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MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PBIMAIRE - INRP

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IENTIEME ANNEE N* 3 8 Octobre 1932<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

<strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PBIMAIRE</strong><br />

JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />

<strong>DE</strong>S INSTITUTEURS E T <strong>DE</strong>S INSTITUTRICES<br />

On s'abonne à la Librairie Hachette, 79, boulev. Saint-Germain, Paris-6 e > (C. C. P., Paris 26S3.)<br />

PARTIE GENERALE<br />

>our l'éducation nouvelle. — Le Congrès de<br />

Sice M»« ANGLES<br />

lotre enquête parlementaire (Suite)<br />

JIAIlCOMliKS, PLANCHE, PHILIP<br />

i l'Etranger. — En Angleterre 51. li.<br />

don Franc Parler. — l'oussicrc de bourses.<br />

AI.AIN GÉPIAIU)<br />

levue économique et sociale. — La conversion<br />

des renieI WILLIAM OUAL1D<br />

Pour les Institutrices. — Voire manteau d'hiver<br />

54<br />

C. liËÏMOND<br />

La page récréative<br />

55 Dans la coulisse. — Les suppression* cl créa-<br />

56<br />

lions. — Dans les écoles primaires supérieures.<br />

• . . Louis FAUCHER<br />

57<br />

Petites annonces et annonces commerciales.<br />

58 Concours des Fureteurs<br />

PARTIE ADMINISTRATIVE '<br />

ïn lisant l'Officiel. 9 | Correspondance LACABS<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

jeçons et exercices pour tous les cours . . 37 à 52 | Sujets d'examens et de concours concours. . . . . g<br />

Palais scolaire!<br />

Oui, c'est, une école! Cella du hameau des Salhens, dans la commune de Fau-de-Peyre (Lozère). Elle se<br />

trouve entre une maison qui se démolit (à gauche) et une étable (à droite). Par la porte de l'étable, le purin<br />

;'écoule devant la classe. La fenêtre, de 75 cm. X 55 cm., est scellée et ne peut s'ouvrir ; la classe ne s'aère<br />

que par la porte. Au-dessus, le logement de l'institutrice. La maîtresse accède à la classe en traversant la cave<br />

lans laquelle elle pénètre par une trappe.<br />

Et l'on va pourtant réaliser des économies sur les constructions scolaires!<br />

Partie générale. &•


54 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 Oct. 32<br />

Pour l'éducation nouvelle.<br />

LE CONGRÈS <strong>DE</strong> NICE<br />

II semblait que ce fût<br />

une gageure, une<br />

double gageure ! D'une<br />

part, organiser un grand<br />

Congrès International, en<br />

cette période de vie chère,<br />

de crise économique, où<br />

les États les plus atteints<br />

découragent soigneusement<br />

cet exode des capitaux<br />

que représentent les<br />

Mlle ANGLES<br />

voyages à l'étranger;<br />

d'autre part, inviter les<br />

gens à venir travailler,, dans ce cadre de fête,<br />

de « dolce farniente », qu'est la région niçoise,<br />

et cela, au mois d'août, par ces jours canicu-<br />

Jlires, où le semi-nudisme, au bord de la mer,<br />

semble représenter le maximum possible d'activité<br />

humaine !...<br />

L'Éducation Nouvelle a joué la partie et<br />

l'a gagnée brillamment. Cinquante-deux nations<br />

ont répondu à son appel. 1600 congressistes<br />

ont pris le chemin de Nice. Et, s'ils<br />

étaient nombreux aux fêtes et promenades,<br />

ils se retrouvaient non moins fidèlement aux<br />

conférences, cours et démonstrations, dont le<br />

Congrès ne s'est pas montré avare ! Au<br />

lycée du Parc Impérial, au Palais de la<br />

Méditerranée, on travaillait le matin, on<br />

travaillait l'après-midi, et c'est souvent entre<br />

onze heures et minuit que se terminaient les<br />

séances du soir. Songez que plus de 200 orateurs<br />

s'étaient annoncés. Sur cette liste<br />

figuraient, avec M. Langevin, des maîtres<br />

de la science; avec Mme Montessori, IPS<br />

grands noms de la pédagogie moderne; le<br />

ministre de l'Éducation nationale française<br />

s'y retrouvait avec son anoien collègue de<br />

Prusse. Autour de ces personnages de premier<br />

plan, chercheurs et praticiens, à tous les<br />

degrés de l'échelle universitaire, venus du<br />

Japon, de l'Inde ou de la Chine, des bords du<br />

Tanganyika et du Cap, du Canada, du Brésil,<br />

en passant par les États-Unis, sans parler des<br />

diverses contrées de la vieille Europe, apportaient<br />

tous, sinon des découvertes éclatantes,<br />

du moins, en toute bonne foi, le résultat de<br />

leurs texpériences, leur modeste contribution<br />

à l'étude du problème central du Congrès :<br />

« l'Éducation dans ses rapports avec Y Evolution<br />

sociale ».<br />

Bonne foi, je veux reprendre cette expression.<br />

Bonne foi, belle humeur, simplicité<br />

familiale, c'est ce qui, avec une conviction<br />

confiante et optimiste, me paraît caractériser<br />

surtout cette vaste rencontre d'éducateurs.<br />

La veille, on ne se connaissait pas; dès le'<br />

second jour, on se sentait « en amitié », à cause<br />

d'une même préoccupation, ressentie avec la<br />

même ferveur : le souci du mieux-être de<br />

l'enfance ! Un détail significatif : les séances<br />

du soir s'ouvraient par des chants exécutés<br />

en commun. " Community singing ", disait le<br />

programme. Et, d'avoir chanté ensemble,]<br />

que bien, que mal, mais de tout cœur, hymnes<br />

anglais, lieder allemands, chants populaires j<br />

de France ou d'ailleurs, l'auditoire devenait, en<br />

effet, une « communauté ».<br />

RATIQUEMENT, à quoi ont abouti ces]<br />

P quinze journées de travail collectif ? Le i<br />

thème du Congrès était évidemment beaucoup<br />

trop important, trop vital, pour qu'on<br />

pût espérer, en un laps de temps aussi court, j<br />

aboutir à des solutions précises, d'un caractère<br />

définitif.<br />

Une Foire aux Idées, l'a, dès le premier<br />

jour, baptisé M. Langevin. Ce fut bien là<br />

l'impression générale, en présence des innombrables<br />

communications de détail, alternant<br />

avec les imposants exposés magistraux; en<br />

présence, aussi, des affirmations parfois contradictoires,<br />

au moins eri apparence, • qui se<br />

succédaient. M. Piéron et M. Wallon ne nous<br />

ont-ils pas démontré, avec un égal bonheur,<br />

avec des arguments de même richesse, l'un,<br />

que, si la Corrélation professionnelle nous conduit<br />

sur des chemins divergents, la culture<br />

générale nous permet de nous retrouver,<br />

en profondeur, sur un terrain commun;<br />

l'autre, que, si nous nous distinguons les<br />

uns des autres par la culture générale, grâce<br />

à une préparation professionnelle mieux coinprise,<br />

le grand problème de l'Éducation<br />

pourra se renouveler, de façon à mettre en<br />

relief le fonds commun de toute l'activité<br />

humaine ?<br />

Le très grand intérêt de ces recherches<br />

collectives, de ces confrontations, fut donc<br />

de remuer beaucoup d'idées, d'ouvrir des<br />

perspectives, de poser des problèmes. Beste<br />

maintenant à filtrer les résultats atteints par<br />

ce premier brassage général. Distinguer les<br />

pseudo-problèmes des véritables sujets<br />

d'études; laisser tomber ceux-là, serrer de<br />

plus près ceux-ci, en préciser les données, les I<br />

remettre en chantier. Cette discrimination<br />

soigneusement faite, et les recherches complémentaires<br />

méthodiquement conduites, sans<br />

doute pourra-t-on, aux prochaines rencontres,<br />

en 1935, mettre au clair les solutions sûres,<br />

dont chacun tirera des applications utiles dans<br />

NOUVEAUTÉ. GABETet GILLARD. VocabuIaireelMéthode d'orthog. eîmô$n. 6h


8 Oct. 32 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 55<br />

son domaine spécial; sans doute approcherat-on<br />

de plus près cette « Education humaine »,<br />

le grand sujet des préoccupations de tous.<br />

Pour cette année, en dehors des rencontres,<br />

des échanges de vues, par petits groupes,<br />

toujours si suggestifs, en dehors de certains<br />

cours, et de la plupart des démonstrations<br />

pratiques, il nous faut signaler, comme source<br />

de profit, la riche documentation d'une<br />

exposition des plus variées. Parmi les écoles<br />

françaises, l'Éducation Nouvelle avait glané<br />

ce qu'elle reconnaît comme sien; l'école maternelle<br />

y tenait belle place, ainsi que les œuvres<br />

post et péri-scolaires, à large portée sociale :<br />

telles, les Fondations permanentes de l'Œuvre<br />

des Pupilles de l'-Ecole publique.<br />

De l'étranger, nombreux avaient été les<br />

.envois : expositions américaines de Cleveland<br />

et de Détroit; Ecoles Nouvelles, des typés<br />

jMontessori, Decroly, et autres... On ne saurait<br />

tout énumérer ! Mention spéciale doit,<br />

icependant, être faite de la très curieuse organisation<br />

des Ecoles laïques juives de Pologne.<br />

COMMENT réunions internationales d'un<br />

pareil éclectisme auraient-elles pu se<br />

dérouler sans que fussent évoqués les temps ou<br />

cette collaboration des éducateurs de tous les<br />

cieux. et de toutes les latitudes sera enfin<br />

parvenue à créer la meilleure entente des<br />

peuples, si ardemment souhaitée dans le<br />

monde entier ! En sa qualité d'hôtesse, la<br />

France se devait de souligner ce vœu. Elle<br />

l'a fait en plaçant « sous le signe de l'olivier »<br />

la fête qu'elle a offerte à ses visiteurs. La distribution<br />

de menues branches argentées, les<br />

« feux de camp » fraternels, les rondes et la<br />

« chaîne » traditionnelle des Éclaireurs constituaient<br />

autant de symboles de cette solidarité<br />

nécessaire entre les maîtres de la génération<br />

montante. « Une œuvre de paix a<br />

déjà commencé par l'influence de l'esprit »,<br />

disait, au premier jour, M. de Monzie, par<br />

allusion à l'Institut de Coopération Intellectuelle;<br />

et il ajoutait : « D'arriver à la paix<br />

par lés efforts de tous et par l'Education<br />

Nouvelle, ce sera le miracle de demain ! »<br />

Demain... la chose la plus lointaine ou la<br />

plus rapprochée du monde, suivant la volonté<br />

plus ou moins ferme, la ferveur plus ou moins<br />

grande que chacun met à hâter la venue de ce<br />

jour désirable !<br />

M . ANGLES,<br />

Inspectrice générale des Ecoles maternelles.<br />

Notre enquête parlementaire<br />

( Suite.) 1<br />

Réponse de M. Marcombes,<br />

Député du Puy-de-Dôme, Sous-Secrétaire d'Etat de l'Education physique<br />

J'estime qu'une bonne organisation de l'éducation physique conditionne,<br />

de toute évidence, Véducation intellectuelle. C'est un fait, aujourd'hui<br />

reconnu de tous, que le développement normal et harmonieux du<br />

corps fait partie intégrante d'une éducation complète. Loin de constituer<br />

un enseignement accessoire, l'éducation physique est une partie essentielle<br />

de l'éducation générale, qu'elle favorise et complète par son action sur le<br />

caractère. Elle ne doit passe borner à l'exécution de mouvements et de jeux.<br />

Elle doit s'étendre aux pratiques d'hygiène générale (propreté, vêtements,<br />

nourriture), combattre également les mauvaises attitudes. Elle peut jouer<br />

un rôle important dans Véducation sensorielle. Elle développe les qualités<br />

de courage, de loyauté, de solidarité, d'abnégation et d'entr'aide. Elle<br />

est utile à tous les âges et l'adulte en a tout autant besoin que l'enfant.<br />

Photo André Marcel. Elle doit enfin fournir à l'esprit un bon serviteur.<br />

M. MARCOMBES<br />

A ces principes qu'ont posés<br />

m'associer sans réserve et poursuivre<br />

mes prédécesseurs, je ne puis<br />

l'effort qu'ils ont entrepris.<br />

que<br />

Ils impliquent, dans chaque établissement d'enseignement, la présence d'un professeur qualifié,<br />

une salle ou un préau pourvu des appareils nécessaires, et dans la mesure du possible, un espace<br />

libre approprié à l'éducation physique et aux jeux.<br />

L'amélioration des cantines scolaires, le développement<br />

du scoutisme et des camps de vacances, la<br />

pratique rationnelle des jeux de plein air, excluant,<br />

~vec le plus grand soin,tout surmenage physique, qui<br />

'onlrarierait le développement de l'enfant, ne peu-<br />

>ent qu'affermir ces heureux effets.<br />

î- "Voir Manuel général, n 0B des 24 septembre et l or octobre.<br />

OUVEAUTÉ. <strong>DE</strong>LFAUD et MlLLET. ARITHMETIQUE. Livre du Maître. I l fr


56 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 Oct. 32<br />

Réponse de M. Planche,<br />

Député do l'Allier.<br />

Vous me demandez, parmi les questions concernant l'ecole, celle<br />

qui, avant toutes, me paraît présenter un caractère d urgence ? Au nsquc<br />

de passer pour « fermé aux larges spéculations de Vesprit », je suis obligé<br />

de vous avouer que c est celle de Vinsuffisance des bourses dans l enseignement<br />

primaire supérieur. .4 notre époque, où il semble qu on soit<br />

esclave des mots et où l'école unique est spécialement à l'ordre du jour,<br />

j'ai l'outrecuidance de penser de façon plus terre à terre et je dis tout net<br />

que la manière dont on attribue les bourses actuellement constitue proprement<br />

un scandale. Le pourcentage des bourses accordées dans l enseignement<br />

primaire supérieur par rapport aux<br />

élèves reçus, comparé au même pourcentage / P<br />

dans l'enseignement secondaire, fait appa- / /<br />

Photo Gnget.<br />

M. C. PLANCHE.<br />

redire immédiatement l'importance de l'in- X {/<br />

justice à laquelle je pense qu il n'est rien de ^<br />

plus urgent que de porter remède. C'est donc cette question des<br />

X/<br />

Sr<br />

/<br />

bourses qui me paraît devoir appeler sans délai l'attention du législateur, et, pour ma /<br />

part, je suis décidé à m'en préoccuper dès la rentrée. Après, nous verrons plus grand...<br />

m<br />

Plioio Henri Manuel.<br />

M. Jean PHILIP.<br />

Réponse de M. Jean Philip,<br />

Député du Gers.<br />

•Vous me demandez quelle est la question qui me paraît essentielle,<br />

au milieu de toutes celles qui sont agitées, peut-être sans beaucoup<br />

d'ordre ni de méthode, en ce moment.<br />

C'est pour moi, une question dont pourtant on ne parle pas<br />

beaucoup. pas assez.<br />

Je suis angoissé de voir la désaffection croissante de nos milieux<br />

ruraux vis-à-vis de nos instituteurs. ISous la constatons chaque jour.<br />

J'estime qu'il faudrait en rechercher courageusement les causes,<br />

toutes les causes, et faire cesser au plus tôt ce divorce qui pourrait être<br />

mortel pour l'école laïque.<br />

La campagne sournoise qu'on mène contre les instituteurs, et qui<br />

s'aggrave, est, pour le plus grand nombre de cas, souverainement<br />

injuste.<br />

Nsus devons tous redoubler<br />

d'efforts, et les institu- }<br />

tours tout les premiers, pour qu'elle soit inefficace, J —<br />

et aboutisse à l'échec qu'elle mérite. ' *<br />

A L'ÉTRANGER<br />

En Angleterre.<br />

Les économies. — Le Scottish Educational<br />

Journal s'élève contre le projet de réduction<br />

des cours du soir. Ne risque-t-on pas ainsi de<br />

priver le pays d'un génie ou d'un talent que<br />

les cours du soir auraient pu révéler ? « Il a été<br />

souvent dit que si les dépenses faites pour<br />

l'éducation produisaient tous les dix ans un<br />

Faraday, on en aurait bien pour son argent. »<br />

Et le journal rappelle un mot amusant qu'il<br />

prête justement à Faraday. Le grand savant<br />

avait exposé à Gladstone l'une de ses inventions.<br />

« Très intéressant, remarqua l'homme<br />

d'Etat; mais à quoi cela sert-il ? »<br />

— Monsieur, répliqua Faraday, vos succès- j<br />

seurs mettront des taxes sur les produits de<br />

nos inventions. »<br />

M. R.<br />

Tableaux «remploi du temps<br />

Un certain nombre d'abonnés nous ont demandé de les aider à établir, pour leur classe, un<br />

emploi du temps conforme à l'horaire officiel. Comme c est là une question d'intérêt général, nous<br />

publierons, à partir du prochain numéro, des tableaux d'emploi du temps pour écoles à classe j<br />

unique, écoles à deux classes, écoles à quatre classes. '<br />

JI


. , .v , ^ 7 ;<br />

8 Oct. 32 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

MON FRANC PARLER<br />

POUSSIÈRE <strong>DE</strong> BOURSES<br />

DANS notre doux pays de France, nous<br />

avons un peu la superstition des textes.<br />

Un règlement bien fait nous paraît un sûr<br />

garant du bon fonctionnement du service<br />

auquel il est destiné. Nous n'avons pas sucé<br />

pour rien le lait de la louve romaine.<br />

Mais dans la vie courante, l'homme, qui est<br />

chose vivante, a tôt fait de reprendre sa<br />

revanche sur les textes, qui, eux, sont choses<br />

mortes. Ne nous étonnons donc pas du scepticisme<br />

quelque peu désabusé avec lequel les<br />

vieux fonctionnaires contemplent généralement<br />

! les réformes qui défilent sous leurs yeux à<br />

une vitesse parente de la rapidité qui marque<br />

la succession des ministres, leurs auteurs. Us<br />

en ont tant vu !<br />

Le régime des bourses a toujours vivement<br />

intéressé les ministres. C'est, prétendent les<br />

mauvaises langues, qu'avec les bureaux de<br />

tabac et les places de cantonnier, les bourses<br />

représentent le plat de résistance du repas<br />

que nos mœurs poli tiques obligent les. élus du<br />

suffrage universel à offrir à l'électeur insatiable<br />

et redouté.<br />

J<br />

ADIS, une commission centrale siégeait au<br />

ministère où le ministre lui-même examinait<br />

les dossiers des candidats reçus aux divers<br />

concours, puis ce dernier opérait sans autre<br />

formalité la répartition du crédit entre les<br />

meilleurs candidats ou les plus intéressants.<br />

Mais le système était trop simple. Un jour<br />

vint donc où on décida de le perfectionner.<br />

Tout un arsenal de commissions régionales<br />

et centrales et de tableaux fut imaginé, qui<br />

devait assurer l'avènement d'une ère de<br />

justice absolue et le règne de l'égalité parfaite.<br />

Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Aussi<br />

loin que de la théorie à la pratique. De l'aveu<br />

à peu près général, les résultats donnés par la<br />

réglementation actuelle sont au moins aussi<br />

défectueux que ceux dont on se plaignait jadis.<br />

L'esprit dans lequel travaillent les commissions<br />

régionales n'est pas aussi unifié qu'on serait<br />

en droit de le désirer. Et il est des départements<br />

où, paraît-il, des considérations-d'un<br />

ordre plus que secondaire pèsent d'un poids<br />

disproportionné sur le jugement des membres<br />

des commissions. Enfin, chose plus grave,<br />

l'ordre des propositions n'aurait pas été respecté<br />

au moment de l'attribution des bourses.<br />

Si les « redressements » n'avaient eu pour<br />

but que de « rectifier » certaines « erreurs »<br />

par trop manifestes des commissions, rien de<br />

mieux. Mais on assure qu'il serait notoirement<br />

impossible de recourir à des explications de cet<br />

ordre pour justifier les décisions incrm^i.<br />

Si de nombreux échos de ces doléancessont<br />

parvenus, j'ignore naturellement poui<br />

ma part si elles sont justifiées. J'ignore, à plus<br />

forte raison, si des considérations d'ordre électoral<br />

ont, comme il m'est signalé, joué un rôle<br />

déterminant dans ces repêchages en fournées<br />

ou en séries. Mais, s'il en est ainsi, pourquoi<br />

ne pas revenir franchement à l'ancien système?<br />

A quoi bon cet enchevêtrement de commissions<br />

et de tableaux de propositions si l'on ne<br />

veut pas se considérer comme lié par l'ordre de<br />

présentation qu'on leur demande? En matière<br />

de bourses, il faut que le ministre se contente<br />

d'un simple droit d'homologation dès lors qu'il<br />

confie son droit de choisir à une commission<br />

qui l'exercera à sa place.<br />

EVI<strong>DE</strong>MMENT, tout ceci est fort regrettable.<br />

Mais, à mon avis, il est dans la dernière<br />

« répartition » de bourses, un autre sujet de<br />

critique. Et, me semble-t-il, d'une importance<br />

plus immédiate. Ce ne sont plus des bourses,<br />

mais une poussière de bourses que l'arrêté<br />

ministériel sème à travers la France. Les<br />

sommes attribuées correspondent le plus souvent<br />

à peine à des quarts de bourse. Pou<<br />

parler net, elles atteignent des taux dérisoires<br />

Je sais bien que, par ce moyen, on a voulu<br />

sans doute gonfler le nombre des heureux pèrés<br />

de famille — tous électeurs — qui pourront<br />

s'enorgueillir d'avoir un enfant boursier et<br />

du même coup enfler les statistiques des<br />

« enfants ayant obtenu une bourse », chiffre<br />

qui, au gré du Parlement, n'est jamais assez<br />

élevé. Mais l'arme est à deux tranchants.<br />

Si les recommandants seront satisfaits, il<br />

est non moins certain que les parents qui ont<br />

vraiment besoin de la bourse vont exhaler<br />

sans retenue leur mécontentement. Lorsque<br />

la bourse est véritablement nécessaire pour<br />

permettre à l'enfant de continuer ses études,<br />

seule la bourse entière, ou à peu près entière,<br />

est efficace. Une fraction de bourse est sans<br />

utilité. Elle est impuissante à couvrir les<br />

frais des parents de l'enfant nécessiteux. Ne<br />

pouvant payer le complément, même minime,<br />

ils refuseront l'aumône. Et, en fin de compte,<br />

les enfants vraiment intéressants par leur<br />

situation de fortune seront les seuls à ne<br />

pouvoir profiter des largesses (?) nationales.<br />

Ce système de répartition, m'écrit un protestataire,<br />

est antidémocratique au premier chef<br />

et ^néfaste par ses conséquences. Je m'associe<br />

entièrement à ce sévère jugement.<br />

ALAIN GÉRARD.<br />

Brevet<br />

NOUVEAUTÉ. F. MAURETTE. Résumé aide-mémoire de Géographie • élément. 5 fr.


5S <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 Oct. 32<br />

Revue économique et sociale.<br />

LA CONVERSION <strong>DE</strong>S RENTES<br />

La liquidation financière de la guerre. — La conversion. — Sa justification.<br />

Ses conditions techniques. — Sa nécessité financière. — Ses effets économiques.<br />

LA liquidation financière de la guerre<br />

commence. Jusqu'à présent, tant que<br />

les nations victorieuses ont cru pouvoir<br />

compter, au moins en partie, sur les vaincus<br />

pour couvrir leurs dettes de guerre, elles se<br />

sont accommodées de leur poids. Tant que<br />

l'inflation monétaire ou la prospérité économique<br />

en ont masqué la charge véritable, les<br />

gouvernements se sont désintéressés de ces<br />

dettes. A la manière des économistes du<br />

XVIII' siècle, qui enseignaient volontiers que<br />

point n'est besoin d'amortir une dette publique<br />

et que celle-ci s'éteint automatiquement par<br />

le seul accroissement et l'enrichissement de la<br />

population, un bon nombre de financiers<br />

contemporains comptaient sur l'inflation 6t<br />

le progrès économique indéfini pour obtenir<br />

ce résultat. Déjà en 1926, le président Poincaré<br />

avait fait justice de cette argumentation.<br />

Mais depuis deux ans, la situation s'est singulièrement<br />

aggravée. Le déficit s'est installé<br />

dans les budgets et toutes sortes de systèmes<br />

ont été proposés pour le faire «.disparaître.<br />

Or, tandis que nous délibérions, l'Angleterre<br />

agissait. Elle n'hésitait pas à convertir<br />

d'un coup tous ses emprunts de guerre en<br />

ramenant l'intérêt du taux de 5 % à celui<br />

de 3,50 % , faisant ainsi faire au contribuable<br />

anglais une économie annuelle de trois milliards<br />

de francs. Ce précédent leva les derniers scrupules<br />

de notre gouvernement. Depuis longtemps,<br />

nous avions, pour notre part, conseillé<br />

ici même cette mesure. Nous en avions aussi<br />

démontré la parfaite légitimité, en même temps<br />

que la possibilité technique, qui dictait aux<br />

gouvernants l'obligation morale de la faire.<br />

Aujourd'hui que l'opération a pris fin, il convient<br />

d'en exposer rapidement le mécanisme,<br />

la justification, ainsi que les résultats probables<br />

pour les finances publiques et l'économie privée<br />

du pays.<br />

LA conversion ne peut, en principe, se<br />

concevoir que pour les emprunts perpétuels.<br />

Pour les emprunts temporaires, le<br />

terme est censé stipulé aussi bien au profit<br />

du débirentier que du créancier et celui-ci<br />

pourrait trouver mauvais qu'on lui remboursât<br />

par anticipation une somme qui constitue<br />

pour lui un placement avantageux. Car la<br />

conversion n'est pas un changement autoritaire<br />

et arbitraire du taux de l'intérêt par<br />

l'État emprunteur. C'est une alternative, une<br />

option qu'il oltre aux porteurs de rente. Il<br />

leur dit : « Je vous ai emprunté cent francs<br />

en 1918, par exemple, en vous promettant de<br />

vous payer régulièrement un intérêt annuel de<br />

5 % . Je ne suis pas engagé à vous rembourser<br />

et par conséquent vous ne pouvez rien me<br />

réclamer. Mais, par contre, je suis libre à<br />

tout moment de \ous rembourser la somme<br />

que vous m'avez prêtée. C'est un droit que<br />

je tiens non seulement d'un très vieil usage<br />

français et des stipulations de mon contrat,<br />

mais aussi d'un article formel de notre Code<br />

civil qui dit : « Toute rente établie à perpétuité<br />

... est essentiellement rachetable « (article 530 .<br />

Le moment est venu pour moi d'user de ce<br />

droit. Je vous propose donc de vous rendre<br />

vos cent francs. Néanmoins, pour éviter la<br />

recherche d'un nouveau placement, peut-être<br />

difficile, je suis prêt à proroger votre emprunt<br />

si, -de votre côté, vous acceptez une réduction<br />

du taux de l'intérêt tenant, compte des conditions<br />

nouvelles et plus favorables du marché<br />

financier. « C'est un raisonnement irréfutable<br />

en droit, contre lequel on ne saurait, comme<br />

le font certains, parler de spoliation. C'est une<br />

éventualité à laquello devaient s'attendre les<br />

porteurs de rente, à moins qu'au moment de<br />

l'emprunt, l'État ne se fût interdit l'exercice<br />

de cette faculté pendant un certain temps.<br />

POUR que les porteurs de rente soient disposés<br />

à prêter une oreille complaisante à<br />

ce discours, il faut qu'ils aient plus d'avantage<br />

à accepter la réduction du taux de l'intérêt<br />

qu'à solliciter le remboursement du capital.<br />

Or, pour qu'il en soit ainsi, il faut et il suffit<br />

que le cours des rentes à convertir ait dépassé<br />

le pair, c'est-à-dire le montant nominal pour<br />

lequel elles ont été souscrites. Par exemple,<br />

il faut que la rente 5 % cote 102, 103 francs<br />

ou plus et qu'elle les cote depuis assez de<br />

temps pour que ce ne soit pas l'effet d'un<br />

simple hasard ou d'une spéculation passagère.<br />

Que se passera-t-il, en eflet, en pareil cas ?<br />

Les porteurs de rente n'ont évidemment pas<br />

besoin d'argent. Sans cela, ils auraient déjà<br />

profité de la hausse enregistrée pour réaliser<br />

leurs titres. Ce sont donc des capitalistes<br />

désireux d'un placement avantageux. Si le<br />

ministre des Finances sait habilement choisir<br />

le taux de conversion et si, par exemple, il le<br />

fixe à un niveau légèrement supérieur au taux<br />

du marché, les porteurs opteront pour la<br />

conversion, car, que feraient-ils de leur argent<br />

s'ils en avaient demandé le remboursement ?<br />

Ils devraient le replacer et probablement dans<br />

de plus mauvaises conditions que ne leur en<br />

NOUVEAUTÉ. GAUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire de France. c e°t u mo é ytn.' 5.80


L<br />

è Oct. 32<br />

ffre l'État. Ils n'hésiteront pas et ils l'aceeperont.<br />

C'est ainsi que 98% des porteurs de<br />

entes converties ont accepté cette amputaion<br />

de leur revenu.<br />

UAND la conversion, juridiquement légi­<br />

Q time, est techniquement possible, elle<br />

est alors une véritable obligation financière<br />

pour les gouvernants. Pourquoi ? Parce que<br />

la nécessité d'une dépense est sa justification<br />

et du moment qu'elle cesse, d'être indispensable,<br />

elle cesse d'être légitime, attendu que<br />

pour la couvrir, il faut faire appel à l'impôt<br />

et que la limite de l'impôt est l'obligation<br />

de la dépense. Donc le ministre doit la préparer<br />

et la réaliser. Il est évidemment maître<br />

du choix du moment, du taux exact de conversion<br />

et de toutes les autres conditions<br />

secondaires de l'opération. Mais le principe<br />

s'en impose à lui. Il en est aujourd'hui plus<br />

encore ainsi que jamais. Le budget connaît<br />

des déficits.enormes. La situation ne paraît pas<br />

assez passagère pour qu'on puisse compter sur<br />

l'emprunt pour y parer. Il faut donc employer<br />

à la fois les deux moyens classiques d'équilibre<br />

: l'augmentation des recettes et la réduction<br />

de dépenses. Le Parlement a décidé en<br />

juillet un certain nombre de mesures dont il<br />

attend un milliard et demi. Le déficit demeure<br />

cependant encore de l'ordre de quatre à cinq<br />

milliards. La réduction de 5 % des dépenses<br />

administratives produira une économie de<br />

700 à 800 millions. La diminution des dépenses<br />

militaires réalisera aussi une atténuation de<br />

dépenses. La conversion projetée, portant sur<br />

85 milliards environ de rente en capital, d'un<br />

intérêt s'échelonnant de 5 à 6 % et qui sera ramené<br />

à 4,50 %, assurera au Trésor une économie<br />

annuelle de 1300 millions. Une grosse par­<br />

tie du déficit se trouvera ainsi comblée.<br />

O<br />

N peut même s'attendre à voir se dérouler<br />

d'autres conséquences plus lointaines<br />

de la conversion. L'État est un emprunteur<br />

monstre. Le taux de ses emprunts, tout en<br />

devant se conformer à celui en vigueur sur le<br />

marché, ne manque pas, à son tour, de l'influencer.<br />

Or, si l'État le réduit, les autres<br />

emprunteurs vont trouver de l'argent à meilleur<br />

compte qu'auparavant. Un des éléments<br />

du prix de revient sera ainsi ramené en arrière<br />

et l'ensemble des prix en subira d'heureux<br />

effets. Mais alors l'État, en tant qu'acheteur,<br />

pourra réduire davantage encore le montant de<br />

ses dépenses d'entretien des services publics.<br />

ELA ne veut pas dire, évidemment, que<br />

C l'État ne trouvera pas dans cette baisse<br />

des prix une diminution éventuelle de certaines<br />

recettes, par exemple de la taxe sur<br />

le chiffre d'affaires qui dépend de l'importance<br />

des transactions. Mais, à tout prendre,<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

cette baisse aura des elTels heureux et que<br />

voici. Actuellement, le monde se trouve aux<br />

prises avec une crise de rajustement de son<br />

économie aux conditions d'un nouvel équilibre.<br />

Il est indispensable que chacun se persuade<br />

que le retour à une vie économique voisine<br />

par sa stabilité de celle d'avant-guerre est en<br />

vue. Mais tandis que chacun souhaite la baisse<br />

des prix des articles et des services que vend<br />

ou fournit son voisin et que chacun subordonne<br />

l'abandon de sa situation présente à la réalisation<br />

d'une baisse massive et générale, celle-ci<br />

paraît impossible sans un esprit de conciliation<br />

également général. Que se pas'se-t-il en effet ?<br />

Le blé baisse. Aussitôt l'agriculteur de crier à<br />

la ruine et de réclamer de l'État droits, contingentements<br />

et secours. Le vin se vend mal. Les<br />

viticulteurs demandent et obtiennent des mesures<br />

d'arrêt des plantations et de bloquage de<br />

la récolte. Naturellement, devant une telle coalition<br />

d'intérêts, les consommateurs ne peuvent<br />

pas demeurer indifférents et les ouvriers.<br />

comme les fonctionnaires, déclarent qu'ils ne<br />

sauraient accepter une diminution de leur<br />

niveau d'existence si tous les autres citoyens ne<br />

participent pas et dans une mesure analogue<br />

au sacrifice. La conversion sera peut-être un<br />

moyen d'aboutir à cette fin. D'abord elle<br />

exercera sur le prix de revient l'influence<br />

modératrice que nous avons indiquée et qui,<br />

de proche en proche, gagnera tous les articles.<br />

Ensuite, elle enlèvera aux travailleurs manuels,<br />

intellectuels et administratifs, un de leurs<br />

arguments les plus forts contre la réduction<br />

de leurs salaires ou de leurs traitements. Il<br />

serait inadmissible, en effet, qu'ils fussent les<br />

premiers et les seuls à voir diminuer leur<br />

pouvoir d'achat alors que les capitalistes,<br />

petits et gros, conserveraient le leur intact<br />

aux frais des contribuables. De plus, elle privera<br />

les producteurs de l'objection qu'ils<br />

tirent du poids des impôts pour s'opposer à<br />

la baisse des prix. Enfin elle mettra fin à une<br />

campagne en faveur de l'inflation fondée sur<br />

1'inswffisance des capitaux, puisque, aussi bien,<br />

il serait facile de le montrer, les capitaux ne »<br />

manquent pas, mais ne veillent pas s'investir à<br />

bon marché. Quand la conversion les aura<br />

convaincus que leur attente d'une hausse<br />

nouvelle est vaine, ils s'investiront de nouveau<br />

pour le plus grand profit de ,,1'activité<br />

économique.<br />

UE tout ceci ne soit pas utopie, c'est ce<br />

Q qui résulte de l'exemple anglais, qui<br />

n'est certainement pas étranger à la reprise<br />

actuelle des affaires en Bourse. Souhaitons que<br />

le succès de la conversion française y ajoute<br />

de nouveaux et aussi heureux effets.<br />

59<br />

WILLIAM OUALID,<br />

Professeur à la Faculté de droit de Paris<br />

HOUVEAUTÉ. BOULET et CHABANAS. Leçons de Sciences. écoi de%ies. H FI*.


