le numéro 5^centimes - Bibliothèque de Toulouse
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sii uè sur <strong>le</strong> 9ong Kong et sa garnison renferme<br />
69 soldats européens et 70 tirail<strong>le</strong>urs annamites.<br />
Los <strong>de</strong>ux postes sont compris dans <strong>le</strong> troisième<br />
territoire militaire et distants d'environ 60<br />
kilomètres.<br />
M. Belcassé a fait connaître, eu outre, d'après<br />
un rapport <strong>de</strong> M. Ballot, gouverneur du Daho-<br />
mey que <strong>le</strong>s travaux do creusement <strong>de</strong> l'ancien<br />
chenal <strong>de</strong> Kotonou sont terminés et qne, dès<br />
maintenant, <strong>le</strong>s pirogues d'un fort tonnage peu-<br />
vent al<strong>le</strong>r faci<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> Porto Novo à Godo-<br />
mey. Ce travail considérab<strong>le</strong> (<strong>le</strong> chenal a dix<br />
kilomètres <strong>de</strong> long) a été fait par <strong>le</strong>s indigè-<br />
nes, sans aucun frais pour la colonie. Le gou<br />
vernour va profiter da la bonne vo.onté das<br />
chefs <strong>de</strong>s villages pour mettre <strong>le</strong> nouveau che-<br />
nal en communication avec la lagune <strong>de</strong> Go-<br />
oomey.<br />
Da cette façon, <strong>le</strong> mouvement <strong>de</strong> la naviga<br />
tion commercia<strong>le</strong> pourra se faire sans inrerrup-<br />
îion <strong>de</strong> Porto Novo aux Popos et <strong>le</strong>s frais <strong>de</strong><br />
transport qu'il était impossib<strong>le</strong> d'éviter jus-<br />
q .'ici seront eu gran<strong>de</strong> partie supprimés.<br />
Enfin <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies a donné con-<br />
naissance <strong>de</strong> la dépêche qu'il a reçue du lieu-<br />
tenant colonel Monteii et dans laquel<strong>le</strong> cet ot<br />
flcier supérieur raconta ce qui s'est passé <strong>de</strong>-<br />
puis son départ <strong>de</strong> Grand Lahon, <strong>le</strong> 3t décem-<br />
bre.<br />
» La colonne, organisée pour protéger Kong<br />
contre 9amory. était concentrée entre Banda-<br />
;:.a et <strong>le</strong> poste <strong>de</strong> Toumodi, située à 200 kilo<br />
mètres environ <strong>de</strong> Graudlahon, En sortant <strong>de</strong><br />
la forêt, un peu au nord <strong>de</strong> Slngonobo, la co-<br />
lonne trouva lo Baou<strong>le</strong>, Bou<strong>le</strong>vô par <strong>le</strong>s ban<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> Samory et eut à se défendre contre <strong>le</strong>s at-<br />
taques <strong>de</strong> genB embusqués qui faisaient une<br />
g .terre da partisant3.il y a eu plusieurs enga-<br />
gements partiels dans <strong>le</strong>squels six tirail<strong>le</strong>urs<br />
baoussa ont été tue3 et vingt huit btessés avec<br />
di ux sous olâclsrs européens. L'ennemi, tou-<br />
jours repoussé, a éprouvé do gran<strong>de</strong>s pertes.<br />
Le oolonel Monteii va faire occuper Satama sur<br />
ia frontière du Bjimlnt à 6> kilomètres au sud<br />
<strong>de</strong> Kong et à environ 100 kilomètres à l'est <strong>de</strong><br />
Bandama. Le gros dos ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Samory est<br />
répandu dans <strong>le</strong> Djiminl, mais Kong n'aurait<br />
pas enco-ô été attaqué. Il est probab<strong>le</strong> que<br />
l'arrivée da la colonne va obliger Samory à se<br />
.Urer sur ia rive droite du Bandama. D'après<br />
certains brtilt», Samory enverrait un <strong>de</strong> ses<br />
fils pour traître.»<br />
M. G- ério, sar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, a fait signer<br />
un mouvement judiciaire par <strong>le</strong>quel sont nom-<br />
més :<br />
Conseil<strong>le</strong>r à Paris, M. Fosse d'Arcos, substi-<br />
tut du procureur général à Paris; substitut<br />
du procureur général à Pari?, M. Cabat, subs-<br />
titut du procureur ds la République à Paris ;<br />
substitut <strong>de</strong> orocurear <strong>de</strong> là Répub.ique à Pa-<br />
ris, Ii, Morlzoî, procureur à Corbeil ; procureur<br />
s Corpeis M. Legfls, substitut à Troyes ; juge<br />
â Vil<strong>le</strong>neuve fl-ir Lot, M. Abadie, substitut à<br />
Condom ; sab-utut à Condom, M. Emmerich,<br />
avecùl.<br />
En «'opposant à la libération immédiate <strong>de</strong><br />
g£*ault Richard, <strong>le</strong> gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra<br />
à la Châ""^6 ns P as uaer iie son dA) ' ;t ' au<br />
K om du respect aux arrêts <strong>de</strong> justice et<br />
parce quo la manifesta!: 0 "- Q une circonscrip-<br />
tion quelconque ne peut pas opposée aux<br />
r otes da ia souveraineté nationa<strong>le</strong>.<br />
Le projet <strong>de</strong> loi que <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre<br />
déposera après ia constitution du bureau <strong>de</strong><br />
!Î> Chambre at visant l'incorporation du con-<br />
tingent annuel a pour but <strong>de</strong> <strong>le</strong> faire succé<strong>de</strong>r<br />
immédiatement au renvoi do la classe qui s»<br />
fait en septembre, après <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s manœu-<br />
vres; <strong>de</strong> la sorte, on réduira au st.rist mini-<br />
mum <strong>le</strong> délai pendant <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s effectifs se-<br />
ront réduits par <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> fait du renvoi <strong>de</strong>s<br />
uns et <strong>de</strong> la non incorporation <strong>de</strong>s autres.<br />
arrestations ; il y en a toujours en l'air, mais<br />
aucune résolution n'est encore prisa.<br />
D'autre part, <strong>le</strong> Gil-Blas dit que M. Magnier<br />
a été appelé hier par <strong>le</strong> juge Cosnac, mais la<br />
personne qui avait déposé une plainte contre<br />
lui, ayant été désintéressée, l'a retirée.<br />
M. "<strong>de</strong> Cosuac. juge d'instruction, a continué<br />
aujourd'hui l'examen <strong>de</strong>s documents saisis au<br />
domici<strong>le</strong> <strong>de</strong> Félix Martin. Bobiti et André, il<br />
attend <strong>le</strong> rapport <strong>de</strong> M. F'iory, expert, avant <strong>de</strong><br />
prendre une décision envers <strong>le</strong>s inculpés.<br />
Las journaux officieux s'évertuent à démen-<br />
tir, ce soir, <strong>le</strong> bruit que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en au-<br />
torisation <strong>de</strong> poursuites allaient être dépo-<br />
sées contre <strong>de</strong>s membres du Par<strong>le</strong>ment à pro-<br />
pos <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong>s chemins fer du Sud.<br />
La Patrie dit, au contraire, que M. Decosnac,<br />
pour couvrir sa responsabilité, a remis <strong>le</strong>s<br />
dossiets <strong>de</strong> ces par<strong>le</strong>mentaires au procureur<br />
général, qui a envoyé au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux une<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> motivée en autoris.-iiion <strong>de</strong>jpoursuites.<br />
Cette <strong>de</strong>manda, toujours d'après, la Pairie.<br />
aurait été lue ce matin au conseil, qui ne s'est<br />
pas encore prononcé.<br />
Paris, s janvier.<br />
M T*treau, présidant <strong>de</strong> section au conseil<br />
d'Etat, comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ia Légion d'honneur,<br />
est nommé membre du conseil <strong>de</strong> l'ordre en<br />
remplacement (ie M. Blon<strong>de</strong>au décédé.<br />
Est promu officier <strong>de</strong> la Légion (lhonneur<br />
