MURMURES 01 - Murmures Magazine

SOCIETE 02
HARDWARE 24 GAMES 18-22 ARTS 17 VOYAGE 16 DVD 14-15 CINEMA 10-11 CD0 8-09 MUSIQUE 04-07 CONCERTS 03
Earth W&F
Zebda
MANGA25-26
BD 28-29
LIVRES30-31
6
Feat Al Mac Kay / Interview > Caribana
Festival -Vendredi 13 juin 2003
Les titans de la Funk Disco nous ont
fait l’immense plaisir de s’arrêter dans
notre helvétique contrée pour un concert
mémorable. Même s’il ne s’agissait pas de
la formation initiale mais de sa descendance,
l’ambiance était torride. La foule s’est
trémoussée inlassablement aux rythmes des
tubes interplanétaires tels que “Let’s Groove
Tonight” ou “Shinning Star”. Trente ans
plus tard, on retrouve toujours la force des
éléments, l’énergie de la terre, du vent et du
feu. C’est à l’issue du concert que j’ai eu la
grande joie de rencontrer Al Mc Kay, l’un des
pionniers de ceux que l’on nomme à juste titre
‘The Elements’.
Comment ça se passe avec la nouvelle
formation ?
> Après un long break, j’ai rejoint à nouveau le
groupe en 1991. J’adorais la formation initiale des
Caribana Festival
samedi 14 juin 2003 / par Nat
En ce troisième jour de festival, le climat
est splendide, quasi tropical, tant et si bien
que Caraïbana serait le terme approprié en
la circonstance. Et si la température est très
chaude, l’ambiance aussi. Les Toulousains
‘motivés’ de Zebda ne dérogent pas à la règle,
ils vont littéralement enflammer l’audience
avec une énergie impressionnante. Nous
avons rencontré Magid le jour avant le
concert.
70’s, mais aujourd’hui j’ai un groupe plus jeune qui
adore cette musique et qui la joue avec autant de
passion ! Je suis le plus vieux.
Le sage !?(rire) Après avoir sillonné le globe
durant de nombreuses années, te sens-tu
toujours aussi motivé et passionné qu’au début ?
Ne ressens-tu jamais la routine ou la fatigue ?
> Non... il est vrai qu’il m’arrive parfois d’être un
peu fatigué mais c’est très rare. Comme pour tout le
monde tu as les bons et les mauvais jours, mais je
suis ravi, le groupe est fantastique et on se tire vers
le haut les uns et les autres. J’adore cette musique,
c’est ma vie, si j’arrêtais, je me sentirais hors jeu.
Partout où nous allons, les gens sont encore
présents, merci à eux !
En tant qu’artiste, quand on a reçu six “Grammy”,
quatre “Music Awards”, qu’on a vendu des
millions d’albums et qu’on a sa propre étoile
sur le “Wilshire Boulevard” de quoi rêve-t-on
encore ?(Rire)
> Je pense que tu dois être toujours inventif, te
renouveler. En ce qui me concerne, la musique me
garde jeune, elle me fait avancer, je ne me lasse
Vous êtes sept, Comment ça se passe au niveau
de la composition des morceaux, qui amène les
idées?
> C’est une grosse bouillabaisse, tu jettes tout
dans la marmite ! C’est un bouillonnement d’idées,
chacun vient avec les siennes et nous faisons nos
choix en étant équitables.
Peux-tu m’expliquer le titre de votre dernier
album : ‘Utopie d’occase’ ?
> L’utopie est cette chose à laquelle on aspire,
c’est ce monde meilleur dans lequel les gens ne
souffriraient ni de la faim, ni de la maladie ou du
manque d’éducation. L’Occase, c’est un moyen de
casser l’utopie, de dire puisqu’on ne peut croire au
jamais de ce que je fais et ça, c’est déjà un rêve.
J’adore ça !
Que penses-tu de la nouvelle génération
d’artistes qui font des remixes avec vos
chansons ?
> J’ai entendu un certain nombre de samples,
particuliérement chez des rappeurs, je trouve ça
génial ! Le rap est une forme d’art.
Y a-t-il des artistes avec lesquels tu aimerais
collaborer ?
> J’aimerais bien travailler avec Beyoncé, la
chanteuse leader des “Destiny Child”. Elle va
devenir une des plus grandes chanteuses, c’est
la future star ! Elle a seulement 21 ans et elle est
incroyable.
Quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes
groupes ?
Vivez vos rêves ! Croyez en vous quoi que les
autres en pensent. Il faut persister quoi qu’il arrive,
donner le meilleur de soi-mÍme, peu importe le
temps qu’il faut. Un jour, ça finit par arriver et les
portes s’ouvrent enfin devant vous !
[Nat]
rêve d’un monde meilleur, croyons en un tout petit
rêve, celui d’améliorer le sort d’un quartier, d’un tout
petit espace où il y aurait des micro-expériences de
solidarité. A défaut de changer le monde, faisons-le
au moins à plus petite échelle.
C’est ce que vous avez essayé de faire avec votre
association «Motivés» ?
> On a voulu tenter une expérience alternative qui
porte sur les valeurs de la gauche sans être affiliée
aux partis existants, en lançant un mouvement
citoyen dans la région de Toulouse lors des
élections municipales et beaucoup de jeunes
ont voté pour nous. Mais concrètement, va-t-on
pouvoir alléger le centre-ville de son infernale
circulation, améliorer le sort des quartiers, résoudre
le problème du chômage ? Il est évident que l’on ne
résoudra pas tous ces problèmes complexes.
Vous avez dit que vous étiez l’arbre qui cachait
la forêt en parlant de la jeunesse issue de
l’immigration en France. Ne pensez-vous pas
être tout de même un exemple ?
> C’est un bon exemple que des personnes issues
de l’immigration réussissent, que ce soit dans la
chanson ou dans le sport, mais ça ne reste que
des exemples. Il faut pouvoir avoir le privilège et
la chance que nous avons eus pour réussir… La
recette générale, c’est l’échec, la réussite est de
l’ordre de 3 pour 1000...
Revenons à une des rares choses positives qui
nous restent : la musique. Ce soir, qu’est-ce qui
nous attend ?
> L’ensemble des quatre albums. Pour cette tournée
on va mettre le feu ! Il faut que les gens repartent
avec des ailes dans le dos !
CONCOURS MICKEY 3D (réservé aux abonnés)
Gagnez des places pour le concert de Mickey 3D
le 8 octobre à l’Usine de Genève en envoyant un
mail à concours@murmures.info avec la mention
‘Concours Mickey 3D’ en objet. Remerciements à
PTR
Photo > Christian Lutz
Mathieu Delieutraz, ex-membre fondateur du
groupe genevois Vai-Mo, vient de sortir un
premier album autoproduit sous son nom.
Ce talentueux guitariste compositeur, qui
joue de nombreux instruments de musique,
a invité différents musiciens de la région
à se joindre à lui sur son disque afin de
l’enrichir encore. ‘Domestique’ est un album
touchant et émouvant. La pureté du son et la
qualité musicale sont surprenantes. Il vous
transporte agréablement, vous emmène en
voyage…
CONCOURS ANOUK (réservé aux abonnés)
Gagnez des albums d’Anouk, d’Asian Dub Fondation
(signés), des t-shirts de Jane’s Addiction ou encore
beaucoup d’autres surprises en envoyant un mail à
concours@murmures.info avec la mention ‘Concours
Anouk’ en objet. Remerciements à EMI Suisse
C’est une Anouk tout en rondeurs (bébé
en route oblige) que nous retrouvons dans
les backstages divinement frais du Gurten
Festival. Une heure plus tôt, elle se produisait
sur la grande scène, sous un soleil de plomb,
avec un dynamisme et un enthousiasme
surhumain, tant la chaleur y était écrasante.
Et ce ne sont pas les litres d’eau distribués
généreusement par le staff qui changeront
quelque chose. Place à la ravissante et
souriante Hollandaise.
Pour parler du dernier album, «Graduated Fool»,
la première impression est que cet album a une
approche plus metal que les précédents. Il n’est
globalement pas plus agressif, mais plus metal.
Qu’en penses-tu ?
> En fait, je ne sais pas d’où ça vient. Je suis entrée
en studio et c’était supposé être un magnifique
album avec beaucoup de ballades. Et voilà le
résultat ! En studio, il est devenu plus hard et
encore plus et finalement j’en suis contente aussi.