GO <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 'Oct> 3'2<br />

Devant<br />

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larges revers et son col formant une sorte de<br />

pèlerine, ce pimpant manteau est plein de<br />

cachet. Vous n'apprécierez pas moins le côté<br />

confortable dû à sa large croisure maintenue<br />

bien en place par quatre boutons et à<br />

la souplesse du col qui peut se remonter autour<br />

du cou.<br />

Employez l'un de ces lainages moelleux à<br />

tissage lâche que la mode a mis en faveur.<br />

Ils font des manteaux très douillets qui ont<br />

l'avantage d'être en même temps très légers.<br />

Que le tissu cependant ne soit point trop<br />

extensible, afin qu'il ne se déforme pas à<br />

l'usage. Le manteau est coupé à la taille tout<br />

autour. La couture<br />

dessine une pointe<br />

devant. Deux pinces<br />

cintrent le corps du<br />

manteau dans le dos.<br />

En coupant le manteau,<br />

laissez la parementure<br />

en plus dans<br />

la basque. Vous serez<br />

obligée de la rappor­<br />

ter aux revers.<br />

Formez la pince<br />

d'épaule des devants<br />

et assemblez ceux-ci<br />

avec le dos par la<br />

couture des dessous<br />

de bras et des épaules.<br />

Exécutez les pinces<br />

du dos. On pourra<br />

supprimer ces pinces<br />

si la taille n'est pas<br />

mince. Il faudra en<br />

ce .cas élargir légèrement<br />

le haut de la<br />

basque du dos dans<br />

les coutures de hanches.<br />

Replier le bas du<br />

corsage déjà assemblé.<br />

D'autre part,<br />

réunir le dos et les<br />

devants de la basque<br />

par les coutures des<br />

côtés. Replier la pa-<br />

Palron côté ou manteau et rementure. Monter le<br />

son placement dans 2 m. 75 i . 1 > u<br />

de tissu en 1 m. 40 de haut de la basque sous<br />

largeur. le bas replié du cor­<br />

sage. Régler les dimensions<br />

des revers à<br />

l'essayage et doubler<br />

ceux-ci d'une parementure<br />

cousue en<br />

couture intérieure de<br />

l'épaule à la taille et<br />

retournée. Replier<br />

l'encolure du dos, puis<br />

le bas du vêtement.<br />

Pour le col, préparer<br />

deux morceaux de<br />

tissu semblables au<br />

patron. Les assembler<br />

en couture intérieure<br />

par leurs bords,<br />

sauf par celui de<br />

l'encolure. Retourner.<br />

Bâtir ensemble les<br />

bords de l'encolure.<br />

Les glisser sous l'encolure<br />

du dos et sous<br />

la brisure des revers<br />

et les fixer à cet endroit.<br />

La doublure<br />

viendra se rabattre<br />

sur ce pied de col.<br />

Fermer la manche<br />

par sa couture. La<br />

monter ;t l'emmanchure,<br />

couture face à<br />

celle du dessous de<br />

bras. La manchette<br />

sera redoublée à sa<br />

partie supérieure sur<br />

une hauteur de 7 cm.<br />

Fermer d'abord la<br />

Manteau en lainage bouclé<br />

à côtes diagonales brun<br />

roux. Le col pèlerine, indépendant<br />

des revers, peut<br />

se relever et se draper autour<br />

du cou qu'il protège.<br />

On le fixe alors à l'aide<br />

d'une bride d'étoffe ou<br />

d'une boutonnière cl d'un<br />

boulon fixé à l'envers<br />

du coi:<br />

manchette en couture. Doubler le<br />

d'une bande de tissu ta'llée dans la même<br />

forme. Fixer cette doublure par une piqûre<br />

dessinant une pointe au coude comme le montre<br />

le dessin.<br />

Replier le bas de la manche et glisser le<br />

poignet de la manchette sous ce rempli.<br />

Exécuter les boutonnières. Doubler le<br />

manteau et poser les boutons.<br />

C. REYMOND.<br />

». Extrait de L E CHEF : La cuisine de chez nous. 'Librairie<br />

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un peu d'eau'salée. Le four sera très doux<br />

afin que le gigot chauffe sans cuire.<br />

L E CHEF.


8 Oct. 32 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 61<br />

LA PAGE RÉCRÉATIVE<br />

Parler peu, mais bien.<br />

N orateur athénien qui se distingua en<br />

U même temps comme homme d'Etat et<br />

comme général, fut Phocion, l'émule du célèbre<br />

orateur Démosthène qui disait de lui :


62 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 Oct. 32<br />

DANS LA COULISSE<br />

Les suppressions et créations.<br />

A fureur de compressions bat son plein.<br />

L Le ministre a lui-même indiqué aux<br />

inspecteurs les postes à supprimer. Le total<br />

atteindrait près de dix-huit cents, mais, étant<br />

donné la date tardive à laquelle les instructions<br />

ministérielles sont parvenues dans les<br />

départements, les deux tiers seulement seraient<br />

exigibles pour la rentrée scolaire; les autres<br />

seraient faites en cours d'année au fur et à<br />

mesure des vacances. Les réclamations pleuvent<br />

au cabinet du ministre, mais M. de Monzie<br />

reste héroïque sous l'averse. Il lui .faut ses deux<br />

tiers. C'est qu'ils lui sont indispensables pour lui<br />

permettre de disposer des crédits nécessaires<br />

à l'ouverture, au I ER octobre, des centaines de<br />

classes nouvelles dont l'afflux de population<br />

dans la région parisienne, les départements du<br />

nord et les grandes villes, rend la création<br />

urgente.<br />

Il y aura donc des créations aussitôt que le<br />

ministre sera renseigné sur les suppressions<br />

réellement effectuées. Mais, en très petit nombre,<br />

car ce n'est guère que dans les régions ci-dessus<br />

que se rencontrent des moyennes de 45 à 60 élè­<br />

ves, quand ce n'est pas plus, dans les écoles à<br />

plusieurs classes. Le ministre ayant demandé<br />

aux inspecteurs de lui faire connaître pour le<br />

5 octobre le détail des suppressions réalisées, les<br />

créations seront donc connues vers la fin du<br />

mois.<br />

Dans les écoles primaires supérieures.<br />

'ENSEIGNEMENT primaire supérieur n'a natu­<br />

L rellement pas été épargné par la vague<br />

de compressions. Une douzaine d'E. P. S. de<br />

garçons et deux ou trois de filles vont disparaître.<br />

Pas tout à fait cependant. Un cours<br />

complémentaire leur sera substitué qui s'efforcera<br />

de conserver les deux douzaines et demie<br />

d'élèves que réunissaient en moyenne ces<br />

écoles. Les cours seront ouverts immédiatement,<br />

les formalités réglementaires devant,<br />

selon la procédure adoptée pour les suppressions,<br />

suivre au lieu de précéder... l'opération. Des<br />

cours complémentaires seront organisés dans<br />

les mêmes conditions dans certaines villes où des<br />

collèges ont été supprimés.<br />

Louis FAUCHER.<br />

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Petites Annonces doivent être accompagnées d'un timbre pour la réponse.<br />

POUR RÉPONDRE AUX PETITES ANNONCES Modèle A Modèle B<br />

1° Mettre Sa çéponse sous enveloppe fermée affranchie sâ o cent Ne pas mettre<br />

d'adresse sur cette enveloppe inscrire seulement en tète le IV* de la petite<br />

annonce à laquelle on répond (Modèle A) ;<br />

2° Placer cette 1" enveloppe dans une seconde également fermée et affranchie<br />

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Résultats du Concours n» 4.<br />

La question principale, publiée dans le numéro<br />

du 23 juillet, était la suivante :<br />

g Comment appelait-on, sous la féodalité, le droit<br />

qu'avaient certains seigneurs d'hériter de leurs<br />

serfs lorsque ceux-ci décédaient sans héritier légitime?<br />

i; Ce droit était le droit de mortaille. On trouve<br />

aussi les expressions droit de mainmorte,<br />

droit de déshérence.<br />

Cette question nous a été communiquée par<br />

M. Lombard, Instituteur à Châtelus-Malvaleix<br />

(Creuse) (prix de 25 fr).<br />

; Question subsidiaire. — Nous avons reçu<br />

71 réponses exactes.<br />

S La lauréate de ce concours est Mme Daniel,<br />

Institutrice à l'école publique de filles de Trégunc<br />

(Finistère), qui a indiqué que nous recevrions<br />

74 réponses exactes (prix de 50 fr.).<br />

Concours n° 7.<br />

Question principale. — Un célèbre écrivain du<br />

xvn e siècle a dit : « Voulez-vous qu'on dise du bien<br />

de vous? N'en dites pas ». Et un écrivain du<br />

xix e siècle a dit : «Voulez-vous qu'on dise du bien<br />

de vous? Dites-en ».<br />

Quels sont ces deux écrivains ?<br />

Question subsidiaire. — Combien de nos abonnés<br />

répondront exactement à la question principale ?<br />

Les réponses devront nous parvenir, au plus<br />

tard, le mardi 18 octobre.<br />

Los résultats de ce concours seront publiés<br />

dans le Manuel général n° 6 du 29 octobre.<br />

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ce serait du travail, à moitié fait. Pendant que nous développons extérieurement<br />

vos muscles, nous travaillons aussi ceux qui'commandent et contrôlent lès organes<br />

intérieurs. Nous- les reconstituons et nous les vivifions, nous les fortifions et nous<br />

les exerçons. Nous - vous donnerons une joie merveilleuse : celle de vous sentir pleinement<br />

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lanuel général 1932-1933. N° 3 8 Octobre 1932<br />

PARTIE ADMINISTRATIVE<br />

En lisant l'Officiel.<br />

Séjour à l'étranger et retraite.<br />

services d'instituteur est multipliée par un coeffi­<br />

A quelles conditions un professeur de langues<br />

cient égal au rapport entre le traitement de la<br />

nv rites est-il fondé à laire entrer son séjour à<br />

classe actuelle de l'instituteur et le traitement<br />

l'étranger dans le décompte do ses années de ser-<br />

d'un professeur adjoint de même classe (décret do<br />

reclassement du 10 septembre 1930, article 6,<br />

eir valables pour la retraite ?<br />

paragraphes 1 et 2). (J. O. du 17 septembre 1932. —<br />

Cet avantage n'est accordé qu'aux boursiers<br />

S. p. 1191.)<br />

lc> rnés par le ministre dans les conditions de<br />

'aiiicle 97 du décret organique du 18 janvier<br />

Bourses de préparation aux grandes écoles.<br />

lfc'87 sur l'organisation do l'enseignement primaire<br />

(professeurs d'école normale ou candidats Aux termes de l'article 10 du décret du 6 juil­<br />

pourvus- du certificat d'aptitude au professorat) let 1926, des bourses peuvent être concédées sans<br />

(loi du 8 avril 1910, art. 91). (J. O. du 12 juillet examen à des élèves âgés de moins de dix-neuf<br />

19 — D. p. 2606.)<br />

ans au 1<br />

Bourses de préparation au B. S.<br />

er octobre de l'année où est faite la<br />

demande, s'ils ont subi avec succès la l re partie<br />

du baccalauréat, et à des élèves âgés de moins de<br />

vingt ans s'ils sont titulaires du baccalauréat.<br />

La limite d'âge est reculée d'un an pour les pupilles<br />

de la nation. Aucune dispense d'âge ne peut<br />

être accordée (art. 3 de l'arrêté du 17 juillet 1926).<br />

(J. O. du 12 juillet 1932. — D. p. 2606.)<br />

II n'est pas attribué de prêt d'honneur pour les<br />

études! primaires supérieures. Il n'est pas accordé<br />

de iourses aux élèves ayant obtenu la première<br />

partie du brevet supérieur. Mais il peut être concc<br />

ic une bourse sans examen pour entrer en quatrième"<br />

année - d'école primaire supérieure aux<br />

clives reçus au brevet élémentaire ou au brevet<br />

d'o geignement primaire supérieur qui ont produis<br />

à l'inspecteur d'académie une demande<br />

avec le dossier réglementaire. (J. O. du 8 juillet<br />

193:. — D. p. 2514.)<br />

Professeurs adjoints d'écoles techniques. 1<br />

Un instituteur public peut être nommé professeur<br />

adjoint dans une école d'artisanat rural de<br />

l'cnsoignement technique, si c'est une école de<br />

m ers, mais, s'il s'agit d'une écolo pratique, ces<br />

emplois sont réservés aux blessés ou mutilés de<br />

gu 're, classés par le ministère des Pensions pour<br />

l'emploi de professeurs adjoints et figurant, à ce<br />

til--e, sur la liste publiée trimestriellement au Journo.'-,<br />

officiel.<br />

lorsqu'un instituteur est nommé professeur<br />

adjoint dans une école de l'enseignement technique,<br />

son ancienneté dans cette catégorie nouvelle<br />

est calculée de la façon suivante : la durée de ses<br />

Écoles de la marine : traitements.<br />

Par décret du 11 juillet 1932, est modifié lo<br />

tableau des traitements et indemnités des professeurs<br />

et instituteurs de l'école des apprentis<br />

marins et des pupilles de la marine. (J. O. du<br />

14 juillet 1932 — G. p. 7628.).<br />

C. A. au professorat.<br />

Le Journal officiel du 1 er septembre 1932 a publié<br />

le programme de la 2 e partie du professorat des<br />

écoles normales et des écoles primaires supérieures<br />

pour la session de 1933.<br />

Il a publié également les tableaux des coefficients<br />

à attribuer aux diverses épreuves d'examens de la<br />

session de 1933, en ce qui concerne :<br />

1° Le professorat des écoles normales et écoles<br />

primaires supérieures (l re et 2 e parties) ;<br />

2° Le certificat d'aptitude au professorat du<br />

travail manuel dans les écoles normales et les<br />

écoles primaires supérieures (aspirantes).<br />

Correspondance.<br />

Entrée dans les cadres. — L. A .T. (VAR). —Le<br />

brevet élémentaire suffit-il pour être nommée institutrice<br />

publique P Dans quels départements une<br />

postulante a-t-elle le plus de chance d'être admise ?<br />

Sans doute, le brevet élémentaire est suffisant<br />

pour exercer dans les écoles en qualité<br />

d'institutrice. Il permet d'être déléguée comme<br />

stagiaire; mais avec ce seul diplôme, même suivi<br />

du certificat d'aptitude pédagogique, on n'accède<br />

pas à la titularisation, on n'a pas d'avancement,<br />

fin l'état actuel de la législation, pour être titularisé,<br />

un instituteur, une institutrice doit justifier<br />

du brevet supérieur et du certificat d'aptitude<br />

pédagogique.<br />

Selon une pratique à peu près constante, on<br />

n'est admis dans les cadres comme stagiaire<br />

qu'après avoir assuré, pendant un temps plus<br />

ou moins long, des services de suppléances ou<br />

d'intérims. La période d'auxiliaire.est'assez.courte<br />

pour les postulants, les postulantes* pourvus du<br />

brevet supérieur; et il'est rare' que ceux qui no<br />

possèdent pas ce dernier diplôme soient nommés<br />

stagiaires avant d'avoir obte"nu le certificat<br />

d'aptitude pédagogique.<br />

A ceux de ses lecteurs qui lui en font la demande,<br />

le Manuel général envoie un relevé des départements<br />

sous le rapport des besoins de leur rôfcrutement<br />

en personnel d'instituteurs et d'institutrices."<br />

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m <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 Oct. 32<br />

Protégez votre cœur.<br />

Q'imagine-t-on le travail considérable qui<br />

^ est demandé chaque jour par l'organisme<br />

à notre cœur ? N'est-ce pas lui qui, de la naissance<br />

à la mort, sans un instant de repos, doit<br />

propulser le sang et assurer sa constante circulation<br />

au travers du corps- tout entier, jusque<br />

dans les plus étroits vaisseaux capillaires ?<br />

Le cœur normal de l'adulte assure, au moyen<br />

de 5000 contractions à l'heure environ, un<br />

débit de près de 360 litres de sang. Quelle<br />

pompe, même très perfectionnée, résisterait<br />

à un pareil surmenage ?<br />

L'auscultation révèle souvent des lésions<br />

.du cœur qui sont admirablement compensées.<br />

La machine humaine poursuit ainsi son travail<br />

journalier, jusqu'à ce qu'une maladie<br />

imprévue survienne. Et l'évolution qui aurait<br />

dû être bénigne, devient fatale. Le malade<br />

va mieux, mais le cœur épuisé faiblit et brusquement<br />

s'arrête.<br />

Palpitations nerveuses, phénomènes, d'arythmie<br />

ou de tachycardie, troubles cardiaques<br />

divers doivent éveiller l'attention de celui qui<br />

se trouve ainsi heureusement prévenu.<br />

Sans doute, conseillera-t-on d'éviter la fatigue,<br />

les veilles, les repas copieux, les émotions,de<br />

supprimer le thé, le café, l'alcool, de ne<br />

prendre qu'une nourriture légère à prédominance<br />

végétarienne. Toutes ces précautions<br />

n'aboutissent qu'à diminuer la fatigue du cœur,<br />

aloTs qu'il aurait besoin -d'être- aidé, tonifié,stimulé.<br />

Des expériences récentes montrent qu'il n'y<br />

a là rien d'impossible. Nous les relatons ci-après<br />

brièvement, persuadés qu'elles peuvent intéresser<br />

le grand public.<br />

Un moyen curieux d'étudier Faction de<br />

diverses substances sur le cœur, consiste à<br />

isoler un cœur de grenouille et à le plonger,<br />

vivant encore, dans un sérum physiologique<br />

approprié, en l'espèce, la solution de Ringer.<br />

Dans de telles conditions, le cœur continue<br />

longtemps encore ses contractions, jusqu'à ce<br />

que, finalement, il s'arrête et meurt d'épuisement.<br />

L'enregistrement graphique des battements<br />

de ce-cœur permet d'en apprécier l'amplitude<br />

et la régularité.<br />

Si l'on substitue à la solution de Ringer une<br />

solution de sel de cuisine (chlorure de sodium),<br />

on constate que les contractions du cœttr<br />

s'affaiblissent très vite, pour aboutir bientôt<br />

à l'immobilité complète. Cet arrêt brutal,<br />

comparable à. une. intoxication, peut être<br />

évité très simplement par addition à la solution<br />

nocive d'une petite quantité d'Ovomaltine.<br />

De même, si l'on paralyse l'action du cœur<br />

baigné cependant par la solution de Ringer<br />

à l'aide d'un hypnotique tel que le chloroforme,<br />

les contractions deviennent plus faibles et<br />

même s'arrêtent si une bienfaisante addition<br />

d'Ovomaltine ne survient à temps pour neutra­<br />

Par le Docteur H. L,<br />

liser les effets du chloroforme et rétablir l'amplitude<br />

et la régularité des battements du<br />

cœur.<br />

En iS : battements normaux.<br />

En 19 : commencement d'intoxication.<br />

En 20 : accentuation de l'intoxication.<br />

En 21 : addition d'une solution d'Ovomaltine.<br />

Une troisième expérience complète et amplifié<br />

les deux précédentes. Au bout de 2.; à<br />

36 heures dè séjour dans la solution de Ringer,<br />

le cœur de grenouille voit sa force s'épuiser,<br />

les contractions s'espacent et bientôt cessant<br />

tout à fait. Au cours de cette période de ralentissement<br />

qui précède de fort peu l'arrêt,<br />

l'addition d'Ovomaltine produit un résul:at<br />

quasi-miraculeux; les contractions reprennent<br />

et se poursuivent, comme si le cœur se trouvait<br />

ainsi subitement rajeuni.<br />

En 5 addition d'Ovomaltine.<br />

D'autre part, il a été établi que l'Ovoimltine<br />

est un aliment particulièrement assimi-!<br />

lable et que ses constituants se retrouvent;<br />

rapidement après leur ingestion, dans le sangj<br />

Maltose, sels minéraux et vitamines, interviennent<br />

ainsi par les voies les plus rapides!<br />

jusqu'à l'organe essentiel qu'ils nourrissent,;<br />

sustentent et tonifient, pour le plus grand bien<br />

de l'organisme. '<br />

L'Ovomaltine n'est pas un alxrrent ordinaire.!<br />

C'est nn concentré, parfaitement « équilibré»,:<br />

des principales sources de vie animales et<br />

végétales : œufs, lait e t malt (orge gèrmée).<br />

Tous les éléments indispensables à la vie s'y<br />

trouvent dans les proportions les plus' satisfaisantes.<br />

C'est * ce qui explique pourquoi<br />

I'Ovomaltine nourrit considérablement sous uni<br />

petit volume et sans jamais fatiguer les orgaiie9j<br />

digestifs. Le cacao vanillé lui âpporte son arôme 1<br />

agréable et sa délicate saveur.<br />

Consommer régulièrement I'Ovomaltine, c^est<br />

contracter une assurance contre la rigueur<br />

des maladies et se préparer une alerte vieillesse. 1<br />

D r EL L.


8 Oct. 32 PARTIE ADMINISTRATIVE. — N° 3. 11<br />

réserves, la situation pouvant changer, selon les<br />

candidatures, d'un jour à l'autre.<br />

Classes enfantines. — P. A R . (1XLE-ET-VI-<br />

LAINE).— Quelle est l'organisation d'une classe<br />

enfantine ? A quel âge les enfants y sont-ils admis ?<br />

A la suite du décret du 15 juillet 1921, inséré<br />

0ans le décret organique, il n'est pas fait de<br />

différence, quant à l'organisation, entre les classes<br />

enfantines et les écoles maternelles. Les élèves y<br />

. ont divisés en deux sections suivant leur âge et<br />

ie développement do leur intelligence : mêmes<br />

exercices physiques, sensoriels, mêmes exercices<br />

tle langage et récitation, d'observation, de premières<br />

habitudes morales. Les enfants de la<br />

.remiète section y sont initiés à la lecture, l'écriture,<br />

le calcul.<br />

Pour le détail du programme et dé la méthode,<br />

il faut se reporter aux instructions du 16 mars 1908,<br />

' la circulaire du 10 avril 1922, et à la circulaire<br />

plus récente du 10 novembre 1931 Cette dernière<br />

circulaire définit avec précision, le caractère et la<br />

• metion de la classe enfantine dans ses Apports<br />

. vec l'école élémentaire à laquelle elle est annexée.<br />

Dans les classes enfantines, comme dans les<br />

• coles maternelles, les enfants , sont reçus--de<br />

j'âge de 2 ans à l'âge de 6 ans, hors les cas où,<br />

, mir des raisons d'effectifs, l'inspecteur d'académie<br />

a modifié les âges d'admission ou de sortie.<br />

Enprincipe,d'aprèsla circulaire du 13 janvier 1926,<br />

eu\ ! ent passer des écoles maternelles ou classes<br />

enfantines dans les écoles primaires élémentaires :<br />

Au 1 er octobre, les enfants qui auront six ans<br />

avant le 31. décembre;<br />

A la rentrée des vacances de.Pâques, les enfants<br />

qui auront eu six ans avant le 1 er avriL<br />

Institutrice et monitrice. — M. A M. (SAÔNE-ET-<br />

LOIRE). — Une jeune fille brevetée, âgée de moins de<br />

ans, peut-elle enseigner, dans une salle attenante<br />

à la salle de classe d'une institutrice privée p<br />

Nul ne peut participer à l'enseignement .dans<br />

une école publique ou privée en dehors de la présence<br />

effective et continue, dans la salle même<br />

où il enseigne, de l'un des maîtres de l'école, s'il<br />

;ie:remplit les conditions d'âge légales et n'est<br />

• olirvu d'un titre de capacité. (Loi du 24 avril<br />

1930.) Une brevetée de moins de 18 ans ne doit<br />

'lonc être employée que comme monitrice dans<br />

la salle de classe même, et sous les yeux de l'institutrice<br />

de l'école.<br />

Avantages de carrière pour enfants. — P. A A.<br />

(SEINE). — Quels avantages de carrière et de<br />

retraite sont attachés aux enfants du fonctionnaire ?<br />

1. Mcntuel général du 28 novembre. 1931. Partie administrative<br />

p. 33.<br />

1. L'instituteur, l'institutrice reçoit des indem-'<br />

nités de charges de famille, au titre de ses enfants,<br />

et au titfe des orphelins sans ressources ou des<br />

enfants censés orphelins qu'il a recueillis. Au cas<br />

d'un ménage de fonctionnaires, ces indemnités<br />

sont mandatées au iiom du mari. A la suite du<br />

divorce prononcé aux torts du mari, si la femme,<br />

fonctionnaire ou non, a la garde des enfants, elle<br />

peut obtenir que les indemnités lui soient mandatées.<br />

Le fonctionnaire a droit aux indemnités de<br />

charges de famille au titre des enfants que son<br />

conjoint a pu avoir d'un précédent mariage.<br />

2. La femme fonctionnaire bénéficie, en vue de<br />

la retraite, d'une bonification d'âge et de services<br />

d'une année pour chacun des enfants qu'elle a<br />

eus. Il faut entendre par là qu'elle a droit à pension<br />

d'ancienneté aux conditions d'âge et de service<br />

mini ma diminués d'une année par enfant.<br />

A la liquidation d'e sa pension, ses services sont<br />

augmentés d'autant d'années qu'elle a eu d'enfants.<br />

A cette bonification ne sont admis ni les enfants<br />

recueillis, ni les enfants du conjoint. ><br />

3. Les indemnités pour charges de famille sont<br />

maintenues-aux fonctionnaires admis à la retraite,<br />

aux mêmes conditions que pendant la période<br />

d'activité.<br />

4. Une majoration de 10, 15 %... de là pension,<br />

est allouée au fonctionnaire quia élevé 3V4... enfants<br />

jusqu'à l'âge de 16 ans. Ne Comptent, à<br />

cet effet, que les enfants que le retraité a élevés<br />

depuis leur naissance, et non ceux que le' Conjoint<br />

a pu avoir d'un mariage antérieur.<br />

La majoration ne se cumule pas, pour un même<br />

enfant, avec l'indemnité pour charges, de famille.<br />

Deux conjoints, fonctionnairesre traités, reçoivent<br />

tous deux, chacun individuellement, cette<br />

majoration de leur pension.<br />

5. Enfin, l'institutrice doit savoir cfue, pour le<br />

droit à promotion à la" première classe, trois<br />

années avant que sont remplies lés conditions de<br />

pension d'ancienneté, il n'est pas ténu compte de<br />

la réduction d'âge et de services attachée pour<br />

elle à ses enfants : ce droit ne lui est reconnu,<br />

comme à l'instituteur, qu'à 52 ans d'âge, 22 ans<br />

de services.<br />

Communication du dossier. — J. A U. (COR-<br />

RÈZE). — L'institutrice peut-elle exiger d'avoir communication<br />

de son dossier ?<br />

La loi du 22 avril 1905 ne prévoit que 3 cas<br />

où le fonctionnaire a droit à communication per j<br />

sonnelle et confidentielle de son dossier : mesure<br />

disciplinaire, déplacement d'office, retard dans<br />

l'avancement.<br />

LACABE.<br />

Il est répondu parla poste aux demandes de renseignements professionnels de nos abonnes, aux conditions<br />

suivantes :<br />

1° Que le correspondant signe sa lettre très lisiblement et fasse suivre son nom de son adresse exacte<br />

et complète ;<br />

3° Qu'il l'accompagne d'une bande d'envoi du journal, prouvant qu'il est abonné;<br />

S» Qu'il joigne à sa lettre, pour la réponse, une enveloppe affranchie, portant son adresse.<br />

Il est recommandé instamment à nos correspondants :<br />

•1° De ménager à la gauche de leurs lettres une marge assez large, destinée à recevoir nos réponses<br />

à calé de leurs questions ; .<br />

S" De ne pas porter sur. une feuille unique des demandes de nature différente. Il est essentiel que<br />

les questions d'ordre administratif ou scolaire soient séparées des commandes de librairie, des communi-<br />

'vations intéressant les services d'abonnement ou de correction de devoirs. Ces diverses demandes doivent<br />

'être mentionnées sur des feuilles distinctes, chacune portant le nom et l'adresse complète du correspondant.<br />

NOUVEAUTÉ. F. Maurette. Résumé aide-mémoire de Géographie. 5 fr.