(service <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer), M. Poionceau»<br />
Ingénieur en chef du matériel tt <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> laComp-gnie d'Orléans, 40 ans <strong>de</strong><br />
chevalier du 7 août 1877.<br />
traction<br />
services,<br />
En ^.iigr<strong>le</strong>terre<br />
MORT DU BARON DOUBLE<br />
Paris, 8 Janvier.<br />
Le bruit a couru à Paris que <strong>le</strong> baron Doub<strong>le</strong>,<br />
mari <strong>de</strong> notre spirituel<strong>le</strong> confràre, bien connue<br />
tous <strong>le</strong> pseudonyme n'Eùnce<strong>le</strong>, avait suc-<br />
combé en trois Jours à une pneumonie infec-<br />
tieuse que lui aurait communiqué une perru-<br />
che.<br />
Cette petite bête venait du Sénégal et <strong>le</strong> ba-<br />
ron Doub<strong>le</strong>, nous a dit '« Etincel<strong>le</strong> », en son-<br />
veuir peut être <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> que nous avions gar-<br />
dée chez nous, au temps où nous vivions en<br />
parfaita harmonie, l'avait achetée, séduit par<br />
son babil.<br />
Le baron Doub<strong>le</strong> est mort et avec lui son va-<br />
<strong>le</strong>t <strong>de</strong> chambre, frappé du même mal et dans<br />
<strong>le</strong> môme temps. Do plus, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux petits en-<br />
fants que M. Doub<strong>le</strong> avait avec lui sont aussi<br />
mala<strong>de</strong>s ainsi que <strong>le</strong>ur nourrice et <strong>le</strong>ur bonne.<br />
Mme la baronne Doub<strong>le</strong> ne croit pas que ia<br />
perruche qui est morte ue froid soit responsa-<br />
b<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uils. Mon mari était <strong>de</strong>puis long-<br />
temps mala<strong>de</strong> et <strong>le</strong>s mé<strong>de</strong>cins lui avaient re<br />
commandé <strong>le</strong>s plus grands ménagements, et<br />
<strong>le</strong>s amis qui m'ont donné <strong>de</strong>s renseignements<br />
sur la fin du pauvre baron Doubla ne croient<br />
pasplus que moi à l'action meurtrièfo<strong>de</strong> laper-<br />
ruche.<br />
Le Westminster<br />
êclare,<br />
pu ob<br />
Londres. 8 janvier.<br />
Gnz-tte dément da source<br />
certaine, dit. si o. la nouvel<strong>le</strong> annoncée parla<br />
1> (i M»ll Gazett* suivant laquel<strong>le</strong> sir William<br />
d'Harcourt, aurait douné sa démission <strong>de</strong> chan-<br />
celier <strong>de</strong> féchiquie' et suivant laquel e la dis-<br />
solution <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s Communes serait<br />
imminente.<br />
D'autre part, la Pall Mail Gazette, loin <strong>de</strong> con-<br />
firmer la nouvel<strong>le</strong> qu el<strong>le</strong> avait aonnée <strong>de</strong> ia<br />
démis: ion <strong>de</strong> sir Wliliam d'Harcourt, di<br />
dans une édition ultérieure q 'el<strong>le</strong> n'a<br />
tenir la confirmation <strong>de</strong> cette nouvel<strong>le</strong>.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Daily News :<br />
« Les exigences budgétaires <strong>de</strong> l'amirauté,<br />
déjà assez lourues i'annêe passée, <strong>le</strong> seront en-<br />
core davantage cette année. SI on n'y peut rien<br />
faire tant quo la nation en a pour son argent,<br />
il faut payer la facture. Dans la situation où<br />
Retrouvent actuel<strong>le</strong>ment l'Ang<strong>le</strong>terre, l'Europe<br />
et <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> entier, ce serait une foi<strong>le</strong> crimi-<br />
nel<strong>le</strong> que <strong>de</strong> perdre pendant une seu<strong>le</strong> semaine<br />
notre suprématie nava<strong>le</strong>. Il n'y a aucune force<br />
aussi fermement et aussi p<strong>le</strong>inement efficace<br />
que ia marine britannique; la renforcer n'est<br />
pus menacer aucun pays; l'affaiblir ou s'abste-<br />
nir <strong>de</strong> la renforcer pourrait amener la ruine <strong>de</strong><br />
l'empire britannique. Aucun gouvernement<br />
n'a, jusqu'ici, risqué d'encourir cette respon-<br />
sablité. »<br />
acâxii'ris AGRICOLE;<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Le Jêurnal officiel publia <strong>le</strong>s décorations sui-<br />
vantes dans <strong>le</strong> Mérita agrico<strong>le</strong> :<br />
Sont nommés :<br />
Officier. — MM. <strong>le</strong> baron Lacroix, régisseur<br />
du haras <strong>de</strong> Pompadour (Corrèze) ; Cazes, pro-<br />
priétaire à Perpignan . (Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s) ;<br />
bufour, directeur <strong>de</strong> la ferme éco<strong>le</strong> du Montât<br />
(Lot); Souia, professeur départemental <strong>de</strong><br />
l'Ariège.<br />
Chevalier. — Au<strong>de</strong> : MM. Armengauld, pro-<br />
priétaire ; Arufcud, négociant en vins à Nar-<br />
bonne; Ba<strong>de</strong>l, régisseur à Ornaisons ; C<strong>le</strong>rgue.<br />
prooriétaira à CaroasBOiine ; Viê, propriétaire,<br />
'maire d'Armissan.<br />
Ariège : M. Pabot Chatslard, préfet <strong>de</strong> l'A-<br />
riège.<br />
Aveyron : MM. Bedos, propriétaire agricul<br />
teur, maire <strong>de</strong> Privez-Ac; Daudaa, propriétaire<br />
à Bozeuls; Delbœuf, vétérinaire à Foissac.<br />
Cautai ; M5|. Galiaad, propriétaire à Saint-<br />
Saorges ; Pall<strong>le</strong>t, agriculteur à Condat ; ©uérln,<br />
agriculteur à Mouigreluix; Marly, maire <strong>de</strong><br />
Paulaaê.<br />
Corrèze : MM. da Vil<strong>le</strong>goureis, propriétaire à<br />
Saint Gernin ds Larche; Meyjoua<strong>de</strong>, proprié<br />
îaire cultivateur, maire <strong>de</strong> Saint Pantaléon ds<br />
Larcke ; Laffeat, agriculteur à Ussei.<br />
Haute Garenas : MM. Maurangss, Ingénieur<br />
on chef <strong>de</strong> canaux <strong>de</strong> la Cornpagie <strong>de</strong>s chemins<br />
<strong>de</strong> fer du Midi à <strong>Toulouse</strong> ; Bernât, adjoint au<br />
maire <strong>de</strong> Laata; Lagar<strong>de</strong>i<strong>le</strong>, maire à Burgaud.<br />
fiers : MM. Lacoste, propriétaire à Miradoux ;<br />
Palazo, pàpiaièriste à F<strong>le</strong>uranee; Tropania,<br />
maire <strong>de</strong> Saint Mont.<br />
Lot : MM. Romeo, propriétaire viticulteur à<br />
Ca'arc; CoaabaMeu, propriétaire à Anglars-<br />
Juillss; Beltli, vétérinaire à Puy l'Evêque.<br />
Lot et Garonne : MM. Vergi.e, agriculteur à<br />
Agen ; Bruaet, propriétaire a Montesquieu.<br />
Hautes Pvrénées : MM. Dupont, propriétaire<br />
à Tarbes ; Yt.oirain, vétérinaire àCieutant ;Breil,<br />
prafesseur d'agriculture du département <strong>de</strong>s<br />
Basses Pyrénées.<br />
Tarn : Ut&. Laveran, pépiniériste à Albi ;<br />
Btsnuet, propriétaire à Lemfcsrs; Linux, vétéri-<br />
naire t Maaamet ; Gazais, vétérinaire â Car-<br />
m Ta?n et Garenne : MM. Sarrlguês, proprié-<br />
taire à Moisjac; Basti<strong>de</strong>, juge <strong>de</strong> paix à SJpnt-<br />
pezat. i<br />
MILITAIRES<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Ont été nommés au gra<strong>de</strong> d.e capitaine <strong>de</strong><br />
réserve au «e hussards à la suite, service <strong>de</strong>s<br />
remontes, MM. Veliay, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie<br />
en retraita, officier comptab<strong>le</strong> au dépôt <strong>de</strong> re-<br />
monte <strong>de</strong> Saint Jean d'Angely, et Moreau, ca-<br />
pitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite, officier comp-<br />
tab<strong>le</strong> au cépût "ie remonte <strong>de</strong> Tarbes.<br />
