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SOCIETE 02<br />
partagée par toute l’équipe.<br />
« Open discs », DVD offert, CD illisible sur un<br />
Interview Astonvilla > Caribana Festival Votre troisième album est un live acoustique que<br />
ordinateur… ? Le système « non lisible sur PC »<br />
C’est au Caribana Festival que j’ai rencontré vous avez autoproduit.<br />
Alex > Question stupide (et revendiquée comme apparaît être un frein à la vente d’un album et<br />
Fred, le chanteur du groupe Astonvilla. Trois > C’était prévu ainsi, on avait déjà tout préparé, on<br />
telle) : Quel est ton moment préféré dans le donc entretient la copie, tout simplement parce<br />
albums studio, un live acoustique récompensé voulait le produire nous-mêmes. Aujourd’hui, nous<br />
GOLDMAN<br />
spectacle ?<br />
JJG > J’adorais la transition de « petite fille » à<br />
« encore un matin »<br />
Alex > Depuis quelques années, tu écris<br />
que de plus en plus de gens écoutent leurs CDs<br />
sur leur ordinateur…<br />
JJG > Il s’agit d’un réel problème qui concerne<br />
les droits d’auteurs donc la vie des créateurs.<br />
aux Victoires de la musique, catégorie meilleure<br />
découverte ; après six ans d’existence…<br />
Pourtant, c’est simplement assis sur l’herbe à<br />
l’ombre des arbres, une bière à la main, qu’a eu<br />
en sommes à notre troisième maison de disque et<br />
on espère que ce sera la bonne.<br />
Qui compose principalement les morceaux ?<br />
> C’est la meilleure idée qui prime, la musique<br />
beaucoup pour les autres. Beaucoup plus que tu En Afrique, à l’Est, la création est menacée par<br />
lieu cette très sympathique interview.<br />
vient de partout, les textes, j’aime bien m’en<br />
ne l’as fait jusqu’à présent. Pourquoi ?<br />
le piratage généralisé. Je sais que c’est grave et<br />
occuper, mais quand il y a page blanche c’est : ‘hé<br />
« Je fais des concerts pour plaire aux gens »… JJG > Je refuse énormément. Je le fais désormais<br />
par amitié essentiellement.<br />
qu’il faut agir. Comment ? Je l’ignore. C’est au<br />
législateur de décider.<br />
Vos deux premiers disques ne s’étaient pas bien<br />
vendus, mais depuis c’est la montée en flèche.<br />
les copains ! Vous n’avez pas des idées ?’ Le défi<br />
consiste à faire sonner toutes les subtilités de la<br />
Goldman Je pensais que ce serait difficile. Et d’ailleurs<br />
on ne m’avait rien promis. Tout a eu l’air si<br />
simple… Pourtant, Jean-Jacques Goldman est<br />
par nature un homme qui se confie peu. Son<br />
statut d’artiste établi et ses relations houleuses<br />
avec la presse, qui l’a trahit de nombreuses fois,<br />
n’ont pas arrangé les choses… C’est presque<br />
amicalement (un mot qui lui va si bien) que<br />
Jean-Jacques a accepté de répondre à mes<br />
questions… Amicalement oui, quelle autre raison<br />
sinon ? Il n’avait rien à. Il a accepté. Simplement,<br />
sans question ni contrainte. Pourquoi chercher à<br />
en savoir plus ? JJG était déjà un homme juste<br />
avant d’être chanteur… Le reste n’a aucune<br />
importance… Merci pour ce très beau cadeau…<br />
Alex > Tu as parfois écrit sous pseudo pour les<br />
raisons que tu as maintes fois expliqué. Pourquoi<br />
aujourd’hui signes-tu toutes tes chansons de ton<br />
nom ? Tu dois te retrouver confronté au problème<br />
que tu as toujours voulu éviter en utilisant des<br />
