séance 6<br />

A Décrire la planche<br />

1- a) Quel est le titre de la planche ? Où trouves-tu cette information ?<br />

172<br />

b) Quel est le numéro de la planche ? Où trouves-tu cette information ?<br />

2- a) Combien d’illustrations composent cette planche ?<br />

b) Décris chacune d’elles.<br />

c) Quel <strong>des</strong>sin a plutôt pour fonction d’illustrer ? Quel <strong>des</strong>sin a plutôt une fonction<br />

informative ?<br />

3- Quelle est la fonction <strong>des</strong> lettres et <strong>des</strong> chiffres figurant sur les deux illustrations ?<br />

Tu as certainement trouvé les bonnes réponses ; regarde tout de même dans le corrigé.<br />

B écrire la légende accompagnant la planche<br />

Observe bien les deux illustrations et écris la légende correspondant à chaque lettre et<br />

chaque chiffre qui figure sur le <strong>des</strong>sin.<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Séance 6<br />

Analyser les composantes de la situation d’énonciation<br />

(exercice d’application)<br />

Durée approximative : 1 heure.<br />

Dans cette séance, tu vas lire une lettre que Diderot a écrite à Sophie Volland, la femme qu’il<br />

aimait. Cela va te permettre d’appliquer ce que tu as appris dans la séance 1 sur les composantes<br />

de la situation d’énonciation.<br />

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.<br />

Lis à présent le texte ci-<strong>des</strong>sous puis réponds aux questions posées :<br />

7 juin 1759<br />

1 Bonjour, mon amie. Je ne vous vis point hier. Le baron, qui en agit fort<br />

singulièrement quelquefois avec ses amis, ne dînait point hier chez lui. J’allai au<br />

Palais-Royal, et je recommandai au portier de notre ami de recevoir une lettre pour<br />

moi, s’il en venait une. J’y passai le soir. Point de lettre.<br />

5 Je ne vous verrai point encore aujourd’hui, à moins que ce ne soit sur le soir.<br />

S’il faisait un temps bien orageux, bien pluvieux, bien noir, je me jetterais dans un<br />

fiacre, et j’arriverais. Puisse-t-il faire ce temps ! Puissé-je voir mon amie ! Dites-moi<br />

pourquoi je vous trouve plus aimable de jour en jour. Ou me cachiez-vous une partie<br />

de vos qualités, ou ne les apercevais-je pas ? Je ne saurais vous rendre l’impression<br />

10 que vous fîtes sur moi pendant le petit moment que nous passâmes ensemble avanthier.<br />

C’est, je crois, que vous m’aimez davantage.


15<br />

Voilà le billet que je reçois à l’instant du baron, et voilà une lettre que je reçus hier<br />

pour Mme Le Gendre 1 . Présentez-lui mon respect. Et vous, ma Sophie, croyez-moi<br />

pour jamais tout ce que vous savez que je vous suis.<br />

Voilà aussi quelques papiers 2 que vous désirez de voir.<br />

Notes :<br />

1. « Mme Le Gendre » : sœur de Sophie Volland.<br />

2. « papiers » : probablement, copies de textes venus de Voltaire.<br />

A Repérer les composantes de la situation d’énonciation<br />

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier,<br />

en rédigeant <strong>des</strong> phrases complètes.<br />

1- a) Qui écrit cette lettre ?<br />

b) Relève les différents pronoms utilisés pour désigner l’émetteur.<br />

c) Relève les groupes nominaux introduits par un déterminant possessif renvoyant à<br />

l’émetteur.<br />

2- a) Qui est le <strong>des</strong>tinataire de la lettre ?<br />

b) Relève le pronom utilisé pour désigner le <strong>des</strong>tinataire.<br />

c) Relève un groupe nominal introduit par un déterminant possessif renvoyant au<br />

<strong>des</strong>tinataire.<br />

3- a) Relève un pronom désignant à la fois l’émetteur et le <strong>des</strong>tinataire.<br />

b) Relève un groupe nominal dont le déterminant possessif renvoie à la fois à l’émetteur<br />

et au <strong>des</strong>tinataire.<br />

4- Quel est l’objet de la lettre écrite par Diderot ?<br />

Rappel :<br />

L’énonciation est la production d’un message (d’un énoncé).<br />

La situation d’énonciation est la situation dans laquelle ce message est produit. Elle<br />

répond aux questions suivantes : qui parle ? à qui ? où ? quand ?<br />

Deux personnes sont impliquées dans une situation d’énonciation :<br />

– le <strong>des</strong>tinateur (celui qui parle ou qui écrit). Il est désigné par les pronoms et les<br />

déterminants à la première personne mais aussi par la signature de la lettre.<br />