C’était notre approche sur le moment. Maintenant,
je suis en train d’écrire pour un nouvel album
que j’espère sortir l’année prochaine. Ça sera un
compromis de ce que j’ai fait avant. Un album un
peu calme. Tu sais, j’aime tous les styles. J’aimerais
faire un album blues, un album jazz.
Tu as d’ailleurs sorti un album appelé «Lost
Tracks» (ndlr : distribué en Hollande seulement)
qui contient des versions reggae, des morceaux
acoustiques. Que peux-tu me dire de cet
album ?
Comment est née ta musique ?
> Après avoir joué avec Vai-Mo et Antoine
Bellwald, j’ai enregistré mes propres compositions
uniquement sur une guitare classique. Travaillant
et composant seul, mes morceaux devaient
souvent pouvoir être joués avec cette seule guitare,
je me suis alors vite rendu compte que cette
instrumentation très réduite me donnait une grande
liberté musicale.
Que raconte ta musique ?
> C’est à ceux qui l’écoutent de le dire.
Moi, ça m’évoque le voyage.
> Oui en effet, le mot voyage, qui est d’ailleurs
souvent associé aux images, revient souvent lors
de l’écoute du disque. En ce qui me concerne,
j’associerais volontiers ma musique à un film.
Tu aimerais composer pour un film ?
> Oui ! D’ailleurs, c’est une annonce !
Comment s’est passé l’enregistrement ? Tu n’as
pas enregistré en studio mais en appartement.
> Oui, sur un 8 pistes chez moi à Genève ainsi
qu’à Barcelone ; ensuite un invité par morceau est
venu ponctuer un titre à sa guise ; la pochette est
elle aussi faite « maison » ; seul le mixage a été
effectué en studio, faute de moyens techniques.
Comment définirais-tu ta musique ?
> Je ne sais pas… c’est un peu de flamenco
personnalisé, un peu de musette, un peu de
musique de film, mais il n’y a pas de film…
> Sur mes tournées, je fais souvent des versions
totalement différentes de mes morceaux originaux
et j’ai remarqué que les gens étaient positifs à
ce genre de chose. Ils aiment beaucoup et ça
m’arrangeait bien puisque j’aime tous ces styles
différents. Je me trouve chanceuse parce que
tout le monde ne peut pas se permettre ça. J’ai
beaucoup de chance en Hollande et en Allemagne
parce qu’ils aiment particulièrement bien que je
fasse ça.
Sur cet album, il y a aussi un duo avec Sarah
Bettens (K’s Choice) sur une magnifique reprise
de Live. Comment est-ce arrivé ?
> Elle est étonnante et c’est la personne la plus
douce que je connaisse ! On s’était rencontré
plusieurs fois sur des festivals. Je l’ai appelée et
lui ai demandé si elle voulait chanter un duo avec
moi. J’ai toujours voulu reprendre cette chanson
de Live «I Alone». Nos voix se complétaient à
merveille.
As-tu été aux Etats-Unis ?
> Oui absolument ! Ils ne passent pas les filles
qui jouent du rock à la radio, alors tu es obligée
de montrer tes nichons. Un succès rapide dépend
beaucoup du pays d’où tu viens. D’ailleurs tu
n’entends jamais de truc qui vienne de Suisse
par exemple. C’est injuste, mais pourtant ce que
j’entends de Hollande est souvent bien meilleur
que ce qui vient des USA !
[Anna K.]
www.anouk.com
Quels sont tes projets ? Des dates de concerts
en vue ?
> Mon projet est une déclinaison « live » de
l’album « Domestique », qui à la base n’était pas
prévue. Elle se fera sous le nom d’ OLEA puisque
ma collaboration avec Blaise Caillet (guitare) sur
un des titres de « Domestique » nous a amenés
à former un duo à part entière ; Cyril Bauraud
(accordéon) et Pascal Jean (percussions) seront
aussi présents. Le répertoire comportera des titres
de « Domestique » arrangés de manière plus live
et moins intimistes que sur le disque, ainsi que des
nouvelles compositions. Nous allons les enregistrer
et démarcher pour se produire sur scène.
[Nat]
Où peut-on se procurer «Domestique» ?
Chez Sounds Records (8, av.du Mail, Genève) Sur
internet à l’adresse suivante
mathieu_delieutraz@hotmail.com
> A suivre…
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