MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PBIMAIRE - INRP
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48 HISTOIRE 8 Oct. 32<br />
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La Gaule romaine.<br />
I. — INDICATIONS<br />
Se reporter à la leçon du Cours moyen du n° 1.<br />
Faire ressortir l'importance des transformations;<br />
se servir de gravures très parlantes : différence a un<br />
la hutte gauloise et la maison gallo-romaine, le costume<br />
du Gaulois cl le costume du Gallo-Romain, etc.<br />
Influence bienfaisante d'une conquête redoutée.<br />
II. — LECTURES<br />
NOTE. -— On pourra se servir utilement des lectures<br />
données pour le Cours moyen du n" 1.<br />
1° La Gaule transformée.<br />
Au temps de Néron, un siècle après la chute<br />
d'Alésia, la Gaule avait à peu près fini la transformation<br />
extérieure; je ne parle, bien entendu, que<br />
de la noblesse, des grands dieux et des villes capitales.<br />
Nulle part, alors, on n'avait une impression<br />
plus nette et plus forte de ce qu'elle était devenue,<br />
qu'en s'arrêtant au sommet du Puy de Dôme, et<br />
en contemplant l'horizon arverne, celui sur lequel<br />
s'était si souvent posé le regard de Vercingétorix.<br />
La vieille montagne, autrefois l'asile redouté d'une<br />
divinité aux rites sanglants, est maintenant la<br />
résidence d'un dieu à la ïigure accorte et à l'humeur<br />
hospitalière, dont la statue colossale rayonne au<br />
milieu des bigarrures des marbres précieux (gravure<br />
: ruines du temple de Mercure). Dans la plaine<br />
prochaine, Augustonémétum ou Clcrmont apparaît<br />
avec ses temples au fronton grec et ses statues<br />
en toge romaine. Et, en face de la cité nouvelle,<br />
se dresse, solitaire et farouche, le mont désert de<br />
Gergovie. C. JULLIAN. (Vercingétorix. — Hachette.)<br />
2° Le régime municipal.<br />
La Gaule romaine comprenait un certain nombre<br />
db communes qu'on appelait des cités. Une cité<br />
• tait infiniment plus grande qu'une de nos communes<br />
d'aujourd'hui. La plus petite, Marseille,<br />
avait encore trois ou quatre lieues carrées; la plus<br />
grande, celle des Pictons, avait une superficie égale<br />
à trois ou quatre de nos départements. La cité<br />
se composait d'une ville qui lui servait do cheflieu<br />
et d'un territoire rural divisé en cantons. Les<br />
cités s'administraient elles-mêmes sous l'autorité<br />
du gouverneur de la province. Elles avaient toutes<br />
leurs magistrats municipaux et un conseil dirigeant<br />
appelé « ordre des décurions ».<br />
GUSTAVE CARRÉ. (Le Moyen âge. — Belin.)<br />
CQU.RS MO Y E N ET SUPERIEUR<br />
La société féodale.<br />
I: — INDICATIONS<br />
Absence totale d'unité. — Grand nombre de<br />
territoires différemment régis (lectures 1 et 2).<br />
Grande inégalité entre les membres de la société<br />
féodale : classes très distinctes. Il y a des suzerains<br />
et des vassaux (cependant, degrés dans la puissance<br />
comme dans la servitude). — A) Les seigneurs :<br />
ils vivent dans leurs châteaux forts, chassent, font la<br />
guerre, sont souvent barbares cl cruels (essai d'adoucissement<br />
: la chevalerie). — B) Le clergé : les hauts<br />
dignitaires vivent en seigneurs, le bas clergé est<br />
malheureux. — C) Les bourgeois, habitants des<br />
villes, s'affranchissent peu à peu (chartes des communes).<br />
— D) Les paysans : très misérables.<br />
II. — LECTURES<br />
1° Le régime féodal.<br />
Au Moyen Age, tout grand propriétaire yivait<br />
comme un souverain sur ses domaines, toute ville'<br />
constituée se ^gouvernait comme une république!<br />
Chaque pays était partagé entre plusieurs milliers<br />
de petits pouvoirs indépendants, seigneurs ou corps<br />
de ville, qui se traitaient en étrangers; l'habitant<br />