– le <strong>des</strong>tinataire (celui qui écoute ou qui lit). Il est désigné par les pronoms et les<br />

déterminants à la deuxième personne.<br />

<strong>des</strong>tinateur message <strong>des</strong>tinataire<br />

(celui qui parle ou écrit) (le contenu : (celui qui écoute<br />

ce qui est dit ou écrit) ou qui lit)<br />

B L’expression du lieu et du temps dans la situation d’énonciation<br />

1- a) Quand la lettre a-t-elle été écrite ?<br />

b) Relève les adverbes et les groupes nominaux qui renvoient à ce jour.<br />

c) Relève les adverbes et les groupes nominaux renvoyant à d’autres jours.<br />

2- a) Dans le premier paragraphe, relève trois indices de lieu.<br />

séance 6 —<br />

b) As-tu besoin de la situation d’énonciation pour comprendre ces indices de lieu ?<br />

Séquence 5<br />

© Cned, Français 4 e — 173


Séquence 5 — séance 7<br />

174<br />

c) Imagine que Diderot ait commencé sa lettre par la phrase : « Ma chère amie, ici,<br />

tout va bien. » Quel adverbe de lieu aurait-il utilisé ? Quelle information aurait été<br />

nécessaire pour comprendre cet indice de lieu ?<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé. Lis ensuite le « Je retiens » suivant et mémorise-le<br />

avant de poursuivre.<br />

j<br />

e retiens<br />

–<br />

Les indices spatio-temporels et la situation d’énonciation<br />

Certains indices spatio-temporels n’ont de sens que par rapport à la situation<br />

d’énonciation :<br />

les indices de lieu comme ici, là-bas, à quelques mètres, au coin de la rue… ne peuvent<br />

être compris que si l’on sait où se trouve l’émetteur. Ainsi, ici renvoie au lieu de<br />

l’énonciation.<br />

– les indices de temps comme aujourd’hui, hier, demain, maintenant, à l’instant, tout à<br />

l’heure, ce soir… ne peuvent être compris que si l’on sait quand l’émetteur produit son<br />

message. Par exemple, maintenant est le moment de l’énonciation.<br />

Les temps <strong>des</strong> verbes n’ont aussi de sens que par rapport à la situation d’énonciation :<br />

le présent correspond à la situation d’énonciation, alors que l’imparfait et le passé<br />

composé, par exemple, renvoient à <strong>des</strong> événements antérieurs tandis que le futur<br />

renvoie à <strong>des</strong> événements postérieurs.<br />

moment de l’énonciation<br />

hier aujourd’hui<br />

maintenant<br />

demain<br />

--------------X-----------------------------X-----------------------------X-------------- <br />

passé composé présent futur<br />

Durée approximative : 1 h 30.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Séance 7<br />

<strong>Lire</strong> une lettre d’amour<br />

Dans cette séance, tu vas lire une lettre de George Sand qui a vécu au XIX e siècle. Son vrai nom était<br />

Aurore Dupin mais elle a choisi de prendre un pseudonyme masculin pour publier ses romans comme<br />

La Mare au diable. George Sand a vingt-neuf ans quand elle rencontre Alfred de Musset qui n’en a<br />

que vingt-trois. Femme de lettres, George Sand fait scandale car elle multiple les liaisons amoureuses<br />

et s’habille comme un homme. De son côté, Musset est un jeune prodige romantique. À vingt-trois<br />

ans, il a déjà publié de nombreuses œuvres dont <strong>des</strong> pièces de théâtre. Sa rencontre avec George<br />

Sand va bouleverser sa vie : leur liaison orageuse perturbe le jeune homme qui se met à boire et à<br />

fréquenter <strong>des</strong> prostituées. Les deux amants finissent par rompre définitivement en mars 1835.<br />

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.


