Télécharger le fichier "10.pdf" - Mairie

cherchions un concept fort
pour mettre en valeur notre
patrimoine naturel, comme
«Nous
l’était déjà notre patrimoine
historique. Notre ambition était d’avoir une portée
internationale. Ce que nous nous sommes
dit à l’époque, c’est que le golfe du Morbihan
était le meilleur des ambassadeurs. Un site
digne de ce qu’il y a de mieux sur la planète,
en terme de littoral. Avec cet atout extraordinaire,
il était possible de jouer dans la cour
des grands ».Voilà la genèse du Club des
plus belles baies du Monde, telle que la raconte
Bruno Bodard. Mais d’emblée, le
projet s’écarte d’une démarche qui aurait
été exclusivement promotionnelle. Il s’agit
bien de mettre en valeur le golfe du Morbihan,
mais en même temps de réfléchir à
sa conservation. Dès 1997, à Berlin, où se
tient l’assemblée générale constitutive,
c’est ce credo que vont reprendre à leur
compte les premiers adhérents. 27 sites exceptionnels
se sont reconnus depuis dans
la profession de foi élaborée Outre-Rhin.
Halong au Vietnam,Tadoussac au Canada,
Bodrum en Turquie, Diego Suarez à Madagascar,
Ago au Japon, les Backwaters du Kerala
en Inde, San Fransisco aux États-Unis,
Sousse-Massa Draa au Maroc, on ne va pas
énumérer la liste complète, mais ces adhésions
aux quatre coins du monde témoignent
de l’universalité de la démarche.
Adoubé par l’Unesco
C’est à Vannes, en 2001, que s’est tenu le premier
congrès du Club des plus belles baies du monde. Pendant
trois jours, scientifiques et politiques ont réfléchi à la façon
de « concilier la préservation de l’environnement avec l’activité
économique et touristique ». Un deuxième congrès
devrait suivre en 2003 au Canada, pays qui détient aujourd’hui
la présidence du club mondial. D’ici là,le réseau
va continuer à échanger et s’informer mutuellement « pour
que chacun puisse bénéficier des succès et des échecs des uns
et des autres ».D’une baie à l’autre,les problèmes sont différents.
A Sétubal au Portugal ou dans la baie Diego Suarez,c’est
la pollution qui est l’ennemi majeur. Au Vietnam,
c’est le projet d’une ville de deux millions d’habitants qui
dossier
Exceptionnelles mais fragiles -
Les plus belles baies du monde
se serrent les coudes
© Y. Le Gal
Au sein du Club des plus belles baies du monde, Vannes et sa région militent à la fois
pour la promotion du golfe du Morbihan mais aussi pour sa protection.
C’est sur les bords du golfe qu’est né le Club des plus
belles baies du monde. L’objet de ce club très fermé
n’est pas uniquement de célébrer des sites naturels figurant
parmi les plus beaux au monde, mais aussi de
mener une réflexion sur leur fragilité. Son but avoué:
mettre en place les conditions pour concilier tourisme
et préservation de l’environnement.
menace de défigurer le littoral de la baie d’Halong. Ici
dans le Morbihan,ce sont les conflits d’usages qui sont pointés
du doigt. Au sein de l’association morbihannaise du Club
des plus belles baies,plaisanciers,ostréiculteurs,défenseurs
de l’environnement,associations d’îliens essayent de trouver
ensemble une entente.Bruno Bodard et Hervé Laigo,
le trésorier du Club mondial, déplorent toutefois « un
manque de reconnaissance de (notre) activité ». A les entendre,
l’association devrait se montrer suffisamment puissante
pour exercer une sorte de « lobbying auprès des décideurs
» et faire ainsi entendre ses arguments. Elle a pourtant
déjà été adoubée par l’Unesco. « Une caution forte, à
la fois sur le plan culturel et scientifique » dont le Club des
plus belles baies compte bien tirer parti.
Vannes Magazine – Revue municipale d’information – Novembre-décembre 2002 15