Quand les autorités spéculent, ça jazze - Le Régional
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Du 16 au 23 mai 2012 - N° 612 - www.leregional.ch ChaBLais<br />
Bouffée d’air frais aux enfants hospitalisés<br />
aigle Créée voici 20 ans au sein du service de pédiatrie de l’Hôpital du Chablais, l’unité <strong>Le</strong> Sparadrap permet<br />
aux enfants de 0 à 18 ans d’oublier qu’ils sont à l’hôpital.<br />
L<br />
’hôpital, <strong>ça</strong> n’est jamais très<br />
drôle, et encore moins pour <strong>les</strong><br />
enfants qui ont la bougeotte et préféreraient<br />
jouer ou bricoler. C’est<br />
pourquoi un groupe de parents et<br />
L’an dernier <strong>Le</strong> Sparadrap<br />
a reçu près de 2’200 enfants.<br />
de professionnels de la santé a rejoint<br />
l’association suisse «L’Enfant<br />
et l’Hôpital», en créant un groupe<br />
pour le Chablais, en 1993. Dans<br />
<strong>les</strong> murs de l’Hôpital du Chablais,<br />
à Aigle, <strong>Le</strong> Sparadrap fêtera ses<br />
20 ans l’an prochain. «Aucun soin<br />
n’est donné au Sparadrap, explique<br />
Emmanuelle Fonferrier, vice-présidente<br />
de l’association et bénévole<br />
au sein de la structure aiglonne.<br />
Si l’enfant doit recevoir un traitement,<br />
il est raccompagné dans sa<br />
chambre. Ici, nous cherchons justement<br />
à oublier que nous sommes<br />
à l’hôpital».<br />
ambiance familiale<br />
L’an dernier, la structure a reçu près<br />
de 2’200 enfants: «Et lorsqu’ils ne<br />
peuvent se déplacer, c’est l’animatrice<br />
qui va dans leur chambre pour<br />
participer avec eux à une activité»,<br />
précise Emmanuelle Fonferrier.<br />
Mais <strong>Le</strong> Sparadrap, sans être une<br />
garderie, reçoit aussi la famille et<br />
<strong>les</strong> amis des patients qui viennent<br />
participer à la préparation d’un gâteau<br />
ou le manger, pour <strong>les</strong> quatre<br />
heures. «C’est une petite vie de<br />
famille, et nous travaillons d’heure<br />
en heure, indique la bénévole, le<br />
nombre et l’âge des enfants, ou<br />
de ceux qui <strong>les</strong> accompagnent, est<br />
totalement imprévisible. <strong>Le</strong> personnel<br />
de l’hôpital aime aussi bien<br />
venir pendant <strong>les</strong> pauses, <strong>ça</strong> <strong>les</strong><br />
change de leur routine».<br />
Recherche de bénévo<strong>les</strong><br />
L’association chablaisienne peut<br />
compter sur le travail des bénévo<strong>les</strong><br />
qui la représentent dans une<br />
quinzaine de localités des districts<br />
d’Aigle, Monthey et St-Maurice et<br />
qui, en participant à des marchés<br />
ou des stands ateliers-bricolage,<br />
font un véritable travail de promotion<br />
et, parfois de récolte de dons.<br />
Toute personne souhaitant s’investir<br />
pour ce type d’activité promotionnelle<br />
peut prendre contact<br />
avec l’association qui recherche<br />
activement des bénévo<strong>les</strong>.<br />
dons bienvenus<br />
«Nous recevons aussi énormément<br />
de matériel: jeux, livres, et<br />
Publicité<br />
21<br />
Sans être une garderie, <strong>Le</strong> Sparadrap reçoit aussi la famille et <strong>les</strong> amis des patients<br />
qui viennent participer à la préparation d’un gâteau ou le manger, pour <strong>les</strong><br />
quatre heures. LDD<br />
tout don est le bienvenu, excepté<br />
<strong>les</strong> peluches, pour des questions<br />
d’hygiène», précise Emmanuelle<br />
Fonferrier.<br />
L’association bouclait son assemblée<br />
générale, le 25 avril, sur des<br />
comptes sains. <strong>Le</strong> budget 2012<br />
prévoit plus de 94’000 francs de<br />
charges, dont 90’000 francs de<br />
charges salaria<strong>les</strong> qui couvriront<br />
essentiellement <strong>les</strong> postes des<br />
trois animatrices. Formée d’un<br />
comité de bénévo<strong>les</strong>, l’association<br />
peut compter sur le soutien de<br />
l’Hôpital du Chablais, de l’Hôpital<br />
<strong>Le</strong>s Valaisans sont des enfants sages…<br />
«<br />
<strong>Le</strong>s parents des enfants d’autres<br />
pays, que nous accueillons<br />
régulièrement à Monthey, sont<br />
stupéfaits de voir qu’il n’y a pas de<br />
grillage autour des éco<strong>les</strong> et qu’il<br />
ne faut pas avoir un badge pour<br />
entrer dans l’établissement». Cette<br />
constatation d’ Hubert Grenon,<br />
directeur des éco<strong>les</strong> primaires de<br />
Monthey corrobore <strong>les</strong> conclusions<br />
de l’étude menée conjointement par<br />
l’Institut universitaire Kurt Bösch<br />
et la Haute école pédagogique du<br />
Valais auprès de 4000 élèves valaisans<br />
(dans l’anonymat), et qui a été<br />
présentée au début du mois de mai<br />
lors d’un colloque. «Malgré la comparaison<br />
réjouissante avec l’échantillon<br />
fran<strong>ça</strong>is, le nombre d’enfants<br />
valaisans sévèrement victimisés est<br />
très préoccupant et le phénomène<br />
du harcèlement entre pairs devrait,<br />
à tout le moins, faire l’objet d’un<br />
renforcement proactif de prévention<br />
de la part des <strong>autorités</strong> scolaires du<br />
Valais et de Suisse romande», précisent<br />
<strong>les</strong> auteurs de ce sondage.<br />
Pour Hubert Grenon, directeur depuis<br />
18 ans, «l’évolution de la violence<br />
n’est pas notoire, par contre<br />
<strong>les</strong> incivilités verba<strong>les</strong> le sont».<br />
Quant aux mesures à prendre et<br />
entreprises, el<strong>les</strong> sont davantage<br />
de l’ordre de la prévention et de la<br />
responsabilité des parents et des<br />
enfants. <strong>Le</strong> dialogue, <strong>les</strong> sanctions<br />
et l’information restent <strong>les</strong> vecteurs<br />
d’une bonne harmonie entre <strong>les</strong><br />
enfants.<br />
Texte et photo: mav<br />
Riviera et de la Fondation de Nant,<br />
de certaines communes, des dons<br />
de privés et d’entreprises et enfin<br />
de l’apport important des antennes<br />
bénévo<strong>les</strong>.<br />
L’association sera présente à la Fête au<br />
village de Vionnaz, le 2 juin puis au Festival<br />
Hérisson, le 16 juin, à Charrat.<br />
Magaly Mavilia<br />
date des marchés<br />
sur www.leregional.ch<br />
etudes <strong>Le</strong>s élèves valaisans de 5e et 6e primaire sont deux fois moins harcelés que leurs camarades fran<strong>ça</strong>is,<br />
c’est ce que révèle une étude menée auprès de 4000 élèves du canton.