12 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 Oct. 32<br />

INFORMATION<br />

PHOSPHATINE<br />

FALIÊtES<br />

Une voilure des circuits publicitaires de la PHOS-<br />

PIIATliVE EALIÈKES doit s'arrêter dans votre région.<br />

Veuillez noter qu'à son passage la PHOSPHATINE<br />

FALIEItES distribuera à ses grands amis, les enfants,<br />

des images de toutes sortes cl offrira aux parents des<br />

échantillons qui leur permettront d'apprécier les qualités<br />

de la célèbre farine alimentaire qui donne aux<br />

enfants la force et la santé.<br />

La PHOSPHATINE FALIEKES rend aussi les<br />

plus grands services aux anémiés, vieillards, convalescents,<br />

en raison de la facilité de sa digestion et de ses<br />

vertus fortifiantes.<br />

Fïtlt-Ower poisr Dame (taiiie 44>.<br />

C'est en deux tons de bleu que sera tricoté ce gracieux pull-over; il sera exécuté en laine Fascinante 4 fils. La<br />

Fascinante, laine souple et résistante, se trouve dàns toutes l'es bonnes maisons.<br />

A défaut, s'adresser aux Usines de la Fascinante à Roubaix. - . . ..<br />

Fournitures : 150 gr. de Fascinante .suisse 4 fils , coloris bleu roi 1812; 150.gr<br />

de même laine coloris bleu pervenche 1828 et 50 gr. de même laine coloris blànc<br />

1800, 2 aiguillés de 3 mm. de diamètre et 2 aiguillés de 2 mm. de diamètre.<br />

Points employés?: Point de côtes (1 m. endroit, 1 m. envers), point de jersey (1<br />

rang endroit, 1 rang envers). , . , . . • -<br />

* Exécution : Prendre les aiguilles de 2 mm. et la laine coloris bleu'roi, monter<br />

112 m. soit 40 cent, de largeur. Tricoter au point de côtes sur 13 cent.' de haûtV<br />

Prendre les aiguilles de 3 mm. pour commencer le point de jersey, en faire une<br />

hauteur de 24 cent, soit 82 rangs en faisant une augmentation à chaque extrémité<br />

d'aiguille tous les 12 rangs. On obtient ainsi 124 m. Au-dessus des côtes on tricotera<br />

pendant 6 cent, avec la laine bleu roi. Prendre ensuite la laine<br />

bleu pervenche pour faire encore 6 cent. Reprendre la laine bleu roi<br />

pour faire 6 cent., terminer par 6 cent, de laine bleu pervenche.<br />

A ce moment rabattre de chaque côté de l'ouvrage : 3 m. puis 2 fois<br />

1 m. pour les emmanchures. Il reste donc 114 m. Partager le travail<br />

en 2 parties égales, (garder une partie des mailles sur une aiguille remmailleuse),'<br />

et travailler-l'autre partie en rabattant côté encolure,<br />

1 m. tous les 2 rangs, ceci pendant 48 rangs. Il reste 33 m. Faire encore<br />

6 rangs droits, puis rabattre les m. en 3 fois pour former l'épaule. Reprendre<br />

les mailles restées sur l'aiguille remmailleuse et travailler de ia<br />

même façon.<br />

. Dos. — Se travaille comme le devant. Supprimer le décolleté.<br />

Manche. •— Prendre les aiguilles de 2 mm. et la laine coloris bleu<br />

clair, monter 60 m., soit une largeur de 22 cent. Tricoter au point de<br />

côtes sur 8 cent, de haut. Prendre ensuite les aiguilles de 3 mm. pour<br />

commencer le point de jersey. Ën faire une hauteur de 45 cent., soit<br />

152 rangs en faisant une augmentation à chaque extrémité d'aiguilie<br />

tous les 10 rangs. On obtient ainsi 90 m.<br />

Lorsque l'on aura tricoté pendant 50 cent., on prendra la laine bleu<br />

roi pour termine^ la manche. Former ensuite l'arrondi, pour cela rabattré<br />

de chaque côté de l'ouvrage 3 m. tous les 2 rangs. Lorsqu'il ne<br />

reste plus que 12 m. sur l'aiguille, les rabattre en une seule fois.<br />

Faire la 2e manche semblable.<br />

Assemblage : Assembler le pull-over par'les.coutures des épaules et<br />

des dessous de bras. Monter les màriches.<br />

Col : Relever les mailles de l'encolure en se servant des aiguilles de<br />

2 mm. et de la laine blanche. Tricoter au point de jersey sur 4 cent,<br />

de haut. Prendre les aiguilles de 3 mm. et tricoter encore pendant 4 cent'.<br />

Rabattre les mailles. Autour du col faire 2 rangs de demi-brides au<br />

crochet.<br />

Repasser le pull-olver avec un linge humide.


Manuel général 1932-1933 •N« 3 8 Octobre 1932<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

m m r> \ DXJTT7 NCïTlVÏ? / I JTlf 1 C [Sous cette rubrique, nous mettrons ici, chaque semaine, l'annonce d 5<br />

L5i L/1 vJLl lv/V L i l l il/ l\(JU V LjjoLU l ZiriJ» publications nouvelles pouvant intéresser nos lectrices et lecteurs.]<br />

L'Anglais vivant, Cours complet d'anglais à l'usage de l'enseignement primaire supérieur,<br />

par P. et M. CARPENTIER-FIALIP, professeurs agrégés d'anglais. 2 e année.— Un vol. in-lG,<br />

illustré, cartonné : 16 fr.<br />

Cet ouvrage est le second de la série (la l r ° année est déjà en vente; la 3° année paraîtra en 1933).<br />

11 continue le travail d'acquisition de vocabulaire et de grammaire, en reprenant les choses déjà étudiées, et en les<br />

élargissant. L'ensemble présente les mêmes caractéristiques : 1° leçons en quatre parties (vocabulaire, phonétique, grammaire<br />

et préparation); 2° interchapters de révision et d'application, en marge de la progression normale.<br />

CENTRE D'INTÉRÊT : LA LAINE E T LE COTON<br />

Exercices d'observation.<br />

Matériel. — Il faut que chaque cnfanl possède une<br />

peiile houppe de laine (laine brute si possible),<br />

des échantillons de laine filée de grosseurs différentes,<br />

quelques petits morceaux d'étoffe de laine,<br />

un peu de colon cardé, un peu d'ouate, des fils<br />

de colon de différentes couleurs et grosseurs et<br />

enfin des échantillons de tissus de colon.<br />

Tout cela peut être obtenu sans bourse délier.<br />

Cette documentation matérielle se compléterait<br />

heureusement de quelques autres objets qui seraient<br />

aussi ù la disposition des enfants : une peau de<br />

mouton (ou un fragment) ayant encore sa laine,<br />

quelques fruits de coton entr'ouverts montrant<br />

la bourre blanche fixée aux graines.<br />

Observons. — Cette série d'observations se<br />

fera en trois temps : nous observerons d'abord la<br />

laine naturelle et le parti que l'homme en a tiré,<br />

puis nous ferons le même travail sur le fruit du cotonnier,<br />

et enfin nous aborderons le travail de comparaison<br />

des deux matières et les conclusions pratiques<br />

qui en découlent.<br />

I. La laine. — Parmi les choses que nous avons<br />

sur notre table , il y en a que vous connaissez :<br />

montrez-moi la laine à tricoter, ou à raccommoder<br />

les bas, 011 à broder sur le canevas.<br />

Ces petits morceaux de tissu sont faits aussi<br />

avec de la laine, mais avec des fils plus fins; essayez<br />

d'en détisser quelques-uns.<br />

Il reste encore une chose dont nous n'avons pas<br />

parlé : c'est cette petite houppe presque blanche.<br />

Touchez-la et touchez la laine à tricoter qui est à<br />

côté, vous allez certainement trouver ce que c'est.<br />

Il y a d'ailleurs peut-être des enfants qui ont trouvé<br />

que ce petit tas floconneux ressemble à la laine du<br />

matelas de maman.<br />

Remettons les choses en ordre sur la table : la<br />

laine en flocons, la laine en fils, la laine tissée pour<br />

faire une étoffe et songeons, en régardant l'utilisation<br />

de la laine, combien les hommes qui ont vécu<br />

avant nous ont dû réfléchir et travailler pour<br />

arriver à trouver tout cela.<br />

Prenons en main cette houppe de laine, touchonsla,<br />

serrons-la très fort en fermant la main, puis<br />

ouvrons celle-ci brusquement. Que fait la laine<br />

qui était serrée ? Répétons la même expérience<br />

avec la laine en fils et avec le tissu de laine. Nous<br />

comprenons pourquoi un tricot de laine no se<br />

froisse pas et pourquoi un tissu de laine, surtout<br />

lorsqu'il est épais, no se chiffonne pas non plus.<br />

En pensant à tout cela, qui va trouver pourquoi<br />

on emploiè la laine pour faire les matelas ?<br />

Examinons de près cette laine. Nous voyons<br />

qu'elle est faite de petits fils très nombreux et<br />

extrêmement fins. Regardons-les à la loupe. Admi-<br />

rartic scolaire.<br />

rons sa finesse, sa frisure (qui détermine l'élasticité<br />

de la masse), les jeux de lumière que fait le soleil<br />

(s'il y en a) en la traversant. Essayons d'en sortir<br />

un. Tirons dessus. Résiste-t-il ? Pourquoi ? Essayons<br />

d'en sortir deux et de les mettre l'un à côté de l'autre.<br />

Tirons encore. Est-ce plus solide ?<br />

Essayons d'en sortir trois ou quatre et, au lieu<br />

de les 'mettre simplement l'un à côté de l'autre,<br />

tordons-les en les roulant entre le pouce et l'index.<br />

Essayons maintenant de rompre ce fil. Il ne casse<br />

plus, et voilà que nous venons de refaire la découverte<br />

que les hommes ont faite bien, bien longtemps<br />

avant nous. Nous avons filé de la laine.<br />

Mais d'où nous vient donc cette laine ? Ne vous<br />

fait-elle pas penser ù des poils d'animaux, de chiens<br />

par exemple? En effet, ce sont les poils qui poussent<br />

sur le dos des moutons (les poils de chiens, même<br />

longs et frisés, n'ont pas cette souplesse, cette<br />

finesse). On coupe cette laine au commencement<br />

de l'été. Pourquoi à cette date ? (Montrer le morceau<br />

de peau de mouton). On la lave et on la transforme<br />

en fils. Autrefois, les bergères, tout en gardant leurs<br />

moutons, filaient la laine. Maintenant ce travail<br />

est fait par des machines dans les usines.<br />

Regardons notre laine filée. Tous les morceaux<br />

sont-ils de la même grosseur ? Essayons de les<br />

détordre et nous allons comprendre pourquoi;<br />

comptons les brins qui les composent : les uns sont<br />

à deux brins, les autres à trois, les autres à quatre,<br />

à cinq, etc., et selon le travail qu'elle veut faire, selon<br />

la grosseur de la laine qu'elle veut employer, maman<br />

demande de la laine à 2, à 3,... à 6 fils.<br />

Ces brins de laine sont-ils de la même couleur ?<br />

Étaient-ils de cette couleur sur le mouton ? Que<br />

leur a-t-on fait ?<br />

Examinons d'un peu près les petits échantillons<br />

de tissu; essayons d'en retirer quelques fils ; nous<br />

retrouvons les brins si fins que nous avons admirés<br />

tout à l'heure dans la laine brute.<br />

II. Le coton—.Les observations sur le coton seront<br />

conduites de la même façon que les précédentes :<br />

examen rapide et comparaison de la matière brute<br />

et des utilisations que l'homme lui a trouvées, puis<br />

observations plus profondes de chacun des matériaux<br />

qui sont en la possession des enfants.<br />

III. Comparaisons entre la laine et le coton.<br />

— Nous allons observer comment la laine et le coton<br />

se comportent dans différentes circonstances et,<br />

des constatations faites, nous essaierons de dégager<br />

des conclusions pratiques au point de vue du<br />

meilleur parti ù tirer des deux matières.<br />

1. Mettons dans un verre d'eau un flocon de laine<br />

et un de coton. Que deviennent-ils l'un et l'autre?<br />

Le coton s'imbibe très rapidement d'eau, la laine<br />

surnage beaucoup plus longtemps, il faut la maintenir<br />

dans l'eau pour arriver à la mouiller. Conclusion<br />

: lorsqu'on craint d'être surpris par la pluie,<br />

quel vêtement vaut-il mieux mettre : laine ou coton?<br />

y 3


38 CLASSE D'INITIATION 8 Oct. 32<br />

2. Sortons de l'eau "nos deux flocons mouillés,<br />

pressons-lés pour en extraire l'eau et mettons-les<br />

à sécher tous deux, soit au soleil, soit près du<br />

poêle. Lequel sèche le plus rapidement?<br />

Lorsqu'on a été mouillé, quel est le vêtement que<br />

l'on peut le plus rapidement remettre après séchage ?<br />

3. Frottons sur la peau du bras une touffe de<br />

laine et un flocon de coton. Les deux sensations<br />

sont-elles semblables? Laquelle est la moins<br />

agréable? Alors, lorsqu'on a une chemise de laine<br />

et une de coton, laquelle vaut-il mieux mettre<br />

directement sur sa peau ?<br />

4. Serrons fortement dans nos mains : d'une<br />

part, le flocon de laine brute et le morceau d'étoffe<br />

de laine, et d'autre part, le coton brut et le petit<br />

carré de tissu de coton.<br />

Desserrons les doigts et observons le résultat<br />

de ces compressions : les plis restent-ils aussi<br />

marqués sur le tissu de laine que .sur celui de coton ?<br />

Concluons : lorsqu'on veut avoir une robe, ne se<br />

froissant pas, vaut-il mieux l'acheter en laine ou<br />

en coton ?<br />

Le flocon de coton reprend-il sa forme et sa grosseur<br />

comme celui de la laine? Conclusion : que vautil<br />

mieux choisir pour faire un matelas, un coussin :<br />

de la laine ou du coton?<br />

Exercices sensoriels.<br />

En réunissant de nombreux échantillons de<br />

tissus ou de fils, nous pourrons organiser des exercices<br />

de reconnaissance :<br />

1° A la vue. a) Fils : il est assez facile de distinguer<br />

un fil de laine d'un fil de coton. Pour augmenter<br />

l'a difficulté, c'est-ù-dire pour affiner les "perceptions,<br />

nous ajouterons : des fils très fins, du coton<br />

floche (gros coton à broder le filet), des fils provenant<br />

de parfilage de tissus.<br />

b) Tissus : les échantillons à différencier seront<br />

d'abord choisis très dissemblables : drap, flanelle,<br />

serge ; vichy, shirting, satinette, puis la série se terminera<br />

par des genres très voisins pour lesquels la<br />

distinction est plus difficile (lainette de coton et<br />

mousseline de laine, par exemple).<br />

Notons en passant que les tissus imprimés sont<br />

plus difficiles à différencier que les tissus unis.<br />

2° Au toucher, nous essaierons de reprendre les<br />

mêmes exercices, mais en faisant percevoir les<br />

différences avec les yeux bandés. Il est probable<br />

que nous ne pourrons pousser nos expériences<br />

aussi loin, car la difficulté devient trop grande dans<br />

certains cas.<br />

Nous pourrons aussi faire quelques constatations<br />

au point de vue couleur; par exemple : essayer<br />

d'assortir une étoffe de laine et une de coton.<br />

Peut-on trouver absolument la même couleur ?<br />

Essayons de préciser la différence dans les nuances<br />

(celles des tissus de laine sont toujours plus profondes,<br />

plus chaudes).<br />

Travail manuel.<br />

Un bonnet de laine au crochet. — Essayons<br />

d'enseigner à nos enfants (filles et garçons) le<br />

point le plus simple du crochet, en employant<br />

ces fils de laine dont nous connaissons si bien<br />

maintenant la provenance et les qualités.<br />

Notre travail d'apprentissage (un rectangle fait<br />

de demi-brides) sera utilisé pour faire un bonnet<br />

de bébé. Faisons une chaînette de 30 à 35 cm.<br />

de longueur (la longueur suffisante pour encadrer<br />

le visage). Arrivés au bout, tournons et commen­<br />

tons les demi-bTidès. C'est'le point le plus simple;<br />

on piqué dans la<br />

maille sans jeté sur<br />

le crochet, et on<br />

va chercher la laine<br />

qu'on ramène.<br />

Le travail se<br />

poursuit ainsi; un<br />

seul écueil : il faut<br />

« monter droit »,<br />

c'est-à-dire no pas<br />

oublier de piquer<br />

dans le dernier<br />

trou do chaquo<br />

rangée.<br />

Lorsque le rectangle est achevé, on le plie pour<br />

lui donner la forme convenable (voir figure); on<br />

fixe par quelques points les plis formés et on termine<br />

par un picot (ouvrage fait par les plus habiles<br />

ou par la maîtresse) et un ruban pour le fixer.<br />

Calcul.<br />

Nos enfants ont maintenant fait suffisamment<br />

d'exercices sensoriels préparatoires au calcul pour<br />

avoir des impressions tactiles ou visuelles de quantités.<br />

Nous allons pouvoir commencer avec eux, à<br />

présentées exercices do calcul proprement dit, qui<br />

leur apprendront à préciser-les quantités, à les<br />

combiner entre elles, à les représenter d'une façon<br />

conventionnelle par des chiffres.<br />

Idée du nombre. — Plusieurs, beaucoup, rien,<br />

un, plus, moins. —- « JEU <strong>DE</strong>S BOÎTES-SURPRISES ».<br />

Pendant que les enfants sont en récréation,<br />

posons sur là table de chacun d'eux trois petites<br />

boîtes quelconques. (Point n'est besoin que toutes<br />

les boîtes soient semblables. Il faut seulement<br />

qu'elles soient identiques trois par trois pour que<br />

chaque enfant en ait trois pareilles.)<br />

Dans l'une de ces boîtes, il y aura différents<br />

objets : 5 cailloux ou 3 boutons, ou 6 épingles, ou<br />

4 perles ou 8 plumes, etc. Dans une autre, il n'y<br />

aura rien et dans la troisième, il y aura un seul<br />

objet. En rentrant en classe, les enfants trouvent les<br />

boîtes qu'ils ne doivent pas ouvrir, mais seulement<br />

soupeser ou agiter de façon que la différence de<br />

poids ou de son les conduise à dire : dans une des<br />

boîtes, il n'y a rien; dans les deux autres, il y a quelque<br />

chose, mais dans l'une, plus que dans l'autre.<br />

Ouvrons les boîtes et nous obtenons confirmation<br />

par la vue des indications que nous avaient<br />

données le toucher et l'ouïe : dans une dès boîtes<br />

il n'y a rien, dans l'autre, il y a des cailloux, plusieurs<br />

épingles, beaucoup de perles, beaucoup dé<br />

plumes, de'façon que l'opposition soit bien nette<br />

entre les termes : rien, zéro et des, plusieurs, beaucoup.<br />

Le même matériel va nous servir à démontrer<br />

quelques principes élémentaires d'arithmétique.<br />

Une quantité peut augmenter ou diminuer.<br />

— Augmentons la quantité d'objets contenus dans<br />

l'une des boîtes : ajoutons des plumes aux plumes,<br />

des perles aux perles, etc., en quantité suffisante<br />

pour que, à première vue, le second groupement,<br />

paraisse plus important que le premier. Exprimons<br />

co que nous constatons en employant différentes<br />

formules : nous avons plus de perles, nous on avons<br />

davantage; nous en avions un peu daps notre boîte,<br />

maintenant nous en avons beaucoup.<br />

Ensuite, nous effectuons l'opération inverse :<br />

nous retirons des perles; nous en avions beaucoup,<br />

nous en avons moins; la quantité de perles a<br />

diminué. Ainsi les enfants établissent expérimentalement<br />

que lorsqu'on ajoute une quanLité à une<br />

autre, on en obtient une plus grande, et que lorsqu'on<br />

retire une certaine quantité d'une autre, on<br />

en obtient une plus petite.<br />

ALB. LORENT,<br />

Directrice d'école matei-nolle.<br />

NOUVEAUTE. F. MAURETTE. Résumé aide-mémoire de Géographie. 5 fr.


8 Oct. 32 ÉDUCATION MORALE ET CIVIQUE 39<br />

lllllltlllisil A L'ECOLE PRIMAIRE • • • • H<br />

f EDUCATION MORALE ^<br />

Soyons bons camarades.<br />

COURS ÉLÉMENTAIRE. — L'école est une<br />

seconde famille, aussi les écoliers y vivent-ils en<br />

bonne intelligence. L'affection qui unit les camarades<br />

n'est pas aussi vive que l'amour fraternel,<br />

mais elle est néanmoins solide et durable.<br />

En classe, vous ne vous taquinez point, vous<br />

ivous parlez avec bonne humeur, vous ne vous<br />

[uerellez pas. En récréation, vous jouez sans brutaité.<br />

Dans la rue, vous vous montrez aimables<br />

:nsemble. Ainsi vous donnez à tous le spectacle<br />

''enfants qui no cherchent qu'à vivre bien unis,<br />

i un petit camarade vous invite ou que vous l'invi-<br />

,icz à votre tour, que faudra-t-il faire ? Vous devrez<br />

mutuellement vous montrer prévenants l'un pour<br />

l'autre. Votre réunion a pour but de vous procurer<br />

quelques instants de joie. Efforcez-vous donc de<br />

faire naître cette joie en vous mettant bien d'accord<br />

sur vos jeux et en ne cherchant pas à forcer l'un à se<br />

plier aux caprices de l'autre.<br />

1 A l'école, comme dans la rue, recherchez toujours<br />

la société d'enfants polis et bien élevés, fuyez la<br />

Compagnie des méchants et des grossiers personnages.<br />

Craignez d'être confondus avec les mauvais<br />

sujets.<br />

Maxime. — Dis-moi qui tu fréquentes, je le dirai<br />

ui tu es.<br />

COURS MOYEN. — Al'école, vous rencontrez<br />

bons et de mauvais camarades. Les mauvais sont<br />

eux qui vous donnent l'exemple de la paresse, de<br />

'indiscipline, ceux qui vous excitent au désordre,<br />

u bavardage, ceux qui vous approuvent si vous<br />

ilésobéissez au maître, qui encouragent votre paesse<br />

en vous soufflant vos leçons.<br />

Les bons camarades se conduisent tout autreent.<br />

Vous ne recevez d'eux que de bons exemples<br />

t de bons conseils. (Faire désigner un bon camarade;<br />

ssayer de dégager en collaboration avec les enfants<br />

es raisons pour lesquelles il mérite ce titre d'honîeur.<br />

Faire citer sur des billets anonymes des traits<br />

le bonne camaraderie, les énoncer avec un comnentaire<br />

convenable.)<br />

Soyez serviabies pour vos camarades plus jeunes.<br />

Aidez-les s'il est nécessaire, protégez-les dans la rue,<br />

îe leur donnez que de bons exemples. Comme vous<br />

îVez la supériorité de l'âge et de la force, n'en abusez<br />

pas, ne vous montrez pas taquins ou moqueurs,<br />

londuisez-vous en grands garçons raisonnables.<br />

En classe, soyez obligeants : prêtez une règle, un<br />

:rayon, une gomme à qui en a besoin. Mais que votre<br />

:omplaisance ne favorise jamais la paresse ou la<br />

fraude : ne soufflez pas une leçon à qui ne l'a pas<br />

' pprise, ne laissez pas copier sur vous un devoir.<br />

Si un enfant tombe et se blesse, secourez-le, consoez-le.<br />

Quand un tout petit est dans l'embarras,<br />

'ous l'aidez à se vêtir pour le départ, vous l'accomagnez<br />

dans la rue s'il y a du danger.<br />

Le bon camarade défend son compagnon absent;<br />

1 ne permet point qu'on l'accuse à tort, ni qu'on<br />

'attaque en profitant lâchement do son absence.<br />

1 se montre franc et loyal avec les autres, les retient<br />

'il les suppose disposés à mal faire. Il leur évite<br />

linsi la honte d'une mauvaise action et la douleur du<br />

ïepentir. Un bon camarade est pour vous une seconde<br />

conscience, vous vous appuyez sur lui, vous êtes<br />

ontent de son approbation, triste de ses reproches<br />

i vous les méritez. Vous recherchez sa société,<br />

uivez ses conseils, vous vous en trouverez bien.<br />

Ainsi la bonne camaraderie consiste à rendre<br />

autour de vous de multiples services et à éprouver<br />

des sentiments affectueux pour les autres. Le bon<br />

camarade est estimé et recherché de tous.<br />

Résolution. •—• J'aimerai mes camarades. Je ne.<br />

fréquenterai que de bons écoliers et je m'efforcerai de<br />

leur ressembler. Je protégerai les plus jeunes, je ne<br />

serai ni querelleur, ni moqueur, ni dénonciateur.<br />

COURS SUPÉRIEUR. — Procéder par interrogations.<br />

Faire trouver aux élèves dans leur expérience<br />

do la vie scolaire des manifestations de la<br />

camaraderie (bonne ou mauvaise). Ceci dit, il conviendra<br />

d'insister su sa -valeur sociale (en bien<br />

comme en mal), et il faudra montrer l'importance<br />

de l'émulation pour le bien. Ne pas manquer de<br />

signaler aussi la force de l'imitation dans le groupe<br />

et par suite le danger des mauvaises fréquentations.<br />

Entre les élèves d'une école se nouent des liens<br />

de sympathie. Des idées, des sentiments éprouvés<br />

en commun forment le patrimoine moral qu'on<br />

appelle l'esprit de l'école. On est fier dans la vie<br />

d'avoir été l'élève de certaine école. Les anciens<br />

camarades se retrouvent avec plaisir, ils s'associent<br />

en sociétés amicales, ils ont des réunions fréquentes<br />

des fêtes annuelles, ils s'entr'aident.<br />

Au régiment, au sein d'une même profession (à<br />

l'atelier, au bureau) se nouent aussi des liens de:<br />

camaraderie. Ceux-ci concernent toujours un grand<br />

nombre de personnes mettant en commun uni'<br />

portion réduite de leur existence publique. C'est<br />

pourquoi, si étroits que soient parfois ces liens, ils<br />

n'ont ni la force, ni la profondeur de l'amitié. Celle-ci<br />

atteint au plus intime de la conscience et du sentiment<br />

et par suite son rayon d'action est moins<br />

étendu. Mais elle prend souvent naissance dans la<br />

camaraderie et très souvent des amitiés inUmes<br />

qui durent toute la vie succèdent aux relations<br />

enfantines de deux écoliers.<br />

Lecture.<br />

Passage d'écoliers. — Le matin, ils vont isolés ou<br />

par petits groupes de deux ou trois : ceux de la même<br />

ferme, frères et sœurs ou cousins, ou bien voisins qui<br />

s'attendent. Ils sont à ce moment très calmes, certains<br />

même semblent fort graves; c'est qu'ils ont devant eux<br />

toute la grande journée de travail, l'appréhension d'être<br />

grondés ou punis à cause du devoir mal fait ou de la<br />

leçon insuffisamment sue... Le soir, réunis en bandes, les<br />

enfants sont à la joie du labeur accompli et du retour au<br />

sein de la famille. Ils jouent, crient, sautent, pénètrent<br />

parfois dans les champs avec l'espoir d'y rencontrer des<br />

poires ou des pommes oubliées ou simplement pour<br />

organiser une chasse.<br />

E. GUILLAUMIN. Tableaux champêtres.<br />

Les enfants ont deux attitudes diamétralement<br />

opposées parce qu'ils se trouvent dans des dispositions<br />

morales contraires matin et soir. Le bon camarade<br />

n'entraîne pas les autres à des jeux étourdis le matin,<br />

mais le soir il s'amuse franchement avec ceux-ci quand<br />

tous ont terminé leur lâche sérieuse.<br />

Documents complémentaires.<br />

1. Lectures.—Rondeau dit Fidèle (E. Devinai),<br />

livre de Lecture et morale. SÎon ami Garronne (dé<br />

Amicis).<br />

2. Chants. —C'est mon ami (Bouchor). Chant des<br />

écoliers français (Bouchor).<br />

3. Élection d'un bon camarade.<br />

4. Citez une amicale d'anciens élèves. Noter son<br />

activité : entr'aide, patronage, fêtes.<br />

5. Exercice pratique. — Fonder une amicale si<br />

les circonstances le permettent.<br />

P.-L. DUPREZ.<br />

I. E. P., diplômé d'études supérieures do philosophie.<br />

• NOUVEAUTÉ. GAUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire de France. C e7m0yc' 5.80