f^. Ressayrs, .-uns lieutenant <strong>de</strong> réserve au<br />
g* hussards, passe au 15» dragons.<br />
0ni été nommés dans la cava<strong>le</strong>rie territo-<br />
ria<strong>le</strong>, savoJ" 5<br />
L'Affaire fies (talcs t fer k Sud<br />
Paris, $janr:.er.<br />
Rien <strong>de</strong> bien nou eau en ce qui cône»,"<br />
l'affaire <strong>de</strong>f chemins <strong>de</strong> fer du Sud.<br />
Le Figaro prétend toutefois, que <strong>le</strong>s alléga-<br />
tions portées contre un sénateur ont été re-<br />
connues absolument inexactes et qu'il est sort!<br />
tout à fait in<strong>de</strong>mne, saas que rien, dans cette<br />
«iraira. ait été re<strong>le</strong>vé, pouvant entacher son<br />
..... t In.trnp.<br />
aie, saïi i.<br />
Au grada <strong>de</strong> japitaine, 18a région, escadron<br />
<strong>de</strong> dragom; à la su^e. service sé<strong>de</strong>ntaire, M. <strong>de</strong><br />
Lur Salucss, capitaine u? Cava<strong>le</strong>rie démission<br />
mire ; 18e règien, escadron aè ^va<strong>le</strong>r<strong>le</strong> légère!<br />
service èvantual <strong>de</strong>s remontes, M. Christian!;<br />
<strong>de</strong> Ravaran, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retràîî?"<br />
18a région, escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, ser-<br />
vice <strong>de</strong>s remontes ; M. Calllibeau, capitaine <strong>de</strong><br />
cava<strong>le</strong>rie en retraite'. 17e région, escadron <strong>de</strong><br />
dragons, à la suite, service éventuel <strong>de</strong>s re-<br />
montes ; M. d'Aubas, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en<br />
retraite, 18a région, escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie lé-<br />
gère, à la suite, service sé<strong>de</strong>ntaire, M. Lafosse,<br />
capitaine ds cava<strong>le</strong>rie en retraite; 12e région,<br />
escadron di cava<strong>le</strong>rie légère, M. Jacquot, capi-<br />
taine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en rotraite.<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant : 17a région, esca-<br />
dron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, à la suite, service <strong>de</strong><br />
l'état major, M. <strong>de</strong> Sahuqué, sous lieutenant<br />
aux escadrons territoriaux do cava<strong>le</strong>rie légère,<br />
à la suite.<br />
Le Figare signa<strong>le</strong> <strong>le</strong> bruit qui court, dit-il,<br />
avec persistance et d'après <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> général<br />
Saussier aurait manifesté i'intontlon <strong>de</strong> rési-<br />
f ner ses hautes fonctions <strong>de</strong> généralissime<br />
ventuel et <strong>de</strong> ne conserver que <strong>le</strong> gouverne-<br />
ment milltairo <strong>de</strong> Paris pour <strong>de</strong>venir, en cas<br />
do mobilisation, commandant en chef du camp<br />
retrati"hé ; mais o'est sous <strong>le</strong>s plus expresses<br />
réserves q&3 <strong>le</strong> Figaro se fait l'écho <strong>de</strong> co<br />
bruit. t<br />
«flaire<br />
S,.,.pa^io.<strong>de</strong>.ch.» i M a <strong>de</strong>Jer. i(is> ^ 8 , entre .<br />
Les Exploits <strong>de</strong> Tournadre<br />
Paris, 8 janvier.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Petit Parisien :<br />
« Les agents <strong>de</strong> ia briga<strong>de</strong> <strong>de</strong>s recherches<br />
ont arrêté hier soir l'anarchiste-fumiste Marius<br />
Tournadre, dans un hôtel du bou<strong>le</strong>vard da la<br />
Chapel<strong>le</strong>, où il avait établi <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong> son<br />
journal <strong>le</strong> Chantage.<br />
» Tournadre se cachait <strong>de</strong>puis quelque temps<br />
dans cet hôtel sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Rainer. Au mo-<br />
ment où <strong>le</strong>s agents se sont présentés, 104, bou-<br />
<strong>le</strong>vard <strong>de</strong> la Chapel<strong>le</strong>, dans son garni pour ie<br />
mettre en état d'arrestation, l'anarchiste <strong>le</strong>ur a<br />
opposé une vive résistance, mais force est res-<br />
tée à la loi et Tournadre a été transféré au<br />
Dépôt. »<br />
Ori d'Alarme<br />
Paris, 8 janvier.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />
« Chaque courrier qui arriva d'Egypte nous<br />
apporte la nouvel<strong>le</strong> que <strong>de</strong>s armes et <strong>de</strong>s irai<br />
rations ont traversé <strong>le</strong>s territoires égyptiens<br />
pour parvenir entre <strong>le</strong>s mains das <strong>de</strong>rviches.<br />
Les journaux anglo égyptiens d'abord ont con-<br />
testé lo fait, puis l'ont admis, du moins, pour<br />
Souakim; ils ont ajoute, U est vrai, que ces<br />
armements étaient <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s tribus am<strong>le</strong>B.<br />
o Bans l'hypothèse même où cette explication<br />
serait exacte, ces distributions d'armes ne se-<br />
raient pas moins dangereuses. Ou sait, en effet,<br />
avec quel<strong>le</strong> facilité <strong>le</strong>s fusils et <strong>le</strong>s cartouohes<br />
voyagent d'un bout à l'autre <strong>de</strong>' l'Afriqua ; ils<br />
sont en quelque sorte une monnaie courants<br />
d'échanges ; ce sont ces infiltrations dangereu-<br />
ses qui ont permis à l'aventurier Babah <strong>de</strong><br />
mettre à feu et à sang <strong>le</strong>s pays riverains du<br />
Tchad et <strong>de</strong> créer un empire qui pourra pré-<br />
senter ultéri6urementun danger pour nos pos-<br />
sessions <strong>de</strong> l'Ouest et du Nord.<br />
K Nous occupons trop da points en Afrique<br />
avee <strong>de</strong>s forces peu considérab<strong>le</strong>s pour que<br />
nous puissions eonsidérer d'un œil indifférant<br />
<strong>de</strong>s introductions d'armes qui s'opèren- par<br />
Wadi Alfa et Souakin. Il i.ous sembla que<br />
l'attention du gouvernement égyptien pourrait<br />
être appelé sur cette violation <strong>de</strong>s uispositlons<br />
<strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s. »<br />
ai<br />
L'Expédition <strong>de</strong> Madagascar<br />
Srenob<strong>le</strong>, 8 janvier.<br />
Le tirage au sort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux compagnies <strong>de</strong><br />
chasseurs à pied qui doivent prendre part à<br />
l'expédition <strong>de</strong> Madagascar a eu Heu <strong>de</strong>vant Is<br />
général Zé<strong>de</strong> : <strong>le</strong> sort a désigné la Ire du 14»<br />
bataillon et la Se du 12e bataillon.<br />
Paris, 8 jaay<strong>le</strong>r.<br />
On lit dans la Figaro :<br />
« Depuis quelques jours en rencontre dans<br />
<strong>le</strong>s rues <strong>de</strong> Paris un certain nombre <strong>de</strong> per-<br />
missionnaires appartenant à l'Infanterie <strong>de</strong><br />
marine ; ce sont las jeunes marsouins q si doi-<br />
vent partir prochaiaemf nt pour Madagascar at<br />
à qui on a donné huit jours pour venir faira<br />
<strong>le</strong>urs adieux à <strong>le</strong>urs parents. Il y ea avait un<br />
certain nombre, hier soir, eui partaient <strong>de</strong> la<br />
gare Montparnasse pour rail<strong>le</strong>r nos ports mili-<br />
taires <strong>de</strong> l'Ouest.<br />
» Sait on ce que la plupart d'entre eux em-<br />
portaient précieusement avec <strong>le</strong>s petits ea-<br />
<strong>de</strong>aux donnés au neavel an pas <strong>le</strong>urs mères?<br />
» De m&d&sies fanions tricolore* achetés an<br />
bazar avec <strong>le</strong> seèfei «sjioi? <strong>de</strong> <strong>le</strong>s planter, <strong>le</strong><br />