Lis à présent le texte ci-<strong>des</strong>sous puis réponds aux questions posées :<br />

1<br />

5<br />

10<br />

15<br />

20<br />

25<br />

30<br />

Paris, début janvier 1835, 6 heures<br />

Pourquoi nous sommes-nous quittés si tristes? Nous verrons-nous ce soir ? Pouvonsnous<br />

être heureux ? Pouvons-nous nous aimer ? Tu as dit que oui, et j’essaye de<br />

le croire, mais il semble qu’il n’y a pas de suite dans tes idées, et qu’à la moindre<br />

souffrance, tu t’indignes contre moi, comme contre un joug. Hélas ! mon enfant ! Nous<br />

nous aimons, voilà la seule chose sûre qu’il y ait entre nous. Le temps et l’absence ne<br />

nous ont pas empêchés et ne nous empêcheront pas de nous aimer. Mais notre vie estelle<br />

possible ensemble ? La mienne est-elle possible avec quelqu’un ? Cela m’effraye,<br />

je suis triste et consternée par instants. Tu me fais espérer et désespérer à chaque<br />

instant. Que ferai-je ? Veux-tu que je parte ? Veux-tu essayer encore de m’oublier ?<br />

Moi, je ne chercherai pas, mais je puis me taire et m’en aller. Je sens que je vais t’aimer<br />

encore comme autrefois, si je ne fuis pas. Je te tuerai peut-être et moi avec toi, penses-y<br />

bien. Je voulais te dire d’avance tout ce qu’il y avait à craindre entre nous. J’aurais dû<br />

te l’écrire et ne pas revenir. La fatalité m’a ramenée ici. Faut-il l’accuser ou la bénir ?<br />

Il y a <strong>des</strong> heures, je te l’avoue, où l’effroi est plus fort que l’amour et où je me sens<br />

paralysée comme un homme sur un sentier de montagne, qui n’ose ni avancer ni reculer<br />

entre deux abîmes. L’amour avec toi et une vie de fièvre pour nous deux peut-être, ou<br />

bien la solitude et le désespoir pour moi seule. Dis-moi, crois-tu pouvoir être heureux<br />

ailleurs ? Oui, sans doute, tu as vingt-trois ans et les plus belles femmes du monde, les<br />

meilleures, peut-être, peuvent t’appartenir. Moi, je n’ai pour t’attacher que le peu de<br />

bien, et le beaucoup de mal que je t’ai fait. C’est une triste dot que je t’apporte. Chassemoi,<br />

mon enfant ; dis un mot. Cette fois, tu n’auras rien à craindre de violent de ma<br />

part, et je ne te demanderai pas compte d’un bonheur auquel j’avais renoncé. Dis-moi<br />

ce que tu veux, fais ce que tu veux, ne t’occupe pas de moi ; je vivrai pour toi aussi<br />

longtemps que tu voudras, et le jour où tu ne voudras plus, je m’éloignerai sans cesser<br />

de te chérir et de prier pour toi. Consulte ton cœur, ta raison aussi, ton avenir, ta mère ;<br />

pense à ce que tu as hors de moi et ne me sacrifie rien. Si tu reviens à moi, je ne peux<br />

te promettre qu’une chose, c’est d’essayer de te rendre heureux. Mais il te faudrait de<br />

la patience et de l’indulgence pour quelques moments de peur et de tristesse que j’aurai<br />

encore sans doute. Cette patience-là n’est guère de ton âge. Consulte-toi, mon ange. Ma<br />

vie t’appartient, et, quoi qu’il arrive, sache que je t’aime et t’aimerai.<br />

Veux-tu que j’aille là-bas à dix heures?<br />

A Une lettre d’amour<br />

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier,<br />

en rédigeant <strong>des</strong> phrases complètes.<br />

1- Relis attentivement les phrases interrogatives (l. 1 et 2) :<br />

a) Quel sentiment ressent George Sand pour Musset ?<br />

b) Quel autre sentiment ressent-elle en écrivant cette lettre ?<br />

2- Dans les lignes 10 à 15, surligne les expressions qui évoquent la puissance du sentiment<br />

amoureux.<br />

3- a) Quel paradoxe (= contradiction) exprime George Sand dans les lignes 5 à 7 ?<br />

b) Souligne en bleu toutes les questions rhétoriques dans le texte.<br />

c) Quel est l’objet de la dernière question (l. 31) ?<br />

séance 7 —<br />

Séquence 5<br />

© Cned, Français 4 e — 175


Séquence 5 — séance 7<br />

4- Que promet George Sand à Musset s’il revient vers elle ?<br />

5- a) Par quel groupe nominal George Sand désigne-t-elle Musset ?<br />

176<br />

b) Selon toi, pourquoi l’appelle-t-elle ainsi ?<br />

c) Selon George Sand, à qui Musset doit-il demander conseil pour savoir quelle décision<br />

prendre quant à leur relation amoureuse ?<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé avant de poursuivre.<br />