40 LECTURE DU SAMEDI 8 Oct. 31!<br />

^ du samedi!<br />

Le secret de Naoum.<br />

Naoum était une Bohémienne qui allait par<br />

villes et filages, vantant l'excellence d'un certain<br />

secret, qui lui venait de sa mère et qu'elle était<br />

seule à posséder, disait-elle.<br />

Naoum semblait avoir cent ans, et cette apparence<br />

d'extrême vieillesse l'aidait à persuader les<br />

gens sur la remarquable qualité de sa science cachée.<br />

« Car, murmurait-on, du moment qu'une femme<br />

s pu garder un secret cent ans, c'est qu'il faut que<br />

ce soit un fameux secret I »<br />

Et comme il est toujours très intéressant de connaître<br />

ce que taisent les autres, comme la race<br />

humaine est, par essence, curieuse de ce qu'elle<br />

ignore, l'existence du secret de Naoum empêchait<br />

de dormir mie grande partie de ses contemporains.<br />

C'était à qui déploierait de l'ingéniosité pour<br />

arracher à la vieille femme la vérité qu'elle s'obstinait<br />

à dissimuler.<br />

De riches fermiers remplissaient son cabas de<br />

leurs plus belles volailles; de jolies filles se privaient<br />

pour elle de friandises, voire même de menus<br />

bijoux; de grandes dames ne craignaient pas d'arrêter<br />

leur équipage pour qu'y pût monter la pauvresse;<br />

le bûcheron lui donnait des fagots; le boulanger<br />

du pain; et toutes les caves et tous les greniers<br />

semblaient avoir été remplis pour Naoum. Il arriva<br />

que certains financiers vidèrent dans le sac de la<br />

Bohémienne une partie du contenu de leur escarcelle.<br />

Tout cela en vain. Naoum recevait avec force<br />

révérences et remerciements les dons qui pleuvaient<br />

sur son passage, et s'en allait gardant son irritant<br />

secret.<br />

Un secret, songez donc, un secret !_<br />

La Richesse, la Jeunesse, la Beauté, la Puissance,<br />

le Bonheur ? Est-ce qu'on sait tout ce que peut<br />

contenir un secret ?<br />

Et, malgré l'échec des tentatives de « mise en<br />

confiance r, on ne se décourageait pas; on donnait<br />

toujours inlassablement...<br />

Naoum se faisait des rentes. Elle vendait ici ce<br />

qu'on lui avait donné là, apportant ainsi le plus<br />

parfait démenti au proverbe qui s'obstine à dire<br />

que « pierre qui roule n'amasse pas mousse ». Il y<br />

avait de la mousse, au contraire, qui gonflait,<br />

gonflait, dans cette banque-ci ou dans cette autre,<br />

et qui devait servir à acheter quelque part, là-bas,<br />

en Egypte, en Bohême, ou ailleurs, un château où<br />

Naoum, subitement rajeunie, irait couler des jours<br />

dorés.<br />

Mais la justice veillait — la Justice du Prince qui<br />

régnait dans le pays hanté par Naoum — et elle<br />

s'intéressa fort à cette vieille femme qui drainait<br />

facilement les dons là où les impôts avaient tant<br />

de peine à entrer.<br />

Et, un jour, Naoum fut invitée avec insistance à<br />

se présenter au tribunal du royaume, pour y répondre<br />

du délit i d'enrichissement non autorisé ».<br />

Cerrante .comparut donc devant,les magistrats.<br />

Elle avait plus que jamais cent ans, et son secret<br />

l'auréolait avec majesté.<br />

Dans la salle, on s'étouffait. Le prince lui-même<br />

avait tenu à assister à l'interrogatoire. On ne sait<br />

jamais... Les juges sont malins : ils savent faire<br />

dire ce qu'on voudrait garder, même les secrets.<br />

Même le secret de Naoum...<br />

— Femme de Bohême, dit le juge principal,<br />

avec une redoutable force, tu provoques du scandale<br />

dans ce pays, et il nous appartient d'en connaître<br />

la cause afin de modérer ses effets; parle!<br />

— C'est que, chevrota Naoum qui vieillissait ù<br />

vue d'reil, c'est mon secret.<br />

De longs murmures emplirent la salle et les<br />

magistrats secouèrent leur tête à perruque.<br />

— C'est justement ce secret que je t'adjure, que<br />

je te conseille, que je t'ordonne de nous dévoiler,<br />

reprit le juge fixant sur la Bohémienne un regard<br />

perspicace et armé de lunettes.<br />

La vieillo femme courba lo front, et, lentement,<br />

sa tête tourna de gauche à droito et do droite à<br />

gauche, plusieurs fois. C'était un indéniable « non >.<br />

La salle frémit du long frisson des spectateurs.<br />

— Non ! clama le magistrat en pointant vers<br />

l'errante un index menaçant. Tu as dit « non » T<br />

Prends garde. Les prisons s'ouvrent pour des faits<br />

moins graves que celui-là, et des châtiments impitoyables<br />

se sont abattus sur de plus petits criminels !<br />

Du coup, Naoum se gratta la tête, ce qui provoqua<br />

un prudent recul chez ses voisins. Cela so gâtait<br />

pour elle, et le château en Bohême était aventuré...<br />

Elle réfléchit. L'histoire devait se terminer là. On<br />

se contenterait d'une gentille villa dans une banlieue.<br />

C'était, à tout prendre, un gîte plus confortable<br />

qu'une prison.<br />

— Mes bons juges, pleurniclia-t-elle, ne vous<br />

fâchez pas. Vous pensez bien que Naoum n'a jamais<br />

voulu faire do tort à qui quo ce soit, surtout à vous.<br />

Ce secret, si vous y tenez tant, je vais le dire.<br />

Il y eut dans la salle un véritable cri, proféré par<br />

des milliers de bouches.<br />

— Mais, reprit Naoum, en tournant ses regards<br />

de tous côtés, ça me gêne de dire comme ça, tout<br />

haut, devant tout le monde, ce que j'ai gardé<br />

cent ans, pour moi seule... Me promettez-vous quc.-^<br />

si je dis mon secret à un de ceux qui sont dans cette "<br />

salle, je serai libre, après cela, de me retirer dans la<br />

pays de mon choix, sans être inquiétée ?<br />

— Nous te le jurons, femme ! déclarèrent solennellement<br />

les juges, en étendant la main.<br />

Et tous les spectateurs firent le même geste<br />

Alors Naoum se leva, un peu rajeunie déjà, et<br />

s'approcha d'un homme qui, assis à l'un des premiers<br />

bancs, avait écouté l'interrogatoire avec beaucoup<br />

de gravité. Elle se pencha à son oreille et,<br />

longuement, à voix très basse, y versa son secret.<br />

Le secret de Naoum...<br />

Puis, avec un salut à la compagnie, elle s'esquiva,<br />

non sans précipitation.<br />

Dans la salle, ce fut une ruée vers l'homme qui<br />

restait assis, aussi grave et calme. Des mains se<br />

tendirent : l'argent et l'or y brillaient discrètement.<br />

Le magistrat jura à mi-voix qu'il faisait remise a<br />

cet homme de ses possibles condamnations à venir.<br />

Et le prince envoya un de ses conseillers intimes<br />

porter, à l'heureux détenteur du secret, le brevet<br />

d'une sinécure dans une des administrations du<br />

royaume.<br />

L'homme, se voyant entouré de celte foule,<br />

congratulé, comblé de cadeaux, demanda à l'ui<br />

de ceux qui étaient près do lui ce qui lui méritait<br />

cette faveur. L'interpellé sourit :<br />

— C'est tout simple, mon brave, vous avez lo<br />

secret de Naoum.<br />

L'homme mit ses mains en pavillon derrière ses<br />

oreilles.<br />

— Voulez-vous avoir la bonté de parler plus<br />

fort, cria-t-il, je suis sourd !<br />

Le secret de Naoum était bien gardé 1<br />

GISÈLE VALLEHEY.<br />

Cette lecture nous a été communiquée par<br />

M. CHANIAL, instituteur à Doizicu, par La Terrasse-sur-Dorlay (Loire),<br />

à qui le jury du Concours des Lectures du Samedi a attribué<br />

un prix de cinquante francs en espèces.


8 Oct. 32 CALCUL : COURS PRÉPARATOIRE ET ÉLÉMENTAIRE 41<br />

^THMÊTlOU^STÎSmME!l<br />

>lOTJQUIS;GK-0>IF/rR.Iiv ! |<br />

/COURS PRÉPAftAfOrRÉ<br />

Le jeu des pattes. Le nombre 4.<br />

Le jeu des pattes. — Citez un animal qui a<br />

deux pattes. »-> La poule.<br />

Ajouter une bûchette à la droite d'un tas de<br />

3 bûcheLtes. On dit : trois bûchettes et une bûchette,<br />

cela fait quatre bûchettes.<br />

Combien le chien a-t-il de pattes ? ^ Quatre<br />

patLes. Faire trouver des noms d'animaux à quatre<br />

pattes. Le maître cite des animaux, les enfants<br />

doivent dire si ces animaux ont 2 ou 4 pattes.<br />

Disposer les quatre bûchettes de toutes les manières<br />

possibles.<br />

Dessinons. — Dessinez un carré sur l'ardoise,<br />

du côté quadrillé. Combien a-t-on fait de traits?<br />

Quatre. On les appelle les côtés du carré. Sont-ils<br />

Tous de la même grandeur ? Dessiner un rectangle<br />

au tableau. Est-ce un carré ? Pourquoi ? (Ne pas<br />

prononcer le mot rectangle). Dessiner au tableau<br />

des rectangles présentant peu de différence entre<br />

la longueur et la largeur. Demander si ce sont des<br />

carrés^ Faire comparer la longueur des côtés avec<br />

une ficelle.<br />

Faire distinguer le quatrième objet d'une collection,<br />

la quatrième page du livre, la quatrième<br />

lettre d'un mot.<br />

/<br />

Ecrivons. — Dessiner le chiffre 4 au<br />

tableau, tel que ci-contre. Le faire reproduire<br />

à l'aide de bûchettes; puis,<br />

l'écrire sur l'ardoise.<br />

Etablir un petit carton portant le<br />

chiffre 4.<br />

' Calculons. — A l'aide des bûchettes<br />

ou d'autres objets, réaliser les combinaisons suivantes<br />

3 + 1 = 4 2 + 2 = 4 1 + 3 = 4.<br />

Paul a 4 bons points. Je lui en retire 1. Combien<br />

lui en reste-t-il ? 4 bons points moins 1 bon point,<br />

il reste 3 bons points. Montrer le signe — et faire<br />

écrire : 4 —-1 = 3.<br />

Bien insister sur le fait que le signe + permet<br />

d'obtenir plus d'objets qu'on en avait, tandis que le<br />

signe — conduit à un nombre d'objets moins grand.<br />

Effectuer les opérations suivantes :<br />

4 3 2 4 3 4 4<br />

— 1 — ] — l — 2 — 2 — 3 - -- 4<br />

Bien montrer que le nombre précédé du signe •—<br />

est plus petit que le nombre écrit au-dessus de lui.<br />

Si Paul n'a que 3 bons points, je ne peux pas lui<br />

en retirer 4.<br />

Problèmes. —1. Jean a 4 bonbons, il en donne<br />

2 à sa petite sœur. Combien lui en reste-t-il ?<br />

2. Louis a 1 bille, Léon lui en donne 2 et Jean<br />

lui en donne une. Combien Louis a-t-il de billes<br />

maintenant ?<br />

3. Louise qui avait 3 bons points en a gagné<br />

un autre. Combien en a-t-elle maintenant ? Comme<br />

elle n'a pas été sage, la maîtresse lui a en pris 2.<br />

Combien lui en reste-t-il ? (Après avoir posé ce<br />

problème eh deux temps, essayer de le faire trouver<br />

directement.)<br />

R S<br />

E L E M E N T A I<br />

I. — LA CAISSE<br />

Matériel.— Pièces de 1 billets de 10 billets<br />

de. 100 /. (ou papiers en tenant lieu), livret de caisse<br />

d'épargne, ciseaux.<br />

Manipulons. — Nous possédons 9 billets de<br />

10 f. et 9 pièces de 1 f. (faire compter, nommer et<br />

écrire le nombre : 99 f.)<br />

1° Combien de dizaines de francs? ï-> 9.<br />

2° Combien de francs font ces 9 dizaines ? s-> 90 f.<br />

3° Combien de francs en tout ? s-> 99 f.<br />

Si nous ajoutons 1 f. à cette somme, nous possédons<br />

9 billets de 10 f. et 10 pièces de 1 f. (montrer).<br />

4° 10 pièces de 1 f. font combien do dizaines<br />

do francs? »->• 1.<br />

5° Par quoi peut-on remplacer 10 pièces d-e 1 f.?<br />

Par un billet de 10 frailcs. Remplaçons-les.<br />

6° Combien aurons-nous de billets de 10 f.<br />

maintenant ? 10 billets do 10 f. (montrer).<br />

Ces 10 billets de 10 f. forment une liasse de billets<br />

de 10 f. que nous pouvons lier par une attache.<br />

Je puis payer le marchand avec cette liasse de<br />

billets ou avec 1 billet de 100 francs.<br />

7° Dans quel cas peut-on payer avec un billet<br />

de 100 f. ? s-* Si j'achète 1 litre de vin à 3 f., j'éviterai<br />

de donner 100 f. ; si je prends un billet de<br />

chemin de fer, coûtant 95 f., je donnerai mon<br />

billet de 100 f.<br />

10 billets de 10 f. = 1 billet de 100 f.<br />

10 billets de 10 f. et 1 pièce de 1 f. = 1 billet<br />

de 100 f. et 1 pièce de 1 f.<br />

101 f. = 1 billet de 100 f. et 1 pièce de 1 f.<br />

Faire réaliser le dénombrement de différentes<br />

sommes : 125 f. — 314 f. — 264 f. — 175 f. — 248 f.<br />

Observons un livret de caisse d'épargne. Nous<br />

remarquons les bandes de papier découpées, indiquant<br />

la somme versée, et collées sur les pages<br />

du livret. Montrer un exemple dans lequel la somme<br />

ne comprend pas de centimes.<br />

Manipulons. -—• Essayons d'exécuter la disposition<br />

suivante (utiliser le quadrillage du cahier).<br />

Loreî M*<br />

12 e -<br />

Un élève possède des papiers préparés d'après la<br />

figure ci-dessus. Un autre possède une certaine<br />

somme qu'il désire verser à la Caisse d'épargne;<br />

supposons qu'il ait 1 billet de 100 f., 1 billet de<br />

10 f. et 1 pièce de 1 f.<br />

S 0 Pourquoi veut-il vérser ces billots à la Caisse<br />

d'épargne?<br />

9° Combien de francs a-t-il en tout?»-> 111 f.<br />

L'élève désigné enlève les rectangles inutiles:<br />

1 ne reste plus que les parties ombrées (voir figure)<br />

représentant la somme versée. Le papier découpé<br />

est remis à l'élève économe.<br />

Mêmes exercices pour les sommes suivantes :<br />

55 f . — 302 f. — 532 f.—- 448 f. — 897 f., etc...<br />

Contrôlons. — Un troisième élève est chargé<br />

à chaque exercice de contrôler le découpage.<br />

Exercices.— 1° Disposer les nombres de 1 à 999 :<br />

1 2 3 4. . . 99<br />

100 101 102 103 104. . . 199<br />

200 201 202 203 204. . . 299<br />

900 ' '901 ' '902 ' *903" ' 904.' .' 999<br />

2° Quel est le nom de la dizaine qui précède<br />

2G, 3S, 72, etc. 1<br />

3° Quel est le nom de la dizaine qui suit 41, 63.<br />

84, etc. ?<br />

4° Quel est le plus grand des deux nombres<br />

56 et 13, 46 et 35, 65 et 79, 36 et 82, 92 et 36, etc.?<br />

5° Quel est le plus petit des deux nombres 28<br />

et 27, 42 et 83, 57 et 49, 86 et 84, etc. ?<br />

NOUVEAUTÉ. BOULET et CHABANAS. Leçons de Sciences, écoSs a'e%,es. 11 fr.<br />

50?


42 CALCUL : COURS MOYEN 8 Oct. 32<br />

6° Ranger par ordre de grandeur croissante<br />

(expliquer): 27, 12, 88, 35, 92, 36, 48, 99, 225, 102.<br />

7° Ranger par ordre de grandeur décroissante<br />

(expliquer) : 76, 28, 43, 74, 78, 91, 16, 39, 153, 312.<br />

8° Décomposer en centaines, dizaines et unités :<br />

395, 219, 458, 627, 367, 748, 972, 529, 746, 846.<br />

II. — ADDITION<br />

Réviser la table d'addition. — Écrire les neuf<br />

premiers nombres dans un ordre quelconque :<br />

9 4 6 7 8 5 2 1 3<br />

Indiquer le nombre à ajouter (8 par exemple),<br />

les élèves doivent écrire les résultats :<br />

17 12 14 15 16 13 10 9 11<br />

Répéter ces exercices.<br />

Additions sans retenue (jusqu'à 999) : 263 f.<br />

+ 132 f.; 256 kg. + 532 kg.<br />

Additions avec une seule retenue (jusqu'à<br />

999):325 m. + 56 m.;65 kg. + 482 kg.;549 g. + G0g.;<br />

848 f. + 137 f.; 396 f. + 262 f.<br />

Additions avec deux retenues (jusqu'à 999) :<br />

243 f. + 87 f.; 674 m. + 22S m ; 626 f. + 99 f.;<br />

385 kg. + 598 kg.; 428 g. + 87 g.<br />

III. — LA t'ENTABXE <strong>DE</strong> FRANCS<br />

Manipulons.— Montrer 1 pièce de 1 f., 1 billet<br />

de 10 1'., 1 billet de 100 f. et essayer de taire comprendre<br />

que la numération des monnaies est décimale.<br />

Centaine | Dizaine I Unité<br />

Le billet de 100 I. I Le billet de 10 f. | La pièce de 1 f.<br />

Usage des monnaies. — A quoi servent les<br />

monnaies ? »-> A acheter des objets. Pourrait-on<br />

se passer des monnaies ? ï->- Par échange (exemple :<br />

j'échange un livre pour des cahiers). Quand on<br />

veut acheter un objet, que faut-il savoir ? Son<br />

prix. Où est-il marqué ? Sur une étiquette.<br />

Apprendre à payer. — 1° Un élève doit payer<br />

125 f., que donnera-t-il ? 1 billet de 100 f.,<br />

2 billets de 10 f. et 1 billet de 5 f. (ou 2 pièces de<br />

2 f. et 1 pièce de 1 f.).<br />

2° De même pour 323 f. — 492 f. -—-187 f. —<br />

579 f. — C5 f. — 19 f. — 368 f. — 32 f. — 607 f.<br />

Faire de la monnaie. -— 1° Un élève présente<br />

un billet de 100 f. à son camarade qui doit lui<br />

donner la monnaie. »->• 2 billets de 50 f. ou 10 billets<br />

de 10 f. ou 20 billets de 5 f., ctc.<br />

2° Do même pour 1 billet de 5 f.; 1 billet de<br />

10 f.; 1 billet de 50 f.; 1 billet de 500 f.<br />

Exercices et problèmes. — 1. Une personne<br />

voulait donner une liasse de 10 billets de 50 f.; elle<br />

se trompe et donne une liasse de 10 billets de 100 f.<br />

Évaluez l'erreur.<br />

2. On vous donne une liasse de billets de 10 f.<br />

pour 1 billet de 100 f. 11 y a 11 billets de 10 f. Quelle<br />

est l'erreur ?<br />

3. J'ai 25 f. sur mon livret de caisse d'épargne.<br />

A l'école, j'obtiens un livret de 20 f. Combien<br />

aurai-je en tout à la caisse d'épargne?<br />

4. Mes parents ont placé sur mon livret de caisse<br />

d'épargne la première année 40 f., la seconde année<br />

60 f. et la troisième année 80 f. Combien ai-je en<br />

tout ? Comment le postier a-t-il découpé les quittances<br />

1 (Expliquer) R. :180 f.<br />

5. Les trois frères Jean, Pierre et Louis ont<br />

chacun sur leur livret de caisse d'épargne les sommes<br />

suivantes : le premier, 35 f.; le deuxième, 50 f.;<br />

le troisième, 20 f. Leurs parents veulent qu'ils<br />

aient chacun 100 f. Quelle somme donneront-ils<br />

à chacun ? (faire réaliser).<br />

6. Vous partez au marché avec 6 billets de<br />

10 t., 1 billet de 5 f. et 3 pièces de 1 f. Quelle somme<br />

emportèz-vous ? »-»• R. : 68 f.<br />

- IV. — LES LIGNES PERPENDICULAIRES<br />

Matériel. — Fil à plomb, cuvette large pleine<br />

d'eau, équerre, papier de couleur.<br />

Manipulons. — Placer une équerre dans l'angle<br />

droit fait par la verticale (fil à plomb) et l'horizontale<br />

(surface do l'eau); la placer dans différentes<br />

positions autour de la verticale.<br />

Observation de l'équerre. En la déplaçant, on<br />

remarque qu'il existe des angles droits dont les<br />

côtés occupent d'autres positions que la verticale<br />

et l'horizontale. Plier en quatre bien exactement<br />

une l'euillo de papier. Observation des deux plis<br />

(lignes perpendiculaires). Chercher dans la classe<br />

des lignes perpendiculaires.<br />

Dessinons des lignes perpendiculaires avec<br />

l'équerre.<br />

V. — CALCUL MENTAL<br />

1" Ajouter 1 aux neuf premiers nombres.<br />

2° Même question pour 2, 3, 4, 5, 6... 9.<br />

3° Additionner de la façon suivante : 9 et 1;<br />

8 et 1 ; 7 et 1... etc.; 9 et 9; 8 et 9; 7 et 9... etc.<br />

4° Combien de billets de 10 f. dans 45 f.; 60 f.;<br />

89 f.; 32 f.; 77 f.?<br />

5° Combien de billets de 100 f. dans 101 f. ;<br />

250 f.; 340 f.; 126 f.; 229 f.?<br />

R S M O Y E N<br />

E T CERTIFICAT D'ÉTU<strong>DE</strong>S<br />

I. — LE RECTANGLE<br />

Matériel. —• Papier de couleur, règle plate divisée,<br />

équerre.<br />

Observons des objets ayant la forme rectangulaire<br />

(tableau noir, porte, fenêtre, etc.) et mesurons<br />

le tour d'un objet rectangulaire (plumier,<br />

boîte, etc.) avec une ficelle. Remarques.<br />

Manipulons et calculons. — 1° Périmètre :<br />

Mesurons les côtés d'une feuille (ex. : L = 16 cm.;<br />

1 = 12. cm).<br />

Demi-périmètre = L + 1 = 16 cm. + 12 cm. =<br />

28 cm.<br />

Périmètre = (L + 1) x 2 = (16 cm. + 12 cm.)<br />

X 2 = 56 cm.<br />

Plions notre feuille en deux suivant l'axe longitudinal;<br />

nous obtenons deux rectangles égaux.<br />

Plions-la suivant l'autre axe, nous avons quatre<br />

rectangles égaux (ils so superposent). Même calcul.<br />

REMARQUE. — Comparaison des périmètres.<br />

Dessinons un rectangle à main levée. (Critique<br />

et correction des dessins obtenus par les élèves »->•<br />

nécessité d'une règle et d'une équerre.<br />

2° Surface. — Quadrillons notre feuille.<br />

REMARQUE. — Un carreau est un cm 5 .<br />

Comptons le nombre de carreaux ou do cm 5 .<br />

16 cm 2 x 12 ou 12 cm 4 x 16 = 192 cm"-.<br />

Cherchons combien il y a de carreaux ou de cm 2<br />

dans le rectangle mesurant 16 cm. et 6 cm.<br />

Procédons de même pour le rectangle de dimensions<br />

8 cm. et 6 cm.<br />

REMARQUE. — Comparaison des surfaces.<br />

Application. — La reproduction d'une carte par<br />

la méthode des carreaux : se servir d'un papier calque<br />

quadrillé pour placer sur la carte de l'atlas (quadrillage<br />

en cm"); quadriller sa feuille de cahier, etc...<br />

II. — LE CARRÉ<br />

Matériel. — Papier d'une autre couleur, règle<br />

plate divisée, équerre.<br />

Observons. — Montrons un carton carre, mesurons<br />

le tour avec une ficelle (périmètre). PlioÏBs<br />

cette ficelle en deux, puis à nouveau en deux, nous<br />

obtenons la longueur du côté du carton. Contrôlons.<br />

Y a-t-il des objets ayant une forme carrée?<br />

Peu (les carreaux du tableau noir).<br />

HOUVEAUTÉ. GABETet GILLARD. VocabulaireclMéthode d'orthog.Jt'JôyTn. 6fr.


8 'Oct. 32 LANGUE FRANÇAISE : COURS PRÉPARATOIRE 43<br />

CENTRE D'INTÉRÊT : LA MAISON F AMILIALE<br />

C O U R S P R É P A R A T O I R E .<br />

I. — RECSTTATJO^V<br />

MA MAISON<br />

Ma mère m'a légua<br />

Sa maison chérie;<br />

J'y passe ma vie,<br />

Ni triste, ni gai,<br />

0 gué.<br />

Mais content d'aimer<br />

Le décor ancien qui m'a su charmer,<br />

Le plus beau du monde !<br />

P. LEBESGUÈ.<br />

(Les Chansons de Margot Malfère, éd.)<br />

II. SiXOCUTION<br />

L'ILE <strong>DE</strong>S MARMITONS<br />

Un jeune homme habitant Naples et appelé Césario alla<br />

faire une promenade en mer avec un gros garçon joufflu.<br />

Une tempête éclata et la barque fut jetée sur une île<br />

inconnue toute couverte de champs cultivés. A mesure<br />

qu'ils avançaient sur la route, ils rencontraient des femmes<br />

et des hommes tous vêtus en marmitons et marmitonnes.<br />

Ils arrivèrent à la-porte d'une ville, furent entourés de<br />

marmitons et conduits en prison. Bien que Césario fût<br />

ennuyé, il ne put s'empêcher d'être intéressé par le singulier<br />

aspect des maisons. Elles affectaient toutes la forme<br />

d'un légume; les unes hautes et pointues, peintes en<br />

jaune carotte, les autres rondes et rouges comme une<br />

tomate; le palais de la reine ressemblait à un gigantesque<br />

melon et dans les rues on ne voyait que des marmitons<br />

coiffés de bonnets de coton. On conduisit Césario et son<br />

compagnon au palais où la reine Marmite était assise sur<br />

un trône ressemblant à un gros chou en or : ils durent<br />

raconter leur histoire. Elle promit à Césario de le faire<br />

reconduire à Naples s'il lui confectionnait un plat de<br />

macaroni. Hélas! il ignorait comment ce plat se confectionnait<br />

et le gros joufflu affublé d'un tablier de marmiton<br />

ne put le renseigner.<br />

Après bien des essais, grâce à sa persévérance, il parvint<br />

enfin à réussir un superbe plat de macaroni. Un page le<br />

porta à la reine qui s'en déclara satisfaite. Elle fit reconduire<br />

Césario à Naples et lui donna une grosse - somme<br />

en or.<br />

D'après MME <strong>DE</strong> GIRARDIN.<br />

[Conte à mes neveux.)<br />

Expliquons. — Pourquoi appelait-on cette île<br />

« L'île des marmitons •? Comment Césario y<br />

arriva-t-il ? Pourquoi le conduit-on en prison ?<br />

Cette île no vous a-t-ello pas semblé drôle ? Quelles<br />

maisons y voyait-on ? Comment Césario a-t-il<br />

pu obtenir sa liberté? Que ponsez-vous do lui?<br />

Vocabulaire. — Où peut-on loger? (dans une maison,<br />

un appartement, une villa, uno chaumière).<br />

En quoi est faite votre maison ? Son toit est<br />

_ couvert... (de tuiles, d'ardoise).<br />

Quelles en sont les différentes pièces? Au rezde-chaussée...,<br />

au premier étago...<br />

Exercice. — Dessinez lés maisons que Césario a pu<br />

voir dans l'île des marmitons, telles que vous les imaginez.<br />

NOUVEAUTÉ. <strong>DE</strong>LFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE.<br />

. COURS E-L.M--.EiSUAIRE<br />

I. — T E X T E S A I A R E T A E X P O S E R<br />

O) SON CHEZ soi (Récitation)<br />

Humble asile où j'ai sous la main<br />

Mon La Fontaine et mon Corneille;<br />

Où je vis, m'endors et m'éveille,<br />

Sans aucun soin du lendemain,<br />

Sans aucun remords de la veille.<br />

Extraite où j'habite avec moi,<br />

Seul, sans désir et sans emploi,<br />

Libre de crainte et d'espérance,<br />

Enfin, après trois jours d'absence<br />

Je viens, j'accours, je t'aperçois,<br />

0 mon lit ! ô ma maisonnette !<br />

Chers témoins de ma paix secrète I<br />

C'est vous que voilà ! Je vous vois I<br />

Qu'avec plaisir je vous répète :<br />

Il n'est point de petit chez soil<br />

Expliquons. —• 1° Qu'a voulu montrer l'auteur?<br />

(La grande joie qu'il éprouve à se retrouver chez<br />

lui). A quoi le voyez-vous? (Exclamations).<br />

2° Qu'éprouve-t-il pour son « chez lui » ?<br />

3° Pourquoi? Il est seul : « .j'habite avec moi »;<br />

il est au calme : i libre de crainte et d'espérance. »;<br />

il se repose : « sans emploi », » paix secrète ».<br />

Les mots. •—- 1° Relevez les mots ayant le<br />

sens de « maison » (asile, retraite, chez soi ).<br />

Le mot » asile » donne une idée de... protection,<br />

de « refuge ». Quelle est l'idée donnée par retraite ?<br />

2° Je viens, j'accours, je t'aperçois (l'auteur a<br />

hâte de revenir chez lui.)<br />

1>) LA MAISON DU RENTIER<br />

La maison était bâtie de briques et de moellons avec<br />

les fenêtres ouvertes au soleil levant. Elle était confortable,<br />

d'un usage facile pour un vieux. Il n'y avait pas<br />

d'escalier. Elle était formée d'un rez-de-chaussée unique<br />

dont les pièces se commandaient. Le couloir du vestibule<br />

conduisait à un jardinet planté d'arbres à fruits<br />

et de légumes.<br />

MOSELLY. (Joson Meunier. Libr. Ollendorff.)<br />

Expliquons. — 1° Montrez en quoi cette, maison<br />

était commode pour un vieux. (Elle ne se<br />

composait que d'un rez-de-chaussée, lo couloir<br />

conduisait au jardin, il n'y avait pas d'escalier.)<br />

2° Etait-elle bien exposée ? (Oui, au soleil levant).<br />

Les mots. — 1° Quand dit-on d'une personno<br />

qu'elle est rentière ?<br />

2° Quel est le mot contenu dans conforlablel<br />

Citez les choses qui rendent votre maison confortable.<br />

3° D'un usage facile, c'est-à-dire... (commode,<br />

pratique).<br />

Donnez le mot contenu dans « unique ».<br />

Citez des objets uniques dans leur genre en classe<br />

(le bureau du maître, la pendule).<br />

4° Les pièces se commandaient, c'est-ù-dire communiquaient.<br />

Y en a-t-il chez vous?<br />

5° Par quel mot pourriez-vous remplacer vestibule<br />

(uno entrée) et le couloir du vestibule (corridor)?<br />

Exercices. — i° Trouvez et copiez des mots comme<br />

' jardinet » terminés par « et » qui donnent une idée<br />

de petitesse. (Feuillet — poulet —• coffret).<br />

2° Trouvez les noms donnés au logis selon son importance<br />

: chaumière — masure —• hutte — maisonnette —<br />

pavillon — appartement — villa — château — palais.<br />

c) L'AGRÉABLE LOGIS<br />

La demeure se trouve à l'entrée du bourg. Elle est<br />

précédée d'une cour qui attire le regard de tous les passants<br />

par ses murs revêtus de glycine et son puits enguir­<br />

Cours<br />

moyen.<br />

Livre du Maître. 22 fr.


