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SOCIETE 02 HARDWARE 24 GAMES 18-22 ARTS 17 VOYAGE 16 DVD 14-15 CINEMA 10-11 CD0 8-09 MUSIQUE 04-07 CONCERTS 03 Festival Locarno MANGA25-26 BD 28-29 LIVRES30-31 10 Locarno 2003. Un festival qui, traditionnellement, ose prendre des risques, défendre des auteurs peu connus et des tentatives cinématographiques moins conventionnelles. Voilà pour le cadre. Action ! L’édition 2003 était composée de plusieurs programmes et compétitions. Tout d’abord, la compétition internationale, la colonne vertébrale du festival. Ensuite (l’ordre ne constitue pas ici une hiérarchie), les Léopards de Demain et la compétition suisse, les cinéastes du présent, la compétition vidéo, des rétrospectives scandinaves et enfin un magnifique programme autour du jazz dans le cinéma dont je n’ai pas vu un seul film et que je tairai courageusement. Le grand prix – le Léopard d’Or - a été accordé au film « Kamosh Pani », premier long métrage de fiction de la réalisatrice américano-pakistanaise Sabiha Sumar. Le film raconte, à travers la destinée d’une mère et de son fils vivant dans un petit village du Pendjab pakistanais, la réalité d’une société pakistanaise de plus en plus empreinte de religiosité. Avec le deuxième film primé, « Maria », du roumain Catalin Netzer, se confirment le souci et l’empreinte d’Irène Bignardi (directrice artistique du festival) pour un cinéma social, en prise directe avec la réalité des plus démunis et laissés pour compte. « Maria » raconte l’histoire d’une jeune Roumaine, mère de nombreux enfants, qui tombe dans la spirale de la pauvreté, de la prostitution, de l’humiliation pour enfin se relever et mourir. Les deux films sont inspirés de faits réels et renvoient à une certaine mode – ou un retour – à un cinéma engagé, humaniste, qui déchire son cremaster. Quand on rajoute le troisième prix, « Gori Vatra » du serbo-bosniaque Pjer Zalica, film qui raconte la difficile guérison des atroces plaies laissées par la guerre en ex-Yougoslavie, on comprend que l’heure est aux choses sérieuses dans le monde du cinéma d’auteur, qu’il faut réveiller les consciences et prendre une moue grave. Et ces films méritent certainement leur prix, ils représentent des regards pertinents et profonds sur la réalité qu’ils explorent. Mais personnellement, je préfère la poésie d’un film comme « Onna riha tsuhi no koi » (traduit par « La coiffeuse » …), du réalisateur japonais Masahiro Kobayashi, qui signe une histoire d’amour triangulaire et obsessionnelle. « La Coiffeuse » est un film audacieux et étrange, bien plus engagé à mon avis que les films auxquels on colle cette étiquette. Jouant avec des angles fixes en plongée, (non sans rappeler les caméras de loft-story) ou avec des plans très larges, mettant souvent une distance inhabituelle entre la caméra et le sujet filmé, Kobayashi déroute, joue avec nos attentes et teint ce film d’étranges notes de solitude et de froideur. Kobayashi est en fait un extraterrestre qui utilise le cinéma pour faire des recherches fondamentales sur les interactions quantiques entre les humains. Changement de bobine : place maintenant au jeune cinéma suisse, réuni sous la bannière des Léopards de Demain et présent également dans la compétition vidéo. Les Romands étaient bien présents dans cette édition : le Léopard de Demain a été décerné à Frédéric Mermoud pour « l’Escalier », film parlant avec sensibilité de la phase merdique de l’adolescence. Une belle mention pour « Viandes » de Bruno Deville, une autre pour l’intelligent (et pas