jour <strong>de</strong> r?SÏ&Bt, au boni <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs baïonnettes<br />
sur <strong>le</strong>s redoutes màl^hes.<br />
» N'est el<strong>le</strong> pas consolante, au milieu <strong>de</strong>s<br />
tristesses actuel<strong>le</strong>s, cette pensée patriotique <strong>de</strong><br />
nos petits marsouins f «<br />
Le capitaine <strong>de</strong> frégate Lieutard est nommé<br />
au comman<strong>de</strong>ment du transport <strong>de</strong> première<br />
classe Schamrock qui doit partir <strong>le</strong> 25 <strong>de</strong> Tou-<br />
lon pour Madagascar où il servira <strong>de</strong> navire-<br />
hôpital.<br />
Toulon, 8 janvier.<br />
A la suite <strong>de</strong> renseignements fournis au<br />
gouvernement par <strong>le</strong> capitaine <strong>de</strong> vaisseau<br />
Pienaimê sur la situation à Madagascar <strong>de</strong> nos<br />
troupes et <strong>de</strong>s navires en station dans ces pa-<br />
rages, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la marine par un télé-<br />
gramme adressé au préfet maritime <strong>de</strong> Toulon<br />
vient <strong>de</strong> prescrire l'envoi à Diego S.iarez par <strong>le</strong><br />
paquebot qui partira ie 12 Janvier courant <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux compagnies d'infanterie <strong>de</strong> marine com-<br />
prenant chacune <strong>de</strong>ux officiers et 150 hom-<br />
Ce nouvel envoi <strong>de</strong> troupes à Madagascar,<br />
<strong>le</strong> troisième <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> 12 décambre damier,<br />
est indépendant <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> 865 hommes qui<br />
embarquera sur <strong>le</strong> Shamr ck <strong>le</strong> 25 janvier.<br />
D'après <strong>de</strong> nouveaux ordres, ce navire empor-<br />
tera éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> Toulon 42 chevaux ou mu-<br />
<strong>le</strong>ts.<br />
Chine et Japon<br />
Londres, 8 janvier.<br />
Le correspouuant du Standard à Paris a eu<br />
communication <strong>de</strong> la dépêche suivante, datée<br />
<strong>de</strong> Shang Haï, 7 janvier :<br />
«Les envoyés chinois qui doivent négocier en<br />
vue <strong>de</strong> la paix avec <strong>le</strong> Japon, ont reçu l'ordre<br />
do ne consentir aucune cession <strong>de</strong> territoire<br />
chinois. La Chine est prôte à reconnaître sim-<br />
p<strong>le</strong>ment l'indépendance <strong>de</strong> la Corée et a payer<br />
une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> guerre. On considère ici que<br />
<strong>le</strong> succès <strong>de</strong> ces négociations est certain.<br />
« Las généraux Cbang et Chen qui, d'après<br />
<strong>le</strong> rapport do Li-Hung Tchang au gouverne-<br />
ment, étaient morts glorieusement en combat-<br />
tan-, viennent da faire <strong>le</strong>ur réaparition ; Ils<br />
n'ontpasune égratignure. »<br />
Q i paître<br />
On lit dans la Matin :<br />
re/<br />
Paris janvier.<br />
« Si nous <strong>de</strong>vons nou.? résigner à ne pas con-<br />
naître, avant <strong>de</strong> nombreuses années, <strong>le</strong>s élé-<br />
ments principaux do l'accusation portée contre<br />
Dreyfus et <strong>le</strong>s preuves irréfutab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> son<br />
crime, nous pouvons, maintenant qu'il a été<br />
dégradé, donner <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> son arresta-<br />
tion.<br />
» A la suite d'indications sur<br />
secret <strong>le</strong> plus rigoureux a été<br />
temps encore et peut être môme<br />
servé, <strong>le</strong>s officiers <strong>de</strong> l'état major<br />
L'AFFAIRE JONIAUX<br />
Anvers, 8 Janvlf-r.<br />
L'interrogatoire s'est poursuivi hier soir sur<br />
<strong>de</strong>s questions financière» an sujet <strong>de</strong>squel<strong>le</strong>s<br />
l'accusée n'a pas proteste.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt examine comment loa <strong>de</strong>ttes<br />
ont pu être créées pendant <strong>le</strong> premier menace<br />
<strong>de</strong> Mme Joniaux; U»aj>it notamment <strong>de</strong>s frais<br />
occasionnés par la bibliothèque <strong>de</strong> M. Fab?ret<br />
la publication d'uno «jvre composée par ce<br />
<strong>de</strong>rnier et éditée par lui.<br />
L'audience est <strong>le</strong>vée à 5 heures 1|2 et ren-<br />
voyée à aujourd'hui. Mme Joniaux est très fa-<br />
tiguée.<br />
Paris, 8 janvier.<br />
M. <strong>le</strong> comte <strong>de</strong> Laubespin ouvre la séance à<br />
2 h. 5.<br />
M 1M prési<strong>de</strong>nt. — En vertu <strong>de</strong> l'artic<strong>le</strong> 18<br />
<strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> 1875, je déolare ouverte<br />
la session oroinaire <strong>de</strong> 1895 et j'invite <strong>le</strong>s six<br />
plus jeunes .sénateurs à venir prendre place au<br />
bureau camme secrétaires provisoires.<br />
MM. <strong>de</strong> Lamarzel<strong>le</strong>, Prévet, Del<strong>le</strong>sta-<br />
b<strong>le</strong>, Gérente, Rathier et Savary prennent<br />
plaee au bureau.<br />
îl te prési<strong>de</strong>nt. — Messieurs <strong>le</strong>s sénateurs<br />
e*. chers collègues.<br />
Le privilège d'âge aurait appelé au fauteuil,<br />
à défaut <strong>de</strong> M. Barthélémy Saint Hllaire. MM.<br />
Thiery, Sêbire, Kiener et l'ajou qui avaient<br />
décline cet honneur.<br />
Notre collègue Decroix, sénateur <strong>de</strong> la Loire-<br />
Intérieu e, nous i'avons malheureusement<br />
perdu à la fin <strong>de</strong> l'année qui vient <strong>de</strong> s'achever<br />
et il m'incombe <strong>le</strong> douloureux <strong>de</strong>voir da<br />
saluer, en votre, nom ?a mémoire Je compte<br />
sur votre extrême lodulgenee si, au cours <strong>de</strong><br />
la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> quelques Instants que Je n'ai<br />
pas sollicitée, je commets quelques erreurs.<br />
Je compte, du reste, sur la coopération <strong>de</strong>s<br />
secrétaires et je vous remercie <strong>de</strong> votre bien-<br />
veillance.<br />
Ls Sénat fixe à jeudi l'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> son<br />
bureau défini lit' et la séance est aussitôt<br />
<strong>le</strong>vée.<br />
<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s la<br />
t sera long-<br />
toujours ob<br />
ne l'armée,<br />
MM. da Mahy. Etienne, Clause] fie Cous?ei i<br />
cnes et Lockroy ayant obtenu la major.té abso<br />
lue <strong>de</strong>s suffrages oxprimes sont proclamés<br />
vice prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la Chambre.<br />
L'ordre du jour appelé <strong>le</strong> scrutin pour<br />
la nomination <strong>de</strong> treis questeurs. Le scru-<br />
tin est ouvert à 5 heures 25.<br />
M. <strong>le</strong> prévient oroclameainsi <strong>le</strong> résultat du<br />
scrutid pour <strong>le</strong>s secrétaires :<br />
Votants. 341 ; majorité absolue, 171. Ont ob-<br />
tenu : MVi. Chau<strong>de</strong>v, 287 ; Farjon. 280; Ancré<br />
Lebon, 278; Bnian. 272; Piichon, 236: Doumer-<br />
gue. 225 ; Pierre Richard, 212, qui sont dèelarés<br />
secrétaires <strong>de</strong> la Chambre. Il reste à nommer<br />
un secrétaire.<br />
Les <strong>de</strong>ux députés ayant eu <strong>le</strong> plus<br />
grand nombre <strong>de</strong> voix sont MM. Larose,<br />
167, elTrouillot, 159. Le scrutin est ren-<br />
voyé à jeudi et la séance est suspendue<br />
pour attendre <strong>le</strong> résultat du dépouil<strong>le</strong>ment<br />