44 LANGUE FRANÇAISE : COURS ÉLÉMENTAIRE 8 Oct. 32<br />

landé de verdure. Quand sa grille s'ouvre devant moi,<br />

j'ai une sensation d'abri. Cela m'est très agréable d'entendre<br />

le ronron de bienvenue de la chatte Mirette.<br />

Je suis ravie de me retrouver dans la [chambre bleue<br />

au lit moelleux. La maison est charmante !<br />

D'après P. <strong>DE</strong> COULEVAI.N<br />

(Sur la branche. Calmann-Lévy, éd.).<br />

Expliquons. — 1° L'autour aime à se trouver<br />

dans cette demeure. Pourquoi?<br />

a) Il a une sensation d'abri.<br />

b) La maison agréable (sa cour attire les regards,<br />

le lit est moelleux.)<br />

2° Relevez les expressions qui prouvent son sentiment<br />

(cela m'est très agréable.... je suis ravie).<br />

Les mots. — La demeure est précédée de la<br />

cour, elle lui succède donc. Par quel mot pourriezvous<br />

remplacer revétut (recouvert). Quel est le mot<br />

simple contenu dans enguirlandé? Quelle verdure<br />

pouvait enguirlander le puits? (du lierre, de la<br />

vigne vierge...). Que peut-il y avoir de moelleux<br />

dans la chambre ? (l'oreiller, un coussin). Contraire<br />

n d'un lit moelleux »?<br />

Par quelles expressions pourrait-on remplacer<br />

je suis ravie ? Trouvez le mot qui prouve que l'auteur<br />

est déjà venu dans cette maison (me retrouver).<br />

Exercices. — i° Faites une phrase avec chacun des<br />

mots : précéder, succéder.<br />

2° Copiez les deux mots du texte qui signifient maison.<br />

3° Indiquez les différentes pièces de votre maison.<br />

II. — GRAMMAIRE<br />

Le nom propre.<br />

I. La maison du rentier. Le' ronron de la challe.<br />

Le mot : rentier, désigne une personne. En disant<br />

le mot : maison, j'ai parlé d'une chose.<br />

. Le mot chatte représente un animal. Ces trois<br />

mots : rentier, chatte, maison sont des noms.<br />

II. La chatte Mirclle.<br />

Mirette est le « petit nom » de la chatte, c'est en<br />

l'appelant ainsi qu'elle accourra; la chatte du voisin<br />

ne se dérangera pas. Pourquoi ? Donc le nom<br />

Mirette n'appartient qu'à la chatte dont on parle,<br />

c'est sa propriété, son nom propre.<br />

Les personnes ont toutes un pclil nom ou prénom,<br />

auquel est joint un nom de famille qui les distingue<br />

mieux encore les unes des autres.<br />

On donne aussi des noms propres aux villes, aux<br />

villages, aux rivières, aux pays.-<br />

Remarquer que tous les noms propres s'écrivent<br />

avec une lettre majuscule (insister).<br />

Exercices. — i° Indiquez les prénoms de votre papa<br />

et de votre maman.<br />

2° Nommez les noms de famille de quatre de vos<br />

compagnes, de personnes de votre quartier.<br />

3° Donnez des noms de villes ou de villages.<br />

4° Comment s'appelle votre chien ou votre chat?<br />

5° Écrivez votre adresse et soulignez les noms propres,<br />

III. ORTHOGRAPHE<br />

1° D'après le texte (b).<br />

Observons : moellon, escalier, commander.<br />

2° D'après le texte (c).<br />

Observons : précéder, aîiirer, logis, passant,<br />

regard (regarder), glycine, pui/s, enguirlande, moelleux.<br />

3° Trouver et copier les mots des deux textes<br />

contenant un s, ayant le son se.<br />

Dictées. -— a) La maison faite de moellons et<br />

de briques est confortable pour un vieux. Elle n'a<br />

pas d'escalier. Le couloir du vestibule mène à<br />

un jardinet planté d'arbres à fruits et de légumes.<br />

b) La cour du logis attire le regard du passant.<br />

La glycine couvre le imur, la verdure enguirlande<br />

le puits. J'aime entendre le ronron de la chatte<br />

Mirette et me retrouver dans la chambre au lit<br />

moelleux.<br />

IV. — LA PHRASE<br />

Analyse et synthèse.<br />

La maison est charmanle.<br />

Dans cette phrase, il n'y a aucune action faite. On<br />

indique comment on trouve la maison.<br />

Faire remarquer que : a) Le mot est est toujours<br />

employé lorsqu'on parle de l'étal d'une chose.<br />

b) Le mot' qui le suit : charmante (on apprendra<br />

son nom plus tard), donne une qualité à la maison.<br />

De la même façon : 1° Indiquez la couleur de votre<br />

robe, la forme de votre plumier.<br />

2° En employant le petit mot est comme dans<br />

la phrase ci-dessus, que pensez-vous de votre compagne<br />

? de votre classe? do la cour de récréation?<br />

3° En employant les mots : pratique, confortable,<br />

moelleux, formez des phrases semblables à celle<br />

qui vient d'être étudiée.<br />

COURS MOYEN<br />

I.— TEXTES A LIRE ET A EXPLIQUER<br />

a) LA PORTE (Récitation)<br />

Elle rit au lever du soleil qui la dore,<br />

Et bâille pour humer la fraîcheur de l'aurore,<br />

Elle a pour visiteurs les souffles du printemps<br />

Et la rumeur des blés dans les mois éclatants.<br />

Souvent même elle fait un accueil indulgent<br />

Aux bêtes qui chez nous vivent avec les gens,<br />

Les poules, sur le seuil, gloussent, grattent, picorent,<br />

Cependant que le coq, impudent et sonore,<br />

Brave le chien maussade et cherche son butin<br />

Jusqu'aux pieds de la huche où l'on serre le pain.<br />

Sachant qu'il n'est pas bon que les siens aient sur eux<br />

La menace et la peur des ombres ennemies,<br />

La porte, close à l'heure où l'on éteint les feux,<br />

Veille pieusement sur leur âme endormie.<br />

L. MERCIER.<br />

(Poème de la maison. Calmann-Lévy, éd.)<br />

Expliquons. — 1° Que fait l'auteur dans cette<br />

poésie? (Il personnifie la porte.)<br />

2° Relevez les détails qui le prouvent : (elle rit,<br />

elle bâille, fait un accueil indulgent, elle veille).<br />

3° Quels sentiments l'auteur prêtc-t-il à la porte ?<br />

a) De la confiance,,1e jour; b) de l'indulgence pour<br />

les bêtes; c) do la défiance, la nuit.<br />

4° D'où provient sa défiance ? La menace et la<br />

peur des ombres ennemies (c'est-à-dire...)<br />

Quel rôle bienfaisant joue la porte, la nuit ?<br />

Les mots. — 1° Quand bâille-t-on? Que fait-on?<br />

Pourquoi peut-on dire que la porte bâille ?<br />

Expliquez : une porte cnlrc-bâillée (béante).<br />

2° Y a-t-il une différence de sens entre respirer<br />

et liumerl (Humer, c'est absorber en respirant).<br />

Employez chacun de ces mots en une phrase.<br />

Montrez comment le mot humer est bien employé<br />

dans le texte. (La porte, à demi ouvortn<br />

laisse entrer dans la maison la fraîcheur de l'aurore).<br />

3° Quelle différence y a-t-il entro un bruit et<br />

une rumeur ? Qu'entend" ici l'auteur par la rumeur<br />

des blés? (Bruit produit par les épis quî se courbent,<br />

se choquent sous l'effet du vent).<br />

4° Sens du mot éclalanl dans le texte? (Qui brille<br />

avec éclat). Autre sens du mot? (Qui se brise en<br />

formant des éclats, c'est-à-dire des morceaux).<br />

Donnez le sens du mot éclat dans : une action<br />

d'éclat, un éclat do voix.<br />

Sens de éclater, dans : éclater de rire.<br />

5° Le coq brave. Ce mot a-t-il le même sens que<br />

dans un homme brave, un brave homme ?<br />

NOUVEAUTÉ. F. MAURETTE. Résumé aide-mémoire de Géographie. Brevet<br />

élément.<br />

5 fr.


8 Oct. 32 L A N G U E FRANÇAISE : COURS M O Y E N 45<br />

b) LA VIEILLE MAISON<br />

Dans un vallon discret, au milieu de grands arbres,<br />

on aperçoit de loin le pignon rouge de la vieille demeuïe.<br />

C'est une maison modeste, sans luxe et sans ornements,<br />

mais dont l'ensemble a je ne sais quoi de réjouissant,<br />

d'honnête et d'hospitalier.<br />

Les murs épais protègent bien contre la chaleur et le<br />

froid. Le toit élevé, recouvert de bonnes tuiles, abrite<br />

un vaste grenier où la lessive peut sécher, ainsi que les<br />

oignons et les pommes de terre. Les fenêtres un peu étroites<br />

pour mieux résister au vent sont encadrées de vigne vierge<br />

et de clématites.<br />

D'après G. DROZ. (Tristesses cl Sourires.)<br />

Expliquons. — 1° Relevez les qualités données<br />

à la maison par l'auteur.<br />

2° Aimericz-vous l'habiter? Pourquoi? a) Elle<br />

est située dans la verdure (au milieu des arbres).<br />

b) La vie doit y être calme, c) On doit s'y trouver<br />

bien. Rechercher les détails qui le prouvent.<br />

d) Elle est gaie : (fenêtres encadrées...)<br />

Les mots. — Montrer le pignon de l'école. Pourquoi<br />

l'auteur ne voit-il que le pignon delà demeure?<br />

2° Maison modeste, sans luxe et sans ornemenls.<br />

Ces deux dernières expressions expliquent le mot<br />

« modeste ». Elles servent à prouver que la maison<br />

est simple. Trouvez des adjectifs qui pourraient<br />

qualifier la maison de façon contraire (importante,<br />

somptueuse, luxueuse). Mais, simple ou luxueuse, elle<br />

peut être confortable, saine, bien agencée.<br />

3° Réjouissant : qui rond joyeux. Donnez un<br />

synonyme à ce mot [gai). Hospitalier : qui aime à<br />

recevoir, qui est accueillant.<br />

4° Famille du mot hôte : hôtel, hôpital, hospitalier,<br />

hospitaliser, hôtellerie (autrefois Ziostellerie), inhospitalier<br />

(préfixe in qui indique la négation).<br />

C) UNE MAISON ABANDONNÉE<br />

Au centre du domaine s'élevait ou plutôt s'écroulait<br />

la chaumière avec son bonnet de paille éventré qui, par<br />

ses brèches, montrait sa carcasse de bois vermoulu. La<br />

porte était brisée dans le bas, rongée par les souris, fendue<br />

jusqu'à la partie supérieure. Les deux ou trois fenêtres,<br />

martyrisées par les vents et complètement défoncées,<br />

pendaient à un seul gond et menaçaient de tomber d'un<br />

moment à l'autre dès que soufflerait une forte bourrasque.<br />

BLASCO IBANEZ. (Terres maudites.)<br />

QUESTIONS. — 1° Quels détails prouvent l'abandon<br />

de la maison? Soulignez celui qui semble faire<br />

croire à sa souffrance.<br />

2° Relevez les adjectifs se rapportant à la porte.<br />

Quelle idée donnent-ils? Que remarquez-vous entre<br />

les verbes s'élevait et s'écroulait 1<br />

3° Relevez dans le texte une proposition indépendante<br />

et une proposition principale.<br />

II. - ORTHOGRAPHE<br />

1° D'après le texte : La vieille maison.<br />

a) Observons : pignon, luxe, hospitalier, oignon.<br />

b) Justifions : toit recouvert, sont encadrées.<br />

2° D'après le texte : Une maison abandonnée.<br />

a) Observons : souris (hachis, lambris), gond,<br />

bourrasque, martyriser, pendre (étendre, répandre).<br />

b) Justifions : brisée, rongée, martyrisées.<br />

III. —GRAMMAIRE<br />

La proposition, la phrase.<br />

I. Les murs épais protègent bien contre la chaleur<br />

cl le froid. Ce groupe de mots qui indique ce que<br />

font les murs s'appelle une proposition.<br />

Faire trouver le terme essentiel : le.verbe « protègent<br />

». Tous les autres mots gravitent autour<br />

de lui : a) le groupe sujet : qu'indique-t-il ?<br />

b) Le groupe complément qui précise l'idée indiquée<br />

par le verbe.<br />

II. La vieille maison s'écroule. Cette proposition<br />

ne se compose que de deux parties : le verbe et<br />

le groupe sujet.<br />

III. Ecrivezl Ce verbe, à lui seul, constitue une<br />

proposition.<br />

IV. Les deux ou trois fenêtres martyrisées... bourrasque<br />

(texte b). Combien y a-t-il de propositions?<br />

Pourquoi? Elles forment aussi une phrase comprise<br />

entre deux points, mais plus longue. Une phrase<br />

peut donc contenir une ou plusieurs propositions.<br />

Exercices. — i° Rechercher le nombre de propositions<br />

contenues dans le 2° paragraphe du texte b.<br />

Combien chaque phrase en contient-elle?,<br />

2° Construire une proposition avec chacun des verbes<br />

suivants : meubler — laver — construire — entretenir.<br />

Indiquer les termes de chaque proposition.<br />

3° Avec le sujet maison, construire 3 propositions.<br />

4° Avec les verbes habiter—louer — recevoir, construire<br />

des propositions sur le modèle de la i re phrase du texte b<br />

(groupe complément indirect, sujet, verbe, groupe complément<br />

direct).<br />

IV. — CONJUGAISON<br />

Le présent dans les verbes du 3 e groupe.<br />

Rappeler quels verbes entrent dans le 3 e groupe;<br />

En faire trouver quelques-uns en les employant<br />

dans une phrase. Ex. : J'apprends ma leçon.<br />

Relever ceux contenus dans la récitation. Elle<br />

rit au lever du soleil. On éteint les feux.<br />

1° Faire mettre ces trois verbes aux différentes<br />

personnes du singulier et du pluriel, et faire constater<br />

: 1° les terminaisons : s, s, t, ons, cz, ent pour<br />

le verbe rire; '2° le verbe apprendre aux 3 personnes<br />

du singulier garde le d; 3° le verbe éteindre perd le<br />

d aux 3 premières personnes et a un t à la 3° personne.<br />

Il en est de même pour les verbes terminés<br />

par indre, et soudre, comme plaindre, dissoudre.<br />

Exercice. — Conjuguer au présent : prendre<br />

un siège, accueillir un ami, craindre le froid, etc.<br />

V. — 1A PHRASE<br />

I. Résumer en employant le moins de mots possible<br />

la dernière phrase du texte (c).<br />

(Los fenêtres défoncées pendaient lamentablement<br />

et ne tenaient plus que par miracle).<br />

Même exercice avec le 2 e paragraphe du texte (b).<br />

(Des murs épais, une solide couverture abritant<br />

un grenier fort pratique, des Ifenêtres bien résistantes<br />

en font une demeure très confortable).<br />

II. Répéter ce même paragraphe en employant<br />

quelques contraires. Les murs légers sont<br />

insuffisants à protéger contre la chaleur et le froid.<br />

Le toit, à faible pente et à la couverture endommagée,<br />

abrite mal un petit grenier où ne peuvent<br />

sécher ni la lessive, ni les légumes...<br />

III. Enrichissement de phrase.<br />

Les murs épais protègent bien...<br />

Les murs, faits de solides moellons, protègent<br />

parfaitement contre la chaleur accablante de l'été<br />

et le froid piquant de la mauvaise saison.<br />

IV. Composition française. — Le paragraphe.<br />

Quel est, dans votre maison, le meuble qui vous<br />

plaît particulièrement? Où se trouve-t-il? A quoi<br />

sert-il ?<br />

DÉDUT <strong>DE</strong> DÉVELOPPEMENT.<br />

Parmi les meubles de la maison, j'aime le buffet<br />

à étagère placé dans la pièce où je range mes jouets.<br />

Il est en chêne et de couleur jaune. Il a deux portes<br />

dans le bas et deux autres dans le haut. Les planches<br />

de la partie inférieure me sont réservées : j'y<br />

range mes livres et m'a boîte à couture. Que do<br />

fois ce meuble a servi de refuge à de pauvres<br />

poupées estropiées !... M. C. (10 ans).<br />

NOUVEAUTÉ. BOULET et CHABANAS. Leçons de Sciences, école* d'ù%tes. H FR-


46 LANGUE FRANÇAISE : COURS SUPÉRIEUR 8 Oct. 32<br />

i. —'B'k.vaY. a B.3as s-; k t a<br />

LA VIEILLE MAISON (Récitation).<br />

Aii sommet du coteau, juste sur l'horizon,<br />

Nous avons une vieille et petite maison,<br />

Avec un champ mal clos de vignes ruinées...<br />

On n'y va plus jamais; depuis bien des années,<br />

L'herbe haute a poussé sur les arbres détruits;<br />

Mais je me ressouviens toujours, au temps des fruits,<br />

Comme chaque dimanche emplissait nos corbeilles<br />

Quand nous courions gaiement, suivis par les abeilles,<br />

Peureux, mais fiers d'atteindre une branche qui pend,<br />

Et tout le long du jour, secouant ou grimpant,<br />

Nous revenions, le soir, barbouillés de cerises,<br />

Par le chemin bordé de palissades grises,<br />

Tout Toses de grand air et de soleil couchant.<br />

Chère vieille maison que ton âge décore,<br />

Petite chose à nous, qui rassembles encore<br />

Tous mes bonheurs d'enfance en mon cœur attendri,<br />

Que de fois, au printemps, mes regrets t'ont souri !<br />

A. RIVOIIÎE. (Le chemin de l'oubli. Lemerre.éd.).<br />

I. Expliquons. —l°Dans cette poésie, qu'évoque<br />

l'auteur ?<br />

2° Quels détails prouvent Vabandonl<br />

3° Quels sont les sentiments dominants1<br />

a) L'amour de la maison : (chère vieille maison);<br />

b) Le regret de ne plus l'habiter : (Que de.fois...)<br />

4° La maison évoque pour lui des souvenirs<br />

d'enfance. 11 aime à se les remémorer. Remarquez<br />

comme ces souvenirs, bien que lointains, sont précis:<br />

(barbouillés de cerises, roses de grand air, etc...<br />

II. Les mots. — 1 1° Trouvez dans le texte un<br />

mot synonyme de ruinées (détruites).<br />

2° Expliquer l'expression : « chaque dimanche<br />

emplissait nos corbeilles », (Ce sont les enfants qui<br />

profitant de leur jour de congé, emplissent leurs<br />

corbeilles).<br />

3° Peureux mais fiers. Ces deux sentiments se<br />

succèdent dans l'âme des enfants : ils craignent le<br />

danger, mais sont fiers de l'avoir vaincu.<br />

4° Mes regrets t'ont souri. Souvent l'auteur a regretté<br />

de ne pouvoir revoir sa maison, tout en y<br />

pensant avec tendresse.<br />

Mots de la famille de maison. •—- Maisonnée,<br />

maisonnette, masure, ménage (administration de<br />

la maison), manoir, manant, ménagerie, aménager,<br />

emménager, déménager.<br />

II. — ORTIIOGUiPÏIE<br />

CHEZ MONSIEUR GRAN<strong>DE</strong>T<br />

Au rez-de-chaussée de la maison, la pièce la plus<br />

considérable était une salle dont l'entrée se trouvait<br />

sous la voûte de la porte cochère. En Berry, en Anjou, la<br />

« salle » est à la fois l'antichambre, le salon, le cabinet,<br />

le boudoir, la salle à manger; elle est le théâtre de la vie<br />

domestique, le foyer commun. Là,le coiffeur du quartier<br />

venait couper deux fois l'an les cheveux de Monsieur<br />

Grandet; là, entraient le3 fermiers, le sous-préfet, le<br />

garçon meunier. Cette pièce, dont les deux croisées donnaient<br />

sur la rue, était planchéiée. Un vieux cartel de<br />

cuivre incrusté d'arabesques en écaille ornait le manteau<br />

de la cheminée en pierre blanche, mal sculptée. Les sièges<br />

de forme antique étaient garnis en tapisserie criblée<br />

de reprises. H. <strong>DE</strong> BALZAC.<br />

Questions. — 1° A quoi voyez-vous que cette<br />

salie était la pièce la plus considérable 1<br />

2° Cette salie n'a-t-elle rien do particulier ? (On<br />

remarque la parcimonie). A quoi le voit-on ?<br />

3° Sens des mots ou expression : incrusté (mis<br />

comme dans une croiîie); déformé antique. Donnez<br />

deux synonymes de ce dernier mot.<br />

4° Nombre et nature -des propositions de la<br />

phrase: : a entraient... meunier. »..<br />

III. — GRAIM9IAIRE<br />

Les sortes de propositions.<br />

Indépendantes et principales.— I. Faire trouver<br />

les propositions de la 2° phrase. Elles no so<br />

soudent nullement; de par leur forme elles sont libres :<br />

ce sont des indépendantes.<br />

II. Au rez-de-chaussée... (1 r0 phrase).<br />

Il y a aussi deux propositions. La première, prononcée<br />

seule, pourrait être comprise, mais ello est<br />

complétée par la 2°. De co fait, la premièro ne peut<br />

être indépendante, elle est principale.<br />

III. Faire remarquer que, par la forme, principale<br />

et indépendante so ressemblent.<br />

Remarques. — a) Les propositions indépendantes<br />

ne le sont pas toujours de par le sens.<br />

On n'y va plus jamais; depuis bien des années,<br />

L'herbe haute a poussé sur les arbres détruits.<br />

Ces deux idées se complètent et ne sont donc pas<br />

indépendantes. Quel rapport existe entre elles ?<br />

b) La proposition principale n'énonce pas toujours<br />

l'idée la plus importante : Ex. : je crois que tu<br />

seras récompensé. Où se trouve Vidée principale ?<br />

Conclusion. — Les appellations indépendante et<br />

principale ne sont données que d'après la forme des<br />

propositions.<br />

Exercices. — i° Cherchez dans la dictée deux propositions<br />

principales; 2° deux indépendantes. 3° Pourquoi<br />

diffèrent-elles des premières ? Comment pourraitoa<br />

les transformer en principales?<br />

IV. — CO\JUGAISO%<br />

I. Le présent des verbes du 3 e groupe. —<br />

Voir cours moyen.<br />

II. Emploi du présent. — a) Il sert à exprimer<br />

une action qui se fait, une action présente.<br />

b) Il peut marquer une action qui dure et durera.<br />

Ex. : Nous avons une vieille et petite maison...<br />

c) Il exprime parfois des actions passées, il est<br />

ainsi employé dans les récits, ceux-ci en sont plu3<br />

vivants.<br />

d) Il exprime aussi des actions futures, lorsque<br />

celles-ci sont toutes proches et certaines. Ex. :<br />

Je finis mon devoir et je pars tout de suite.<br />

Exercice. — Construire trois phrases où le verbe employé<br />

au présent exprimera : a) une action présente ;<br />

b) une action présente mais qui se continuera dans<br />

l'avenir; c) une action passée.<br />

V. — C'OMPOSÏ'fl'ÎOS FRANÇAISE<br />

Il existe chez vous, comme chez Monsieur Grandet,<br />

une pièce' qui est i le foyer commun ». Faites-en la<br />

description et dites pourquoi vous aimez vous y trouver.<br />

PLAN. — I. Indiquer la pièce. Où elle so trouve.<br />

II. Description : Sa forme, sa grandeur, les baies<br />

qui l'éclaircnt, son ou ses issues.<br />

III. Les meubles qu'elle renferme : Les indiquer<br />

en les situant, insister sur le plus important.<br />

IV. Ornementation de la pièce : Tableaux, portraitsde<br />

famille, rideaux qui voilent les fenêtres.<br />

La pièce peut ne pas être ornée; ses murs, tapissés<br />

ou peints, suffisent peut-être à réjouir l'œil.<br />

V. Vous aimez vous y trouver car c'est là quo<br />

la famille prend ses repas, se réunit après une<br />

journée d£ travail; vous y faites vos devoirs le<br />

soir; une chaleur douce y. règne.<br />

2° SUJET. — Votre chambre : situez-la dans la maison<br />

familiale-et montrez qu'elle est votre • royaume >.<br />

MME GNENET,<br />

Institutrice.<br />

NOUVEAUTÉ. GABET et GILLARD. VocabulaireelMéthode d'orlhog. JtmoiTà. 6fr.


8 Oct. 32 CALCUL:COURS SUPÉRIEUR<br />

Manipulons et calculons. — Prenons la feuille<br />

do papier de 16 cm. et 12 cm. Nous pouvons faire<br />

un carré de 12 cm. de côté par pliage et découpage.<br />

Il nous reste un rectangle de 12 cm. sur 4 cm.<br />

1° Périmètre. — Mesurons le côté du carré.<br />

Périmètre = C + C + C + C = 4 fois G = 4 fois<br />

12 cm. = 48 cm.<br />

Plions la feuille suivant un axe ou une médiane,<br />

on obtient deux rectangles égaux. Même calcul.<br />

Plions-la suivant l'autre axe ou médiane, nous<br />

avons quatre carrés égaux (ils se superposent).<br />

REMARQUE. — Comparaison des périmètres.<br />

Dessinons un carré à main levée (très difficile<br />

ù réaliser. — Usage de l'équerre et de la règle.<br />

2° Surface. — Quadrillons notre feuille de 12 cm<br />

de côté, comme précédemment.<br />

Nombre de cm ! = 12 cm 3 x 12 = 144 cm 5 .<br />

Procédons de la même façon pour la moitié du<br />

carré, pour le quart du carré.<br />

REMARQUE. — Comparaison des surfaces.<br />

Application. — Exécution d'un décimètre carré<br />

quadrillé (avec quadrillage én cm 3 ).<br />

III. — RESSEMBLANCES ET DIFFÉRENCES<br />

EVi'RE LE RECTANGLE E T LE CARRÉ<br />

Chaque élève a ses deux feuilles : le rectangle de<br />

16 cm. sur 12 cm. et le carré de 12 cm. de côté.<br />

Ressemblances. —- Figures à 4 côtés, côtés<br />

parallèles deux à deux, 4 angles droits (côtés<br />

perpendiculaires), diagonales égales.<br />

Différences. —•Rectangle : 2 côtés égaux deux à<br />

deux, diagonales non perpendiculaires, axes inégaux,<br />

P = 2 fois la longueur -f 2 fois la largeur,<br />

S = L X I.<br />

Carré : 4 côtés égaux, diagonales perpendiculaires,<br />

axes égaux, P = 4 fois le côté, S = côté x côté.<br />

Ne pas confondre surface et périmètre (insister).<br />

IV. — EXERCICES ET PROBLÈMES<br />

Oralement.—-1. Un rectangle a comme dimensions<br />

8 m. et 12 m. On le divise en quatre rectangles<br />

égaux. Quelles sont les dimensions de ces<br />

rectangles ?<br />

2. On forme un tapis rectangulaire en assemblant<br />

quatre rectangles qui ont chacun 20 cm. et 30 cm.<br />

comme dimensions. Quelles sont la longueur et la<br />

largeur du tapis?<br />

3. Un rectangle a C0 m. de périmètre. Sa longueur<br />

est de 20 m. Quelle est sa largeur?.<br />

Par écrit. — 4. Remplacez les points par les<br />

nombres cohvcnables.<br />

Côté Longueur Largeur Périmètre Surface<br />

11 cm<br />

o. un enamp a ^sou m. QB perwieu-e. ou uu-geur<br />

est do 40 m. De chaque côté, dans le sens de la<br />

longueur, on plante une haie qui revient à 17 f.<br />

le mètre. Quelle est la dépense ? »-> R. : 4760 f.<br />

6. La longueur d'un jardin rectangulaire a<br />

75 m.; sa largeur mesure 25 m. de moins; quel est<br />

le prix du jardin ù 5 f. le m 2 •<br />

•<br />

8 m. 6 m. • •<br />

• 45 m. 250 m. •<br />

• 80 m. • 10 000 m»<br />

? »-»• R. : 18 750 f.<br />

7. Un champ carré à GO m. de côté. On plante<br />

:tout autour des piquets situés à 5 m. les uns des<br />

! autres. Combien l'audra-t-il do piquets?<br />

R. : 48.<br />

8. On veut construire un panneau rectangulaire<br />

de 56 cm. sur 35 cm. avec des planches de 7 cm.<br />

de large. Combien faudra-t-il de planches si on les<br />

'dispose parallèlement à la largeur ou parallèlement<br />

'6 la longueur ? »-• R. : 8 de 35 cm. ou 5 de 56 cm.<br />

fjOUVEAUTÉ. <strong>DE</strong>LFAUD et MILLET. ARITHMETIQUE. Cours<br />

moyen.<br />

9. Pour y faire construire une maison, une personne<br />

achète un terrain carré de 80 m de périmètre<br />

à 50 f. le mètre carré. Quel est le prix de ce terrain ?<br />

»-»• R. : 20 000 f.<br />

V. — CALCUL MENTAL<br />

1. Quel est le périmètre d'un carré de 5 cm. de<br />

côté, de 10 cm. de côté, de 1 hm.de côté, de 6 dam.<br />

de côté ?<br />

2. Additionner : 14 m. + 6 m.; 43 cm. + 7 cm.;<br />

8 dam. + 12 dam.; 51 cm. + 9 cm.; 5 hm. -f- 15 hm.<br />

3. Additionner : 29 f. -f 71 f.; 28 f. + 72 f ;<br />

35 f. + 65 f.; 87 f. + 13 f.<br />

4. Additionner : 654 m. -f 56 m.; 428 f. -f 72 f. ;<br />

74 dam. -f- 326 dam.; 559 f. + 40 f.; 9 cm. + 491cm.<br />

5. Une pièce d'étoffe mesure 14 m.; une autre<br />

mesure 10 m. Longueur des 2 pièces ensemble ?<br />

C O U R S S U P E R I E U R<br />

I. — CALCUL MENTAL<br />

1. Total net d'une facture de 4500 f. avec rabais<br />

de 10 % ? »->• 4050 f.; de 800 f. avec rabais de 15 %?<br />

680 f. ; de 9.000 f., avec rabais de 6 %? 8460 f.<br />

2. A 6 %, quel est l'intérêt dû chaque année pour<br />

un prêt s'éievant à 500 f. ? »-»• 30 f. ; 900 f.? sm- 54 f.;<br />

420 f. ? 5-> 25 f. 20; 1250 f. ? sw- 75 f.; 2100 f. ? »-><br />

126 f:; 25000 f.? s-* 1500 f.<br />

3. A quels taux avait-on placé les capitaux suivants?<br />

700 f. rapportant annuellement 42 f. ? »-><br />

6 %; 1200 f. rapportant 96 f. ? >-*- 8 %; 1000 f.<br />

rapportant 10 f. en 2 mois?s->6 %.<br />

4. Quel est le capital qui, placé à 6 % pendant un<br />

an, produit un intérêt de 18 f.? »-> 300 f. ; de 48 f.?<br />

sh>- 800 f.; de 60 f. ? ^ 1000 f.;de 1200 f. ? »-c<br />

20 000 f.; de 3000 f. ? s>-» 50 000 f.<br />

II. — PRORLÈMES<br />

1. On vend 1/3, puis 2/5 d'une pièce d'étoffe.<br />

En vendant le reste de la pièce, marqué 15 f. le<br />

mètre, on a fait une remise de 10 %. On a ainsi<br />

touché 172 f. 80. Quelle était la longueur de la<br />

pièce d'étoffe ? ~ *-> R. : 48 mètres.<br />

2 Même énoncé : 1/4 ; 3/5 ; 25 f.; 5 %; 256 f. 50.<br />

»->• R. ; 72 m.<br />

3. Même énoncé ; 2/7; 4/9; 20 f. 50; 15 %; 592 f.45.<br />

»->• R . ; 126 m.<br />

4. Un propriétaire achète une maison 44 000 f.<br />

et paie en outre 24 % de frais. Il fait exécuter des<br />

réparations pour une somme de 2200 f. Il aura<br />

à payer chaque année 165 f. d'impôts. S'il loue<br />

cette maison 900 f. par trimestre, à quel taux<br />

place-t-il son argent ? »->• R. : 6,61 %.<br />

5. Même énoncé : 24 000 f.; 25 %; 2500 f.;<br />

120 f.; 400 f.; *->• R. : 4,55 %.<br />

6. Même énoncé : 90 000 f.; 30 %; Réparations<br />

annuelles : 400 f.; impôts : 1200 f. ; location semestrielle<br />

; 3250 f. »-}• R. : 4,18 %.<br />

7. Une fosse ù purin de 3 m. 20 de long, 2 m. 80<br />

de large et 1 m. 80 de profondeur est complètement<br />

pleine. Combien d'hl. de purin renferme-t-elle ?<br />

On en épand le contenu sur un champ rectangulaire<br />

de 96 m. de long et 75 m. de "large. Combien<br />

de litres de purin a-t-on employés par are ?<br />

SOLUTION. — Volume de la fosse :<br />

m 3 3,2 x 2,8 X 1,8 = 16,128.<br />

16 m 3 12S = 16 128 l = 161 hl. 28.<br />

Surface du champ : m- 96 x 75 = 7200 = 72 a.<br />

Nombre de litres â l'are : l. 16 128 : 72 = 224.<br />

8. Même énoncé : fosse cylindrique dont la base<br />

a 3 m. de diamètre; profondeur : 2 m. Champ<br />

triangulaire. B = 144 m.; H = 79 m. (it = 3,14).<br />

R. : 141 hl. 30; 248 l.<br />

BIANCONI et RABATÉ,<br />

Instituteurs.<br />

Livre du Maître. 22 fr.