prémonitoire, on l’espère) « Schenglet » de Laurent Nègre. Il y en a bien d’autres et ceci confirme cela : les jeunes réas romands se bougent le cul malgré le contexte économique très morose. Et c’est qui le prix de la compétition vidéo ? « Ixième, journal d’un prisonnier » de Pierre-Yves Borgeaud et Stéphane Blok, avec Céline Bolomey, qui signe encore un beau rôle: « c’est un film fait avec beaucoup de spontanéité et d’intuition, plus une belle part d’impro ». Dommage, je me suis endormi à la projection. Les Suisses-allemands ont aussi présenté des beaux films. Pour être ‘politically correct’ je devrais mentionner plein d’autres films, parler du prix Rezzonico remis à une grande productrice suisse, Ruth Waldburger, féliciter l’Office Fédéral de la Culture - section cinéma - pour sa minable augmentation de 3,7 millions annuels, féliciter son chef, l’ARF et le GARP d’avoir réussi, à coup de manœuvres politiques habiles, d’empêcher toute discussion autour de l’ambitieux projet ImageSuisse, …mais entre nous : si j’étais ‘politically correct’, croyez-vous que j’écrirais pour Murmures ? Votre infidèle serviteur [Lord Achescu] LOCARNO FESTIVAL CONCOURS WALT DISNEY (réservé aux abonnés) Gagnez des DVD du ‘Roi Lion’ (édition spéciale / 2 DVD) et du ‘Livre de la Jungle 2’ en envoyant un mail à concours@murmures.info avec la mention ‘Concours Walt Disney’ en objet. Remerciements à Buena Vista INTERVIEW > Ruxandra Zenide Lord Achescu > Ruxandra Zenide, vous êtes née en 1975 en Roumanie, arrivée en 1989 en Suisse, vous avez fait HEI à Genève, puis vous glissez tout à coup dans l’irrespect le plus total d’un métier respectable et décidez d’apprendre le cinéma, d’abord à New York et ensuite à Prague - au fameux FAMU - où vous réalisez « Dust », récompensé à Locarno et à Clermont-Ferrand en 2002. Et cette année vous récidivez et présentez « Green Oaks » à Locarno… Ruxandra Zenide > Oui… Mais quand même… A New York, je voulais absolument « faire » un film, j’étais impatiente. Mais j’ai compris qu’il fallait d’abord apprendre, car le cinéma est aussi un métier qui s’apprend… pas si accessible qu’il en a l’air. J’ai fait « Dust » car j’avais besoin d’une carte de visite, c’est un film que j’ai auto-produit. Vous avez bénéficié dès le départ d’une excellente équipe… > J’ai mis de côté mon orgueil artistique et laissé les compétences de chacun s’exprimer ; un film est un vrai travail d’équipe. Je pense que le réalisateur a davantage un rôle « d’architecte », il/elle est un vecteur de direction. Oui, un dictateur… Parlons de votre dernier film, « Green Oaks ». C’est un moyen métrage, plus « réaliste » que « Dust » dans le choix et le traitement du sujet. > Il raconte l’histoire d’un couple suisse qui vient adopter une fille dans un orphelinat en Roumanie. La petite fille a un frère, qui ne veut l’abandonner sous aucun prétexte et qui va s’enfuir avec elle dans la forêt pour la protéger. C’est un film dont le dénouement pose la question du sacrifice. L’orphelinat représente un microcosme de la société des enfants dans un monde d’adultes corrompus. Le frère et sa petite sœur vivent dans un univers émotionnel et non pas matériel, ils sont encore innocents. En tant qu’orphelins, ils sont « la famille » l’un pour l’autre : appartenance, racines, refuge... qui se transposent aussi en éléments visuels dans le film. L’adoption est à priori un acte généreux. Mais dans le contexte du film cela n’est plus si clair… Deux cultures, avec leurs propres besoins et priorités se dessinent. Chocolat suisse ou racines ? > Le