du scrutin pour la nomination <strong>de</strong>s ques-<br />
teurs.<br />
M. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — Le scrutin pour <strong>le</strong>s ques-<br />
teurs donne ies résultats suivants : votants,<br />
208 ; majorité absolue, 152; MM. Guil<strong>le</strong>met,<br />
276 voix ; Bizarelli, 267 ; Royer, 267.<br />
La séance est <strong>le</strong>vée à sept heures et ren-<br />
voyée à jeudi.<br />
I^Uoses d'Espagne<br />
Madrid, 8 janvier.<br />
Les docteurs Bombln et Mon<strong>de</strong>ra qui ont<br />
étudié à Paris <strong>le</strong> procédé antldiphiérlquo du<br />
docteur Roux viennent <strong>de</strong> présenter <strong>le</strong>ur mé-<br />
moire au ministère <strong>de</strong> l'intérieur. Le rapport<br />
conclut dans un sens favorab<strong>le</strong>.<br />
Biibao, 8 janvier.<br />
Une explosion <strong>de</strong> dynamite a au lieu à la<br />
station télégraphique <strong>de</strong> Sestao. Les dégât* sont<br />
considérab<strong>le</strong>s, mais ii n'y d, eu heureusement<br />
aucune victime.<br />
D. — Au commencement <strong>de</strong> 1878, vous avez<br />
fait encore plusieurs emprunts ; était ca pour<br />
<strong>le</strong>* besoins <strong>de</strong> M. Faber ?<br />
R. — Ji ne m'en souviens pas.<br />
B — VJUS étiez dans une situatloo inextrica-<br />
b<strong>le</strong> ?<br />
R — J'esi>ère que mes défenseurs démon-<br />
treront <strong>le</strong> contraire.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt fait <strong>le</strong> compte <strong>de</strong>s ressources<br />
du ménaao et démontra que cas dépenses <strong>de</strong><br />
plus en plus exagérées <strong>le</strong> menaianta una ruine<br />
complète.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt fait remarquer que l'accusée, au<br />
moment <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> sou mari, n'a pas d<br />
daté toutes <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> celui-ci ; qu'el<strong>le</strong> a<br />
touché diverses sommes provenant <strong>de</strong> celte<br />
succession acceptée par el<strong>le</strong> sans bénéfice d'In-<br />
ventaire. El<strong>le</strong> a eu cependant, à un certain mo-<br />
ment, soixante six mil<strong>le</strong> franesen mains, aprùs<br />
la mort <strong>de</strong> M. Faber, et n'a pas payé ses <strong>de</strong>t-<br />
tes<br />
Mme oniaux formu<strong>le</strong> <strong>de</strong>s réponses emha-<br />
rassées.<br />
L'interrogatoire porte ensuite sur <strong>le</strong> second<br />
mari <strong>de</strong> Mme Joniaux, sur <strong>le</strong>s notes d»s four<br />
nisseurs s'é<strong>le</strong>vant é 43,000 francs, chiffre que<br />
l'accusée conteste.<br />
L'audience est suspendue à midi trente-cinq<br />
et renvoyée à nno heor« trente.<br />
à qui a incombé <strong>le</strong> soin o.e faire bonne g^.rda<br />
contre toutes <strong>le</strong>s tentatives d'espionnage, ao<br />
quirent la certitu<strong>de</strong> que <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> trahison<br />
avaient été commis dans <strong>le</strong>ur propre entou-<br />
rage.<br />
» La nature <strong>de</strong>s documents livrés à une puis-<br />
sance étrangère restreignait à su très petit<br />
nombre <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s bureaux ie soupçon<br />
du crime commis ; Dreyfus était du nombre<br />
<strong>de</strong>s officiers.<br />
» Le jeudi 4 octobre, <strong>le</strong> général <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>flre<br />
et <strong>le</strong> général Mercier étaient informés par <strong>le</strong>urs<br />
subordonnés directs qu'après examan <strong>de</strong>s do-<br />
cuments tombés en <strong>le</strong>ur pouvoir, Drsvfus était<br />
coupab<strong>le</strong>. Il importait, avant ds l'arrêter, même<br />
provisoirement, <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s renseigne-<br />
ments précis sur son genre <strong>de</strong> vie. L'état major<br />
<strong>de</strong> l'armée appela à son aida <strong>le</strong> service Me la<br />
sûreté. Presque aussitôt un premier rapport<br />
dénonça Dreyfus comme un joueur effréné ;<br />
mais une contre enquêta infirma cette indi-<br />
cation.<br />
» Les investigations continuèrent et arrivé*<br />
retâ établir que o»t officier entretenait <strong>de</strong>s re-<br />
lations suivies avec au moins <strong>de</strong>ux femmes in-<br />
terlopes. Neu» savons, d'autre part, que ces<br />
relations lui ont été reprochées au COUÎS <strong>de</strong> la<br />
première audience et qu'il a prot.siè contre<br />
<strong>le</strong>ur paraotèro louche en <strong>le</strong>s rejetant sur <strong>le</strong>s<br />
motifs qu'on <strong>de</strong>vinera faci<strong>le</strong>ment sans que nous<br />
ayons à nous y appesantir.<br />
» Après dix jours <strong>de</strong> rucherches <strong>de</strong> tôute na-<br />
ture qui se contrôlaient réciproquement ot<br />
dont <strong>le</strong> résultat ne laissaient place à aucun<br />
doute, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre et son chef d'é<br />
iat major étaient prévenus par <strong>le</strong>s officUrs<br />
chargés <strong>de</strong> l'enquête préliminaire que <strong>le</strong>s in-<br />
d.ces et <strong>le</strong>s témoignages recueillis établis-<br />
saient en fait la culpabilité <strong>de</strong> Dreyfus.<br />
» Le 14 octobre, la général <strong>de</strong> Boisdwffre don<br />
nait l'ordre à cet officier, alors stagiaire au 80a<br />
régiment d'iufanter.e, <strong>de</strong> se rendre <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>-<br />
main k Tétat-major <strong>de</strong> l'armée pour affaire par<br />
ticuliôre du domaine <strong>de</strong> l'inspection généra<strong>le</strong> ;<br />
il prescrivait à l'officier sui érieur chargé <strong>de</strong> la<br />
police judiciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong><br />
recevoir et d'arrêter Dreyfus et à un autre<br />
d'al<strong>le</strong>r au même moment a la prison du Cher-<br />
che-Midi pour préparer une Incarcération pro-<br />
visoire. D autre part, M. Cochefert était Invité<br />
à venir a la même heure dans <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong><br />
l'officier <strong>de</strong> po.ice judiciaire, en se faisant<br />
accompagner <strong>de</strong> quatre agents <strong>de</strong> la Sûreté et,<br />
après avoir au préalab<strong>le</strong> retenu un fiacre qui<br />
<strong>de</strong>vait stationner dans la rue Bourgogne.<br />
» Breyfus ne comparut pas <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> général<br />
<strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>f re, pas plus que <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre. Quand il entra, ea tenue civi<strong>le</strong>,<br />
dans <strong>le</strong> bureau" où il était attend.,, il entrevit<br />
<strong>le</strong>s quatre agents <strong>de</strong> la sûreté qui se tenaient<br />
près <strong>de</strong> la porte ; après avoir franchi cette<br />
porte, il se trouva en face <strong>de</strong> l'officier supérieur<br />
<strong>de</strong> police judiciaire ; une autre personne 1 se<br />
tsnait dans la pièce, mais ei<strong>le</strong> lui tournait <strong>le</strong><br />
dos, c'était M. Cochefert, gui paraissait lire<br />
attentivement un journal. Mous ne savons rien<br />
<strong>de</strong> ce qui se passa alors dans cette pièce, sinon<br />
que Dreyfus fut invité à choisir entre uno<br />
arrestation par la force et une arrestation sans<br />
résistance ; il choisit cette <strong>de</strong>rnière et, libre<br />