48 HISTOIRE 8 Oct. 32<br />

V>\\V -V •:<br />

I I<br />

SI#! m 1<br />

ifH HP<br />

La Gaule romaine.<br />

I. — INDICATIONS<br />

Se reporter à la leçon du Cours moyen du n° 1.<br />

Faire ressortir l'importance des transformations;<br />

se servir de gravures très parlantes : différence a un<br />

la hutte gauloise et la maison gallo-romaine, le costume<br />

du Gaulois cl le costume du Gallo-Romain, etc.<br />

Influence bienfaisante d'une conquête redoutée.<br />

II. — LECTURES<br />

NOTE. -— On pourra se servir utilement des lectures<br />

données pour le Cours moyen du n" 1.<br />

1° La Gaule transformée.<br />

Au temps de Néron, un siècle après la chute<br />

d'Alésia, la Gaule avait à peu près fini la transformation<br />

extérieure; je ne parle, bien entendu, que<br />

de la noblesse, des grands dieux et des villes capitales.<br />

Nulle part, alors, on n'avait une impression<br />

plus nette et plus forte de ce qu'elle était devenue,<br />

qu'en s'arrêtant au sommet du Puy de Dôme, et<br />

en contemplant l'horizon arverne, celui sur lequel<br />

s'était si souvent posé le regard de Vercingétorix.<br />

La vieille montagne, autrefois l'asile redouté d'une<br />

divinité aux rites sanglants, est maintenant la<br />

résidence d'un dieu à la ïigure accorte et à l'humeur<br />

hospitalière, dont la statue colossale rayonne au<br />

milieu des bigarrures des marbres précieux (gravure<br />

: ruines du temple de Mercure). Dans la plaine<br />

prochaine, Augustonémétum ou Clcrmont apparaît<br />

avec ses temples au fronton grec et ses statues<br />

en toge romaine. Et, en face de la cité nouvelle,<br />

se dresse, solitaire et farouche, le mont désert de<br />

Gergovie. C. JULLIAN. (Vercingétorix. — Hachette.)<br />

2° Le régime municipal.<br />

La Gaule romaine comprenait un certain nombre<br />

db communes qu'on appelait des cités. Une cité<br />

• tait infiniment plus grande qu'une de nos communes<br />

d'aujourd'hui. La plus petite, Marseille,<br />

avait encore trois ou quatre lieues carrées; la plus<br />

grande, celle des Pictons, avait une superficie égale<br />

à trois ou quatre de nos départements. La cité<br />

se composait d'une ville qui lui servait do cheflieu<br />

et d'un territoire rural divisé en cantons. Les<br />

cités s'administraient elles-mêmes sous l'autorité<br />

du gouverneur de la province. Elles avaient toutes<br />

leurs magistrats municipaux et un conseil dirigeant<br />

appelé « ordre des décurions ».<br />

GUSTAVE CARRÉ. (Le Moyen âge. — Belin.)<br />

CQU.RS MO Y E N ET SUPERIEUR<br />

La société féodale.<br />

I: — INDICATIONS<br />

Absence totale d'unité. — Grand nombre de<br />

territoires différemment régis (lectures 1 et 2).<br />

Grande inégalité entre les membres de la société<br />

féodale : classes très distinctes. Il y a des suzerains<br />

et des vassaux (cependant, degrés dans la puissance<br />

comme dans la servitude). — A) Les seigneurs :<br />

ils vivent dans leurs châteaux forts, chassent, font la<br />

guerre, sont souvent barbares cl cruels (essai d'adoucissement<br />

: la chevalerie). — B) Le clergé : les hauts<br />

dignitaires vivent en seigneurs, le bas clergé est<br />

malheureux. — C) Les bourgeois, habitants des<br />

villes, s'affranchissent peu à peu (chartes des communes).<br />

— D) Les paysans : très misérables.<br />

II. — LECTURES<br />

1° Le régime féodal.<br />

Au Moyen Age, tout grand propriétaire yivait<br />

comme un souverain sur ses domaines, toute ville'<br />

constituée se ^gouvernait comme une république!<br />

Chaque pays était partagé entre plusieurs milliers<br />

de petits pouvoirs indépendants, seigneurs ou corps<br />

de ville, qui se traitaient en étrangers; l'habitant<br />

d'une ville ou d'une seigneurie était regardé comme<br />

étranger dans la ville ou la seigneurie voisine;,<br />

même pour avoir le droit d'y apporter ses marchandises,<br />

il lui fallait une permission spéciale. Les villesi<br />

et les seigneurs concluaient entre eux des traités;<br />

de paix ou do commerce, comme font aujourd'hui!<br />

les grandes puissances de l'Europe entro elles.<br />

Chaque seigneurie, chaque ville avait son tribunal, ;<br />

son trésor, son armée, ses coutumes, son gouvernement<br />

complet; mais ce gouvernement ne s'exerçait<br />

que dans l'intérieur dé la seigneurie ou de la<br />

ville. 11 n'y avait par conséquent pas de gouvernement<br />

commun à tout un pays, pas de nation, pas<br />

même d'Etat. SEIGNOBOS.<br />

(Histoire de la civilisation. — Masson.)<br />

2° La coutume féodale.<br />

Les gens du Moyen'Sge n'avaient guère de lois<br />

écrites; en toutes choses, ils faisaient ce qu'avaient<br />

fait leurs ancêtres, cela s'appelait suivre la coutume.<br />

La coutume n'était pas écrite, et ne se conservait<br />

que par tradition; même au xm" sièéle, quand<br />

il y avait un cas douteux, on réunissait les plus<br />

anciens habitants et on leur demandait ce qu'ils<br />

avaient. vu pratiquer en ce cas. Chaque village<br />

avait ainsi sa coutume, qui s'était formée avec le<br />

temps et n'était pas exactement pareille à celle<br />

du village voisin. « On ne trouverait pas en ce<br />

royaume, dit Beaumanoir, deux châtellenies qui,<br />

dans tous les cas, usent de la même coutume. »<br />

Toutefois, dans un même pays, les coutumes se<br />

ressemblaient assez pour former une coutume du<br />

pays... Les gens du Moyen âge aimaient la coutume<br />

et la respectaient, car elle était la seule règle à laquelle<br />

on pût faire appel, la seule barrière contre<br />

l'injustice : r. Coutume doit être gardée, car qui ne<br />

la garderait, trop de contents (contestations)<br />

seraient entre les gens. » SEIGNOBOS (Ibid.)<br />

3° Le vasselage.<br />

Dans ces temps d'invasions continuelles, les<br />

petits possesseurs n'étant plus protégés par la loi.<br />

donnèrent leurs champs à ceux qui pouvaient le<br />

défendre et en devinrent les fermiers; les seigneur<br />

rétrocédaient ces immeubles sous la condition du<br />

service militaire, soit aux anciens propriétaires, soit<br />

à leurs fidèles et s'engageaient à venir en aide :<br />

ces sujets volontaires. Ainsi s'établirent le vasselage<br />

et la seigneurie. Tout possesseur do terre qui<br />

voulait devenir vassal d'un seigneur était soumis<br />

à la cérémonie de l'hommage. Tête nue, sans épée,<br />

sans éperons, à genoux, les mains dans les mains<br />

de son futur suzerain, qui restait assis et couverl,<br />

il lui disait : « Je deviens votre homme, de ce jour<br />

en avant, de vie, de membre, de terrestre honneur,<br />

et à vous serai féal cl loyal ». Après l'hommage venait<br />

le serment de fidélité ou de foi, acte bien distinct<br />

du premier, par lequel on jurait d'accomplir les<br />

devoirs inhérents au nouveau titre d'homme du<br />

seigneur. Cela fait, le suzerain donnait au vassal<br />

l'investiture du fief, en lui remettant, comme si°-no<br />

symbolique, une motte de gazon, une pierre, une<br />

branche d'arbre, une poignée de terre, ou tout autre<br />

objet. Alors seulement le vassal se trouvait en<br />

possession de son fief. — L'hommage était lige ou<br />

simple. L'homme-lige s'engageait à servir on personne<br />

son seigneur « envers et contre toute créature<br />

qui peut vivre ou mourir ». Le vassal simple pouvait ,<br />

fournir un remplaçant et, pendant la cérémonie<br />

de l'hommage, restait debout avec épée et éperons.<br />

P. GOSSET. (Histoire du Moyen âge. — Lcmerre.)<br />

HENRIETTE SI<strong>DE</strong>NIER.<br />

NOUVEAUTÉ. F. MAURETTE. Résumé aide-mémoire de Géographie, ^ment. 5


8 Oct. 32 GÉOGRAPHIE 49<br />

Ira r,Wi& j.s fajpWI<br />

K§!<br />

feaM<br />

4 GOU RS E L-É M-ENTAÏ^ È-<br />

II pleut.<br />

Quand pleut-il? — Il s'agit de donner une<br />

l re idée de la répartition des pluies au cours de<br />

l'année. Partir du mois courant : octobre est, dans<br />

l'ensemble du pays, le mois pluvieux par excellence;<br />

il pleut parfois plusieurs jours de suite presque<br />

sans arrêt : ce sont les averses d'automne.<br />

L'hiver est aussi une saison pluvieuse en Franco :<br />

pas de grosses quantités d'eau, mais il pleut souvent;<br />

parfois la neige remplace la pluie. Au printemps,<br />

averses fréquentes et courtes, mais début du<br />

printemps souvent sec. En été, jours sans pluie<br />

nombreux (parfois plus d'un mois sans une goutte<br />

d'eau), mais périodes orageuses donnant des pluies<br />

violentes.<br />

Cette répartition varie : suivant les lieux (sécheresse<br />

de l'été au S. do la France; pluies très fréquentes<br />

dans l'O., etc.; dans certaines régions françaisesj<br />

il pleut 3 j. sur 5, ailleurs 1 jour sur 5); suivant<br />

les années (années pluvieuses ou sèches; conséquences<br />

agricoles).<br />

Exercice : Faire compter les jours d'octobre où<br />

il pleut (une barre au tableau noir); continuer ce<br />

travail pour chaque mois de l'année; les enfants<br />

feront de même chez eux en août et septembre.<br />

A la rentrée prochaine, le total obtenu servira de<br />

point de départ à une leçon sur le climat, avec les<br />

élèves entrant au Cours moyen.<br />

Comment tombent les pluies? — Observer une<br />

'journée très pluvieuse d'octobre : 1. Avant la pluie :<br />

aspect du ciel, forme et couleur des nuages; direction<br />

du vent, vers quel point cardinal pousse-t-il<br />

les nuages^ incline-t-il les arbres, fait-il tourner la<br />

girouette du clocher ? Couleur et dureté du sol<br />

encore sec. Placer un récipient cylindrique en verre<br />

sur le sol dans un endroit bien découvert. 2. Pendant<br />

Vaverse : que fait le vent ? Le bruit des premières<br />

gouttes atteignant la terre, aspect de celle-ci.<br />

Au plus fort de l'averse, distingue-t-on les maisons<br />

et les arbres voisins ? 3. Après la pluie : la température,<br />

l'aspect du ciel, des plantes, de l'herbe, de<br />

la cour de l'école, des chemins, du ruisseau. Montrer<br />

la hauteur de l'eau dans le récipient resté<br />

dehors : tout' le pays environnant en a reçu autant.<br />

De la même manière et en s'aidant des souvenirs<br />

des élèves, décrire un fort orage accompagné de<br />

grêle, une journée de neige et une journée de<br />

bruine {»-> brume), uno giboulée de mars. Montrer<br />

en conclusion que les pluies ne tombent pas toujours<br />

de la même façon.<br />

Où pleut=il? — En France, ni trop, ni trop peu<br />

de pluie : 80 cm. par an (figurer cetto hauteur à<br />

l'aide d'un tube ou d'un bâton); opposer notre pays<br />

aux régions de l'équateur qui reçoivent annuellement<br />

plusieurs mètres d'eau et aux déserts qui n'en<br />

reçoivent que quelques cm. (comparer à la hauteur<br />

d'eau que l'averse a laissée dans le récipient).<br />

Pleut-il plus ou moins chez nous que dans l'ensemble<br />

de la France V<br />

Il pleut davantage sur les pentes des montagnes<br />

que dans les plaines, dans l'O. de la France (Bretagne)<br />

que dans les régions basses de l'E. et du<br />

S., surtout quand celles-ci sont à l'abri des vents<br />

pluvieux venant de l'O. (Alsace, Roussillon).<br />

COURS MOYEN ET SU PERI EUR<br />

Vieilles et jeunes montagnes.<br />

Vieilles Vosges et jeunes Alpes. — Ces deux<br />

massifs ont été formés il y a très longtemps; tous<br />

deux étaient des chaînes plissées. Pourtant leur<br />

aspect actuel est très différent. A l'aide de photographies,<br />

faire saisir les différences : les Alpes sont<br />

beaucoup plus hautes que les Vosges. Elles ont des<br />

sommets découpés en dents et en pics aigus tandis<br />

que les sommets vosgiens sont arrondis et portent<br />

le nom de ballons. Les versants des Alpes ont des<br />

pentes raides, souvent escarpées, difficiles à escalader;<br />

ceux des Vosges sont généralement inclinés<br />

en pente douce et les excursions y sont faciles. C'est<br />

que les Vosges, formées en même temps que la<br />

Bretagne, le Massif central et les Ardennes, sont<br />

beaucoup plus anciennes que les Alpes qui sont<br />

contemporaines des Pyrénées et du Jura.<br />

Comment vieillissent les montagnes :<br />

L'érosion. •—- Si différentes des Alpes aujourd'hui,<br />

les Vosges ont dû autrefois leur ressembler. Mais<br />

peu à peu elles se sont usées. Rappeler les notions<br />

acquises au C. E. sur le travail de l'eau qui ruisselle<br />

et use les roches, et de l'eau qui s'infiltre et dissout<br />

certaines roches. Puis insister sur les trois formes<br />

principales de l'érosion en France :<br />

L'usure des sommets. L'allure déchiquetée des<br />

sommets de jeunes montagnes est duo au travail<br />

de la pluie qui lèche leurs versants, de la neige qui<br />

s'accumule et pèse dans les moindres creux, du<br />

vent qui emporte les débris et surtout des brusques<br />

et violents écarts de température qui font éclater<br />

des parcelles de roches et fendillent peu à peu les<br />

blocs; alors le gel et le dégel de l'eau qui s'y glisse<br />

en achèvent la dislocation.<br />

Le travail des glaciers. — Par son poids<br />

énorme, la masse de glace pèse sur le sol qu'elle use<br />

et rabote en glissant peu à peu. Près des hauts<br />

sommets, le glacier creuse un cirque. Plus bas, il<br />

approfondit sa vallée dont le fond plat et les parois<br />

abruptes dessinent un U. Actuellement, seules en<br />

France, les parties très élevé.es des Alpes et des<br />

Pyrénées sont usées par les glaciers; mais autrefois,<br />

alors que l'homme existait déjà sur la terre, les<br />

glaciers étaient beaucoup plus vastes, ils couvraient<br />

une grande partie de ces 2 massifs, et descendaient<br />

jusqu'à Lyon et Tarbes. Ils occupaient aussi les<br />

régions hautes du Massif Central et des Vosges<br />

qu'ils ont profondément sculptées. (Vallée glaciaire<br />

du Mont Dore; lacs vosgiens).<br />

Le travail des eaux courantes. — Il est do<br />

beaucoup le plus important. Sur les flancs des Alpes,<br />

des torrents à pente très rapide creusent de profonds<br />

ravins. Gonflés par les pluies abondantes<br />

dans les montagnes, par la fonte des neiges et des<br />

laciers, ils arrachent des débris de roclies ou la<br />

ferre végétale qu'ils déposent dans les parties basses.<br />

Des milliers de torrents travaillent ainsi à ronger<br />

(d'où le mot érosion) les Alpes. Les parties tendres<br />

sont les premières enlevées, les parties dures résistent<br />

plus longtemps. Parfois, le sommet du pli<br />

est remplacé par une vallée, tandis que le creux a<br />

résisté et forme le sommet actuel (s'aider d'uno<br />

figure schématique au tableau).<br />

Lentement, les hauts reliefs s'émoussent, s'abaissent,<br />

les vallées s'élargissent tandis que les alluvions<br />

comblent les régions basses. On ne distingue<br />

plus les anciens plis; tout est aplani et le vieux<br />

massif ressemble à un plateau (Bretagne, Ardennes).<br />

Le Massif central est un ancien massif rajeuni.<br />

— A mesure que les parties hautes sont rongées,les<br />

différences d'altitudo entre les divers points<br />

de la chaîne montagneuse diminuent, et l'érosion<br />

cesse peu à peu.C'étàitle casdu Massif Central avant<br />

que les Alpes soient formées, mais, lors de leur plissement,<br />

la partie orientale du Massif a été relevée<br />

par contre-coup. Des crevasses se sont ouvertes<br />

au-dessus desquelles ont surgi des volcans. Sur la<br />

montagne rajeunie, de nouveau accidentée, l'érosion<br />

a pu recommencer son lent travail (gorges<br />

et torrents cévenols, cratères éventrés, etc.).<br />

M.-L. et M. <strong>DE</strong>BESSE.<br />

NOUVEAUTÉ. GAUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire de France. c c°t u Z^c": 5.80


"<br />

50 LEÇONS D E CHOSES 8 Oct. 32<br />

ES LEÇONS <strong>DE</strong> CHOSES El<br />

Du silex.<br />

Matériel. — Un éclat de silex par élève, un bloc<br />

de silex intact, canif, un briquet en acier, une<br />

mèchc d'amadou, de la craie, de la brique, un verre,<br />

de Veau.<br />

I. Observations. — Observez ce bloc de silex<br />

Notez sa forme irrégulière, les contours arrondis.<br />

Quelle est sa couleur? s-» Il est blanchâtre,<br />

comme enduit de craie. — On trouve en effet les<br />

' rognons » de silex noyés dans les couches do calcaire<br />

et d'une roche appelée marne, formée d'argile<br />

et de craie, ou bien parmiles-galets roulés des côtes<br />

ou des rives des cours d'eau. Regardez maintenant<br />

votre éclat de silex. A-t-il le même aspect? d-> Non,<br />

sauf sur une face; l'autre face est noirâtre, brillante<br />

et a l'apparence du verre (vitreux). -—• Est-il transparent?<br />

s-* Un très mince éclat de silex laisse passer<br />

la lumière, mais ne permet pas de distinguer les<br />

objets qui sont au delà. — Passez le doigt sur les<br />

arêtes de votre éclat de silex. »-» Les arêtes sont<br />

très coupantes. -—• Essayez de rayer le silex avec la<br />

pointe du canif. s-> C'est tout à fait impossible, tant<br />

la pierre est dure. — Comprenez-vous, maintenant,<br />

pourquoi les.hommes primitifs qui ne connaissaient<br />

pas les métaux ont construit des outils et des armes<br />

en silex ? Us ont pu obtenir des haches, des marteaux,<br />

des flèches, etc.<br />

II. Une cassure dans un morceau de silex.—<br />

Quelle est sa forme? »-» Elle est arrondie, en creux<br />

(concave). — Passez le doigt. »-*• La cassure est<br />

lisse. -—• Je verse un peu d'eau sur la cassure.<br />

L'eau coule et ne traverse pas la pierre. — Le silex<br />

est imperméable comme l'argile (l re leçon).<br />

III. Le briquet. — Je frappe vigoureusement<br />

l'arête d'un morceau de silex contre un briquet<br />

d'acier. s-» Des étincelles jaillissent. — Je peux<br />

enflammer une mèche d'amadou. Les étincelles se<br />

forment-elles si je remplace le silex par de la craie ou<br />

de la brique? 9-> Non, ces pierres s'effritent. — Le<br />

silex frappé avec de l'acier produit des étincelles à<br />

cause de sa dureté. Ces étincelles sont des particules<br />

d'acier que le choc a portées au rouge.<br />

Questions.<br />

1. Pourquoi le silex esl-il appelé pierre à feu ?<br />

2. Comment les hommes primitifs pouvaient-ils<br />

produire du feu ?<br />

3. Regardez des ouvriers qui préparent du bélon;<br />

quels sont les matériaux qu'ils utilisent ?<br />

C.OURS M O Y E N ET S U P É R I E U R<br />

Les roches siliceuses.<br />

Matériel. — Éclats de silex, granit, canif, sable,<br />

grès, meulière de Beauce et de Brie, verre, loupe,<br />

eau, filtre en papier, bruyère, fougère grand aigle,<br />

rameau de châtaignier.<br />

I. La sédimentation. — Les Ilots marins sont<br />

toujours agités. Ils arrachent aux côtes des roches<br />

que le courant entraîne, qui se brisent en se heurtant<br />

les unes contre les autrespar la violence des vagues,'<br />

et qui peu à peu se déposent. La mer battant des<br />

blocs de granit décomposé (nous avons expliqué<br />

ce terme dans la 2 e leçon) a emporté des grains de<br />

silice, du feldspath, du mica; tous ces matériaux se<br />

sont déposés et ont formé des lits do terrains sédimentaires<br />

comme ceux qui ont été observés au cours<br />

de la 1 10 leçon. Les roches sédimentaires renfermant<br />

du quartz ou de la silice sont appelées roches sili­<br />

ceuses. Le silex, le sable, les grès, la meulière sont<br />

de cette catégorie.<br />

II. Le silex. — (Se reporter à la leçon du C. E.).<br />

III. Le sable. — A l'aide do la loupe, comparer<br />

des grains de quartz et de sable placés sur des feuilles<br />

de papier blanc. Noter la ressemblance de forme.<br />

Avec la lame du canif, constater l'égale dureté des<br />

différents grains. Ceci n'a rien d'étonnant; le sable<br />

est en effet constitué par des grains de silice. Le<br />

sable blanc est do la silice pure. Lo sable jaune<br />

contient, outre la silice, d'autres matières qui lui<br />

donnent sa teinte.<br />

Je mets du sable dans un filtre en papier posé<br />

sur un verre. J'y verse une faible quantité d'eau.<br />

Que constatez-vous? »-» Le sable absorbe l'eau.—<br />

Je verse une plus grande quantité d'eau. »->• Des<br />

gouttes traversentle sable et tombent dansle verre.<br />

Le sable est perméable.<br />

Par fusion du sable blanc mélangé à de la chaux<br />

et du carbonate do soude, on obtient un corps très<br />

dur, mais tout à fait transparent, le verre, dont les<br />

usages sont nombreux. (Lo maçon utilise la chaux<br />

pour faire le mortier; et votre mère, lès « cristaux J<br />

de soude, pour la lessive.)<br />

IV. Les grès. — Observer à la loupe. Les grès<br />

sont constitués de grains dè sable agglomérés par<br />

une espèce' de ciment. Aussi les grès sont-ils très<br />

durs. Sont-ils perméables ? Verser quelques gouttes<br />

d'eau sur un éclat de grès. »-*• L'eau ne pénètre pas<br />

dans la roche : les grès sont imperméables.<br />

V. La meulière. — Observer de la meulière do<br />

Brie compacte, de la meulière de Beauce caverneuse.<br />

Contrôler leur dureté avec la lame du canif. Versons<br />

de l'eau sur un fragment de meulière pour vérifier<br />

si cette pierre caverneuse se laisse traverser. L'eau<br />

demeure dans les creux de la meulière. — La. meulière<br />

est imperméable.<br />

VI. La silice dans la terre arable. — La terre<br />

arable renferme de la silice, parfois même en<br />

grande quantité. Connaissez-vous déjà un moyen<br />

de distinguer un sol siliceux ? »-> La présence, parmi<br />

les plantes sauvages, de la digitale pourpre, de la<br />

bruyère, du genêt, de la fougère grand aigle, du<br />

chaLaignier, témoigne de l'existence de la silice dans<br />

le sol. •— Nous avons un autre moyen : délayons de<br />

la terre siliceuse dans un peu d'eau. Laissons reposer;<br />

le sable tombe au fond. Vider et recommencer le<br />

lavage du dépôt avec de l'eau claire. Après quelques<br />

lavages, on recueille des grains de sable à peu près<br />

exempts d'impuretés. Le sable rend la terre moins<br />

compacte (meuble) et plus chaude, parce qu'il<br />

s'échauffe au soleil et conserve longtemps la chaleur.<br />

Pour contrôler, vous plongerez votre main dans un<br />

tas de sable exposé au soleil, l'été.<br />

Un terrain qui contient au moins 60% de silice<br />

est un terrain sablonneux. Très perméable à l'air<br />

et à l'eau de pluie, il renferme peu de matières<br />

pouvant servir d'aliments aux plantes. Il ne convient<br />

guère qu'à la pomme de terre et au seigle. Si<br />

la proportion de silice dépasse 80%, il devient impossible<br />

de cultiver le terrain. C'est le cas des<br />

« landes » abandonnées à quelques rares plantes sauvages.<br />

Questions.<br />

1. Quelle distinction faites-vous entre les expressions<br />

« roche éruplive », « roche sédimenlaire »,


8 Oct. 32 ENSEIGNEMENT MÉNAGER<br />

Tenue générale de la maison.<br />

Le 'point de vue scientifique. •—• Tenir une<br />

maison, c'est la conserver dans des conditions favorables<br />

ù la santé en admettant qu'elle réalise ces<br />

conditions par son emplacement, son orientation et<br />

sa construction. C'est, d'autre part, lutter contre les<br />

conditions défavorables qu'elle pourrait présenter.<br />

Si la ménagère veut organiser scientifiquement sa<br />

besogne, il faut donc que, jusque dans les menus<br />

détails, elle s'appuie sur les principes qui sont à la<br />

base de la salubrité de l'habitation et de son confort.<br />

Principe. — L'humidité favorise les moisissures el<br />

les fermentations.<br />

Conséquences pratiques. — Une fois par mois,<br />

visite et aération des caves. Précautions pour ne pas<br />

mouiller le sol dans les buanderies, surtout si elles<br />

sont dans un sous-sol. Large aération après chaque<br />

opération de blanchissage. Séchage du linge à l'air<br />

libre.<br />

Bon entretien des robinets d'eau et du tuyautage,<br />

toute fuite étant à la fois une source de dépense et<br />

une cause d'humidification des murs et du sol.<br />

Lavage fréquent des parquets avec la toile, en<br />

évitant les larges épanchements d'eau.<br />

Surveillance ù la cuisine pour éviter toute expansion<br />

inutile de vapeur d'eau.<br />

Si, malgré toutes les précautions, les murs d'une<br />

pièce restent humides, il faut lutter contre l'humidité<br />

en essayant les procédés reconnus pour être<br />

souvent efficaces, mais dont l'efficacité toutefois est<br />

subordonnée à la cause qui produit l'humidité.<br />

Procédés contre l'humidité des murs. —<br />

On profitera de la sécheresse de l'été pour badigeonner<br />

le mur enduit de plâtre avec de l'huile de lin<br />

chaude. Après trois couches au moins, on laissera<br />

passer tout un hiver avant de tapisser le mur.Au<br />

lieu de papier, il y aurait intérêt ù passer sur le mur<br />

une encaustique très légère (15 g. de cire pour 1 litre<br />

d'essence) appliquée chaude.<br />

Bien entendu, on préparera cette encaustique<br />

liquide en frottant la cire sur un fer chaud loin de<br />

toute flamme, et on évitera de faire du feu dans la<br />

pièce avant le séchage complet.<br />

Enfin, on veillera au parfait entretien de la toiture<br />

et des gouttières.<br />

Principe. — L'air confiné devient rapidement<br />

impropre à la respiration el peut se charger de miasmes<br />

qui le rendent toxique.<br />

Conséquences pratiques. — Aujourd'hui où le<br />

chauffage central se généralise, à juste titre, on<br />

construit des pièces sans cheminée. Il est absolument<br />

nécessaire que ces pièces soient munies d'un appareil<br />

de ventilation permanente.<br />

Quel que soit le système de ventilation d'une pièce,<br />

il faut renouveler l'air fréquemment et de façon<br />

complète en établissant un courant d'air. Cette opéralion<br />

se fait au moment du nettoyage de la pièce, non<br />

pas pendant que la ménagère exécute la besogne,<br />

mais immédiatement après. La ménagère chez qui<br />

l'activité provoque une légère transpiration ne doit<br />

pas s'exposer à un refroidissement brusque. En<br />

quittant la pièce, elle en ouvrira toutes grandes<br />

les fenêtres et la porte pour les refermer une demiheure<br />

plus tard.<br />

On ne mettra jamais de bourrelets aux portes et<br />

aux fenêtres;-tout au plus pourra-t-on, au moyen de<br />

brise-bises, diriger le courant d'air.<br />

Principe. — La lumière solaire assainit les locaux<br />

tri s'opposant à la pullulation des germes microbiens.<br />

Conséquences pratiques. — Les pièces mal<br />

'éclairées ne devront. pas être considérées , comme,<br />

habitables.<br />

Si néanmoins, on se trouve dans la nécessité de les<br />

utiliser, on les tiendra ouvertes le plus largement<br />

possible, en communication - permanente avec les<br />

pièces éclairées afin qu'elles bénéficient au moins<br />

de la lumière diffuse.<br />

On n'usera que très modérément dans la journée<br />

des persiennes ou des volets : si la lumière est néfaste<br />

aux couleurs des tentures, on peut dire qu'elle est un<br />

agent de préservation pour les meubles et les boiseries.<br />

On peut toujours soustraire aux rayons directs<br />

les objets auxquels leur action serait nuisible.<br />

Principe. — Notre organisme souffre moins d'une<br />

température modérée et même assez basse qu'il ne<br />

souffrirait de brusques changements de température.<br />

Conséquences pratiques.— La ménagère, qui ne<br />

bénéficie pas pour sa maison des avantages du chauffage<br />

central, maintiendra une communication entre<br />

les pièces chauffées et les autres pièces et même, si<br />

possible, avec les couloirs de manière à régulariser la<br />

température. Elle entretiendra les appareils de<br />

chauffage en parfait état de fonctionnement, sachant<br />

bien qu'ils seraient plus nuisibles qu'utiles si, en<br />

chauffant l'air, ils devaient le rendre irrespirable.<br />

Une température moyenne de 15°à 18°est suffisante,<br />

sauf dans les chambres d'enfants et de malades.<br />

Principe. — La poussière est le grand ennemi de<br />

l'homme. Elle blesse les poumons el les bronches. Elle<br />

est le véhicule de germes dangereux. Elle favorise les<br />

développements microbiens.<br />

Conséquences pratiques. — Les poussières nous<br />

sont apportées par l'air, et nous ne pouvons,<br />

dans l'état actuel des choses, leur interdire l'accès de<br />

nos demeures. Le balayage et l'époussetage sont donc<br />

pour la ménagère besognes constamment renouvelables.<br />

La guerre aux poussières.— 1° Les poussières<br />

sont dangereuses par le contact qu'elles prennent,<br />

avec notre organisme: il faut donc les capter et non<br />

les éparpiller dans l'air que nous respirons et sur les<br />

aliments que nous allons absorber.<br />

2° Les poussières séjournantes peuvent constituer<br />

des centres de pullulation pour les germes infectieux<br />

et pour les parasites. Le nettoyage superficiel<br />

d'une pièce n'a donc qu'une valeur relative : il faut<br />

obtenir la netteté des angles, des rainures, des moulures,<br />

etc.<br />

Les aspirateurs. — Ces appareils présentent<br />

l'avantage de maîtriser les poussières et d'en empêcher<br />

l'éparpillement.<br />

Ils se composent "essentiellement d'un ventilateur<br />

muni d'une bouche d'aspiration mobile et relié à un<br />

sac à poussières. L'air mis en mouvement par le ventilateur<br />

projette dans le sac tous les corps solides<br />

dont il est chargé. L'appareil, de maniement facile,<br />

peut épousseter non seulement les parquets, les<br />

murs, les rayons, mais les meubles, les bibelots, les<br />

tentures. Les plus modernes sont munis d'un dispositif<br />

d'étriers mobiles pour le battage des tapis.<br />

L'aspirateur de poussières pourrait, à la rigueur,<br />

être mû par un moteur à main, mais il ne devient<br />

réellement un auxiliaire précieux pour la ménagère<br />

que s'il est actionné par l'électricité,et son emploi ne<br />

se généralisera que lorsque le prix de la force motrice<br />

sera accessible à toutes les bourses.<br />

En attendant, la ménagère qui est privée de l'aspirateur<br />

doit s'inspirer, pour ses nettoyages, des principes<br />

sur lesquels il s'appuie :<br />

a) capter les poussières et non les éparpiller;<br />

b) nettoyer l'atmosphère d'une pièce et non la<br />

souiller en y répandant les poussières séjournantes;<br />

c) obtenir le meilleur résultat avec le minimum de<br />

temps et do fatigue.<br />

MARIE BOUTIEH,<br />

Directrice d'école.<br />

FTPUVEAUTÉ. GABETet GILLARD. VocabulaireelMéthode d ' o r t h o g . 6 ( r .