geste du frère agit comme un double révélateur : de l’égoïsme des adultes d’une part et de l’écart entre la vie et la bureaucratie d’autre part. C’est très cool, Ruxandra, je me réjouis de voir votre prochain long métrage; «Ryna». CONCOURS SPIDERMAN (réservé aux abonnés) Gagnez des DVD du film‘Spiderman’ et des t-shirts en envoyant un mail à concours@murmures.info avec la mention ‘Concours Spiderman’ en objet. Remerciements à Disques Office INTERVIEW > Vincent Pluss Lord Achescu > Vincent Pluss, réalisateur, producteur, né en 1969 (année cinématographique), auteur de « On Dirait le Sud », prix du meilleur film suisse à Soleure en 2003. A cela il faut ajouter le lancement du mouvement doegmeli, la réalisation de plusieurs courts (« L’heure du loup » et « Tout est bien ») ainsi que des films sur la danse, tels que « Moebius Strip » et « GreenHouse Infect », présentés cette année à Locarno. Qu’ai-je oublié ? Vincent Pluss > Euh… deux films doegmolis…je voulais en faire des longs métrages mais je n’ai pas dépassé les 45 min. J’ai été frustré et j’ai fait « On dirait le Sud ». C’est logique, en effet. Je suis surpris par cette alternance dans ton travail entre des films de fiction et des films sur la danse. Il s’agit de deux langages différents, non ? > Le travail avec les films sur la danse est pour moi un travail essentiel. Inscrits dans un espace nonverbal, ils se construisent uniquement à travers des mouvements, des corps et des regards ; la base de tout film en fait. D’autre part, il y a avec ces films une liberté que l’on ne peut pas se donner en fiction : la fiction est bourrée de conventions. A quel moment tu m’as dit que tu travailles sur un nouveau court ? > Je sais plus. Mais c’est un film entièrement tourné en hélico. C’est l’histoire d’un type qui fait chier les pique-niqueurs avec son hélico et les poursuit. En fait, c’est un vendeur de porte à porte. Logique. Comment t’est venue l’idée ? > J’avais un pote qui avait un hélico. Mais il n’a pas de webcam. Il me fallait donc une histoire qui justifie le fait que la caméra bouge beaucoup. Et puis il y a une chute que je ne dirais pas. C’est mon premier film efficace. 8 minutes… peut-être 7. Tiens, ça me fait penser à la caméra qui bouge un max dans « On dirait le sud ». Je crois que j’ai bu trop de rouge. >Un film est aussi une expérience physiologique. Une caméra qui bouge a sa propre charge émotionnelle, c’est un élément du langage que je mets en place. Cela fait partie d’une démarche qui consiste à laisser « d’autres espaces » pouvant être investis physiquement et émotionnellement par le spectateur. C’est une logique que je poursuis parfois inconsciemment. Subir ou Agir. Je crois que j’ai vraiment bu trop de rouge. Eh, salut Yves-Robert ! Yves-Robert Piszar > Je peux me joindre à vous ? Oui, oui… Vincent > je voulais qu’on parle un peu de l’engagement politique dans le cinéma. C’est indissociable. Je ne fais pas un cinéma « politique ». Mais je crois que le combat social et politique est indissociable du cinéma indépendant. C’est une question de survie… Particulièrement en Suisse. Y-R P > Vous faites chier les gars. Je me tire à l’intérieur, j’ai vu trois nanas super. Tu prends encore un coup de rouge Vincent ? Qu’est ce que tu entends par « surtout en Suisse » ? > Comme il n’y a pas d’industrie cinématographique en Suisse, on souffre cruellement du manque de moyens et cela favorise l’immobilisme et la peur de certains à remettre en cause le peu d’acquis qu’on a. « Certains ». Par exemple, les associations professionnelles et