ea apparence, mais accompagné <strong>de</strong> M. Coche-<br />
fert et suivi <strong>de</strong>s quatre agents, il gagna direc-<br />
tement <strong>le</strong> fiacre qui stationnait rul Bourg grie<br />
et qui <strong>le</strong> transporta au Cherche-Midi.<br />
• Bans cette prison, où il ne fat êcroué que<br />
provisoirement et sans que <strong>le</strong> motif <strong>de</strong> l'incar-<br />
cération fut libellé. Aussitôt que Dreyfus eut<br />
été incarcéré, l'offloier supérieur <strong>de</strong> police judi-<br />
ciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre et M. Coche-<br />
fart se rendirent à sou domici<strong>le</strong>. Mis en pré-<br />
sence <strong>de</strong> Mme Dreyfus, \lt l'iPifOrmirent qu'ils<br />
étaient chargés d une pénib<strong>le</strong> mission près<br />
d'el<strong>le</strong> ; et tout d'abord el<strong>le</strong> crut que son mari<br />
avait été victime d'un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cheval.<br />
Quand ils lui eurent appris qu'il était prévenu<br />
<strong>de</strong> trahison et arrêté et qa'ils venaient faire<br />
<strong>de</strong>s perquisitions dans ses pipiers, Mme Drey-<br />
fus <strong>le</strong>ur répondit qu'ella n'avait pas <strong>le</strong>s clés du<br />
bureau <strong>de</strong> son mari, mais ils lui déclarèrent<br />
qu'i.s en étaient porteurs. La perquisition s'exé-<br />
cuta sans autre inci<strong>de</strong>nt. »<br />
Mme Hadamard, balia mère <strong>de</strong> Breyfus, In-<br />
terrogée par un rédacteur du Temps, loi a fait<br />
la déclaration suivante t<br />
« H est inexact, comme on l'a dit, que ma<br />
fil<strong>le</strong> ait vu hier son mari à la prison <strong>de</strong> la<br />
Santé. Je m'étonne même qu'el<strong>le</strong> n'ait pas reçu<br />
l'autorisation qu'el<strong>le</strong> a <strong>de</strong>mandée puisqu'el<strong>le</strong>s<br />
pu <strong>le</strong> voir à la prison du Chercha-Midi. »<br />
Mous avons déjà signalé <strong>le</strong> jeu <strong>de</strong>s petits<br />
papiers auquel ieï 2IÎ1 1» <strong>de</strong> Dreyfus se sont li-<br />
vrés <strong>de</strong>puis la découverte <strong>de</strong> sa trahison ; <strong>le</strong><br />
Jeu reuommenca et on distribue à la Chambre<br />
das députés et surtout aux journalistes, une<br />
copie autographiée <strong>de</strong>s déclarations faites <strong>le</strong><br />
jour <strong>de</strong> sa dégradation par <strong>le</strong> traître Dreyfus.<br />
Va-t-on laisser continuer plus longtemps une<br />
campagne aussi Ignob<strong>le</strong>?<br />
U faut que ce scanda<strong>le</strong> cesse et que la police<br />
découvre <strong>le</strong>s menées infâmes d'une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
traîtres.<br />
On Ut dans l'Officiel <strong>de</strong> ce matin :<br />
« M. Dreyfus (Paul Emi<strong>le</strong>), capitaine d'artil-<br />
<strong>le</strong>rie, breveté d'état major, né à Nancy <strong>le</strong><br />
17 avril 1855 et résidant à Perpignan, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
à changer son nom contre celui <strong>de</strong> Deslau-<br />
rens. »<br />
A la bonne heure t<br />
Ls Ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s impôts<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Pendant <strong>le</strong> mois <strong>de</strong> décembre 1894, <strong>le</strong> ren<strong>de</strong>-<br />
ment <strong>de</strong>s impôts et das revenus indirects fait<br />
ressortir une moins-value do 14,717.860 francs<br />
par rapport aux évaluations budgétaires st une<br />
diminution do 5,269,100 francs par rapport à <strong>le</strong><br />
pério<strong>de</strong> correspondante <strong>de</strong> 1898.<br />
Par rapport aux évaluations budgétaires, il ;<br />
a une moins value <strong>de</strong> 8.617.00* francs sur <strong>le</strong>s<br />
douanes, <strong>de</strong> 3,905.980 francs sur es sucres.<br />
Par rapport â décembre 1898. il y a une di-<br />
minution sur <strong>le</strong>s douanes <strong>de</strong> 5.609.060 francs ;<br />
par oontre, il y a une augmentation <strong>de</strong> 1,448,000<br />
francs sur <strong>le</strong>s sucres.<br />
M.<br />
A <strong>de</strong>ux heures, M. Pierre Blanc, doyen d'â^e,<br />
ouvre la séitica.<br />
Au moment <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la séance, ii<br />
n'y a pas vingt députés dans la saiie. MVi. <strong>de</strong><br />
Grandauison, Baseou, Pierre Richard, Grous<br />
sier, Doumerg .a et Marcel H*bsrt prennent<br />
piaee au bureau comme secrétaires provisoires.<br />
Les députés entrent <strong>le</strong>ntemeut ioraqua <strong>le</strong> pré-<br />
si<strong>de</strong>nt sa lève pour prononcer la discours<br />
d'usage; c'est à peine si la moitié ses députés<br />
sont présents.<br />
Discours <strong>de</strong> I. Pierre Blanc<br />
M. Pierre Blanc s'exprime ainsi :<br />
o Messieurs <strong>le</strong>s députée,<br />
» Aujourd'nui où <strong>le</strong>s questions financières et<br />
<strong>le</strong>s problèmes sosiaEX tiennent <strong>le</strong> premier<br />
rang dans nos préoccupations, il <strong>de</strong>vient évl-<br />
<strong>de</strong>ntq>e <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s réformes, la plus urgente,<br />
la plus néca*saire est cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'Impôt. (Appiau<br />
dissements.)<br />
» Noué aimons à penser que lorsque la Cham-<br />
bra sera éclairée par <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> la commis-<br />
sion instituée pour <strong>le</strong>s étusier, il sortira ds ses<br />
délibérations une nouvel<strong>le</strong> législation <strong>de</strong> l'im-<br />
pôt qui sera à la fois uns gran<strong>de</strong> œuvre <strong>de</strong><br />
progrès dans l'ordre économique et une gran<strong>de</strong><br />
œuvre da justice au point da vue social.<br />
» S'il est une réforme qui soi» vivement dé-<br />
sirée par <strong>le</strong> pays, c'est assurément oella <strong>de</strong><br />
l'impôt <strong>de</strong>s boissons. Si <strong>le</strong> projet déposé n'at-<br />
teint pas toute la perfection désirab<strong>le</strong>, il na<br />
constitue pa>: moins una amélioration considé-<br />
rab<strong>le</strong> ; en ce qui touche <strong>le</strong>s questions socia<strong>le</strong>s,<br />
<strong>le</strong>s lois ouvrières votées as. cours <strong>de</strong>s précé-<br />
<strong>de</strong>ntes législatures témoignent assez haute-<br />
ment que ces réformes sont la pensée domi-<br />
nante du Par<strong>le</strong>ment. Nous sommes fermemsnt<br />
résolus à compléter <strong>le</strong>s améliorations que né<br />
cessite encore la situation <strong>de</strong>s travail<strong>le</strong>urs.<br />
(Applaudissements.)<br />
» La Chambre actuel<strong>le</strong> egt jalotsse <strong>de</strong> pour-<br />
suivre l'osuvre démocratique si bien com-<br />
mencée par ses <strong>de</strong>vancières ; mais, pour que sa<br />
marche soit plus rapi<strong>de</strong> et pUs fécon<strong>de</strong>, U est<br />
indispensab<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> organise mieux <strong>le</strong>s condi-<br />
tions <strong>de</strong> son travail, qu'el<strong>le</strong> apporte plus <strong>de</strong><br />
sobriété dans ses interpellations et qu el<strong>le</strong> ne<br />
s'épuise pas dans <strong>de</strong>s discussions stéri<strong>le</strong> (Ap-<br />
plaudissements.)<br />
» Il est aussi nécessaire qu'une majorité ré-<br />
publicaine, puissante par la discipline et l'ac-<br />