IL E .<br />

. D E S S I N A D<br />

<strong>DE</strong>SSIN 8 Oct. 32<br />

T A B L E A U N O I R<br />

OBJETS SIMPLES EN GÉOMÉTRAL<br />

POUR que nos premiers pas dans le domaine du ne nous permettaient pas de jeter franchement à leur<br />

dessin soient bien assurés, il est nécessaire que place les volumes et les formes; puisqu'il en est ainsi,<br />

nous nous intéressions à la silhouette d'objets il faut ù tout prix que nous établissions une base<br />

très simples, d'ailleurs souvent évoqués dans nos constructive, et c'est ici que la craie verte joue son<br />

leçons. Bientôt, la vie que nous saurons donner à rôle. Avons-nous présente à l'esprit la silhouette<br />

ces natures trop mortes viendra nous faire oublier d'une tenaille? C'est très rapidement que nous réu­<br />

la monotonie de ces éléments de début.<br />

nirons les quelques li gnes vertes de base, lignes qui<br />

Certes, il est plus malaisé de dessiner verticalement disparaîtront derrière le brillant delà craie blanche.<br />

qu'horizontalement, aussi ferons-nous bien de cher­ (Ce tracé vert est toujours représenté en pointillé dans<br />

cher à acquérir v<br />

nos démonstra­<br />

un peu d'habitions<br />

pour plus<br />

leté, de coup<br />

de compréhen­<br />

d'œil, en trasion,<br />

et en doux<br />

çant, en secret<br />

ou trois phases<br />

bien entendu,<br />

séparées). Lo<br />

sur le tableau<br />

souci des pro­<br />

quelq ues figures<br />

portionsn'exis­ régulières. Il est<br />

tant plus, nous<br />

à remarquer<br />

ne risquerons<br />

que celles que<br />

pas de diriger<br />

nous donnons<br />

un trait trop A<br />

on exemple ne sont pas très<br />

droite ou trop à gauche, c'est<br />

t loignées de la silhouette' plus<br />

au contraire une ligne blanche,<br />

éloquente qui les accompagne.<br />

ferme, décisive que nous réali­<br />

Dessinant à une échelle relaserons.tivement<br />

grande, un certain<br />

A priori, ce travail prépa­<br />

recul nous est nécessaire si nous<br />

ratoire peut paraître laborieux<br />

voulons bien juger la tenue de<br />

mais, pratiquement il est tout.<br />

notre tracé. Nous travaillerons<br />

Il a pour avantage d'assurer la<br />

donc, le bras presque tendu, en<br />

réalisation rapide d'un trait<br />

tenant la craie non pas comme<br />

définitif bien en place. Si nous<br />

l'on tient un porte-plume mais<br />

voulons dessiner la forme sub­<br />

bien un manche de loupe par<br />

tile d'une panse de vase, de<br />

exemple. Tout en maintenant<br />

lampe, etc..., nous partirons<br />

avec fermeté le bâton de craie,<br />

encore d'une figure simple.<br />

nous devons laisser à notre poignet, à notre avant- N'est-il pas plus facile d'ajouter à droite et à<br />

bras, une certaine liberté d'action.<br />

gauche d'un cercle une portion comme dans le<br />

La craie blanche et la craie verte dont nous allons dessin ci-dessous que de chercher à tracer d'un pre­<br />

faire usage doivent Être de bonne qualité, c'est-àmier jet et bien symétriquement la forme du condire<br />

tondre, généreuse, exempte de corps durs. tour ?<br />

Si nous avons un modèle sous les yeux, nous A. propos de symétrie, nous nous rappellerons<br />

aurons ù juger la proportion respective dos grands combien il est peu facile de profiler une simple bou­<br />

morceaux, le caractère des formes principales, mais teille. En appliquant le petit principe employé pour<br />

si nous n'avons rien, nous nous garderons bien d'ima­ le tracé de la tenaille, nous arriverons à un honnête<br />

giner trop rapidement » une image ». 11 ne faut équilibre. Quelques taches bien placées de blanc<br />

qu'un instant pour faire appel au souvenir visuel intense (lumière sur la bouteille) ou en frottis (éti­<br />

que nous avons pu garder d'un être, d'une chose quette) peuvent heureusement compléter l'effet;<br />

que nous" connaissons seulement nous avons<br />

bien. Ne négligeons à faire preuve d'une<br />

pas nos souvenirs grande sobriété.<br />

même plus ou moins Les modèles dont<br />

fidèles parce qu'ils nous parlerons pro­<br />

nous permettront d'apchainement ne poseporter<br />

dans nos desront plus pour nous.<br />

sins un peu de cette Ils se présenteront<br />

vérité que nos élè­ isolés, ou groupés avec<br />

ves se plaisent tant à un certain imprévu<br />

reconnaître et à goûter. qu'il nous plaira de<br />

Nous avons dit que noter.<br />

nosressources actuelles RAYLA MBERT.


8 Oct. 32 LES TEXTES FRANÇAIS EXPLIQUÉS : COURS COMPLÉMENTAIRE 3<br />

'• .. - s--.- -<br />

Corneille.— Horace.<br />

(Acte IV, scène 2.)<br />

Caractère de la scène. — Cette scène est complémentaire<br />

de celle que nous avons étudiée dans la dernière<br />

leçon ; elle nous révèle l'âme du vieil Horace<br />

en le plaçant dans une situation exactement contraire<br />

qui fait naître en lui des sentiments opposés.<br />

Dans la scène III, 6, le vieil Horace avait appris<br />

que la lâcheté de son fils causait la défaite et l'asservissement<br />

de Rome; dans celle-ci, il apprend que la<br />

valeur de ce fils a donné à Home et la victoire et<br />

/a suprématie.<br />

Son agencement. — Il est très habile : la scène<br />

débute par un quiproquo qui se prolonge jusqu'au<br />

v. 1100; ensuite Valère fait le récit du<br />

combat (v. 1101-1140); enfin le vieil Horace donne<br />

libre cours à son allégresse patriotique et<br />

à son amour paternel (v. 1141-1148).<br />

La scène à ce moment-là pourrait finir; mais<br />

Corneille a besoin de préparer son dénouement;<br />

c'est pourquoi il. ajoute la tirade de Valère (1149-<br />

1161) et les quelques répliques qui y font suite<br />

(v. 1162-1172).<br />

Le quiproquo (1072-1100). Un quiproquo<br />

consiste à comprendre une chose alors que l'interlocuteur<br />

parle d'une autre : prendre qui (pronom<br />

relatif latin au cas sujet), pro — pour quo, (même<br />

pronom au cas régime). C'est un procédé souvent<br />

employé dans la' comédie et dans le vaudeville et<br />

dont l'effet comique test infaillible 1 . Corneille s'en<br />

sert ici dans la tragédie et en tire des effets pathétiques;<br />

Son habileté consiste à le prolonger en mettant<br />

dans la bouche de Valère des propos qui présentent<br />

un double sens et qui peuvent être interprétés<br />

de travers par un interlocuteur prévenu,<br />

comme le vieil Horace. Il faudra donc demander<br />

aux élèves de relever les expressions qui ont un<br />

certain sens dans la pensée de Valère et auxquelles<br />

le vieil JHorace prête un sens différent. Par exemple :<br />

la phrase inachevée (v. 1072-1073; où Valère veut<br />

dire^envoyê,.. pour lui témoigner (là gratitude du<br />

roi et de Rome). Le vieil Horace comprend : pour<br />

lui témoigner (la part que le roi prend à son deuil).<br />

C'est pourquoi il répond : N'en prenez aucun soin...<br />

Au v. 1078, lorsque Valère dit : L'autre est un<br />

rare bonheur, il entend : c'est un rare bonheur pour<br />

vous d'avoir un fils quia donné à Rofne la victoire.<br />

Au contraire, le vieil Horace comprend : c'est un<br />

rare bonheur pour lui d'avoir échappé à la mort.<br />

C'est pourquoi il répond : Que n'a-l-on vu périr<br />

en lui le nom d'Horace.<br />

Ainsi le dialogue ne s'emboîte pas et il faudra<br />

noter commentle malentendu se manifeste : chaque<br />

interlocuteur répète avec étonnement les termes<br />

employés par l'autre et auxquels il ne trouve aucun<br />

sens : forfait (v. 1082 et 1083); fuite (1084 et 1085);<br />

honte, confusion (v. 1086 et 1087). A partir du<br />

v. 1090, Valère est un peu plus explicito. Mais alors<br />

le vieil Horace ne comprend plus du tout et est<br />

de pius en plus stupéfait; il répète sans les comprendre<br />

les mots que Vâlère vient de prononcer;<br />

il marque même quelque impatience.<br />

Quels honneurs, quel triomphe, cl quel empire<br />

enfin?<br />

Valère ne lui ouvre les yeux qu'au v. 1100. A<br />

1. Exemples do quiproquos dans Molière : l'Avare, acte III,<br />

»c. 7 (voir la loçon 3 de l'an dernier) ; voir aussi dans la<br />

même comédie, acte V, scène 3 (les beaux yeux do ma<br />

cassette) et dans, le Malade imaginaire, acte I. se. 5.<br />

ce moment, le vieil Horace n'ose pas croire à son<br />

bonheur : Quoi, Borne donc triomphe ?<br />

Le récit du combat. — Ce récit est long (38 vers).<br />

Corneille a indiqué ailleurs à quelles conditions<br />

on peut porter à la scène une narration étendue<br />

et ornée comme celle-ci :<br />

«... il faut que celui qui la fait 'et celui qui l'écoute<br />

aient l'esprit assez tranquille et s'y plaisent assez pour<br />

lui prêter toute la patience qui lui est nécessaire i 1 .<br />

C'est bien le cas ici :1e vieil Horace, rassuré maintenant<br />

sur le sort de Rome, désire connaître le<br />

détail du combat et les raisons de la méprise dê<br />

Julie; il se plaît à apprendre comment l'habileté<br />

et la valeur de son fils ont assuré la victoire de<br />

Rome. De son côté, Valère est heureux d'apprendre<br />

cette nouvelle à un homme dont il recherche la<br />

fille.<br />

On notera de plus que Corneille a eu soin de<br />

couper ce long récit par l'exclamation tragique de<br />

Camille (v. 1123).<br />

Enfin, pendant que Valère parle, il faut se représenter<br />

les sentiments de ses deux auditeurs. Le<br />

récit excite dans l'âme du vieil Horace et dans celle<br />

de Camille des mouvements contraires : la joie de<br />

l'un croît en même temps que la terreur et le désespoir<br />

de l'autre.<br />

Étude du récit. •—• Valère ne recommence pas<br />

le récit du combat depuis le début; il ne reprend<br />

les choses qu'au point où Julie les a laissées. Il<br />

expose d'abord très clairement l'état respectif<br />

des deux camps à ce moment-là et la tactique du<br />

jeune Horace (1105). Pour s'assurer que les élèves<br />

ont bien compris la ruse du champion de Rome, on<br />

pourra leur demander de représenter par un dessin<br />

la fuite d'Horace et la poursuite des trois<br />

Curiaces. Ils devront indiquer l'intervalle qui les<br />

sépare et la gravité de leurs blessures (v. 1112).<br />

On remarquera que le premier Curiace immolé'<br />

est le fiancé de Camille (v. 1115 votre gendre =<br />

votre futur gendre), ce qui permet, de couper la<br />

narration par l'exclamation de. la jeune fille. On'<br />

notera encore que ce récit est complet : il indique<br />

non seulement les faits et gestes des combattants,<br />

mais encore les sentiments et l'attitude des spectateurs<br />

(v. 111-9 et 1128). Enfin la troisième victoire<br />

d'Horace est relatée avec plus de détail, parce que<br />

c'est le coup décisif qui assure le triomphe de<br />

Rome et aussi parce que le caractère farouche et<br />

quelque peu arrogant du jeune Horace s'y peint<br />

par ses.actions et par ses propos (il veut encor braver,<br />

v. 1130).<br />

Les sentiments du vieil Horace. (1141-1149).—<br />

Cette tirade fait exactement pendant et contraste<br />

aux derniers vers de la -scène 6 de l'acte III (1048"<br />

1050). Le vieil Horace y exprime sa foie, son regret<br />

(1145-46) et enfin sa tendresse.<br />

La préparation du dénouement.—• A l'acte V,<br />

nous verrons le roi de Rome juger le jeune Horace<br />

dans la maison de son père. Corneille a dû se résigner<br />

à cette invraisemblance pour respecter l'unité<br />

de lieu. Habituellement les rois ne se rendent pas<br />

à domicile pour tenir chez leurs sujets leur lit de<br />

justice. Il fallait donc motiver cette démarche de<br />

Tulle. C'est ce que fait Corneille aux v. 1149-11G1.<br />

Valère annonce au vieil Horace que, par une<br />

faveur exceptionnelle, Tulle viendra lui porter chez<br />

lui (v. 1161) les remerciements officiels do l'Etat.<br />

Valère profitera de cette visite pour réclamer le<br />

châtiment du meurtrier de Camille. Ainsi l'unité<br />

de lieu sera sauvegardée.<br />

1. Examen do Cinna,<br />

CllE VAILL1F.R.<br />

NOUVEAUTÉ. GAUTHIER-<strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire de France. c e°"mo é J^~ 5,80


10 PHYSIQUE EXPÉRIMENTALE : COURS COMPLEMENTAIRE 8 Oct. 32<br />

Dilatation des liquides.<br />

Matériel. — 1° Ballon en verre do 500 cm® surmonté<br />

d'un tube fin (schéma I), rempli d'eau<br />

colorée jusqu'à a. — 2° Un tube en verre A et un<br />

autre tube B de même capacité en aluminium contiennent<br />

de l'alcool coloré et sont surmontés chacun<br />

d'un tube très fin avec repère, schéma II.— 3°<br />

Grand cristallisoir, eau chaude.—4° Alcool coloré,<br />

mercure. — 5° Gros tube en aluminium, 3 cm do<br />

lillalaiion, du. vase -<br />

I<br />

Alcool oa<br />

meram<br />

}crrg>»<br />

aUimininqp<br />

\ 0 M /<br />

II<br />

Alcool<br />

diamètre et 9 à 10 cm de hauteur, surmonté d'un<br />

thermomètre et d'un tube fin (schéma III) avec<br />

bande graduée en demi-centimètres collée au tube<br />

rempli d'alcool. — 0° Une éprouvette contenant<br />

3 liquides de densités différentes et non miscibles.<br />

— 7° Un tube à essais contenant de l'alcool; dans<br />

ce tube plongent 2 thermomètres, l'un, le réservoir<br />

tout au fond ; l'autre, le réservoir à la partie supérieure<br />

de l'alcool.<br />

I. Plan. — a) Les liquides se dilatent sous<br />

l'action de la chaleur.<br />

OSERVATIONS. — Prenons l'appareil représenté<br />

par le schéma I; assurons-nous que le niveau du<br />

liquide coïncide exactement avec le repère a.<br />

Plongeons-le dans l'eau chaude du cristallisoir.<br />

1° Le niveau descend en b. — 2°, Il remonte<br />

au repère, le dépasse et arrive en c.<br />

Pourquoi le liquide est-il descendu? Pourquoi, la<br />

dilatation du vase étant en avance sur celle du<br />

liquide, le niveau de celui-ci remonte-t-il aussi rapidement<br />

?<br />

CONCLUSION.—Les liquides se dilatent plus que<br />

les solides.<br />

DISCUSSION. — Le volume compris entre a et b ne<br />

représente donc pas la dilatation exacte du liquide,<br />

c'est sa dilalalion apparente. La dilatation exacte,<br />

appelée dilalalion absolue, est égale à la somme de<br />

la dilatation apparente et de la dilatation du va$e.<br />

b) La dilatation apparente d'un liquide<br />

dépend : 1° de la nature du liquide, 2° de la<br />

nature du vase.<br />

Expérience I. — Plonger 2 tubes de verre comme<br />

celui de la figure II dans l'eau chaude; l'un contient<br />

du mercure, l'autre le même volume d'alcool.<br />

Le niveau de l'alcool est rapidement plus élevé<br />

que celui du mercure.<br />

Expérience II. — Plonger un tube de verre A et<br />

un tube d'aluminium B (schéma II) contenant tous<br />

deux le même volume d'alcool dans l'eau chaude.<br />

OBSERVATIONS. — Dans cette expérience, on sa<br />

heurte à une difficulté; à cause de la bonne conductibilité<br />

de l'aluminium, le liquide de B s'échaulTo<br />

plus rapidement que celui de A et le niveau monte<br />

plus vite en B qu'en A au début de l'expérience;<br />

mais quand les 2 liquides sont à la même température,<br />

le niveau est plus élevé en A qu'en B.<br />

CONCLUSIONS.—a) Mêmes liquides, même volume;<br />

b) la différence des phénomènes provient donc do<br />

la nature de la matière des vases employés. Donc :<br />

Dos liquides différents ont des dilatations absolues<br />

différentes. Un même liquide a des dilatations<br />

apparentes qui dépendent du vase qui le contient.<br />

DÉFINITION. — Le coefficient de dilalalion absolue<br />

d'un liquide est te nombre qui mesure la dilalalion<br />

absolue de l'unité de volume pour une élévation de<br />

température de 1°.<br />

Expérience III. — Cette définition exige que<br />

la dilatation soit proportionnelle à l'élévation de<br />

température.<br />

Plongeons l'appareil représenté par le schéma III<br />

dans l'eau chaude, mais dont la température ne<br />

dépasse pas 70°; on fait les constatations suivantes:<br />

Degrés du thermomètre Division de la bande<br />

18" I<br />

19 2<br />

20 3<br />

21 4<br />

22 5<br />

Donc la dilalalion apparente de l'alcool est régulière;<br />

on dit qu'elle est proportionnelle à l'élévation<br />

de température; pour la dilatation cubique des<br />

solides, il en est de même; nous en concluons que la<br />

dilalalion absolue d'un liquide est directement proportionnelle<br />

à l'élévation de température.<br />

c) Conséquence des remarques précédentes:<br />

Densité. — Problème. — La densité du mercure<br />

à0°est 13,59,quelle est sa densité à 300°? Coefficient<br />

de dilatation 0,00018.<br />

13 kg 59 représentent la masse de 1 dm 3 de mercure<br />

à 0°; à 300° cette masse de mercure occupe un<br />

volume de : 1 dm 3 + 0,00018 x 300 = 1 dm' 054.<br />

13 59<br />

Masse de 1 dm 5 de mercure à 300° : , ' =12,89.<br />

1,054<br />

CONCLUSION. — Quand on chauffe un liquide, sa<br />

densité diminue.<br />

OBSERVATIONS. — a) Constater la surperposition<br />

des liquides de densité différente. — b) Plonger le<br />

tube à essais contenant de l'alcool dans l'eau<br />

chaude; le thermomètre le plus élevé indique une<br />

élévation de température plus rapide que l'autre.<br />

Pourquoi?<br />

II. Problèmes. — a) Dans un ballon plongé dans<br />

la glace fondante, on met de la benzine jusqu'en A.<br />

Plongé dans l'eau à 40°, il se fixe en C. La distance AC<br />

est 24cm., la section du tube est 0cm*25. Le volume<br />

du ballon jusqu'en A est 108 cm 3 à 0°. Quel est lo<br />

coefficient de dilatation apparente de la benzine<br />

dans le verre? Le coefficient de dilatation cubique<br />

du verre étant 0,000024, quel est le coefficient de :<br />

dilatation réelle de la benzine? (ESCAL).<br />

Dilatation apparente : 0 cm 3 25 x 24 = 6 cm 3 .<br />

Coefficient de dilatation apparente :<br />

6 = 1<br />

108 x 40 — 720*<br />

Dilatation du verre :<br />

0,000024 x 108 x 40 = 0 cm 3 10368.<br />

Dilatation absolue de la benzine : 6 cm', 10 368.<br />

Coefficient de dilatation réelle :<br />

6.103G8<br />

— = O 00141.<br />

108x 40 u ' uu,t,1><br />

b) Représenter par un graphique le phénomène<br />

de la dilatation de l'alcool observé avec l'appareil<br />

de la figure III. E. VENGEON,<br />

Protcssour de C. G.<br />

NOUVEAUTÉ. GAUTII!ER <strong>DE</strong>SCHAMPS-AYMARD. Histoire de France. c °""o É ye' 5.80