les structures nationales. Ou encore les producteurs établis, qui face au manque de moyens, bétonnent leurs arrières et coupent les ponts avec la relève. Quand on a quelque chose à défendre, il faut oser la confrontation. D’autre part, celle-ci doit être constructive. Le problème aujourd’hui est plutôt l’inverse : on tait les problèmes ; cela crée des brèches, des camps et des positions antagonistes inavouées, sous couvert de consensus. C’est notre rôle de faire bouger les choses, de toute façon on n’a rien à perdre. «*&@#$§!!!...» Gueuler, c’est bien. Un coup de rouge ? CONCOURS DÉRAPAGE INCONTROLÉ (réservé aux abonnés) Gagnez des DVD du film‘Dérapage Incontrôlé’ en envoyant un mail à concours@murmures.info avec la mention ‘Concours Dérapage Incontrôlé’ en objet. Remerciements à Rainbow Vidéo 11 SOCIETE 02 HARDWARE 24 GAMES 18-22 ARTS 17 VOYAGE 16 DVD 14-15 CINEMA 10-11 CD0 8-09 MUSIQUE 04-07 CONCERTS 03 Festival Locarno MANGA25-26 BD 28-29 LIVRES30-31
SOCIETE 02 HARDWARE 24 GAMES 18-22 ARTS 17 VOYAGE 16 DVD 14-15 CINEMA 10-11 CD0 8-09 MUSIQUE 04-07 CONCERTS 03 Ciné news MANGA25-26 BD 28-29 LIVRES30-31 12 > Dirty Pretty Things Stephen Frears Pour son dernier film, Frears met en scène et donne la parole à ceux qu’on ne veut ni voir ni écouter, en bref qu’il est plus aisé d’oublier. L’intrigue s’appuie sur l’étrange découverte d’un cœur humain noyé au fond d’une cuvette de chambre d’hôtel. C’est sous les yeux d’Okwe, personnage en transit, que se dévoile peu à peu la face cachée de l’iceberg. Ce qui démarre comme une fable surréaliste se révèle être le compte-rendu lucide d’une amère réalité bien souvent mise de coté. ‘Dirty Pretty Things’ lève le voile sur le quotidien de ces clandestins fraîchement débarqués, des rêves de bonheur à l’occidentale plein la tête, rapidement ternis par la symphonie du silence qui les manipule. Le cinéaste orchestre donc avec talent le ballet murmuré de ceux qu’on ne voit pas mais qu’on devine. C’est sans tomber dans le confortable schéma du rapport bourreau/victime que Frears signe ici la formidable mise en lumière d’une histoire sombre servie par des acteurs qui saisissent avec justesse les réels enjeux du sujet. En bref un film nécessaire, qui s’attache plus à exposer les problèmes qu’à désigner des coupables, difficile à raconter ; plus à vivre qu’à voir. [M K] > Identity James Mangold Dix inconnus se retrouvent dans un motel miteux suite à un violent orage. Peu à peu le soulagement d’avoir trouvé refuge fait place à la peur alors que, une à une, les personnes de ce groupe bigarré trouvent une mort atroce. Les choses ne sont pas toujours telles qu’elles en ont l’air et les derniers occupants du motel se rendent compte que pour survivre, il va leur falloir découvrir le sombre secret qui les a réuni... Ce thriller psychologique de style hitchcockien est un tour de force pour le réalisateur James Mangold (Cop Land, Girl Interrupted, Kate & Leopold) qui, en diversifiant ses talents, signe ici un vrai petit chef d’œuvre du genre. Suspense et sueurs froides sont au rendez-vous grâce à un scénario très bien foutu et qui nous garde en haleine jusqu’à la dernière seconde, mais surtout grâce au jeu fantastique des acteurs. Un casting superbe avec en tête un John Cusack incroyable dans ce qui est probablement son meilleur rôle à ce jour, ainsi que Ray Liotta tout bonnement excellent, sans oublier Amanda Peet et Rebecca DeMornay. Ambiance glauque, revirements de situation à rendre le spectateur fou jusqu’à l’apothéose finale. Du grand art ! [Agnès Denvir] > Pirate