pseudos non ?<br />
JJG > Non ! Parce qu’une chanson écrite par moi<br />
est moins un événement désormais.<br />
Alex > Dans le dernier « Fréquenstar », tu as<br />
avoué à Laurent Boyer ne plus écouter de<br />
musique en dehors de celle que tu faisais pour<br />
toi ou pour les autres. Ou trouves-tu donc tes<br />
sources d’inspiration, toi qui t’es beaucoup nourri<br />
des autres ?<br />
JJG > A la radio parfois pour les arrangements, les<br />
sons, en lisant et en vivant pour les textes.<br />
Alex > Tu sais qu’il existe un marché parallèle<br />
où il est possible de se procurer contre des<br />
sommes souvent astronomiques des disques<br />
« collectors ». Certains artistes inondent ce<br />
marché (Mylène Farmer), d’autres (comme toi)<br />
pas. On trouve quand même quelques raretés<br />
goldmanienne : Red Mountain Gospellers à près<br />
de 4000 Francs, Alpha Ralpha à 700 FF, « love<br />
me away » à 500 FF. Ta réaction ?<br />
JJG > Ca ne me concerne pas, je n’agit pas en<br />
fonction de ce phénomène.<br />
Alex > Patrick Juvet a dit de toi la chose suivante :<br />
« Il est bienveillant lorsqu’il vous remet les<br />
pendules à l’heure. Un jour, il m’a dit : «tu es le<br />
seul en France à savoir faire de la dance music,<br />
profites-en ». Quel reproche pourrais-tu faire<br />
> Cela a effectivement bien changé, ça va beaucoup<br />
mieux !!<br />
Vous avez un public qui vous suit fidèlement<br />
depuis vos débuts. Cela prend du temps pour se<br />
faire connaître.<br />
> On ne peut pas dire que nous soyons un groupe<br />
préfabriqué, nous tournons depuis presque<br />
huit ans, donc évidemment nous sommes plus<br />
crédibles. Les médias ont une grande influence sur<br />
la promotion d’un groupe, ils peuvent donner envie<br />
au public de venir aux concerts ou d’acheter les<br />
disques de tel ou tel groupe. Vous avez une super<br />
radio, Couleur 3. C’est une radio qui n’a pas peur<br />
de passer des groupes inconnus, c’est d’ailleurs la<br />
première radio à avoir passé une de nos chansons,<br />
même avant la France. Depuis le départ, le public<br />
langue française. Je suis particulièrement sensible<br />
aux sons, le son de la voix, des mots, comment les<br />
imbriquer avec la musique, au détriment parfois du<br />
sens. Les textes peuvent être prétexte.<br />
Dernière question, pourquoi Astonvilla ?<br />
> C’est un jeu de mot, c’est parce que Aston vit<br />
là ! (rire) Non, c’est une connerie... Aston vit la vie<br />
rêvée parce qu’on réalise nos rêves de mômes.<br />
Franchement, ça sonne bien, non ? Et c’est le pied<br />
de nez aux Anglais ! En plus, même quand on est<br />
en repos, c’est l’équipe de foot qui bosse pour<br />
nous, elle nous fait de la pub ! Ils sont tellement<br />
cool qu’ils nous ont même invité, et on est passé<br />
en ‘prime time’ sur les chaînes anglaises, tout le<br />
monde a vu le groupe ‘exotique’, la classe non !?<br />
[Francisco Ryes]<br />
Astonvilla<br />
Indochine<br />
Alexandre Cécilia > Depuis la fin des années 80,<br />
depuis l’album « Traces », tu accordes beaucoup<br />
d’importance au visuel faisant de chaque album<br />
presque un objet d’art. Pourquoi ?<br />
JJG > Pourquoi pas ? Les CD sont trop petits pour<br />
qu’une photo s’exprime vraiment. Lorsqu’on a la<br />
possibilité (par une certaine garantie de quantités),<br />
pourquoi ne pas faire aussi du contenant un objet<br />