B expression écrite<br />

Pour conclure cette séance, tu vas faire un petit exercice d’écriture. Voici le sujet :<br />

En lisant la lettre de George Sand, Musset décide de cesser de la voir. Écris cette lettre de<br />

rupture dans laquelle tu développeras les arguments de Musset pour justifier sa décision.<br />

Remarque : Comme l’exercice que tu as fait dans la première séance, cet exercice te<br />

permet de t’entraîner pour l’évaluation finale. Dans le devoir, tu devras en effet rédiger<br />

une lettre.<br />

Pour réussir cet exercice, tu dois :<br />

– écrire un texte d’une vingtaine de lignes qui prendra la forme d’une lettre de rupture<br />

que Musset adresse à George Sand<br />

– respecter la mise en page de la lettre<br />

– développer les arguments de Musset<br />

– organiser la lettre en paragraphes<br />

– vérifier ta conjugaison, tes accords et ton orthographe.<br />

Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes en<br />

complétant le tableau suivant.<br />

Je vérifie que… Fait<br />

J’ai écrit une lettre d’une vingtaine de lignes.<br />

J’ai respecté la mise en page de la lettre.<br />

J’ai écrit une lettre de rupture que Musset adresse à George Sand.<br />

J’ai développé les arguments de Musset.<br />

J’ai organisé ma lettre en paragraphes.<br />

J’ai accordé chaque verbe avec son sujet.<br />

J’ai soigné les accords <strong>des</strong> noms, <strong>des</strong> déterminants, <strong>des</strong> adjectifs.<br />

Si toutes les consignes sont bien respectées, recopie ta lettre sur ton cahier. Lis ensuite dans le<br />

corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

© Cned / N. Julo


Le coin <strong>des</strong> curieux…<br />

Si l’histoire de George Sand et de Musset t’intéresse, tu peux visionner le film de Diane Kurys,<br />

Les Enfants du siècle (1999), qui leur est consacré.<br />

Durée approximative : 45 minutes.<br />

Séance 8<br />

Écrire un courrier électronique<br />

Si on utilisait autrefois les lettres pour communiquer, aujourd’hui on utilise plutôt l’e-mail.<br />

En liaison avec les savoir-faire que tu dois acquérir pour valider le B2i (c’est-à-dire le Brevet<br />

Informatique et Internet), tu vas apprendre à rédiger un e-mail.<br />

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.<br />

A Comment écrire un e-mail<br />

Pour commencer, lis le « Je retiens » suivant qui te décrit la méthode pour écrire et envoyer un e-mail.<br />

j e retiens<br />

écrire un courrier électronique<br />

séance 8 —<br />

Séquence 5<br />

Pour rédiger un e-mail, tu dois aller dans ta messagerie électronique et cliquer sur<br />

« nouveau message ».<br />

Tu dois indiquer le <strong>des</strong>tinataire en précisant son adresse électronique que tu inscris à<br />

côté de « À : » (ex. : « À : george.sand@hotmail.fr » ou « À : alfred.musset@free.fr »).<br />

Tu peux ajouter d’autres <strong>des</strong>tinataires sur la ligne introduite par « c.c ».<br />

Devant « objet », tu dois préciser le sujet du message en quelques mots.<br />

Si tu veux envoyer <strong>des</strong> documents accompagnant ton message (<strong>des</strong> photos, par<br />

exemple), tu dois utiliser l’option « pièce jointe ».<br />

Tu peux enregistrer ton message dans le dossier « Brouillons » avant de l’envoyer.<br />

Vérifie que tu as compris la méthode en faisant les exercices suivants. Avant de commencer, lis le<br />

début de la lettre d’Arthur Rimbaud adressée à Georges Izambard.<br />

© Cned, Français 4 e — 177


Séquence 5 — séance 8<br />

1<br />

5<br />

178<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Charleville, 12 juillet 1871<br />