tion, toute faite <strong>de</strong> progrès, <strong>de</strong> Justice et <strong>de</strong><br />
solidarité socia<strong>le</strong>s, se constitue soli<strong>de</strong>ment et<br />
établisse entre <strong>le</strong> gouvernement et eue l'en-<br />
tente durab<strong>le</strong> sur un programme réformateur,<br />
Clairement ûêftni. Aujourd'hui, pius que Jamais,<br />
il faut être <strong>de</strong> son temps, marcher vers l'a^ô<br />
nir, ne consacrer aux «uvreg d'ta\iB>»7j.iié tra-<br />
vail<strong>le</strong>r au bien être <strong>de</strong> tous.<br />
» Loin <strong>de</strong> repousser d» parti pris <strong>le</strong>s Idées<br />
nouvel<strong>le</strong>s, abordons <strong>le</strong>s avec franohise, étu-<br />
dions-l«8 sérieusement aveo <strong>le</strong> désir <strong>de</strong> bien<br />
<strong>le</strong>s connaître, <strong>de</strong> bien <strong>le</strong>s juger avee la résolu-<br />
tion <strong>de</strong> ne <strong>le</strong>s adopter oa rejeter qu'autant<br />
qu'il résultera d'un examen approfondi qa'elie»<br />
sont conformes ou contraires a la volonté du<br />
pays, à ses intérêts, i ses meeurs, aux princi-<br />
pes immortels que nous alég'iéi la Révolution<br />
dans la déclaration <strong>de</strong>s Broits <strong>de</strong> l'homme.<br />
(Applaudissements.)<br />
» Je m'arrête, messieurs, dans la crainte<br />
d'abuser <strong>de</strong> l'affectueuse attention que vous<br />
ra'aceoï<strong>de</strong>z Je ne sais si <strong>le</strong> temps qui m'ou-<br />
blie jusqu'ici m'oubliera encore, mais ce que<br />
je sais heureux d'affirmer c'est que <strong>le</strong>s cons-<br />
tantes sympathies dont vous m avez honoré,<br />
ne me laissent rien à désirer. Tant que je<br />
serai votre prési<strong>de</strong>nt d'âge, je ne eèsserai d'ap-<br />
pe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> Jour où se lèvera sur <strong>le</strong> pays une ère<br />
durab<strong>le</strong> <strong>de</strong> paix, <strong>de</strong> concor<strong>de</strong> et d unité mo-<br />
ra<strong>le</strong> oo tous <strong>le</strong>s citoyens, liés indissolub<strong>le</strong>-<br />
ment par la solidarité et l'esprit d'association,<br />
vivront entre eux paisib<strong>le</strong>meat st fraternel<strong>le</strong>-<br />
ment ssus <strong>le</strong> respact <strong>de</strong>s lo s, l'Inviolabilité<br />
<strong>de</strong>s droits individuels et l'amour <strong>de</strong> la Patrie.»<br />
(Applaudissements répétés.)<br />
M. Félix Faure est <strong>le</strong> seul ministre pré-<br />
sent au déhut <strong>de</strong> la séance. M. Dupuy est<br />
entré pendant <strong>le</strong> disoeurs du prési<strong>de</strong>nt,<br />
M. Brissen est à sa plaee <strong>de</strong> député, à<br />
eôté <strong>de</strong> M. Boissy-d'Anglas, <strong>de</strong>vant M.<br />
Gob<strong>le</strong>t. On proeà<strong>de</strong> au tirage au sert <strong>de</strong>s<br />
bureaux.<br />
U. ie prési<strong>de</strong>nt. — L'ordre du jenr ap-<br />
pel<strong>le</strong> <strong>le</strong> scrutin pour l'é<strong>le</strong>ction du prési<strong>de</strong>nt<br />
définitif <strong>de</strong> la Chambre. Le scrutin est ouvert ;<br />
il sera fermé à quatre heures.<br />
À 4 heures, <strong>le</strong> scrutin est oies.<br />
H. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — J'ai reçu uno ettre <strong>de</strong><br />
M. Paul Deschanel remeroiaat ceux <strong>de</strong> ses col-<br />
lègues qui lui avaient fait l'honneur <strong>de</strong> penser<br />
à lui pour <strong>le</strong>s fonctions <strong>de</strong> vice-prési<strong>de</strong>nt et<br />
déclinant toute candidature et une <strong>le</strong>ttre da M.<br />
Saint fcermain déclarant qu'il n'est pas candi-<br />
dat aux (onctions <strong>de</strong> secrétaire.<br />
Pendant <strong>le</strong> dépouil<strong>le</strong>ment du scrutin<br />
pour l'e<strong>le</strong>etien du prési<strong>de</strong>nt, <strong>le</strong> scrutin<br />
est ouvert pour l'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong>s viee-prési-.<br />
<strong>de</strong>nts. Le scrutin ouvert U k, ê, sera<br />
fermé à 4 h. 85 et <strong>le</strong> résultat en sera pro-<br />
clamé ultérieurement,<br />
M. Brisson, élu prési<strong>de</strong>nt<br />
H. <strong>le</strong> préai<strong>de</strong>nt. — Voiei <strong>le</strong> résultat du vote<br />
pour l'é<strong>le</strong>ction prési<strong>de</strong>ntiel<strong>le</strong> : votants, 810 ;<br />
bul<strong>le</strong>tins blancs ou nuls, 29; suffrages expri<br />
Biés, 281; majarité absolue, 141. M. Henri Brlt-<br />
son a obtenu 212 voix.<br />
M. Henri RrtsMn ayant abteaa la majo-<br />
rité das «B'raga* exprimes e«t proclamé<br />
F rési<strong>de</strong>nt da la Chambra das oépat-s poar<br />
année 4S»S.<br />
J,e terutia eat ouvert à 4 heures 40<br />
pour la nomination 4-as huit secrétaires.<br />
H. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — Voici <strong>le</strong> résultat du scru-<br />
tin penr la «eaiinatUn <strong>de</strong>s vice prési<strong>de</strong>nts ;<br />
votants, S9s; blancs et divers,!,- toffreges<br />
exprimés, 894; «ajorlté absolue, 198 Ont ob-<br />
tenu : MM. <strong>de</strong> Mahy, 338 voix; Etienne, Îi6;<br />
Clauzel do Coussergues, 214; Lockroy, 1S9;<br />
Dupuy Duternps, 184; Deschanel, 191; Bour-<br />
geois 'fjlura'5,10u ; LeÛavrtan, 52.<br />
Affaires italiennes<br />
P*ris, 8 janvier.<br />
Le Journal <strong>de</strong>s Débats a publié hier une dé-<br />
pêcha <strong>de</strong> son correspondant particulier au<br />
Caire et annonçant que, dans une rencontie<br />
avec <strong>le</strong>s Derviches aux environs <strong>de</strong> Kassala,<br />
<strong>le</strong>s Italiens avaient essuyé un échec assez sé-<br />
rieux. Aujourd'hui une dépêche do Rome enre-<br />
gistre une note olflcieuse démentant <strong>le</strong> f lit et<br />
ajoutant que Kassala est tranquil<strong>le</strong>. Or, <strong>le</strong><br />
Journal <strong>de</strong>s Débats, malgré ce démenti, publié<br />
ce soir <strong>de</strong>ux autres télégrammes du Caire com<br />
piétantet confirmant <strong>le</strong>s premiers renseigne-<br />
ments <strong>de</strong> son correspondant :<br />
» Le Caire, 8 Janvier. — Nous avons reçu <strong>de</strong><br />
nouveaux déialis sur l'affaire <strong>de</strong> Kassala, que<br />
nous signalions hier; il s'agit d'un détache-<br />
ment italiea qui a été surpris hors da Kassala<br />
et anéanti par <strong>le</strong>s Derviches ; 20 609 <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>r-<br />
niers bloquent la vil<strong>le</strong> et l'assaut est imml<br />
Kent. Les Anglais prépareraient <strong>de</strong>s secours. »<br />
« Le Caire, 8 janvier. — La bruit court que<br />
<strong>le</strong>s troapea ang<strong>le</strong>-egyytiennes feraient diver-<br />
sion sur lafrontièffa sud do l'Egypte, afin d'y<br />
attirer 163 Derviches, pour dégager <strong>le</strong>s Italiens<br />
à Kassala. »<br />
Suivant une dépêche <strong>de</strong> Londres du New-<br />
York Herald, on attribue da".s las milieux<br />
diplomatiques <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M. Ressmaun à son<br />
amitié pour M. Di iîudlni.<br />
Rome, S janvier.<br />
On affirme, dans <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s politiques, qu'un<br />
nouvel ambassa<strong>de</strong>ur remplacera prochainement<br />
M. Ressmann à Paris.<br />
L'Hait* désapprouve <strong>le</strong> rappel da l'ambassa-<br />
<strong>de</strong>ur d'Italie à Paris.<br />
Le Diritto blâme éga<strong>le</strong>ment cette mesure qui<br />