particulier ? Le déclic a donc été la banalisation,<br />
standardisation du format CD.<br />
Alex > Tu viens de publier un nouvel album live<br />
qui est encore une fois double. Pourquoi avoir<br />
parfois refusé de publier l’intégralité d’un concert<br />
(88 et 91) ?<br />
JJG > Je ne me souviens pas bien. Probablement,<br />
je ne trouvais pas d’intérêt hors du moment du<br />
concert, à certaines versions ou passages parlés.<br />
Alex > Sur France 2 récemment, tu avouais<br />
réécouter parfois les bandes des tournées<br />
précédentes : 84-85 en particulier qui jusqu’alors<br />
n’ont jamais été commercialisées (sauf « veiller<br />
tard en juillet »). Pourrait-on s’attendre de ta<br />
part à un coffret live à la Cabrel (« d’une ombre<br />
à l’autre ») ou à la Springsteen (« live 75-85 ») en<br />
forme de best of live ?<br />
JJG > Non, je ne parle que des disques parus, je n’ai<br />
pas de bandes perso ! Pour moi, le best of live est<br />
à construire parmi ce qui a été publié. Je ne pense<br />
pas qu’il y ait des inédits très intéressants…<br />
Alex > Sur ton nouvel album, « un tour<br />
ensemble », on trouve des titres que tu n’avais<br />
pas joués depuis longtemps. C’est la cas de<br />
« petite fille » ou « encore un matin ». Mais tous<br />
les titres de cet album ont déjà été joués lors des<br />
tournées précédentes. Comment s’effectue le<br />
choix des titres à interpréter et surtout pourquoi<br />
ne prends-tu pas plus de risque ? A quand une<br />
intro de concert avec « j’aimerais quand même »<br />
ou « A l’envers » ?<br />
JJG > Je ne sais pas. Je fais des concerts pour<br />
plaire aux gens. Je choisis les titres aussi pour ça.<br />
Il est vrai que les désirs des « connaisseurs » sont<br />
différents de ceux de la majorité du public.<br />
Alex > Lors des répétitions, tu as joué « pas<br />
l’indifférence » que tu as remplacé ensuite par<br />
« Né en 17 ». Pourquoi ?<br />
JJG > On a essayé une fois sur deux, et « né<br />
en 17 » nous a semblé apporter plus que « pas<br />
Alex > Quel regard portes-tu sur la chanson<br />
française actuelle : Fersen, Sanseverino,<br />
Têté… ?<br />
JJG > Je ne connais pas trop. J’ai l’impression<br />
qu’on revient un peu aux années 60 : les « yéyés »<br />
un peu niais et les sérieux » un peu austères. Mais<br />
il y a des exceptions. Mais une fois de plus je ne<br />
suis pas ça de très près…<br />
Alex > Pour quel artiste aimerais-tu écrire hors<br />
mis Aretha ?<br />
JJG. Ni Aretha ni personne ! Non, je n’ai pas de<br />
rêve ni de souhait particulier.<br />
Alex > Avec Internet et les réseaux Peer-to-peer,<br />
il est de plus en plus facile de se procurer des<br />
albums en téléchargement gratuit. L’industrie du<br />
disque déploie des moyens considérables pour<br />
combattre ça. En parallèle, une étude américaine<br />
montre que les gens qui téléchargent le plus de<br />
musique sont aussi ceux qui en achètent le plus.<br />
Quelle est ton opinion sur ce sujet ? Par là même,<br />
que penses-tu des techniques de lutte contre la<br />
piraterie développées par les majors : système<br />
objectivement à cette interview ?<br />
JJG > Je ne suis pas un bon procureur ni un bon<br />
juge. Il n’y a pas de mauvaises questions, juste de<br />
mauvaises réponses…<br />
[Alexandre CECILIA]<br />
www.sonymusic.fr/jeanjacquesgoldman<br />