Vous prenez <strong>des</strong> bains de mer, vous avez été en bateau... Les boyards, c’est loin,<br />

vous n’en voulez plus, je vous jalouse, moi qui étouffe ici !<br />

Puis, je m’embête ineffablement et je ne puis vraiment rien porter sur le papier.<br />

Je veux pourtant vous demander quelque chose : une dette énorme – chez un<br />

libraire – est venue fondre sur moi, qui n’ai pas le moindre rond de colonne en poche.<br />

Il faut revendre <strong>des</strong> livres. Or vous devez vous rappeler qu’en septembre 1870, étant<br />

venu – pour moi – tenter d’avachir un cœur de mère endurci, vous emportâtes, sur<br />

mon conseil, plusieurs volumes, cinq ou six, qu’en août, à votre intention, j’avais<br />

apportés chez vous. […]<br />

Complète la page électronique reproduite ci-<strong>des</strong>sous.<br />

1- Invente une adresse électronique pour l’émetteur puis écris-la dans l’illustration.<br />

2- Invente une adresse électronique pour le <strong>des</strong>tinataire puis écris-la dans l’illustration.<br />

3- Résume l’objet de la lettre de Rimbaud en quelques mots puis écris-le sur l’illustration.<br />

Compare tes réponses avec celles du corrigé.<br />

B écrire la réponse de Georges Izambard<br />

À présent, rédige, en quelques lignes, la réponse de Georges Izambard à Rimbaud en<br />

imaginant qu’il lui adresse un courrier électronique.<br />

Remarque : L’idéal serait de saisir ta réponse sur ta propre messagerie électronique.<br />

Quand tu as fini l’exercice, tu cliques sur « Imprimer » et tu colles ton travail dans ton<br />

cahier. Cependant, si tu ne peux pas imprimer ton message, reproduis la mise en page<br />

d’un courrier électronique sur ton cahier.<br />

Pour réussir cet exercice, tu dois :<br />

– respecter les co<strong>des</strong> d’écriture d’un e-mail<br />

– rédiger la réponse de Georges Izambard<br />

– vérifier ta conjugaison, tes accords et ton orthographe.<br />

Quand tu auras fini, lis dans le corrigé un exemple de ce qu’on pouvait faire pour réaliser cet<br />

exercice.


Durée : 45 minutes.<br />

Séance 9<br />

Je m’évalue<br />

À la fin de chaque séquence, tu feras un bilan de ce que tu as appris. Cela te permettra de faire<br />

le point sur ce que tu dois savoir et ce que tu dois être capable de faire pour le devoir. Complète<br />

maintenant le tableau suivant. Bien sûr, si tu as oublié quelque chose ou si tu n’es pas sûr de toi,<br />

tu peux utiliser ton cours. Lorsque tu auras fini, prends le corrigé et vérifie tes réponses. Il est très<br />

important que ce tableau de synthèse ne comporte pas d’erreurs.<br />

Je connais… Je suis capable de…<br />

La nature <strong>des</strong> lettres : les lettres<br />

permettent aux correspondants d’exprimer<br />

leurs ……………………………...............<br />

(dans les lettres d’amour), d’échanger <strong>des</strong><br />

…………………………........ou de donner<br />

<strong>des</strong> …………………………..… publiques<br />

(dans les lettres philosophiques ou dans<br />

les lettres ouvertes).<br />

L’emploi de la lettre : la lettre a été le<br />

moyen de communication privilégié<br />

avant l’apparition <strong>des</strong> téléphones et <strong>des</strong><br />

e-mails qui permettent d’envoyer <strong>des</strong><br />

……………………………...............<br />

Les co<strong>des</strong> de la lettre : sur une lettre, on<br />

fait figurer le nom <strong>des</strong> deux personnes qui<br />

communiquent :<br />

– celui qui écrit qu’on appelle<br />

…………………… ou ………..................<br />

– celui qui lit qu’on appelle<br />

…………………… ou ………...............<br />

On précise aussi, au début de la<br />

lettre, …………………………… et<br />

…………………………… de son écriture.<br />

séance 9 —<br />

Séquence 5<br />

Présenter correctement la lettre suivante :<br />

À Léon Billuart. 8 octobre 1870 de Charleroi. Le<br />

soir j’ai soupé en humant l’odeur <strong>des</strong> soupiraux<br />

d’où s’exhalaient les fumets <strong>des</strong> vian<strong>des</strong> et <strong>des</strong><br />