frappe M. Ressmann, dont il fait l'éloge.<br />
V&pinione trouve que lo moment est mal<br />
ehoisi pour prendra eett décision-<br />
La Tribunà continue à a'.taqusr M. Rsss-<br />
mann.<br />
Une révolte <strong>de</strong> 309 détenus a éclaté au bagne<br />
<strong>de</strong> Terrieina ; el<strong>le</strong> a été causée par <strong>le</strong>s mau-<br />
vais traitements auxquels sont, paraît il, sou-<br />
mis <strong>le</strong>s prisonniers, ©n s'est rendu maître <strong>de</strong><br />
la rébellion en affamant <strong>le</strong>s détenus qui s'é-<br />
taient enfermés et barricadés dans ies dor-<br />
toirs ; 20 ont été mis au cachot. Des masures<br />
sévères do répression ont été prises pour éviter<br />
<strong>le</strong> retour d'un pareil fait.<br />
Milan, 8 novembre.<br />
On assure au Secolo quo M. Crispi est entrain<br />
<strong>de</strong> préparer un mémoire justificatif qu'il fera<br />
distribuer à tous <strong>le</strong>s députés. Le Secolo doute<br />
que M. Crispi arrive à ses fins.<br />
A ia cour dit il, on comprend la nécessité<br />
<strong>de</strong> ne pas faire d'é<strong>le</strong>ctions sur une question<br />
do moralité.<br />
Journalistes Maîtres-Chanteurs<br />
Paris, 8 janvier.<br />
M. Doppfer, juge d'instruction, a entendu,<br />
aujourd'hui, un certain nombre <strong>de</strong> témoins,<br />
parmi <strong>le</strong>squels MM. Edgard Klotz, cousin d<br />
candidat du neuvième arrondissement \<br />
Broil<strong>le</strong> et Harcent. anciens administrât*!; ,•<br />
journal <strong>le</strong> Jowr; Thivot-R.apiàe et Ru<br />
sellier municipal.<br />
Le luge a fait extraire da Mazas Rûioul Canl-<br />
* <strong>de</strong> Cloroq, Troeart et Heet<strong>le</strong>r..<br />
M<br />
m youverneur général fie l'IiiMliii<br />
Paris. 8 janvier.<br />
On lit dans la Politique Colonia<strong>le</strong> :<br />
« M. Armand Rousseau, gouverneur général<br />
<strong>de</strong> lTndo-Chine compte s'embarquer <strong>le</strong> 3 février<br />
prochain pour rejoindre son poste. U travail<strong>le</strong><br />
chaque jour avec la directeur du ministère<br />
<strong>de</strong>s colonies en vue <strong>de</strong> résoudre avant son dé-<br />
part <strong>le</strong>s différentes questions pendantes. M.<br />
Rousseau a choisi comme chef <strong>de</strong> son secré-<br />
tariat particulier, son fiis. ingénieur <strong>de</strong>sconi-<br />
tructions nava<strong>le</strong>s actuel<strong>le</strong>ment attaché un<br />
port <strong>de</strong> Brest. »<br />
j<br />
ds<br />
s du<br />
cou-<br />
vet,<br />
A a heures; M Clément s'est rendi avas<br />
Troeart, au domici<strong>le</strong> <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier rue do<br />
Rome, pour <strong>le</strong>ver earteins saellés<br />
<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Vappartoment.<br />
apposés sur<br />
Candidatures conservatrices<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Les comités conservateurs <strong>de</strong> la Loire-Infé-<br />
rieure ont l'intention d'offrir à M. Cazenove <strong>de</strong><br />
Pradlnes, député, la candidature au siège té<br />
natorial laissé vacant par la mort <strong>de</strong> M. De-<br />
croix. M. Gabriel Godin serait oandidat au siège<br />
législatif, abandonné par M. <strong>de</strong> Cazenove.<br />
Dans l'Yonne, M. Archdaacon, qol fut can-<br />
didat aux <strong>de</strong>rnières é<strong>le</strong>ctions et ne fut distancé<br />
par M. Rathier que <strong>de</strong> quelques centaines <strong>de</strong><br />
voix, briguerait à la succession <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />
" Arch<strong>de</strong>acon est conservateur.<br />
L'Itat et k Gmam k Mm di fir<br />
L'AFFAIRE JONIAUX<br />
A»y»n- »<br />
Paris, 8 janvier.<br />
C'est décidément <strong>le</strong> U janvier que vient <strong>de</strong>-<br />
vant <strong>le</strong> Conseil d'Etat l'affaire <strong>de</strong>s Compagnies<br />
<strong>de</strong> chemisa <strong>de</strong> fer oontre l'Etat.<br />
L'affaire est ainsi inscrite :<br />
• Requête <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s chemins da<br />
fer Midi et du canal latéral à la Garonne. Con<br />
tre uno décision du ministre <strong>de</strong>s travaux pu-<br />
blics du 15 Juin 1894 qui, tout en autorisant<br />
l'émission [d'obligations nécessaires au paye-<br />
ment <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> premier établissement à<br />
faire en 1894 sur son réseau, a prescrit <strong>de</strong> sou<br />
mettre à l'approbation du ministère un nou<br />
veau modè<strong>le</strong> <strong>de</strong> titres portant mention que ia<br />
garantie <strong>de</strong> 1 Etat prendrait fin <strong>le</strong> 31 décembre<br />
1914. •<br />
Requête semblab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> che-<br />
min cte fer Paris-Orléans.<br />
Le rapport sera fait par M. <strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r d'E-<br />
tat Man<strong>le</strong>l; <strong>le</strong> siège du commissaire du gou-<br />
vernement sera occupé par M. Jagerschmldt.<br />
AU REICHSTAG<br />
Borlin, i janvier.<br />
C'est aujourd'hui que <strong>le</strong> Reichstag reprend<br />
ses séances. L'animation est gra.aùs,Tes dépu-<br />
tés très nombreux; <strong>le</strong>strib.uués sont remplies.<br />
Le projet <strong>de</strong> loi sur las menées révolutionnai-<br />
res, est à i'urdro du Jour et on pense que la<br />
dlseussi JU prendra trois séanees.<br />
Le comte do Llmbourg Stirum par<strong>le</strong>ra au<br />
nom dos conservateurs ; M. Richter pour <strong>le</strong>s<br />
progressistes; M. Aue»au nom <strong>de</strong>s sooialistes<br />
progressistes.<br />
Les sonl-iistes et <strong>le</strong> centre catholique se<br />
"Vônonceront contra <strong>le</strong> renvoi à une commis-<br />
sion du projet sur <strong>le</strong>s menées révolutionnaires.<br />
L'opposition eroit préférab<strong>le</strong> <strong>de</strong> mettre rapi<strong>de</strong>»<br />
ment <strong>le</strong> gouvernement en <strong>de</strong>meura <strong>de</strong> dissou<br />
dre <strong>le</strong> Reichstag ou <strong>de</strong> modifier <strong>le</strong> Rrojet <strong>de</strong><br />
loi.<br />
M. Auer, socialiste, fait l'historique <strong>de</strong>s diffé-<br />
rentes tentatives pour restreindre <strong>le</strong>s libertés<br />
publiques. Ces tentatives ont toujours été re<br />
poussées par la Reichstag. Le projet actuel est<br />
aussi peu justifié que <strong>le</strong>s précé<strong>de</strong>nts. Il ajoute<br />
que ia loi pourra servir contre tous <strong>le</strong>s adver -<br />
saires du gouvernement, exactement comme<br />
la loi d'exception <strong>de</strong> 1IT9 fut appliquée par <strong>le</strong>s<br />
magUtrats complaisants. Il estime que la rejet<br />
du projet <strong>de</strong> lot doit servir <strong>de</strong> prétexte pour<br />
dissoudre <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment, ata d'obtenir das cré-<br />
dits plus considérât!»» pour l'armée.<br />
UN NOUVEAU SCANDALE<br />
Paris, 8 janvier.<br />
En vertu d'un mandat <strong>de</strong> M. Brossard Mar-<br />
Ciliac, juge d'instruction, M. Bernard, coiriïïiià»<br />
saira.aux délégations, et M. Blanc, expert, se<br />
sont rendus, 64, rue Taitbout, au sièga soolal<br />
do la Compagnie <strong>de</strong>s transports marst'.ms's, et<br />
ont opéré ia saisie <strong>de</strong>s livres ds compta ollitô.<br />
Oa dit qu'un ancien Ingénieur d* ia! marine<br />
et un hutnme politiquo seraient cornpromis<br />
dans catta alï*ira.<br />
, - janvier.<br />
«, À