suisse nous a suivi, dommage qu’il n’y ait pas<br />
l’équivalant de Couleur 3 en France, ils essayent<br />
mais ils n’y arrivent pas.<br />
INDOCHINE Interview<br />
Après avoir longtemps disparu des ondes, le<br />
groupe de rock français revient en force avec<br />
son nouvel album « Paradize ». Ils étaient le 19<br />
novembre passé à l’Arena de Genève; Nicola<br />
n’étant pas très en forme, nous avons bavardé<br />
avec les deux dernières recrues du groupe, Oli<br />
de Sat (guitares et claviers) et Boris (guitares).<br />
Est-ce que c’est le renouveau d’Indochine, c’est<br />
le groupe définitif ?<br />
Oli > Quand on voit les critiques après les concerts,<br />
tout le monde est d’accord pour dire que c’est le<br />
bon line-up, qu’Indochine n’a jamais été aussi<br />
fort sur scène. Mais c’est parce que les Zéniths<br />
sont pleins, parce que les médias s’intéressent à<br />
Indochine.<br />
Vous pensez que la nouvelle génération de fans<br />
connaît l’ancien Indochine?<br />
Boris > Sur scène des fois, mes yeux se baladent<br />
au premier rang et j’ai vu une scène que je ne suis<br />
pas prêt d’oublier : il y avait une mère et sa fille,<br />
la mère devait avoir à tout casser trente-cinq ans,<br />
elle connaissait tous les vieux titres par cœur, elle<br />
les chantait, et sa gamine la regardait, cela ne lui<br />
disait rien. Mais dès qu’on attaquait Dancetaria<br />
(« Paradize » n’était pas encore sorti à cette<br />
époque), la mère là se taisait et la fille chantait…<br />
Donc voilà ce qui se passe.<br />
Est- ce qu’il y a, à votre avis, un regain d’intérêt<br />
de la part du public pour les années 80 ou est-ce<br />
ASTONVILLA<br />
que Indochine s’est débarrassé de son image de<br />
groupe des années 80 ?<br />
Oli > Effectivement, il y a un regain d’intérêt mais ce<br />
n’est pas un coup commercial : même si cet album<br />
n’avait fait que 100’000, on continuerait. La maison<br />
de disques, quand on a fait cet album, y croyait<br />
mais ne pensait pas vendre 700’000 albums.<br />
Boris > Et en plus, ce qui se passe maintenant,<br />
je suis sûr que c’est une résultante de tous ces<br />
concerts, le truc est revenu par la scène.<br />
C’est la scène qui a sauvé le groupe ?<br />
Boris > La scène nous a ouvert un nombre de<br />
portes incroyable dans la mesure où on pouvait<br />
s’apercevoir que le public était là quoi qu’il arrive.<br />
Oli > Mais c’est vrai que, quand je voyais les<br />
gens sortir des concerts, ils se prenaient tous<br />
une claque. Et là aussi quand on voit tous ceux<br />
qui sortent, il y en a encore qui nous disent « ah<br />
mais je ne savais pas du tout qu’il y avait autant de<br />
guitares dans Indochine » parce qu’ils s’imagent<br />
encore « Tes Yeux Noirs », ou parce qu’ils se<br />
souviennent de « L’Aventurier » et pensent qu’entre<br />
les deux il n’y a rien eu.<br />
Cette interview à été faite en compagnie de José<br />
(Radio Framboise) et de Nic Ulmi (Tribune de<br />
Genève)<br />
[David Margraf & Katia Bernard]<br />
www.indo.fr<br />
4<br />
l’indifférence », impression subjective mais<br />
5<br />
HARDWARE 24 GAMES 18-22 ARTS 17 VOYAGE 16 DVD 14-15 CINEMA 10-11 CD0 8-09 MUSIQUE 04-07 CONCERTS 03<br />
MANGA25-26<br />
BD 28-29<br />
LIVRES30-31<br />
Jean-Jacques<br />
SOCIETE 02<br />
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MANGA25-26<br />
BD 28-29<br />
LIVRES30-31