volailles rôties <strong>des</strong> bonnes cuisines de Charleroi,<br />

puis en allant grignoter au clair de lune une<br />

tablette de chocolat fumacien.<br />

Rimbaud<br />

Note : « fumacien » : de Fumay (nom d’une<br />

ville).<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

....................................................................<br />

© Cned, Français 4 e — 179


Séquence 5 — séance 9<br />

Je connais… Je suis capable de…<br />

Les deux personnes mises en relation dans<br />

une situation d’énonciation :<br />

– un …………………………… désigné par<br />

les pronoms et les déterminants à la<br />

…………………………… personne<br />

– un …………………………… désigné par<br />

les pronoms et les déterminants à la<br />

…………………………… personne.<br />

Les indices spatio-temporels qui ne<br />

peuvent être compris que par rapport à la<br />

situation d’énonciation :<br />

180<br />

– comme les adverbes<br />

…………………………… ou les groupes<br />

nominaux …………………………… pour<br />

les indices de lieu<br />

– comme les adverbes<br />

…………………………… ou les groupes<br />

nominaux …………………………… pour<br />

les indices de temps.<br />

Le subjonctif : c’est un mode personnel<br />

qui comporte quatre temps : ………………<br />

………………………………………………………<br />

……………….<br />

Les emplois du subjonctif dans les<br />

propositions subordonnées :<br />

– introduites par « que » pour exprimer<br />

……………………………<br />

– dans <strong>des</strong> propositions subordonnées<br />

circonstancielles exprimant<br />

……………………………………………<br />

……………………………………………<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Analyser les composantes de la situation<br />

d’énonciation dans la lettre de Diderot<br />

reproduite ci-<strong>des</strong>sous :<br />

– J’encadre en bleu les indices désignant<br />

le <strong>des</strong>tinateur.<br />

– J’encadre en rouge les indices<br />

désignant le <strong>des</strong>tinataire.<br />

– Je souligne en vert les indices de lieu<br />

qui ne sont compréhensibles que par<br />

rapport à la situation d’énonciation.<br />

– Je surligne les indices de temps qui ne<br />

sont compréhensibles que par rapport à<br />

la situation d’énonciation.<br />

A M. Suard<br />

Novembre 1758<br />

Je vous demande mille pardons, Monsieur, de vous<br />

avoir fait envoyer chez moi hier soir en vain pour<br />

une chose sur laquelle j’aurais dû vous prévenir.<br />

Mais c’est plus la faute de M. Lambert que la<br />

mienne. Imaginez que je n’ai reçu le petit nombre<br />

d’exemplaires dont nous étions convenus qu’hier au<br />

soir, qu’ils ont été envoyés chez M. Grimm.<br />

J’y vais à l’instant et, comme il demeure dans<br />

votre voisinage, je mettrai à votre porte un<br />

exemplaire de mon Père de famille que je vous<br />

prie d’accepter ; un autre que je vous prie de faire<br />

passer à M. Deleyre, avec un exemplaire <strong>des</strong> deux<br />

pièces italiennes traduites. Je suis bien fâché qu’un<br />

<strong>des</strong> suffrages qui me flattaient le plus, si je l’avais<br />

mérité, soit un <strong>des</strong> derniers que j’obtiendrai, si je<br />

l’obtiens.<br />

Je suis, avec les sentiments d’attachement et l’estime<br />

la plus vraie, Monsieur, votre très humble et très<br />

obéissant serviteur.<br />

Diderot<br />

Conjuguer à toutes les personnes au<br />

subjonctif présent et au subjonctif<br />

imparfait les verbes : apprendre et réviser.<br />

…………………………………………………………<br />

…………………………….……………………………<br />

………………………………………………………….<br />

…………………………………………………………<br />

…………………………….


Je connais… Je suis capable de…<br />

Les emplois du subjonctif : il peut<br />

être utilisé dans une proposition<br />

indépendante :<br />

– dans une phrase injonctive pour<br />

exprimer un ……………………………<br />

indirect<br />

– dans une phrase exclamative pour<br />

exprimer une ……………… ou un ………<br />

………………..........................................<br />

..................<br />

séance 9 —<br />

Séquence 5<br />

Conjuguer à toutes les personnes au<br />

subjonctif passé les verbes : étudier et<br />

partir. ……………………………………………<br />

………………………………………….…………<br />

……………………………………………………<br />

………<br />

© Cned, Français 4 e — 181

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