d'une ville ou d'une seigneurie était regardé comme<br />
étranger dans la ville ou la seigneurie voisine;,<br />
même pour avoir le droit d'y apporter ses marchandises,<br />
il lui fallait une permission spéciale. Les villesi<br />
et les seigneurs concluaient entre eux des traités;<br />
de paix ou do commerce, comme font aujourd'hui!<br />
les grandes puissances de l'Europe entro elles.<br />
Chaque seigneurie, chaque ville avait son tribunal, ;<br />
son trésor, son armée, ses coutumes, son gouvernement<br />
complet; mais ce gouvernement ne s'exerçait<br />
que dans l'intérieur dé la seigneurie ou de la<br />
ville. 11 n'y avait par conséquent pas de gouvernement<br />
commun à tout un pays, pas de nation, pas<br />
même d'Etat. SEIGNOBOS.<br />
(Histoire de la civilisation. — Masson.)<br />
2° La coutume féodale.<br />
Les gens du Moyen'Sge n'avaient guère de lois<br />
écrites; en toutes choses, ils faisaient ce qu'avaient<br />
fait leurs ancêtres, cela s'appelait suivre la coutume.<br />
La coutume n'était pas écrite, et ne se conservait<br />
que par tradition; même au xm" sièéle, quand<br />
il y avait un cas douteux, on réunissait les plus<br />
anciens habitants et on leur demandait ce qu'ils<br />
avaient. vu pratiquer en ce cas. Chaque village<br />
avait ainsi sa coutume, qui s'était formée avec le<br />
temps et n'était pas exactement pareille à celle<br />
du village voisin. « On ne trouverait pas en ce<br />
royaume, dit Beaumanoir, deux châtellenies qui,<br />
dans tous les cas, usent de la même coutume. »<br />
Toutefois, dans un même pays, les coutumes se<br />
ressemblaient assez pour former une coutume du<br />
pays... Les gens du Moyen âge aimaient la coutume<br />
et la respectaient, car elle était la seule règle à laquelle<br />
on pût faire appel, la seule barrière contre<br />
l'injustice : r. Coutume doit être gardée, car qui ne<br />
la garderait, trop de contents (contestations)<br />
seraient entre les gens. » SEIGNOBOS (Ibid.)<br />
3° Le vasselage.<br />
Dans ces temps d'invasions continuelles, les<br />
petits possesseurs n'étant plus protégés par la loi.<br />
donnèrent leurs champs à ceux qui pouvaient le<br />
défendre et en devinrent les fermiers; les seigneur<br />
rétrocédaient ces immeubles sous la condition du<br />
service militaire, soit aux anciens propriétaires, soit<br />
à leurs fidèles et s'engageaient à venir en aide :<br />
ces sujets volontaires. Ainsi s'établirent le vasselage<br />
et la seigneurie. Tout possesseur do terre qui<br />
voulait devenir vassal d'un seigneur était soumis<br />
à la cérémonie de l'hommage. Tête nue, sans épée,<br />
sans éperons, à genoux, les mains dans les mains<br />
de son futur suzerain, qui restait assis et couverl,<br />
il lui disait : « Je deviens votre homme, de ce jour<br />
en avant, de vie, de membre, de terrestre honneur,<br />
et à vous serai féal cl loyal ». Après l'hommage venait<br />
le serment de fidélité ou de foi, acte bien distinct<br />
du premier, par lequel on jurait d'accomplir les<br />
devoirs inhérents au nouveau titre d'homme du<br />
seigneur. Cela fait, le suzerain donnait au vassal<br />
l'investiture du fief, en lui remettant, comme si°-no<br />
symbolique, une motte de gazon, une pierre, une<br />
branche d'arbre, une poignée de terre, ou tout autre<br />
objet. Alors seulement le vassal se trouvait en<br />
possession de son fief. — L'hommage était lige ou<br />
simple. L'homme-lige s'engageait à servir on personne<br />
son seigneur « envers et contre toute créature<br />
qui peut vivre ou mourir ». Le vassal simple pouvait ,<br />
fournir un remplaçant et, pendant la cérémonie<br />
de l'hommage, restait debout avec épée et éperons.<br />
P. GOSSET. (Histoire du Moyen âge. — Lcmerre.)<br />
HENRIETTE SI<strong>DE</strong>NIER.<br />
NOUVEAUTÉ. F. MAURETTE. Résumé aide-mémoire de Géographie, ^ment. 5