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A la faveur des 35 heures qui offrent plus de temps libres aux salariés, les professionnels du tourisme doivent s’adapter aux nouvelles attentes de
bon nombre de visiteurs qui optent de plus en plus fréquemment pour des courts séjours programmés en toutes saisons.
vont assumer le nécessaire travail de relais auprès de ceux qui
ne la connaissent pas : leur famille, leurs amis, leurs relations
de travail…».
Le tourisme ne serait donc pas une manne tombée du
ciel, mais une affaire de stratégie. Qui a marché à l’évidence.Les
quelques vacanciers curieux des débuts ont fait
des émules. Mais comme rien n’est jamais acquis, 30 ans
après,il est plus que jamais question de stratégie.Pas vraiment
pour redresser une barre quelque peu chahutée par
l’effet Erika - le naufrage du pétrolier a bien saboté l’activité
touristique en 2000,mais le tourisme est rapidement
revenu à sa norme depuis. Non, l’enjeu, maintenant, pour
les professionnels du tourisme est de s’adapter à une nouvelle
conception du temps libre.Le passage aux 35 heures
n’y est pas pour rien, il en est même directement la cause.
La réduction du temps de travail a conduit à une redistribution
très importante du calendrier touristique.Voici
comment s’exprimait cet été Roland Heguy, le patron
de l’hôtellerie française (1) : « L’effet RTT a complètement
changé la donne. Désormais, les vacances d’été sont concentrées
entre le 1 er et le 25 août ». Et de tirer cette conclusion
: « Le mois de juillet doit sortir de la saison et être mis
sur le marché de la même façon que les autres mois de l’année
».Même si ici les chiffres sont plutôt à l’équilibre, cette
analyse, portée sur un plan national, s’est vérifiée à
Vannes cet été, avec une diminution globale de l’activité
au mois de juillet (pas servie par le temps il est vrai) et
un mois d’août au contraire très chargé.A cela, il y a une
explication:« Dans les années 1950,un salarié travaillait environ
100 000 heures dans sa vie. Aujourd’hui, c’est
63000 heures en moyenne »,souligne Bruno Bodard. « Ceci
a forcément des conséquences sur la façon d’appréhender le
temps libre ». Et sur la façon de concevoir ses vacances.
Avec plus de temps pour soi, pour profiter de sa vie de
famille ou se retrouver entre amis à différentes périodes
de l’année, on ne conçoit plus ses vacances de la même
façon qu’autrefois. « La tendance actuelle est à l’explosion
des courts séjours. En corollaire, l’activité touristique est beaucoup
plus lissée sur l’année. Globalement, elle s’étire de mai
jusqu’à octobre ». Pour en profiter, encore faut-il répondre
présent.« Il faut plus que jamais se montrer très professionnel.
Il y a une grosse attente à ce niveau-là.Ce qui signifie qu’il faut
être très à cheval sur la qualité du service et savoir être réactif.
C’est le message que nous passons, notamment auprès
de ceux qui font des locations de vacances : pour faire face à
la nouvelle demande, il faut être prêt à accueillir les gens sur
de courts séjours, voire même sur des bouts de semaines ».
Stages de stimulation et congrès
Vannes a pour elle deux atouts qui jouent en faveur d’un
tourisme à l’année:son patrimoine et la proximité du golfe
du Morbihan.« On a la mer,mais on n’a pas les contraintes
des stations balnéaires,qui forcément ne peuvent vivre du tourisme
que pendant une toute petite partie de l’année.Vannes
Vannes Magazine – Revue municipale d’information – Novembre-décembre 2002 9
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