8 Oct. 32 H I S T O I R E : C O U R S C O M P L É M E N T A I R E<br />

La Ligue.<br />

Vasto association do catholiques chargés de la<br />

défense des intérêts religieux, la Ligue doit sa naissance<br />

à la faiblesse du Roi entre 1576 et 1585,<br />

à l'ambition des Grands, au fanatisme de la masse.<br />

1. Caractères de la Ligue. — Réplique à l'Union<br />

calviniste, la Ligue a un but politique : les Guises<br />

j aspirent au trône; les Grands, à l'indépendance; la<br />

masse, au contrôle de l'autorité royale par les États<br />

généraux. Elle comprend des princes, des prélats,<br />

des bourgeois, des gens du peuple. Elle dispose d'une<br />

arméo de prédicateurs fanatiques, de soldats<br />

français et étrangers. Elle fait la guerre à H. de<br />

Navarre, à Henri III, à Henri IV. Au cours de la<br />

* lutte, elle se fragmenta : les Modérés désirèrent la<br />

paix; les Seize, l'extermination des hérétiques.<br />

II. Son histoire. — 22 ans de brigue : 1576-1598-<br />

Née difficilement en 1576, la Ligue impose son<br />

' autorité au Roi en 1585; rompt avec lui en 1588,<br />

devient révolutionnaire; s'éteint en 1598, laissant<br />

le royaume dans l'anarchie et la misère.<br />

III. Son action. — 1. Essai de formation :<br />

1576-77. — Les concessions faites aux protestants<br />

i. par la paix de Beaûlieu alarment les catholiques<br />

qui forment une Ligue. Cette Liguo se serait localisée<br />

si l'ambition des Guises et les calculs du Roi<br />

n'avaient contribué à l'étendre.<br />

a) H. de Guise, très populaire, se met à la tête<br />

, de l'association, publie un manifeste dans lequel<br />

percent des idées politiques, (contrôle du pouvoir<br />

royal par les États, franchises promises aux villes).<br />

I<br />

b) Le Roi, très impopulaire, crut habile de se<br />

proclamer le chef de la Ligue. Son appel ne fut pas<br />

entendu et le Tiers lui refusa l'argent nécessaire à<br />

la guerre. Henri III cassa toutes les ligues (1577).<br />

2. L'apogée : 1585-1588.— La mort du duc<br />

^d'Anjou fait héritier du trône le chef du parti protestant,<br />

H. de Navarre (1584). La Ligue se reforma :<br />

A Nancy, une Sainte Liguo (les princes) désigne le<br />

cardinal de Bourbon comme successeur de Henri III,<br />

s'assure l'appui do l'Espagne. A Paris, une Ligue<br />

(prêtres, avocats, bourgeois) recrute une armée dans<br />

la masse. Bientôt les deux ligues s'unissent et H. de<br />

Guise, une nouvelle fois, promet la guerre à l'hérésie,<br />

la diminution des impôts, la liberté aux villes.<br />

Effrayé, le roi interdit le culte protestant, donne des<br />

places de sûreté aux chefs ligueurs, proclame la<br />

déchéance de H. de Navarre et s'engage à payer les<br />

i étrangers au service de la Ligue. Les catholiques<br />

exploitèrent ce succès (violentes prédications, pamphlets).<br />

Le Roi, mis en cause, fit arrêter des prédicateurs;<br />

alors les premières barricades s'élevèrent<br />

(sept. 1587). Henri |III appela la troupe, mais,<br />

trahi, dut s'enfuir de la capitale où, malgré son<br />

interdiction, le duc de Guise, pour rétablir l'ordre,<br />

était entré. Par l'Edit d'Union, juillet 1588, le roi<br />

nommait H. de Guise lieutenant général du royaume<br />

et convoquait les États généraux. La Ligue triomphait,<br />

aussi Henri III fit-il assassiner H. de Guise<br />

(déc. 1588); son frère, le cardinal de Lorraine, fut<br />

tué le lendemain.<br />

3. La Ligue révolutionnaire : 1588-94. —<br />

Après le meurtre des Guises, la Ligue s'adjuge tous<br />

les pouvoirs : son chef, le duc de Mayenne, devient<br />

lieutenant général, avec pouvoir exécutif et com-<br />

(.mandement do l'armée. A la tête des seizo quartiers<br />

do Paria, un Conseil est chargé dola police. La Ligue<br />

est souveraine (lève l'impôt, traite avec l'Espagne).<br />

Abandonné par les catholiques, sans argent, le roi<br />

passa dans.le camp protestant et vint mettre, avec<br />

H. de Navarre, le siège devant Paris où, le l or août,<br />

il fut assassiné. La guerre continua, encouragée par<br />

Philippe II (ses projets). Pourtant la Ligue se<br />

NOUVEAUTÉ. BOULET et CHABANAS. Leç<br />

divisa : les Modérés (Villeroy et la haute bourgeoisie),<br />

ayant des sentiments anti-espagnols, exaspérés<br />

par le fanatisme des Seize, accepteraient<br />

comme roi, H. de Navarre converti. Les Seizo<br />

veulent l'extermination des protestants et sont<br />

prêts à offrir la couronne à Philippe II. Mayenne<br />

(qui ambitionne le trône) s'appuie tour à tour sur<br />

chacun des partis et les mécontente tous les deux •<br />

les Seize lui reprochent sa tiédeur; les Modérés, son<br />

indulgence vis-à-vis des Seize. La masse fatiguée<br />

réclame la paix. Pour résoudre les difficultés<br />

Mayenne convoqua les États. « Véritable image dé<br />

la nation ligueuse », les États do 1593 repoussèrent<br />

les offres de Philippe II qui revendiquait la couronne<br />

pour sa fille; ils voulurent, avec la trêve, un roi<br />

catholique et français. La conversion de H. do<br />

Navarre devait les satisfaire.<br />

4. La fin de la Ligue : 1594-98. — Après sa<br />

conversion, Henri IV reçoit les premières soumissions;<br />

après le Sacre (27 fév. 94), il entre à Paris;<br />

les villes se soumettent ou sont achetées. Seuls<br />

quelques chefs ligueurs, encouragés par l'Espagne,<br />

résistent jusqu'en 1598.<br />

IV. Conclusion. — Ainsi, la Ligue s'éteignait<br />

après avoir armé la nation catholique contre un roi<br />

dépravé, et gouverné pendant 4 ans; sonaction avait<br />

été néfaste; son but n'était pas atteint, car l'Edit de<br />

Nantes consacrait la coexistence des deux religions.<br />

En 1598, la France et son roi avaient grand besoin<br />

do reprendre haleine.<br />

Lectures. —1. Propagande de la Ligue. — « A<br />

Paris, la Ligue ne négligeait aucun moyen d'émouvoir<br />

l'opinion; les prédicateurs faisaient rage dans les chaires;<br />

ils incriminaient les actes, les mœurs, l'orthodoxie<br />

d'Henri III. L'émotion qu'avait provoquée l'exécution<br />

de Marie Stuart (fév. 1587) fut exploitée. Le curé de St-<br />

Séverin exposa dans le cimetière de sa paroisse un immense<br />

tableau où étaient représentées les persécutions<br />

que les catholiques anglais souffraient pour leur foi :<br />

arrestation de gentilshommes, défilé de prêtres saisis à<br />

l'autel, inquisitions nocturnes des soldats; tortures<br />

infligées : dislocations des membres, pendaison par les<br />

pieds, percement des oreilles; dépècement des cadavres<br />

encore chauds, cuisson dans des chaudières, exposition<br />

au bout d'une perche des têtes des suppliciés. Les-visiteurs<br />

ne manquaient pas; on leur disait que, si Henri de<br />

Béarn montait sur le trône, pareil sort attendait les<br />

catholiques français ; seule, la guerre pouvait détourner<br />

tous ces maux. Mais le Roi, qui favorisait sous main les<br />

hérétiques, quels sentiments méritait-il d'inspirer ? »<br />

(D'après MARIÉJOL. Histoire de France illustrée,<br />

tome VI. Hachette.)<br />

2. Un pamphlet. — « Nous ne pouvons dissimuler<br />

la cruelle clémence et l'inhumaine miséricorde du jour<br />

de la St-Barthélemy; car, en ce jour, la crise de votre<br />

maladie estant escheute et ayant esté ordonnée une<br />

saignée très salutaire et proffitable à tout le corps, on<br />

tira moins de deux poillettes qu'il ne falloit pour le<br />

salut de tous les membres (les 2 poillettes : H. de Navarre<br />

et Condé). Qui n'aimerait donc mieux être Espagnol que<br />

Huguenot ? » (Advertissement des catholiques anglois<br />

aux François catholiques. — Louis D'ORLÉANS.)<br />

3. Les Seize.— « Autour des comités de 9 membres,<br />

institués dans chacun des 16 quartiers, se groupaient<br />

plus de 30 000 adhérents. L'association tenait Paris sous<br />

le réseau serré de sa police; elle était maîtresse du Châtelet,<br />

de l'Hôtel de Ville et assiégeait le Parlement. Elle<br />

récompensait le zèle mais exigeait des hommes qu'elle<br />

avait portés au pouvoir un dévouement sans scrupules.<br />

A la moindre défaillance, ils étaient rejetés du rang des<br />

» Purs ». La plupart des Seize étaient des fanatiques<br />

sincères; leur foi n'admettait pas de compromis : is<br />

refusaient au Pape même le pouvoir de restituer au Béarnais<br />

hérétique et relaps la capacité de régner. Ils rêvaient<br />

d'appartenir à Philippe II, le plus absolu des rois. «<br />

(D'après MARIÉJOL. Ouvrage cité.)<br />

GEORGES VÉRON, Professeur.<br />

de Sciences. Écoles de filles. ^ ^<br />

11


12 ARITHMÉTIQUE : COURS COMPLÉMENTAIRE 8 Oct. 32'<br />

L'addition.<br />

1. Sommaire de la leçon. — Définitions tirées<br />

d'exemples ; somme de collections d'objets; somme<br />

do grandeurs de même espèce; somme de nombres<br />

qui mesurent des grandeurs.<br />

Propriétés : 1° On no peut additionner que des<br />

grandeurs de même espèce mesurées avec la même<br />

unité; 2° la somme est indépendante de l'ordre des<br />

termes; 3° on peut, dans une somme, grouper plusieurs<br />

termes, ou considérer un terme comme la<br />

somme de plusieurs autres.<br />

Règles d'addition des nombres entiers et des nombres<br />

décimaux.<br />

Système métrique : Les mesures de longueur.<br />

II. Calcul mental. — 1. Additionner successivement<br />

: 29 + 107 + 52 + 211 »-» R. : 399.<br />

2. Je dois 42 f. 35 + 5 f. 85... + 3 f. 80. Combien<br />

en tout ? »-> R. : 52 f.<br />

3. J'achète un poulet 22 f. 75, 2 douzaines d'œufs<br />

fi 10 f. 40 la douzaine et iy2 kg. de café à 22 f. le kg.<br />

Combien dois-je payer ? »-+ R. : 54 f. 55.<br />

III. Exercices. — 1. Dans une addition, on<br />

déplace, par erreur, la virgule du premier nombre<br />

1785,34 d'un rang vers la gauche; que devient le<br />

résultat ? Comment peut-on le corriger sans recommencer<br />

l'addition ?<br />

SOLUTION. — On a écrit 178,534 au lieu de 1785,34;<br />

le total a donc été diminué de :<br />

1785,34 — 178,534 = 178,534 (10 — 1),<br />

soit 9 fois 178,534 ou 1606,806, qu'il suffit d'ajouter<br />

au résultat trouvé.<br />

2. Même exercice. On déplace la virgule du<br />

nombre 534,256 d'un rang vers la droite.<br />

»-> R. : Le total a augmenté de 4808,304.<br />

3. Trouver 5 nombres impairs consécutifs dont la<br />

somme est 9395.<br />

SOLUTION.— Un nombre impair s'écrit sous la forme<br />

2/1 + 1. Si le 1 er nombre est ainsi représenté, les<br />

suivants sont : 2n + 3; In + 5; 2/1 + 7; 2n + 9.<br />

La somme de ces 5 nombres est :<br />

2rc+l+2n + 3 +2n + 5+2/2 + 7+2/1 + 9 = 10 /i+25<br />

10/2 = 9370 n = 937<br />

2/7 + 1 = 1874+ 1 = 1875.<br />

»-> R .: 1875; 1877; 1879; 1881; 1883.<br />

4. Mêmes exercices: 7 nombres impairs, S = 4235.<br />

»-> R. : 599; 601; 603; 605; 607; 609; 611 j<br />

IV. Problèmes. —1. Prise à la fosse A, la houilla<br />

coûte 184 f. la tonne, tandis qu'à la fosse B, elle ne|<br />

coûte que 172 f. Une localité C est située entre<br />

A et B sur la route qui relie les deux fosses. Le<br />

transport du charbon revient à 0 f. 64 par tonna<br />

et par km. Quelle est la distance de A à C, si le prix!<br />

de revient de la houille en C est lo même, qu'on lai<br />

prenne en A ou en B? Distance de A à B : 70 km.<br />

A C B<br />

| 1 1<br />

184 f. 172 M<br />

SOLUTION. — Le charbon de la fosse B vaudrai<br />

en A: f. 172 + (0,64 x 70) = 216,80.<br />

soit 32 /. 80 de plus que le charbon pris à la fosse A.<br />

Quand on se déplace de 1 km. de A vers B, la tonne<br />

prise à la fosse A se trouve majorée de 0 f. 64, alors<br />

que le prix de la tonne prise en B est diminué dé<br />

la même somme. D'où une diminution de 1 t. 28 pour<br />

la tonne provenant de la fosse B, relativement à celle<br />

provenant de A.<br />

Dislance de A à laquelle le charbon de B vaudra le<br />

même prix que le charbon de A :<br />

» Q9 Q<br />

km. = 25 km. 625.<br />

l, R. : 48 km. 375.<br />

3. Trois joueurs conviennent que celui qui perdrai<br />

doublera la mise des 2 autres. Ils perdent chacun'<br />

une partie, après quoi, ils ont chacun 128 f. Quelle!<br />

était la mise primitive de chaque joueur ?<br />

SOLUTION. •—• En représentant les 3 joueurs par<br />

1,2,3, le tableau suivant montre la situation des<br />

joueurs à la fin' de chaque partie cl au début de la<br />

première, en supposant que 1 a perdu la 3 e partie, 2,<br />

la 2° et 3,la 1 ro .<br />

1 2 3<br />

128 128 128<br />

Fin de la 2» : 25G 64 64<br />

Fin de la 1 Tc : 128 .224 32<br />

Mise primitive : 64 112 208<br />

4. Même énoncé : 104 f. »-» R. : 52 f. ; 01 f. ; 169 f.<br />

5.Même énoncé : le n° 3 perd la l re et la2 e parties;<br />

le n° 1 perd la 3 e . A la fin du jeu, 1 possède 50 f.,<br />

2 possède 80 f. et 3 possède 60 f..<br />

»-> R . : 1 : 30 f.; 2 : 10 f.; 3 : 150 f.<br />

BLANCONI et RABATÉ, Instituteurs.<br />

Librairie HACHETTE, 79, boulevard Saint-Germain, Paris (VI*).<br />

Histoire<br />

lie F r a n c e<br />

Cours élémentaire et moyen<br />

par<br />

NOVVEAUTÉ<br />

C o u r s G a u t h i e r<br />

e t D e s c b a m p s<br />

A . Â y i u a r d ,<br />

Inspecteur de l'Enseignement primaire.<br />

Jn vol. in-i6, illustré, cart. : 5 f. 80


îuel général 1932-i933 W-» 3 8 Octobre 193:<br />

SUJETS <strong>DE</strong> COMPOSITIONS<br />

donnés dans<br />

S EXAMENS ET CONCOURS <strong>DE</strong> L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE<br />

PRÉPARATION AUX EXAMENS<br />

Sujets à traiter. —• Sur demande, nous fourons<br />

à nos abonnés, gratuitement, dos listes de<br />

ts pour la préparation au Certificat d'aptitude<br />

agoijiquc; au Brevet supérieur-,ail Brevet agricole<br />

ai/rr; au C. A. à l'enseignement du travail<br />

uiel (aspirantes), à l'économat des écoles normales,<br />

fondions de commis et secrétaire d'inspection<br />

_iJcmiijuc, à l'inspection primaire, à l'inspection<br />

Ito/fs maternelles, aux professorats de lettres cl<br />

mcicnces (l ro partie).<br />

Iliaque supplément Examens cl Concours eon-<br />

Sit une sério d'épreuves do Certificat d'études, de<br />

J/irses, do Brevet élémentaire et Concours d'aclmisj/i<br />

aux Ecoles normales.<br />

JI. Correction des devoirs. — Notre Comité<br />

•correction corrige les devoirs qui lui sont soumis,<br />

CERTIFICAT D'ÉTU<strong>DE</strong>S PRIMAIRES 1<br />

Orthographe et Écriture : L'orag-2.<br />

r n orsge se préparait. La campagne brûlante bruisde<br />

cris d'insectes. Tout à coup, tout se tut. Le eiel<br />

it sinistre. D'énormes nuages lourds et livides l'avaient<br />

tpli. Pas un souffle d'air. A peine un frisson qui faillit<br />

frémir par moments le3 petites feuilles des arbres,<br />

(lain, un tourbillon de vent souleva la poussière,<br />

dit lc-s arbres et les fouetta furieusement. Une lumière<br />

luglante et brutale jaillit; le ciel mugit, la voûte des<br />

ges gronda. En un instant, les promeneurs furent enveipés<br />

par l'ouragan, affolés par les éclairs, assourpar<br />

le tonnerre, trempés des pieds à la tête.<br />

ROLLAND.<br />

QUESTIONS.<br />

1: gnels sont les mots plus simples que vous reeon-<br />

0isse2 dans : tourbillon, affolés, assourdis;?<br />

II. Ouels sont les mots ou expressions de la dicLée<br />

li indiquent que les changements se produisent<br />

usqùemeiït?<br />

III. A quel mode et à quel temps sont les verbes :<br />

uissait, se tut ? — Conjuguer se taire au futur<br />

nplc.<br />

INDICATIONS.<br />

T. tourbillon : tour-, •— affolés : fol, fou; — assourdir :<br />

tri,<br />

•IL Tout à coup; — soudain; — en un instant.<br />

III. li /.'missait. est à l'imparfait do l'indicatif; •— Se tut<br />

au passé simple de l'indicatif. — Je me tairai...<br />

u<br />

rithmétique pratique et Système métrique.<br />

I. Un automobiliste qui dépense 9 1. d'essence et<br />

21itred'huileaux 100km.,parcourt cnmoyenne650km.<br />

ir mois. L'essence coûte 12 f. 50 le bidon de 5 litres et<br />

mile 22 f. le bidon de 2 litres. L'automobiliste paie en<br />

itre 112 f.50 d'impôts par trimestre, 250 f.d'assurancescidents<br />

par an, et 25 f. par mois de frais divers. Calmer<br />

la dépense annuelle et le prix de revient du kilo-<br />

ètre parcouru.<br />

SOLUTION.<br />

Parcours en un an : km. 650 x 12 -= 7800,<br />

ombre; de 1. d'essence, consommés par an : 702<br />

. TOUJOMSQ, (iar


10 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 Oct,<br />

Sciences.<br />

II. Immense : quelque chose de tellement grand qu'a<br />

I, Pourquoi ne faut-il pas faire des exercices respira­ ne saurait le mesurer (mensurer).<br />

toires les fenêtres fermées dans une chambre au réveil,<br />

Confus : Sans limites précises, vague, où l'on ne sauij<br />

rien distinguer.<br />

ou dans une salle de classe à la fin d'une journée ? Cahotantes : les roues passant sur une route défont<br />

H. Le plus petit morceau de fer va au fond de l'eau; mal entretenue, étaient secouées rudement.<br />

l'énorme cuirassé flotte sur la mer. Expliquez.<br />

Foiirbi : le soc avait été astiqué par le frottemet<br />

m. Quels sont les principaux insectes nuisibles que contre la terre; il était brillant, poli.<br />

vous connaissez ? Dites ce que vous savez sur chacun III. Dans : préposition, met -en rapport se posaien<br />

d'eux.<br />

arbres-, — les : articles défini, masc., pluriel, se<br />

IV. Un os est jeté dans l'eau acidulée; il y séjourne. porte à arbres; — arbres : nom commun, masc. plurid<br />

Que se passe-t-il?<br />

compl. ind. de lieu de se posaient-, — proches :<br />

V. Comparez la fleur du haricot à la fleur du pommier_ qualif., masc. pluriel, épithète de arbres.<br />

INDICATIONS.<br />

I. Le matin au réveil, et à la fin d'une journée de classe,<br />

la chambre à coucher et la salle de classe contiennent de<br />

l'air vicié par la respiration.<br />

II. Un petit morceau de fer déplace un petit volume<br />

d'eau. La poussée, égale au poids de ce volume d'eau<br />

déplacé, est plus petite que le poids du fer. Le grand<br />

cuirassé, grâce à sa forme, déplace un volume d'eau tel<br />

que la poussée exercée par le liquide est plus grande que<br />

le poids du bateau, qui flotte.<br />

-III. La mouche, malpropre, touchant à tout, propage<br />

des maladies contagieuses. Elle se multiplie très vite.<br />

Le pou, la puce, la punaise, sont des parasites répugnants.<br />

Le charançon vide les graines de la farine qu'elles contiennent.<br />

Il s'attaque surtout au blé et aux petits pois.<br />

Le phylloxéra suce les racines de la vigne.<br />

Le hanneton dévore les feuilles quand il est insecte<br />

parfait, et cause d'énormes ravages dans nos jardins à<br />

l'état de larve (ver blanc).<br />

IV. Quand un os séjourne quelque temps dans de<br />

l'eau acidulée, la partie minérale de l'os se dissout et il<br />

reste la partie vivante ou osscine, qui garde la forme de<br />

l'os, mais qui est flexible.<br />

V. La fleur du haricot a 5 pétales inégaux donnant à la<br />

corolle l'aspect d'un papillon; les 5 sépales sont soudés à<br />

la base; elle a 10 étamines. La pommier a une fleur à<br />

5 sépales et 5 pétales égaux; ses étamines sont très<br />

nombreuses.<br />

BOURSES NATIONALES {!'• série).<br />

Orthographe : L'automne à la campagne.<br />

Au dehors, le ciel était d'un gris d'acier, sans aucun<br />

mouvement, sans souffles, ni nuages. Temps immobile<br />

et sais voix. Les dernières feuilles de l'arrière-automne<br />

tombaient. On ne devinait pas le soleil. Tout était poids,<br />

silence, attente. Quelque chose d'immense et de<br />

confus se tenait en arrêt à la barrière de l'horizon. On<br />

entendait sonner le marteau du forgeron qui paraissait<br />

battre la journée plus pesante que le fer. Des charrettes<br />

aux roues cahotantes passaient portant le soc fourbi<br />

par de récents labourages. Et, dans les arbres<br />

proches, tout dépouillés, des compagnies de corbeaux<br />

se posaient, hochait du bec.<br />

CHARLES SYLVESTRE.<br />

QUESTIONS.<br />

I. La description cst-'elle gaie ou triste? Citez des<br />

mots ou des expressions qui le prouvent.<br />

II. Quel est le sens des mots : immense, confus,<br />

cahotantes, fourbi 1<br />

III. Analysez : dans les arbres proches.<br />

EXPLICATIONS.<br />

I. La description est pleine de tristesse comme en<br />

témoignent les détails suivants : Le ciel était gris,<br />

sans mouvement, sans souffles. Le temps était immobile'et<br />

.sans voix. On ne devinait pas le soleil. Tout<br />

était poids, silence, attente. Journée plus pesante que<br />

le fer.<br />

NOUVEAUTÉ. <strong>DE</strong>LFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE.<br />

Arithmétique.<br />

I. Un monsieur et son jeune fils marchent cJtti<br />

côte sur une route. La longueur du pas du père s<br />

passe en moyenne de 25 cm. celle du pas de l'enfanl<br />

Mais l'enfant fait trois pas dans le même<br />

le père en fait deux. Ils marchent à la vi<br />

horaire de 3 km 600. Combien, en un quart d'h<br />

le fils aura-t-il fait de pas?<br />

SOLUTION.<br />

Puisqu'ils marchent U<br />

-I f- -I même vitesse 1 pas du pfe<br />

équivaut à 1 pas ] /2 du &<br />

Donc y2 pas du fils repli<br />

sente 25 cm. Le fils fait donc des pas de 50 cm.<br />

3600<br />

Enunquartd'heure,il aura fait : - = 1800 pi!<br />

4 X 0,50<br />

H. Une personne va dans un magasin avec l'intention<br />

d'acheter un certain nombre de mètra<br />

d'étoffe à 14 f. 25 l'un. Après avoir examiné d<br />

tissus, elle se décide à en choisir un plus<br />

valant 17 fr. le mètre ; elle en achète 2 m. 50<br />

moins que ce qu'elle avait prévu et diminue ainsi<br />

de 6 f. 75 la dépense qu'elle comptait faire Combiti<br />

a-t-elle acheté de mètres de la deuxième étoffe?<br />

SOLUTION.<br />

Différence entre le prix de l'étoffe qu'elle a acheté<br />

et le prix de la même longueur d'étoffe à r4 f. 25 :<br />

14 f. 25 x 2,5 — 6 f. 75 •= 28 f. 875.<br />

Différence de prix par mètre :<br />

17 f. — 14 fr. 25 = 2 f. 75.<br />

Nombre de mètres à 17 f.<br />

1 m. x 28,875 : 2,75 = 1 0 m. 50.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE ET CONCOURS<br />

D'ADMISSION AUX ÉCOLES NORMALES<br />

Orthographe : Le rire.<br />

Notre rire est toujours le rire d'un groupe. H vouseS<br />

peut-être arrivé, assis en wagon ou à table d'hôte.d'ei<br />

tendre des voyageurs se raconter des histoires qui<br />

vaient être comiques pour eux, puisqu'ils en riaientdi<br />

bon cœur. Vous auriez ri comme eux, si vous eussi<br />

de leur société. Mais n'en étant pas, vous n'aviez auc«<br />

envie de rire. Un homme, à qui l'on demandait pourquoi<br />

il ne pleurait pas à un sermon où tout le monde versai<br />

des larmes, répondit : « Je ne suis pas de la paroisse»<br />

Ce que cet homme pensait des larmes serait bien pl«<br />

vrai du rire. Si franc qu'on le suppose, le rire cache to<br />

jours une arrière-pensée d'entente, je dirais presque»<br />

complicité, avec d'autres rieurs, réels ou imaginai®<br />

Combien de fois n'a-t-on pas dit nue le rire du spect»<br />

teur au théâtre est d'autant plus large que la salle s<br />

plus pleine ? Combien de fois n 'a-t-on pas fait remarqué<br />

Cours<br />

moyen.<br />

Livre du Maître. 22 îf'


32 SUJETS D E COMPOSITIONS 11<br />

j-e part, que beaucoup d'effets comiques sont intraiibles<br />

d'une langue dans une autre, relatifs par<br />

Ëquent aux moeurs et aux idées d'une société parfèro?<br />

I-IENRI BERGSON.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Trouvez tous les éléments dont se compose<br />

Mot intraduisible. Donnez le sens de chacun.<br />

Citez trois autres mots formés du même radical<br />

aoniiez-en le sens.<br />

II. Fonction grammaticale des mots : comiques<br />

levaient être comiques); en (mais n'en étant pas);<br />

Micilé (je dirais presque de complicité).<br />

III. Nombre, nature et fonction des propositions<br />

an) la phrase : Un homme à qui Von demandait...<br />

êïïa paroisse.<br />

EXPLICATIONS.<br />

I.lin ... préfixe négatif, ible ... suffixe indiquant la<br />

osabilité d'être fait; ce qui est intraduisible est donc ce<br />

9 a la qualité de ne pouvoir être traduit, c'est-à-<br />

• expliqué dans une autre langue que la langue<br />

ginc, qui ne peut passer au delà (s'exprimant par le<br />

xe i ra).<br />

retrouve le radical duire (mener) dans conduire :<br />

îenc-r avec soi ; — déduire : tirer de ; — introduire : mener<br />

îtérieur; —produire : mener devant; réduire, séetc.<br />

II. Comiques : adjectif qualificatif, féminin pluriel,<br />

ttri'but de qui; — en : pronom personnel, 3" pers. du<br />

; — neutre, mis pour de leur société, complément<br />

fjet indirect de étant ; •— complicité, nom commun,<br />

:n, singulier, complément de arrière-pensée, sousdu.<br />

III. 1. Un homme répondit : prop. principale; —<br />

Mp ne suis pas de la paroisse : prop. subordonnée à 1,<br />

Mplément d'objet de répondit-, — 3. à qui l'on deman-<br />

• : prop. subord. à 1, complément de homme; —<br />

gmrquoi il ne pleurait pas à un sermon : prop. suborà<br />

3, compl. de demandait; —-5. où tout le<br />

'de versait des larmes : prop. subordonnée à 4,<br />

;plète sermon.<br />

Composition française.<br />

Je suis âne, il est vrai, j'en conviens, je l'avoue;<br />

1 que dorénavant on me blâme, on me loue,<br />

on dise quelque chose ou qu'on ne dise rien,<br />

J'en veux faire à ma tête... »<br />

Be meunier de la fable : « Le meunier, son fils et<br />

"e ».<br />

• Donnez-vous raison au meunier de se moquer des<br />

în dira-t-on ? Pourquoi ?<br />

• Peut-on donner entièrement tort à ceux pour qui<br />

Tpiioii des autres est la règle suprême de conduite ?<br />

3. Dans quels cas et dans quelle mesure faut-il obéir<br />

lopinion d'autrui ? Croyez-vous que cette mesure soit<br />

Jours facile à déterminer ?<br />

DÉVELOPPEMENT.<br />

|hacun de nous approuve le meunier qui finit<br />

_ dédaigner l'avis des passants pour n'en faire<br />

sa tête,<br />

• écouter les critiques de ses censeurs, n'avait-il<br />

changé plusieurs fois sa ligne do conduite ?<br />

gn avait-il pas la tête rompue et, au fond, était-il<br />

|s content do ce qu'il était amené à faire ? Ne<br />

fentait-il pas ridicule ù ses propres yeux à tourner<br />

Jsi qu'une girouette selon les opinions contra-<br />

|toires de ses divers conseilleurs, et Dieu sait si<br />

ps-ci pouvaient être variées 1 Approuvons donc<br />

^résolution finale de notre meunier; sachons<br />

(sidérer tous les avis, mais, ceux-ci bien pesés,<br />

fisissots le plus sage parti et sachons nous y<br />

Faut-il, d'une façon générale, fermer notre esprit<br />

aux idées venant d'autrui ? Assurément non; il<br />

faut être assez modeste pour supposer aux autres<br />

quelque raison, et ne dit-on pas couramment qu'il<br />

y a plus de sagesse dans cent têtes que dans une<br />

seule, qu'il y a quelqu'un de plus savant que<br />

monsieur Tout Seul, c'est monsieur Tout le Monde?<br />

Ces expressions familières indiquent bien qu'on ne<br />

saurait faire fl de l'opinion commune. On se conforme<br />

ainsi à ce qu'elle approuve généralement :<br />

la franchise, l'honnêteté, la justice, la bonté. On<br />

reste en sympathie avec son entourage, et nous<br />

savons que c'est là à la fois une force d'action et<br />

un élément de bonheur certain.<br />

Cependant, nous ne saurions faire de l'opinon<br />

d'autrui le guide constant de nos actions. N'existet-il<br />

pas déjà presque autant de motifs d'agir que<br />

d'individus, chacun voyant les faits suivant son<br />

caractère propre ? N'est-il pas vrai d'ailleurs quo<br />

bien des circonstances peuvent échapper à autrui?<br />

La simple logique demande que ce soit celui qui<br />

supportera la responsabilité et les conséquences<br />

d'un acte qui en assume la décision. Et, même devant<br />

la désapprobation unanime de l'opinion publique,<br />

il pourra être nécessaire d'agir suivant notre raison,<br />

notre conscience. N'oublions pas que la découverte<br />

du savant est souvent mal accueillie; le novateur,<br />

paysan ou industriel, est ridiculisé; l'écolier, l'ouvrier<br />

à l'esprit original, sont brimés par leurs<br />

camarades; et cependant la vérité est de leur<br />

côté ! •<br />

Elle finit d'ailleurs par se faire jour, et ceux qui<br />

blâmaient en viennent à approuver.<br />

Alors, quelle mesure faire à l'avis des autres,<br />

à nos propres intuitions ? La réponse varie avec<br />

chaque individu. Nous devons essayer de nous bien<br />

connaître et savoir, d'une façon générale, par quel<br />

côté nous péchons dans nos jugements. Paresse<br />

d'esprit? Orgueil? Egoïsme ?<br />

Nous chercherons alors chez autrui ce qui manque<br />

en nous-mêmes, tout on sachant, à l'occasion, faire<br />

la part de la malveillance ou de l'injustice : les<br />

conseilleurs ne sont pas toujours désintéressés I<br />

Enfin, avant de passer a l'action, il faudra réfléchir<br />

aux conséquences lointaines, parfois inattendues<br />

de celle-ci, et l'expérience de nos concitoyens peut<br />

nous être alors d'un très utile secours.<br />

Nous voici donc amenés à cette conclusion un<br />

peu banale : modération, mesure. Ne négligeons<br />

pas les critiques de notre entourage, tirons-en parti<br />

pour ce qu'elles peuvent contenir de juste. Puis<br />

agissons suivant notre conscience<br />

Histoire.<br />

Faites l'histoire des finances publiques en France de<br />

1789 à 1815. Montrez qu'elles ont provoqué la Révolution,<br />

déchaîné une crise, avant leur réorganisation définitive.<br />

INDICATIONS.<br />

I. Rappeler les difficultés financières précédant 1789 et<br />

ayant amené la convocation des États généraux.<br />

II. Mesures prises par la Constituante pour combler la<br />

déficit : retour des biens du clergé à la Nation garantissant<br />

les assignats, confiscation des biens des émigrés. Suppression<br />

des anciens impôts. Création des 3 contributions<br />

directes.<br />

Crise causée par la multiplication des assignats. Banqueroute<br />

partielle sous le Directoire» Grand Livre de la<br />

Dette publique.<br />

III. Organisation définitive de l'administration financière<br />

: perception et contrôle. Rétablissement des impôts<br />

indirects. Création do la Banque de France.<br />

Conclusion. — Cette œuvre s'est conservée jusqu'à nos<br />

jours à quelques exceptions près. La vente des biens.nationaux<br />

a favorisé la petite propriété.<br />

W/EAUTÉ* F. MAURETTE. Résumé aide-mémoire de Géographie.<br />

Brevet<br />

élément.<br />

5 fr.


12 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE 8 Oct.<br />

Mathématiques.<br />

SOLUTION.<br />

I. Algèbre. — 1° Trouver tous les nombres de trois I" Prendre BC = .|8 mm. Décrire do B commcctt)<br />

chiffres tels que le chiffre x des centaines soit égal à<br />

un arc de 85 mm. de rayon. De C, décrire un arc de g;<br />

de rayon. Leur intersection donne le point A.<br />

celui des unités et que la somme (.Y -f- y), y étant le Construire les bissectrices BO et CO des angles Bell<br />

chiffre des dizaines, soit égale à 7 ou à 14,<br />

Elles déterminent par leur intersection le centre Ode!<br />

2° Trouver tous les nombres de trois chiffres tels que circonférence inscrite. 01, perpendiculaire sur BC çst<br />

le chiffre des unités soit ,v, celui des centaines .*-j-1, et rayon de cette circonférence.<br />

que la somme du chiffre des centaines et du chiffre des<br />

dizaines soit égale â 5.<br />

s» S » \/p {p — a) (p — t>) 0—r) "<br />

3° Démontrer que tous les nombres trouvés (§1? et § 2c)<br />

sont divisibles par 7.<br />

\ s"' x S» X7 S « 2 5 X 3" X 7 >=• 3» X 9 X 7 "2016n<br />

SOLUTION.<br />

1° 161 ; 252; 343; 434; 525; 505; 610; 686;<br />

707 ; 777 ; 868 ; 959.<br />

•2» 140; 231; 322; 413; 504.<br />

5° Les nombres du § i° sont de la forme :<br />

100*4. io [7~~x) x ~f- 70 »? (i3-r -f io)<br />

ou de la forme ;<br />

ioo* 4- fo ( 14 — x), -f x s= 9? * -i- '4° «w73* + 20)<br />

Or, x est entier par hypothèse, Les binômes entre parenthèses<br />

sont des nombres entiers; les nombres du § f sont<br />

donc divisibles par le facteur 7 mis en évidence dans les<br />

formules ci-dessus.<br />

Ceux du § z» sont de la forme i<br />

„ ioo (.r + 0 + i° — (5 r )<br />

4 . x ss. 91,v -j- 140 =j 7 (13 x -f- 20).<br />

Ils sont donc également divisibles<br />

par 7 .<br />

II. Géométrie Soit le triangle<br />

ABC tel que le côté AB t=;<br />

85 mm., BC r_-.- 48 mm. et "AC = s<br />

91 mm.<br />

1° Construire ee triangle et la<br />

circonférence inscrite dans ce triangle.<br />

2° Calculer sa surface, la hauteur<br />

AH relative au côté BC, le<br />

rayon du cercle inscrit. 3° Calculer<br />

la surface du solide engendré par<br />

ce triangle tournant autour de BC<br />

comme charnière<br />

2016 x 2<br />

A H . ; /)8<br />

01 =<br />

201C x :<br />

3° Surface'latérale des 2 cônes :<br />

-- 84 mm.<br />

18 mm.<br />

T. x AH x {AC + AB) ' »<br />

" x 8.1 x 176 «= 46464 mm' ou 4 dm 4 , 6464<br />

7<br />

sciences.<br />

ï. Décrivez l'expérience de Lavoisier.<br />

n. Une barre de laiton mesure 1 m. 20 à 0°. A la m<br />

température, une barre de fer mesure 1 m. 201. A Ç<br />

température les deux barres auront-elles la même le<br />

gueur? (Coefficients respectifs de .dilatation line '<br />

laiton et du fer : 0,000019 et 0,000012). Quel] seraà<br />

leur longueur commune?<br />

SOLUTION.<br />

Appelons x le nombre de degrés centigrade dont<br />

faudra élever la température des deux barre.--<br />

On aura ;<br />

r,2o(i -j» 0,000019*) =•= 1,201 (i-f- 0,0000i;i)<br />

1,20 -f- 0,0000228 X — 1,201 0,00001:) î 1 - -V<br />

d'où : O,OOOOOS3S8 X == o m. 001.<br />

x — L-_. — 119"2 par défaut.<br />

0,008 38S<br />

Les (icux barres auront alors : 1 in.. 202717...<br />

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GRAN<strong>DE</strong> - BRETAGNE Londres, sur l'estuaire de la Tamise, est le premier port de commerce anglais. Grâce à la largeur du fleuve, à sa<br />

profondeur et à l'importance de la marée, les bateaux de mer remontent jusqu'à Londres. Pour arriver au port, ils<br />

Londres passent sous le fameux pont, le " Tower bridge Au premier plan, des péniches amarrées le long du quai du port, qui<br />

L e P o n t d e l a Tour. présente, tous les jours, une activité prodigieuse. (Document de l'Office britannique de Tourisme et d'Expansion coloniale.)


GRAN<strong>DE</strong>-BRETAGNE<br />

Londres<br />

Une vue de Cheapside.<br />

Londres, la capitale de l'Angleterre forme, avec ses faubourgs, une agglomérat'-^ de 8.000.000 d'habitants.<br />

Voici une des rues les plus populeuses de la " Cité de Londres ", la partie . plus vivante de la ville,<br />

le quartier des affaires. C'est dans Cheapside et les rues avoisinantes que se fait principalement le commerce<br />

en gros des tissus de laine. (Document de l'Office britannique de Tourisme et d'Expansion coloniale.1

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