des Caraïbes la malédiction du Black Pearl Luis Mandoki Cela faisait longtemps qu’Hollywood ne s’était pas risqué dans le genre du film de pirates, sans doute les studios avaient-ils été échaudés par le flop totalement immérité de l’excellent “L’Ile aux Pirates” avec Geena Davis en corsaire à poigne. Si on se remémore aussi le très bon “Pirates” de Polanski, on peut pourtant penser que le sujet est propice à un film alliant grand spectacle, aventure et humour. Et bien vous trouverez dans ce film tout ça et même plus. Dans la mer des Caraïbes, au XVIIe siécle, le Capitaine Jack Sparrow (Johnny Depp), un flibustier gentleman, voit sa vie idyllique basculer le jour où son second, le capitaine Barbossa, lui vole son bateau, le Black Pearl. Leurs chemins se croisent quelques temps plus tard lorsque Barbossa attaque Port Royal, enlevant au passage la très belle fille du gouverneur, Elizabeth Swann. L’ami d’enfance de celle-ci, Will Turner (Orlando Bloom), se joint à Jack pour se lancer aux trousses du capitaine. Mais Will ignore qu’une terrible malédiction frappe Barbossa et ses pirates... Autant le dire tout de suite, le film vaut rien que par la présence de Johnny Depp, hilarant ! Son entrée à Port Royal vaut le détour et sa composition de pirates shooté au rhum est parfaite. On passe un grand moment entre bagarres à l’épée, traquenards et traits d’humour, alors en avant moussaillons ! [Yamine Guettari] > SeaBiscuit Gary Ross En pleine période de Grande Dépression, l’Amérique voit émerger un cheval de course hors du commun. Aucunement prédestiné au goût de la victoire, épaulé de trois compères atypiques, l’étalon Seabiscuit va pourtant déchaîner les foules… L’ascension de ce laissé pour compte, Seabiscuit, amènera la presse de l’époque à se prendre de passion pour cet animal paresseux mais capable de foudroyantes accélérations. Les journaux font leur une de ses succès – éclipsant Hitler ou Mussolini – et mettent en lumière l’aventure extraordinaire d’un cheval incarnant la revanche de tous ceux qui ne devaient pas gagner. Et ils sont nombreux en ces temps difficiles. Fascinant en jockey borgne, Tobey Maguire évolue dans un univers particulier lui permettant de laisser parler sa fougue. Quant au duo Jeff Bridges et Chris Cooper, il vient idéalement compléter une pléthore de rôles attachants. Titanesque travail de reconstitution historique, ce nouveau métrage de Gary Ross séduit par les oppositions qu’il parvient à mettre en scène. On sent à tout instant la passion déborder de cette fresque attachante. Une belle surprise pour la rentrée. [Par Fabio Bonavita] CONCOURS IDENTITY (réservé aux abonnés) Gagnez des invitations pour le film‘Identity’ et des t-shirts en envoyant un mail à concours@murmures.info avec la mention ‘Concours Identity’ en objet. Remerciements à Buena Vista CONCOURS SEABISCUIT (réservé aux abonnés) Gagnez le livre + la bande originale du film ‘Seabiscuit’ en premier prix en envoyant une carte postale à Murmures, Concours Sea Biscuit, CP176, 1219 Le Lignon. En second prix, nous offrons des t-shirts du film également. Remerciements à TTP Films Grand Concours Warner Home Gagnez des coffrets dvd Charlie Chaplin ainsi que des copies de ‘Crève Smoochy Crève !’ en envoyant une carte postale à Helvetic’Arts, CP176, 1219 Le Lignon (concours réservé aux abonnés de Murmures Magazine) 13 SOCIETE 02 HARDWARE 24 GAMES 18-22 ARTS 17 VOYAGE 16 DVD 14-15 CINEMA 10-11 CD0 8-09 MUSIQUE 04-07 CONCERTS 03 MANGA25-26 BD 28-29 LIVRES30-31
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